
MOT DE LA RÉDACTION
Notre système de santé
peut-il s’en sortir ?
Que vous soyez médecin, résident, étudiant, politicien, journaliste ou citoyen
intéressé, il nous fait plaisir de vous présenter ce numéro hors série de notre
magazine Le Spécialiste traitant de certains enjeux du système de santé
québécois qui, malgré ses difficultés et ses déboires, doit demeurer public.
La Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), qui compte en ses rangs quelque 9 000 membres, est
à même de constater combien la confusion et la désillusion règnent quand il est question de santé au Québec. On a
trop souvent l’impression d’être face à un mur en pensant aux nombreux défis et, disons-le, aux obstacles auxquels
sont confrontés les centres hospitaliers, les médecins et les autres professionnels de la santé du Québec.
En outre, nous croyons que le nerf de la guerre est « l’information ». S’il y a rarement trop d’informations, il y a
malheureusement souvent trop d’informations partielles. Or, nous croyons en la sagesse populaire, mais celle-ci ne
saurait exister et viser juste que dans la mesure où l’on est correctement informé.
Il y a de la lumière au bout du fameux tunnel ! Des solutions existent pour améliorer la gestion et la productivité dans ce
système et faire jouer positivement la relation de cause à effet sur l’accès aux soins pour la population. La Fédération
persiste à croire qu’il est possible d’avoir une vision cohérente de ce que devrait être notre réseau de santé.
Remémorons-nous certains passages du discours sur le budget 2010-2011 du ministre Bachand : « Je voudrais
maintenant aborder la question des services de santé. Le temps est cependant venu de passer à une nouvelle étape.
Ainsi, nous entreprendrons une révision de la gouvernance du réseau, en particulier des liens entre le ministère de la
Santé et des Services sociaux, les agences de la santé et les établissements afin d’améliorer l’efficacité et l’action. »
Ce discours aura deux ans en mars prochain…
Depuis 20 ans, le poste budgétaire de la Santé et des Services sociaux est passé de 7 milliards à 30 milliards de
dollars. Aujourd’hui, où en sommes-nous ? À peu près au même point. En fait, les progrès enregistrés sont maigres,
pour ne pas dire « LEAN ». Une question se pose : pourquoi ?
Les Québécois devraient obtenir les services pour lesquels ils paient des impôts. L’État a le devoir de s’organiser
pour que ces services soient rendus. La Fédération croit qu’il est encore temps d’agir si l’on veut obtenir de vrais
résultats... C’est l’esprit de ce numéro hors série.
Bonne lecture !
L’ÉQUIPE DE RÉDACTION
Dr Gaétan Barrette, Richard-Pierre Caron, Patricia Kéroack, Nicole Pelletier
LE SPÉCIALISTE | VOL. 14 NO HS-1 | JANVIER 2012 | 5