MINISTÈRE DE L’ECOLOGIE, DU DEVELOPPEMENT DURABLE ET DE L’ENERGIE
CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA MÉTÉOROLOGIE
- Les usages ont un fort impact, comme fermer les volets le jour (habitude dans le sud) : en limitant la
climatisation, ils modifient significativement la consommation d’énergie (11 % d’économies d’énergie en été),
d’où un impact également sur l’ICU ;
- Les formes urbaines : dans le cas de l’urbain dense, il y a peu de modification entre les différents types
d’habitat (collectif, maisons de ville, maison isolée) : les différences de consommation correspondent aux
pourcentages de modifications entre les différentes formes urbaines ;
- Les impacts du changement climatique :
Le changement climatique entraîne une diminution de la consommation d’énergie en raison de la baisse
importante de la consommation de chauffage et d’une hausse modérée de la climatisation. Au total, la
production est quasi égale à la consommation mais les pics ne se produisent pas au même moment.
Le stress thermique est en hausse.
L’inconfort est augmenté pour la ville compacte.
En conclusion, parmi tous ces leviers (panneaux solaires, changement climatique, expansion urbaine, usages,
végétalisation, formes urbaines, etc.), les usages sont des leviers très importants.
Remarque : il faut des systèmes de récupération d’eau de pluie en hiver pour l’arrosage l’été sinon on risque de pomper
toute l’eau de la Seine à l’étiage pour l’arrosage de la végétation.
Un nouveau projet ANR sur les comportements énergétiques va être lancé prochainement (9 avril 2014). C’est le projet
MApUCE. Il comporte trois axes, dont la description des informations urbaines sur d’autres territoires (analyse de bases
de données) sur l’ensemble de la France et la prise en compte de ces informations dans les documents d’urbanisme (par
des juristes d’Aix-en-Provence).
Questions/Réponses
Q1 : Quels ont été les scénarios de changement climatique utilisés (CMIP5 ou Ensemble) ?
Les scénarios climatiques utilisés sont issus du projet Ensemble mais avec des anomalies de 4 °C appliquées à la station
d’observation de forçage. Une méthodologie a été construite mais pas appliquée faute de temps pour modifier les
variables météorologiques mais aussi les types de temps (régimes de temps) à la station de forçage. Ceci permettra une
prise en compte des scénarios climatiques à partir des paramètres météorologiques journaliers et donc la désagrégation
temporelle nécessaire pour des forçages horaires. Cette méthodologie sera appliquée dans un futur projet.
Q2 : Ce travail a t-il d’ores et déjà été publié ? Est-il possible de le citer ?
Des publications sont en cours, ainsi que le rapport ANR. Un colloque de restitution aura lieu à l’IAURIF courant juin
2014. Les deux commissions (Environnement-Energie et Santé) seront tenues au courant de la date de ce colloque.
Q3 : Les évolutions de production de chauffage ont-elles été prises en compte ? Comment sont traduites les
consommations en puissance et courbes de charge ?
L’évolution des chauffages a été prise en compte, comme la dégradation des pompes à chaleur qui entraîne un
rendement plus faible. En ce qui concerne la désagrégation des courbes de charge, le modèle simule les consommations
instantanées (pics de consommation) donc les données existent dans le modèle mais elles n’ont pas été analysées.
L’efficacité des types de systèmes de chauffage ou de climatisation n’a pas été analysée.
Q4 : Quel est le nouveau projet ANR sur les usages énergétiques ?
Le projet MApUCE (Modélisation Appliquée et droit de l’Urbanisme : Climat urbain et Énergie), accepté l’an dernier,
sera lancé le 9 avril. Il vise à intégrer dans les politiques urbaines et les documents juridiques les plus pertinents des
données quantitatives de microclimat urbain, climat et énergie, dans une démarche applicable à toutes les villes de
France. Il comporte trois axes :
- les comportements énergétiques (en partenariat avec le LAVUE, laboratoire de sciences sociales, qui a
auparavant travaillé sur le projet ENERGIEAB ;
- une description des bases de données nécessaires pour faire tourner le modèle TEB sur toutes les villes de
France (en partenariat avec des géomaticiens, des architectes, etc. en s’appuyant sur les bases de données IGN
et INSEE à l’échelle de la France) ;
- la prise en compte des problématiques de microclimat urbain pour la planification urbaine dans les documents
d’urbanisme.
Q5 : Par rapport à ces applications, y a t-il des retours, des liens, des contacts avec les autorités locales ?
Dans les projets Muscade et Acclimat, des agences d’urbanisme étaient partenaires (IAURIF et APUR).
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