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Histoire de la Phytothérapie
Cours 1
Herboristerie Familiale
par Dr.Claudia Urbanovsky
Médicaments vs. Plantes Médicinales
Miroir Spagirique - "spao" signifiant en grec "extraire" et 'ageiro, agerein", "rassembler" - La
spagyrie ou la médecine de Paracelse
" ... Mais les herbes et leurs semblables doivent être prises d'abord et macérées et
"putréfiées" dans une bonne eau-de-vie, ainsi pendant un mois : distille-les ensuite au bain-
marie, rajoute encore et procède comme précédemment jusqu'à ce que la quantité de l'eau-
de-vie soit réduite à un quart du suc des plantes ; redistille le produit au bain-marie pendant
un mois, en y ajoutant à nouveau des plantes, puis sépare-les et possède un magistère de
l'herbe que tu désires. "
Dans la théorie, la préparation spagyrique consiste à séparer les trois principes d’une plante
pour les réunir après les avoir mûris ou purifiés. L’opération doit être reconduite plusieurs
fois jusqu’à l’obtention d’un élixir, voire d’une pierre végétale (de l’arabe Al Iksir, la pierre
; ou du grec Kseron, médicament).
Ces trois principes sont :
a) Le soufre, qui est l’âme de la plante, c’est l’huile essentielle.
b) Le mercure, son esprit, liquide extracteur obtenu par la fermentation, puis distillation,
c’est tout simplement notre alcool, ou esprit-de-vin (ou parfois, selon les besoins, un produit
voisin comme le vinaigre rectifié).
c) Le sel de la plante, son corps, qui est formé des restes de la calcination de la plante
Les médicaments sont une invention humaine très récente.
Pendant des milliers d'année la seule médication disponible pour les hommes était la phytothérapie.
La médecine moderne, scientifique ne date que du XIX° siècle, avec la découverte des antibiotiques, sulfamides etc.…
En Europe, les plantes représentent l'essentiel de la pharmacopée jusqu'à la fin du XIXe siècle et l'avènement de la chimie
moderne. Encore largement utilisées après la Seconde Guerre mondiale, elles furent ensuite supplantées par les médicaments de
synthèse plus simples d'emploi.
On compte environ 2 000 plantes utilisées en herboristerie. Jusqu'à l'avènement de la chimie moderne (extraction, synthétisation),
les plantes ont été une des principales, sinon la principale, ressource de la pharmacopée utilisée par les différentes civilisations.
Elles font historiquement partie de la médecine et restent des éléments de bases de la chimiothérapie moderne.
Les Praticiens en Phytothérapie en Travers les Ages
Paracelse Vème siècle
Claudiau Galenus env. 130-201 (216?)
Marcellus Burdigalensis
Vème siècle
Hippocrate né vers 460 av. J.-C dans l’île de Cos et mort vers 370 av. J.-C à Larissa
….et quelques autres connus ou inconnus, qui ont fait progresser l‘art de l‘herboristerie
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La Préhistoire de l’Herboristerie
Bien qu'on ne dispose pas de données fiables pour savoir quand a débuté l'usage des plantes à des fins médicinales, il est
généralement admis que l'utilisation des plantes comme remèdes a été représentée dans les peintures rupestres des grottes de
Lascaux en France, qui ont été datées par le carbone radioactif entre environ 18 000 et 15 000 ans avant ce jouer. Avec le temps
et l’accumulation d’essais et d’erreurs, une petite base de connaissances s’est constituée au sein des premières communautés
tribales. Comme ces connaissances se sont développées au fil des générations, la culture tribale s’est transmise à des initiés.
Ces « initiés » sont devenus ceux qu’on désigne aujourd'hui sous le nom de guérisseurs ou de shamans.
Les Débuts de l‘Histoire
Les premières traces écrites ayant trait à la médecine remontent au code d'Hammourabi au XVIIIe siècle av. J.-C. Il Ce code
réglementait l'activité du médecin (honoraires/risques en cas de faute professionnelle etc.).
La constitution d'une bibliothèque médicale à Assurbanipal au VIIe siècle av. J.-C. marque le début de la formation médicale.
Les plantes médicinales y tiennent un rôle prééminent. Les premiers textes connus sur la médecine par les plantes
sont gravés sur des tablettes d'argile, rédigé par les
Sumériens en caractères cunéiformes 3000 ans av. J.-C.; Ils
utilisaient des plantes telles la myrte, le thym, le saule en
décoctions filtrées. En tout 250 plantes médicinales sont
évoquées.
L‘Antiqité Greque
En la dissociant de la magie, les savants de l'Antiquité
grecque influencent fortement la médecine occidentale.
Les précurseurs sont Pythagore, Thalès de Milet, Empédocle
d'Agrigente ou encore Démocrite qui bien que plus connus
aujourd'hui pour leurs écrits en mathématiques ou en
philosophie exercèrent également la profession de médecin.
Ils laissent des travaux forts savants dans le domaine de la
phytothérapie.
Le premier savant grec connu avant tout pour ses travaux en
médecine est Hippocrate au Ve siècle av. J.-C.. Il est
traditionnellement reconnu comme l'auteur du serment qui
porte son nom et son œuvre est au programme des études de
médecine jusqu'au XVIIIe siècle. Il nous a laissé un traité sur les plantes médicinales, qui couvre 250 plantes, leurs possibilités
thérapeutiques et leur utilisation.
Les Grecs ont transmis leur art dans l'empire romain. Au IIe siècle, Galien rédige des manuscrits qui feront autorité jusqu'à la
Renaissance : Il y reprend la théorie des Quatre éléments décrite par Hippocrate mais la systématise avec des organes producteurs.
L‘Egypte des Pharaons
Les données médicales contenues dans le Papyrus Edwin Smith peuvent être datée du XXXe siècle av. J.-C.2 Les premiers
exemples connus d’interventions chirurgicales ont été réalisés en Égypte aux alentours du XXVIIIe siècle av. J.-C.
Imhotep sous la troisième dynastie est parfois considéré comme le fondateur de la médecine en Égypte antique et comme l'auteur
originel du papyrus d’Edwin Smith qui énumère des médicaments, des maladies et des observations anatomiques. Imhotep est
généralement considéré comme l’inventeur du baume à base de plantes.
Le papyrus Edwin Smith est considéré comme une copie de plusieurs œuvres antérieures et a été écrit vers 1600 av. J.-C. Il s’agit
d’un ancien manuel de chirurgie presque complètement exempt de références à la magie et qui décrit minutieusement l'examen, le
diagnostic, le traitement et le pronostic de nombreuses maladies.
Le papyrus Ebers (c. XVIe siècle av. J.-C.) est le premier recueil consacré aux plantes médicinales. Il est bien sur aussi rempli
d’incantations et de rituels destinés à exorciser les démons responsables des maladies, ainsi que de superstitions diverses.
L’Extrême-Orient
À Mehrgarh, au Pakistan actuel, les archéologues ont découvert que le peuple de la civilisation de la vallée de l'Indus, dès les
premières périodes de Harappan (c. XXXIIIe siècle av. J.-C.) avait des connaissances en médecine et en dentisterie. L’Ayurveda
(la science de la vie), est un système de médecine savante et ésotérique originaire d’Asie du Sud dont les prémices remontent à
plus de 2000 ans.
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Ces deux textes plus célèbres relèvent de l'école de Charaka et Sushruta. Bien que ces
écrits présentent un certain nombre de similitudes avec les très anciennes doctrines
médicales mentionnées dans la littérature religieuse des vedas, les historiens ont pu
apporter la preuve directe de liens historiques entre la naissance de l’Ayurveda et celle
des littératures bouddhistes et jaïns.
Il semble que les premiers fondements de l’Ayurveda ont été bâtis sur une synthèse
entre différentes pratiques anciennes de phytothérapie datant du début du deuxième
millénaire avant J.-C., avec un apport massif de concepts plus théoriques et de nouvelles
méthodes thérapeutiques datant d'environ 400 avant J.-C. et issues de familles de pensée
incluant le Bouddhisme et d'autres inspirations.
Miniature du traité d’Avicennes
La Perse et la Civilisation Islamique
La pratique et l'étude de la médecine en Iran a une histoire longue et prolifique. La
position de la Perse au carrefour de l'Orient et de l'Occident, l’a souvent placée au
centre de l'évolution de la médecine en Grèce et en Inde pendant l’antiquité. De
nombreuses contributions ont été ajoutées à cet ensemble de connaissances à la fois
dans la période pré-islamique de l’Iran et dans la période post-islamique.
La première génération de médecins perses a été formée à l’Académie de Gundishapur l’on a parfois affirmé que
l'enseignement hospitalier avait été inventé. Rhazes, par exemple, a été le premier médecin à utiliser systématiquement l'alcool
dans sa pratique médicale.
Le Kitab al-Hawi fi al-Tibb (grand traité de médecine, Hawi, Al-Hawi, Kitab Al-Hawi ou Liber Continens ) a éécrit par le
chimiste iranien Rhazes galement appelé Razi), le grand traité est la plus recherchée de toutes ses œuvres. Dans ce document,
Rhazes a compilé des cas cliniques tirés de sa propre expérience et de très utiles observations de diverses maladies.
Le philosophe et médecin perse Ibn Sina (également connu sous le nom d’Avicenne dans le
monde occidental) est une autre figure influente. Son Canon de la médecine , parfois considéré
comme le livre le plus célèbre de l'histoire de la médecine, est resté un texte de référence en
Europe jusqu'au siècle des Lumières.
En 1025 Ibn Sina invente le processus de la distillation et distille les premières huiles
essentielles.
Avicennes Allah Ibn Sina, est né au mois d’août 980 à Afshéna
Les autres innovations médicales introduites pour la première fois par des médecins musulmans
sont la découverte du système immunitaire, l'introduction de la microbiologie, l'utilisation de
l’expérimentation animale et la combinaison de la médecine et d'autres sciences (notamment
l’agriculture, la botanique, la chimie et la pharmacologie)35, ainsi que l'invention de la seringue à
injection par Ammar ibn Ali al-Mawsili au IXe siècle en Irak, l’ouverture de la première officine pharmaceutique à Bagdad (754),
la distinction entre la médecine et la pharmacie à partir du XIIe siècle et la découverte d'au moins 2000 médicaments et substances
chimiques.
The Dark Ages Au Temps des Chevaliers
La médecine médiévale est née d’une association entre le scientifique et le spirituel. Au début du Moyen Âge, après la chute de
l’Empire romain, les connaissances médicales en vigueur se fondaient principalement sur ce qui restait des textes grecs et romains,
conservés dans les monastères et diverses bibliothèques.
Les idées sur la cause et le traitement des maladies n'étaient toutefois, pas purement laïques, mais également basées sur une vision
spirituelle du monde, où des facteurs tels que la destinée, le péché, et les influences astrales jouaient un rôle aussi grand que toutes
les causes physiques.
En Occident, la médecine est très dépendante de l'église catholique qui dirige les hôpitaux, asiles et léproseries et régit
l'enseignement dans les universités. En France, des facultés de médecine sont créées à l'université de Montpellier en 1220, de
Toulouse en 1229.
C'est une époque de stagnation de la connaissance par rapport aux mondes islamique et orthodoxes.
La Tradition des Plantes dans les Monastères
En Europe occidentale, l'effondrement de l'autorité de l’empire romain au me siècle de notre ère a conduit à l’interruption de
toute pratique médicale organisée. La médecine était exercée localement, alors que le rôle de la médecine traditionnelle
augmentait, avec ce qui restait des connaissances médicales de l'antiquité.
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Les connaissances médicales ont été préservées et mises en pratique dans de nombreuses institutions monastiques qui s’étaient
souvent adjoint un hôpital.
Vers de Nouveaux Horizons
La société féodale subissait d'importantes transformations sociales avec l’avènement de la Renaissance.
Les marchands et artisans de certains métiers avaient pris l'habitude de se grouper dans des associations héritières des guildes
nordiques, connues sous le nom de corporations. Seuls les apothicaires vendaient du sucre et ils appartenaient à la corporation
des épiciers. La formation de l’apothicaire était, dans ses débuts, exclusivement pratique, consistant en un long apprentissage
des tours de mains nécessaires pour réussir les préparations.
Les maîtres apothicaires se chargeaient, dans leur apothicairerie, de l’instruction des candidats à la maîtrise. L’apprenti devait
avoir des notions de latin et de grammaire afin de lire les formulaires et les ordonnances des médecins. Après dix ans
d’apprentissage et de compagnonnage, l’élève pouvait accéder à la maîtrise à la suite d’épreuves multiples dont la confection
d’un chef d’œuvre.
Des communautés d'apothicaires se constituèrent. Elles sont à l'origine du caractère réglementé que la pharmacie conserve
aujourd'hui. Les premiers statuts s'établirent dans le Midi de la France à Arles, à Avignon et à Montpellier.
En 1258, Saint-Louis donna un statut aux apothicaires, confirmé par
Philippe le Bel et par le roi Jean Le Bon en 1339.
En 1484, Charles VIII promulgua une ordonnance stipulant que
« doresnavant nul espicier de nostre dicte ville de Paris ne s'en
puisse mesler du fait et vacation d'apothicairie si le dit espicier n'est
lui-même apothicaire ». De nouvelles fonctions incombèrent ainsi
progressivement aux apothicaires, contrôle des marchandises et
surveillance des poids et mesures.
Conséquence sans doute naturelle du régime corporatif, de
nombreux conflits s'élevèrent entre les divers corps de métiers : les
apothicaires furent aux prises avec les charlatans, les merciers et
les Chirurgiens barbiers.
Jaloux de ses prérogatives, conscient de la noblesse de son art,
veillant à se distinguer d'autres professionnels, membre d'une
corporation influente et détenteur de drogues rares et prestigieuses,
l'apothicaire du XVIe siècle était considéré comme un notable
bourgeois.
En 1777, à la suite d'un décret de Louis XVI remplaçant le jardin
des apothicaires par le Collège de pharmacie, les apothicaires
prennent le nom de pharmaciens et obtiennent, après de
nombreuses querelles avec les médecins, les chirurgiens et surtout
les épiciers, l'exclusivité de la préparation des remèdes.
Cette déclaration sépara les corporations d'apothicaires et d'épiciers reconnaissant ainsi le monopole de la vente des
médicaments aux seuls membres du Collège royal de pharmacie. Il officialisait ainsi la pharmacie comme une branche de la
médecine nécessitant des études et des connaissances approfondies.
La loi du 21 germinal an XI (11 avril 1803) régira l'exercice de la pharmacie. Elle interdit aux épiciers-droguistes de vendre des
drogues simples au poids médicinal. Avant cette loi, la pharmacie n'était régie par aucune législation régulière ; il y avait
cependant une foule d'édits qui la concernaient. L'organisation moderne de la pharmacie date de cette époque et durant cette
période le mot apothicaire disparut au profit de celui de pharmacien.
Quelques Mises en Garde !
Certaines plantes contiennent des principes actifs qui peuvent être extrêmement puissants, d'autres sont toxiques à faible dose. Le
fait que l'on n'utilise que des plantes ne signifie pas que cela est sans danger.
La pharmacologie reconnaît l'action bénéfique de certaines plantes et s'attache donc à extraire le principe actif de ces plantes. La
consommation « brute » de la plante induit la consommation d'autres produits contenus dans la plante que le principe actif, ne
permettant ainsi pas de connaître la dose exacte de principe actif ingéré entraînant un risque de sous-dosage ou de surdosage.
La composition d'une plante peut varier d'un spécimen à l'autre, dépendant du terrain, des conditions de croissance, humidité,
température, ensoleillement etc.
Il ne faut pas utiliser des plantes d'origine douteuse, puisque les facteurs de pollution, la cueillette et les méthodes de
conservation, de stockage… peuvent altérer les propriétés des plantes.
La prise simultanée de plantes médicinales et de médicaments peut entraîner l'interaction des deux remèdes et l'apparition d'effets
secondaires, parfois graves.
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Herboristerie Familiale
Cours 2
Principales plantes bénéfiques pour l'appareil digestif et l'appareil locomoteur
25-11-2011
Dr.Claudia Urbanovsky
Quand c‘est bon, c‘est bien ?
Un apéritif, ou familièrement un apéro, est une boisson, le plus souvent alcoolisée, servie avant le repas dans certaines cultures
afin d'ouvrir l'appétit. L'apéritif est souvent bu après avoir trinqué, selon la tradition. Sont choisies en général des boissons à
base de plantes connues pour leurs vertus apéritives, comme l'anis.
Un digestif est une boisson, alcoolisée ou non, qui se prend habituellement à la fin d'un repas, et qui est sensée faciliter la
digestion.
Au Moyen Âge, quand l'alcool était encore réservé à un usage médical, on buvait en fin de repas une boisson à base de vin, de
sucre et d'épices : l'hypocras. À l'époque, les épices étaient supposées faciliter la digestion et le sucre était considéré comme un
médicament.
Plantes Apéritives Quelques exemples :
Petite Centaurée
Pervenche
Chardon Béni
Marrube Blanc
Camomille
Absinthe
La Camomille
CONSTITUANTS CHIMIQUES PRINCIPAUX
:
Nombreux constituants polyphénoliques
(acide phénols, flavonoïdes, procyanidols,
coumarines); huile essentielle,
sesquiterpènes à saveur amère.
PARTIES UTILISEES :
Capitule floral.
DESCRIPTION :
La Camomille est une plante vivace à racines assez fortes, fibreuses et chevelues. Les tiges, de 10 à 30 centimètres, sont grêles,
vertes, velues, couchées, étalées, ou droites, elles portent des feuilles alternes, sessiles, divisées en folioles très courtes, lobées et
pointues. Les fleurs sont groupées en capitules solitaires à l'extrémité des rameaux, elles sont visibles de juillet à septembre.
CULTURE ET RÉCOLTE
La Camomille est très répandue dans les gions tempérées d'Europe, elle ne pousse pas à haute altitude. Elle aime les terrains
siliceux, aussi est-ce la région de l'Anjou qui nous offre sa plus belle production. On la reproduit par éclat des pieds ou par
marcottes, en les espaçant de 30 centimètres. Récoltez les fleurs à peine ouvertes au début de la deuxième année, au fur et à
mesure de leur maturité, séchez-les dans des endroits secs et aérés.
USAGES :
La Camomille fait partie, comme le Tilleul, la Menthe ou la Verveine, des plantes les plus consommées, parce que les plus
connues pour leurs multiples bienfaits. Vous pouvez l'utiliser comme tonique de l'appétit avant les repas, pour faciliter la digestion
après les repas, lutter contre l'aérophagie, les flatulences. Elle est également utile pour calmer les maux de tête, les douleurs
diverses, les courbatures, les maux de dents, faciliter la menstruation et soulager les douleurs des règles. Anti-inflammatoire, elle
adoucit les yeux et les paupières.
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