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Les formes particuLières des écLairs
Un éclair peut se produire sous différentes formes qui vont du simple éclair
linéaire sans ramifications à l’éclair ultra-ramifié. La foudre sous forme de boule
de feu est une forme particulière d’éclair dont l’explication fait toujours l’objet
de débats. Il n’existe que très peu de photos de telles boules de feu que l’on dit
capable de traverser les murs. On parvient aujourd’hui à produire des éclairs
de ce type en laboratoire. Ces éclairs artificiels ont même déjà réussi à traver-
ser des plaques de céramique. Le feu de Saint-Elme est une autre forme d’éclair
qui ressemble plus à une aurore boréale. Ce phénomène est provoqué par la
décharge électrique transmise à l’air environnant par différents objets tels que
des antennes, des mâts de bateau, des avions ou des croix au sommet des mon-
tagnes. La différence de potentiel qui survient alors fait littéralement dresser
les cheveux sur la tête des personnes présentes. Bien que cela puisse être très
drôle, il faudrait s’éloigner le plus rapidement possible du feu de Saint-Elme
puisque ce phénomène est en réalité une décharge préalable (traceur) qui
augmente considérablement les risques d’impact d’éclair.
Air chaud et grondement
du tonnerre
Pendant la décharge, l’air local se réchauffe
brusquement pour atteindre près de 30 000
degrés Celsius. Autour du canal emprunté
par l’éclair, un champ magnétique en forme
de tube empêche cet air chaud de se dilater,
lentement que la lumière, la différence de
temps entre les deux phénomènes permet
de calculer la distance à laquelle l’éclair est
tombé. Trois secondes correspondent ici à
un kilomètre environ.
La décharge principale a une intensité
approximative de 20 000 ampères qui peut
provoquer des dégâts importants à l’endroit
où l’éclair touche le sol (la plupart du temps
sous forme de combustions). Mais un autre
phénomène est souvent beaucoup plus
grave que le choc électrique à proprement
parler: là où l’éclair touche le sol se forme
un champ de tension circulaire dont la
tension baisse au fur et à mesure que l’on
s’éloigne de son centre. Les victimes d’un
éclair qui ont les deux pieds au sol ont ainsi
un potentiel de tension différent dans
chaque jambe. Cette différence provoque
des dégâts très graves aux organes de leur
corps. Les quadrupèdes sont ainsi parti-
culièrement menacés par les orages. Avec
ce cône de tension, il est fatal d’être couché
sur le sol lorsqu’un éclair se produit. En cas
d’orage, il est donc plus judicieux de
s’accroupir sur le sol avec les deux jambes
bien serrées.
Bien qu’il soit plutôt rare que des êtres
humains soient touchés par des éclairs, Roy
Sullivan a une réputation plutôt douteuse
dans ce domaine: ce paysan américain a été
touché sept fois par des éclairs entre 1942
et 1977. Malgré plusieurs brûlures graves, il
a survécu à tous ces «coups de foudre». Les
sept impacts d’éclair ont été documentés
et attestés par des médecins. Selon les dires
de Sullivan, il aurait été littéralement suivi
par un nuage d’orage à plusieurs reprises,
l’éclair l’aurait une fois touché à travers la
fenêtre ouverte de son camion et son
histoire la plus grotesque impliquerait même
l’attaque d’un ours. Sullivan aurait pu écar-
ter ce dernier grâce à une canne à pêche,
mais n’aurait rien pu faire contre l’éclair qui
s’était ensuite abattu sur lui. Malgré le
destin de Sullivan, il n’y a aucune indication
affirmant que la probabilité qu’un éclair
s’abatte sur la même personne augmente
après la première fois et cela prouve au
moins qu’il existe des choses bien plus
dangereuse pour la survie que les éclairs:
Sullivan s’est en effet suicidé à 71 ans à
cause d’un amour contrarié.
entraînant ainsi une augmentation extrême
de la pression à l’intérieur du canal. Le
champ magnétique disparaît avec la fin de
l’éclair et l’air se dilate alors à la manière
d’une explosion. Ce phénomène provoque
un bruit, le tonnerre, qui apparaît à la fin
d’un éclair. Et comme le son se déplace plus
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