visuelles. Au stade ultime, l’atrophie englobe le point de fixation aboutissant à un scotome
central et une baisse d’acuité visuelle majeure.
3. Signes fonctionnels au stade de DMLA exsudative
La forme exsudative de la DMLA se caractérise par un « syndrome maculaire » qui associe :
- une baisse d’acuité visuelle de près et de loin,
- des métamorphopsies (déformations des images)
- un trouble de la vision des couleurs et des contrastes
- un scotome relatif puis absolu
IV. Rôle du médecin traitant
1. Prévention primaire
Ensemble des actes destinés à diminuer l'incidence d'une maladie, donc à réduire l'apparition des nouveaux cas.
En agissant en amont cette prévention empêche l'apparition des maladies, elle utilise l'éducation et l'information
auprès de la population.
Le médecin traitant est parmi les professionnels de santé celui qui connaît souvent le mieux le
patient, ses antécédents, son cadre de vie et ses habitus. Il est donc le plus à même de repérer
les patients à risque de développer une DMLA :
- Antécédents familiaux de DMLA
- Tabagisme
- Alimentation mal équilibrée.
Le rôle du médecin traitant sera alors de proposer un arrêt du tabagisme, et une modification
du régime alimentaire favorisant les fruits, les légumes et les poissons.
2. Prévention secondaire
Ensemble d'actes destinés à diminuer la prévalence d'une maladie, donc à réduire sa durée d'évolution.
Intervient dans le dépistage de toutes les maladies et comprend le début des traitements de la maladie.
Chez tout patient présentant des facteurs de risque, ou se plaignant de troubles visuels, le rôle
du médecin traitant sera de proposer une consultation chez un ophtalmologiste (le degré
d’urgence du rendez-vous dépendant de la symptomatologie du patient). L’apparition récente
d’un syndrome maculaire doit par exemple amener à une consultation ophtalmologique en
urgence. Lorsque le médecin ophtalmologiste confirme la présence d’une MLA, une
supplémentation par vitamines et antioxydants au long cours sera proposée au patient.
3. Prévention tertiaire
Ensemble des actes destinés à diminuer la prévalence des incapacités chroniques ou des récidives dans la
population, donc à réduire les invalidités fonctionnelles dues à la maladie. Agit en aval de la maladie afin de
limiter ou de diminuer les conséquences de la maladie et d'éviter les rechutes. Dans ce stade de prévention les
professionnels s'occupent de la réeducation de la personne et de sa réinsertion professionnel et sociale.
Le dépistage précoce des complications néovasculaires (forme humide ou exsudative) ou de
leur récidive est essentiel pour limiter les conséquences visuelles. En effet, l’introduction des
injections intravitréennes d’anti-VEGF (le VEGF est le facteur de croissance principal des
néovaisseaux) a révolutionné le pronostic des formes exsudatives en stabilisant la vision de
90% des patients. D’où la nécessité de consulter le plus tôt possible avant que l’acuité visuelle
ne se soit effondrée. L’auto-surveillance hebdomadaire œil par œil avec une grille d’Amsler
(ou à défaut avec une grille de mots croisés ou une grille de sudoku) à la recherche de
déformation ou de scotomes est donc nécessaire. Le rôle du médecin traitant sera de rappeler
et de réexpliquer l’importance de l’autosurveillance ; la motivation des patients ayant
tendance à baisser avec le temps. Enfin lorsque malheureusement la malvoyance s’est
installée, une prise en charge sociale est souvent nécessaire (aide à domicile, prestation de