station de coopérative Bakhraya. Des périodes sèches sévères de 51 et 60 jours respectivement aux
mois de septembre et mars ont été observées à la station de coopérative Bakhraya. Egalement, un
extremum de 49 jours en septembre a été enregistré à la station de Frétissa SM. Certes, ces deux
stations sont caractérisées par une répartition défavorable des précipitations. Il est à remarquer aussi
pour toutes les stations pluviométriques que le mois de février est distingué par des sècheresses qui
excédent 40 jours. Des valeurs minimales de 22 et 24 jours ont été enregistrées à Sidi Abdelbassat
respectivement aux mois de novembre et avril. La répartition des fréquences relatives de la période
sèche mensuelle de durée 2 à 3 semaines montre qu’une fréquence minimale de 0.02 a été observée au
mois de février à la station du barrage Ghézala. Un maximum de 0.16 a été enregistré au mois
d’octobre à la station de Sidi Abdelbassat. Pour les mois se trouvant au milieu de la saison humide, les
courbes des fréquences relatives des périodes sèches mensuelles sont très proches indiquant une
similitude des fréquences, pour ce niveau de sévérité, de la période sèche mensuelle. Au début et au
terme de la saison pluvieuse, l’écart entre les courbes est nettement distingué expliquant une variation
considérable de la fréquence entre les stations. Dores et déjà, ces périodes sèches mensuelles de
longueur 14 à 21 jours sont plus fréquentes aux stations pluviométriques ayant une pluviométrie plus
faible (Frétissa et Sidi Abdelbassat). Malgré le caractère incomplet de cette analyse conventionnelle,
on peut observer que les périodes sèches semblent montrer un caractère aléatoire pendant toute la
saison humide allant de septembre à avril. La durée des événements secs suit une loi binomiale
négative. La plus courte interruption (un jour) est la plus fréquente. Presque 19 % des évènements secs
ont une durée seulement d’un jour. Toutefois, le champ observé est beaucoup plus long que la durée
de l’évènement de pluie. Des périodes sèches jusqu’à 30 jours et même plus peuvent être enregistrées,
cependant la probabilité que de telle longueur extrême se produise au milieu de la saison humide est
faible. Le fait que la longueur moyenne des événements secs fluctue entre 7 et 9 jours et la valeur
élevée de l’écart type sont tous les deux un sérieux avertissement concernant l’incertitude en
supposant une distribution régulière des précipitations durant la saison humide.
L’analyse des données des événements pluvieux montre que 33% des évènements pluvieux en
effet ont duré 1 jour. Les séquences ininterrompues de jours de pluie, parfois ont duré près de deux
semaines (la durée maximale observée est 13 jours). Cependant, la fréquence de tels évènements à
longue durée diminue rapidement avec l’augmentation de la durée. La fonction de densité de
probabilité géométrique apparaît la plus adéquate pour l’ajustement de la durée des événements de
pluie. En tenant compte de l’hypothèse de l’indépendance séquentielle des évènements pluvieux, la
fonction de densité de probabilité de Poisson décrit bien le nombre d’événements par saison. La
moyenne arithmétique paraît fournir une estimation stable du paramètre de la fdp de Poisson en
préférence à la simple variance qui montre des fluctuations considérables. Il est à signaler que la
saison de pluies, comme a été définie, ne satisfait pas exactement les conditions théoriques, à savoir
que l’on compte le nombre d’événements durant une période fixe pour obtenir une distribution de
Poisson. La saison humide ayant en fait une durée variable est par définition une fonction aléatoire des
événements eux-mêmes.
Les événements secs de durée maximale associés à des périodes de retour différentes ont été
obtenus en modélisant ce processus par la loi des distributions GEV. Pour analyser la sévérité des
événements secs de durée extrême, la partie centrale de la saison correspondant à la période du mois
de décembre au mois de mars a été choisie. Ainsi tout événement sec résultant d’une pluie de début ou
de fin de saison humide n’est pas compté. Il importe d’examiner l’occurrence de ces longueurs
extrêmes de l’événement sec, en se référant à la partie centrale de la saison et à toute la saison, pour
différentes périodes de retour.
L’analyse des événements secs faisant appel à l’hypothèse de l’indépendance des événements
successifs, donne une méthode alternative pour examiner les phénomènes de sécheresse et permet de
planifier les ressources hydriques sur une base différente de celle des observations faites à intervalle
de temps régulier. Malheureusement la longueur des séries d’observations disponibles est souvent bien
plus courte, surtout en zones semi-arides. L’application la plus importante de l’analyse par événement
est celle de la génération d’événements synthétiques par simulation. Les séquences synthétiques
d’événements pluvieux et d’événements secs permettent de définir et de caler des modèles de
simulation pour une planification plus réaliste des barrages ou pour l’estimation de la demande en eau