Nord-Pas-de-Calais, Pas-de-Calais, Bully-les-Mines, 1 rue Victor Schoelcher
Lycée Léo Lagrange à Bully les Mines IA62002719
18 avril 2017 Page 2
Le site d'implantation initialement choisi, au centre d'une cité minière sur le site des anciens grands bureaux des Houillères,
est abandonné en novembre 2001 car sa proximité avec les deux usines de la zone de la Grande Paroisse à Mazingarbe
classées "Seweso seuil haut" (fabrication de PVC, d'acide nitrique, de fertilisants et d'ammonitrates utilisés dans les
explosifs) le rend inconstructible pour un ERP. En avril 2002, la Région décide de conserver l'équipe de maîtrise d’œuvre
précédemment choisie, ainsi que son projet, tout en lui demandant de l'adapter à la nouvelle parcelle. L'architecte choisit
de faire pivoter son projet à 180° successivement autour des deux axes nord - sud et est - ouest.
Les 13 lots de travaux (gros œuvre, maçonnerie, menuiseries, carrelages... et plantations !) sont attribués en septembre
2003 et les travaux commencent dès janvier 2004. Le lycée est inauguré le 15 septembre 2006. Son coût total est de 2,55
millions d'euros TTC.
Le lycée a été conçu pour pouvoir accueillir 1 300 élèves. A la rentrée 2014, il en comptait un peu moins de 1 000,
répartis entre des baccalauréats professionnels et techniques dans les domaines du social et des services aux personnes, du
commerce et de la vente, ainsi que des services administratifs, comptables et financiers des entreprises, et des baccalauréats
d'enseignement général (série scientifique et économique et sociale).
Période(s) principale(s) : limite 20e siècle 21e siècle ()
Dates : 1999 (daté par source), 2006 (daté par source)
Auteur(s) de l'oeuvre : Louis-Pierre Bernard (architecte, attribution par source)
Description
Le lycée Léo Lagrange, initialement prévu en ville, est construit en périphérie urbaine, entre des lotissements, des jardins
et des champs, ainsi qu'un axe autoroutier. Il est installé sur une parcelle rectangulaire. Les bâtiments scolaires occupent
les 2/3 de cette surface (le reste étant occupé par les logements de fonction et leurs jardinets) et l’extrémité de ces derniers
vient prendre appui sur le périmètre ouest de la parcelle. Au sud, un gymnase construit par la commune qui ne faisait pas
partie du projet initial est venu compléter les équipements.
Le lycée, qui s'inscrit dans un rectangle orienté nord - sud, s'organise en deux grands ensembles séparés par la cour de
détente et précédés d'un grand parvis paysagé. Côté ouest de cette cour, se trouve un bâtiment à un niveau regroupant les
fonctions communes : réfectoire (et cuisines), maison des lycéens, foyer, salles de travail individuelles et de réunion...,
tandis que du côté est, l'architecte a regroupé sur 2 ou 3 niveaux tous les espaces d'enseignement et d'administration.
Ces deux ensembles sont reliés par des galeries vitrées qui clôturent la cour, tout en la laissant visible depuis l'extérieur
du lycée. La galerie au nord ne comprend qu'un niveau, tandis que celle au sud, à l'autre extrémité de la cour, forme un
vaisseau. Ce dernier abrite d'une part l'escalier permettant de rejoindre le rez de chaussée du bâtiment ouest depuis le
second étage du bâtiment est et relie directement les rez de chaussée des deux bâtiments.
L'ensemble ouest comprend 6 bâtiments organisés dans un plan en peigne. Les cinq dents du peigne, qui alternent avec
des patios végétalisés, comptent chacune deux niveaux. Elles accueillent les salles de cours généralistes, les salles de
travaux pratiques, les laboratoires de physiques et chimie... chaque dent étant consacrée à une des spécialités enseignées
au lycée (médico-social et aide à la personne, vente et commerce, comptabilité - gestion, enseignement général) ainsi que
l'administration et le CDI. Grâce à l'organisation des dents et des patios, aucune classe n'a de fenêtres donnant directement
sur l'extérieur du lycée. La rue intérieure, à laquelle vient se rattacher chaque dent, est le vaisseau qui structure l'axe nord
- sud du lycée. Elle abrite un hall d'accueil, permet la circulation et l'accès à toutes les fonctions du lycée. Elle constitue
également un espace polyvalent qui peut se transformer un espace de réception. Au troisième niveau, la rue abrite des
salles de classe généralistes ainsi que, à l'extrémité sud la salle de musique et celle d'art plastique à l'extrémité nord, en
porte à faux par rapport au niveau inférieur.
Plusieurs éléments relient les différents étages de la rue entre eux et au reste du bâtiment : trois escaliers tournants à volées
droites encagés, disposés à intervalles réguliers le long de la rue ; escalier droit monumental à double volée desservant le
premier niveau de la rue et débouchant dans la galerie de circulation sud ; ascenseur encagé au nord de la rue doublé par
un escalier en vis sans jour qui vient s'intercaler entre la cage de l’ascenseur et le mur de cage.
Le bâtiment ouest ne comprend qu'un seul niveau. Il est entièrement vitré pour la partie qui donne sur la cour. Un espace
circulaire maçonné, qui abrite la maison des lycéens, est inséré dans la partie sud de ce vaisseau et en occupe toute la
hauteur.
Sur le côté donnant sur la cour, les bâtiments est et ouest sont doublés d'un préau couvert.
Au centre de la cour de détente, adossé au bâtiment ouest, l'architecte a installé un amphithéâtre naturel, conçu pour
accentuer "le caractère convivial de la cour" (note d'intention, dossier de concours, mars 2000).
Les murs des parties abritant les espaces de vie commune, ainsi que ceux de la partie nord du dernier niveau de la rue (salle
d'art plastique), sont en panneaux de verre. Les dents abritant les salles de classe sont recouvertes de panneaux de terre
cuite de couleur ocre reposant sur un soubassement voile de béton moulé (sauf pour la partie sur rue abritant les escaliers
de secours qui est en béton nu). A l'extérieur de la rue, côté cour, une structure métallique ressemblant à une armature de
préau prolonge le toit terrasse et court tout le long de la façade. Le métal se retrouve également dans les les fenêtres des
dents qui sont équipées de brise - soleil en aluminium, ainsi que dans toutes les structures porteuses des parties vitrées.
La cage extérieure de l'ascenseur est en béton armé, recouverte de panneaux de terre cuite. Le muret entourant le patio
de l'administration, le mur extérieur ouest de la paroi nord de la rue donnant sur le parvis, ainsi que les soubassements
des dents donnant sur la voirie, sont construits en brique posées en boutisse afin de rappeler le matériau utilisé pour les
constructions vernaculaires.