Interview

publicité
de Michel Gire
Quel poids représente les entreprises de communication
dans votre activité ?
Notre cabinet compte au sein de sa clientèle une cinquantaine d’entreprises
At mi, ide cum
de communication. Sous ce vocable unique sont classés
des
adis métiers
rest, quamtrès différents : agences de publicité, d’évènementiel,
de
alibus
communication
disitiumque
interne, sociétés de réalisation de films publicitaires
ipsapiciam
et institutionnels, web agencies, consultants, agence de e-reputation…
hardem quis.
Chacun de ces secteurs de la communication possède son
propre profil économique, ses atouts et ses faiblesses.
Expert-comptable
Associé gérant de GMBA
Baker Tilly
Ces entreprises de communication sont-elles en bonne santé ?
En période de difficultés économiques, le budget communication
est souvent l’un des premiers à être amputé. Les missions récurrentes sont revues à la baisse ; quant aux missions ponctuelles, il
est fréquent qu’elles soient reportées, voire disparaissent carrément.
Cela se ressent bien entendu dans les chiffres d’affaires et les marges
brutes. Derrière cette généralité, nous constatons des situations très
diverses et, depuis quelques années, un développement des budgets
communication des entreprises vers Internet et les réseaux sociaux.
La performance des agences s’explique-elle seulement
par le secteur d’activité ?
La taille de l’entreprise est également un paramètre important,
même si les plus grosses ne sont pas toujours les mieux armées.
Ces derniers mois, certains grands groupes du secteur se recentrent sur leur cœur de métier, par exemple, la création publicitaire. Les entreprises qui s’en sortent plutôt bien sont les PME
de niche, avec une forte réputation et une expertise reconnue, par
exemple dans les métiers liés au web et aux réseaux sociaux.
Les entreprises
qui s’en
sortent plutôt
bien sont les
PME de niche
Quelle est la spécificité comptable des agences de communication ?
En ce qui concerne les PME, il arrive que l’on découvre une dégradation des fondamentaux (chiffres d’affaires et marges brutes)
sans avoir été alerté en amont par des signaux forts en matière
de trésorerie. En effet, les commandes s’accompagnent le plus
souvent d’acomptes substantiels. La trésorerie n’est donc pas un
indicateur d’alerte efficace, il convient de suivre les entreprises de
communication avec des tableaux de bords bien adaptés à leur
activité. Nous analysons par exemple l’évolution des indicateurs
pertinents sur 12 mois glissants, afin de prévenir d’éventuels
dérapages. Les entreprises de communication demandent nettement plus de vigilance et d’attention que d’autres.
Les chefs d’entreprise de la communication ont-ils un profil particulier ?
Ils possèdent souvent une forte personnalité et, humainement, il
est intéressant de les accompagner dans le pilotage de leur entreprise. En revanche, ils se montrent parfois moins intéressés par
les indicateurs de gestion que les autres chefs d’entreprise. Cela
est dû à leur cursus, à un manque de disponibilité ou encore à
un manque d’appétence pour la matière. Ils ont un réel besoin
d’accompagnement, ce qui est très valorisant pour nous. Encore
faut-il posséder suffisamment d’autorité pour faire entendre nos
conseils ! n
37 • LE FRANCILIEN // NUMéRO # 083/AUTOMNE 2013
Le Francilien
dossier agences de communication
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