DE LA PRÉHISTOIRE AU SAINT
EMPIRE ROMAIN GERMANIQUE
Bien avant que Louis XIV,
découvrant l’Alsace ne s’exclame
«Quel beau jardin !», l’Ill et le Rhin
faisaient, de la dépression entre
Vosges et Forêt Noire, un vaste
marécage inhospitalier. De ce fait il
reste peu de traces du Paléolithique
et du Néolithique. L’âge du bronze
annonce le peuplement de cette
région. Vers le cinquième siècle
avant Jésus-Christ, les dernières
vagues celtiques venues du Danube
civilisent la plaine d’Alsace édifiant
entre autres l’oppidum du
Britzgiberg et le “Mur Païen” du
Mont Sainte Odile.
Les Séquanes remplacent les Celtes,
mais menacés par les Eduens de
Bourgogne, ils font appel aux Suèves
d’Arioviste qui s’installent à leur
tour dans la plaine d’Alsace. Jules
César se porte au secours de ses
alliés et bat Arioviste à la bataille de
l’Ochsenfeld en 58 avant Jésus-
Christ. Rome fixe les tribus
germaniques, Triboques dans le
nord et Rauraques dans le sud et
protège la frontière par des camps
militaires installés le long du Rhin.
Dès 166 après Jésus-Christ les
invasions des Vandales et des
Alamans causent la ruine du pays.
En 352 les Alamans occupent toute
la plaine et constitueront ainsi le
fonds de la population alsacienne.
Duché sous les Mérovingiens, puis
comté sous les Carolingiens,
l’Alsace fait partie de l’empire franc
jusqu’au traité de Verdun (843) qui
la sépare de l’empire de
Charlemagne et la donne à
Lothaire Ier. A la mort de Lothaire II,
décédé sans enfant légitime, le
traité de Mersen en 870 cède
l’Alsace à Louis le Germanique. Au
XIIesiècle commence l’âge d’or des
cités qui s’émancipent des grands
féodaux, et, sous la protection de
l’empereur, s’unissent dans la ligue
de la décapole. Cette prospérité
résiste aux calamités diverses qui
frappent le pays : guerre de Cent
ans, grande peste de 1349, guerres
féodales endémiques, guerre de
Trente ans.
DES ROIS DE FRANCE
À LA RÉVOLUTION ET L’EMPIRE
Au traité de Münster en 1648
l’empereur germanique abandonne
à la France le Landgraviat de Haute
et Basse Alsace et les dix villes
impériales. Strasbourg est exclue
du traité. Louis XIV, fragilisé par la
guerre de Hollande, veut asseoir son
autorité sur la décapole et s’empare
de Strasbourg, annexion confirmée
par le Traité de Nimègue en 1678. Un
siècle de prospérité s’ouvre à
l’Alsace gouvernée par un intendant
L’Alsace, son histoire
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