Diminuer les pénuries de travailleurs en élargissant les options des établissements
d’enseignement privés du Canada
La politique actuelle du gouvernement fédéral, décrite dans le Programme de travail postdiplôme
relevant de Citoyenneté et Immigration Canada, limite la croissance de la main-d’œuvre et crée des règles
du jeu inégales (basées sur l’appel des inscriptions) entre les établissements d’enseignement
postsecondaire publics et privés. Le déséquilibre provient de ce que les possibilités de travail
postdiplôme au Canada ne sont pas ouvertes aux étudiants étrangers qui choisissent d’étudier dans un
établissement canadien privé et de suivre un programme menant à un certificat plutôt qu’à un diplôme.
À l’heure actuelle, les étudiants étrangers des établissements publics peuvent travailler au Canada pour
diverses périodes de temps s’ils ont obtenu un certificat ou un diplôme d’un établissement
d’enseignement postsecondaire participant (ou reconnu). Les diplômés étrangers des établissements
d’enseignement privés ne sont pas autorisés à travailler au Canada à moins que l’établissement privé
n’octroie des diplômes.
Si l’établissement d’enseignement postsecondaire privé n’octroie pas de diplômes, mais plutôt des
certificats, les étudiants étrangers qui terminent ces programmes avec succès ne sont pas autorisés à
travailler au Canada même si le programme d’études qu’ils ont suivi ou les compétences qu’ils ont
acquises répondent tout à fait aux besoins du marché du travail du Canada.
Les établissements d’enseignement postsecondaire privés établis au Québec qui décernent des certificats
et des diplômes attirent les étrangers et ces derniers peuvent travailler sur le marché du travail canadien
après avoir terminé leurs études. Les établissements privés situés dans les autres compétences ne peuvent
préparer des diplômés étrangers aptes à contribuer à l’enraiement des pénuries de travailleurs.
En pratiquant une politique qui empêche les diplômés étrangers des établissements privés de travailler
au Canada, le gouvernement fédéral élimine un éventuel afflux de travailleurs qui pourraient facilement
s’intégrer au marché du travail canadien et contribuer à combler notre pénurie de travailleurs.
Tout le monde sait que la pénurie de travailleurs qualifiés dans notre pays ne se limite pas aux postes
nécessitant des qualifications supérieures (diplôme). En éliminant l’obstacle politique actuel, le
gouvernement égalisera les règles du jeu pour les établissements publics et privés, ce qui est déjà une
raison suffisante pour agir, mais assurera que les diplômés étrangers ayant divers niveaux de
compétences ont la chance d’obtenir un emploi après avoir terminé leurs études dans un établissement
postsecondaire canadien.
En outre, en éliminant les restrictions en matière d’emploi imposées aux diplômés des établissements
privés, le gouvernement fédéral permettra aux établissements privés canadiens d’attirer des travailleurs
potentiels au Canada. Il s’ensuivra des effets très positifs, notamment des recettes fiscales accrues
provenant des établissements privés et des nouveaux étudiants ainsi qu’un bassin croissant de
main-d’œuvre pour combler les pénuries.
Un rapport de 2008 du gouvernement fédéral mesurant la valeur économique de la présence d’étudiants
internationaux au Canada estimait que les dépenses totales des étudiants internationaux qui étudient au
Canada (frais de scolarité, logement, frais de subsistance, voyages et produits et services discrétionnaires)
injectaient 6,5 milliards de dollars dans l’économie canadienne. Selon le rapport, les dépenses des
étudiants internationaux ont maintenant surpassé les exportations de bois d’œuvre coniférien (5,1
milliards de dollars) et de charbon (6,1 milliards de dollars). (À noter que ce montant n’inclut pas les
exportations de services d’éducation qui dépassaient la portée de l’étude). Le même rapport a également
révélé qu’en 2008 ces étudiants internationaux ont généré environ 291 millions de dollars en recettes
publiques et créé une activité économique qui a soutenu un emploi pour 83 000 Canadiens.
En élargissant les permis de travail aux personnes qui obtiennent un certificat ou un diplôme dans les
établissements privés, le gouvernement fédéral donnerait la maîtrise et la responsabilité du succès aux