r N° 537- Lundi 4 Juin 2012 Exclusif gagnants par Bertrand Sérieyx La question environnementale a ceci de particulier qu’elle est présentée tantôt comme un coût, tantôt comme une opportunité de développement et de croissance. De fait, s’il y a besoin de mettre en place des mécanismes incitatifs pour pousser aux économies d’énergie ou à la construction de bâtiments HQE, c’est bien que ces démarches coûtent au départ. Dans le même temps, ces coûts sont des investissements, qui entraînent des économies par la suite ; et les entreprises qui se spécialisent dans le secteur y trouvent des marchés fructueux. Qu’en est-il à l’échelle de l’économie tout entière ? Selon un rapport de l’OCDE paru en mars de cette année, Perspectives de l'environnement de l'OCDE à l'horizon 2050 : Les conséquences de l'inaction, une action vigoureuse sur les gaz à effet de serre pourrait, dans les conditions optimales, permettre de réduire les émissions de 70% à l’horizon 2050, par rapport à ce qui se passerait si rien n’était fait. Un tel scénario coûterait effectivement 0,2% du PIB par an en moyenne, soit 5,5% du PIB mondial en 2050. Mais les conséquences environnementales de l’inaction pourraient coûter jusqu’à 14% de la consommation moyenne mondiale par habitant ! C’est dire que la logique d’investissement qui peut pousser une entreprise à s’engager dans l’économie verte est valable à l’échelle du monde. Et donc, que l’économie verte n’est pas un combat d’idéalistes, mais la réalité de demain. La leçon est clairement comprise dans le Nord-Pas de Calais : une nouvelle preuve en est apportée par l’alliance de Jean-François Caron, conseiller régional vert et maire de Loos-enGohelle, et de Benoît Loison, ancien président régional de la Fédération française du bâtiment. Les deux hommes ont lancé ensemble, le 21 mars dernier, le cluster Ekwation, réunissant la FFB, la ville de Loos-en-Gohelle, la fédération Nord des Scop-BTP, le CD2e (Association création développement éco-entreprises) et l’ordre des architectes. L’objectif est d’abattre des cloisons symboliques pour en construire de bien réelles. Les premières sont celles qui séparent artificiellement le développement et l’environnement, l’entreprise et l’associatif, l’économique et le politique… Les secondes sont celles que l’ensemble de ces acteurs s’entendront pour bâtir et surtout rénover, dans une région que l’abondance de bâtiments anciens désigne comme laboratoire des processus d’éco-rénovation. Le nouveau cluster a une adresse emblématique, sur le site éco-vitrine du 11/19 à Loos-en-Gohelle ; mais il fédère compétences, volontés et organisations de l’ensemble de la région. Les Gagnants Les étudiants sont les futurs champions du Nord-Pas de Calais ! Le Crédit Agricole Nord de France récompense les gagnants du Challenge Initiatives Etudiants. Le Crédit Agricole Nord de France, en partenariat avec le réseau Demain Jecrée, le Pôle Entrepreneuriat Etudiant, l’IES, l’ADITEC et les Grandes Ecoles et Universités de la région, a lancé en février 2012 le Challenge Initiatives Etudiants sur sa page Facebook. Le mardi 5 juin, à 18H30 au 77 rue nationale (Lille) les noms des gagnants seront révélés lors de la remise des prix officielle. Ce concours était ouvert à tous les étudiants du Nord-Pas de Calais pour encourager et promouvoir l’esprit d’entreprise et l’innovation. Les meilleurs d’entre eux pourront remporter jusqu’à 10 000€ (prix du jury 5000€ et prix du public 5000€). Cette 1ère édition du Challenge Initiatives Etudiants a révélé, parmi les projets proposés, une véritable sensibilité des étudiants vis-à-vis des secteurs d’activité traditionnels du Nord-Pas de Calais, en particulier le textile et l’agriculture.