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Les connaissances médicales ont été préservées et mises en pratique dans de nombreuses institutions monastiques qui s’étaient
souvent adjoint un hôpital.
Vers de Nouveaux Horizons
La société féodale subissait d'importantes transformations sociales avec l’avènement de la Renaissance.
Les marchands et artisans de certains métiers avaient pris l'habitude de se grouper dans des associations héritières des guildes
nordiques, connues sous le nom de corporations. Seuls les apothicaires vendaient du sucre et ils appartenaient à la corporation
des épiciers. La formation de l’apothicaire était, dans ses débuts, exclusivement pratique, consistant en un long apprentissage
des tours de mains nécessaires pour réussir les préparations.
Les maîtres apothicaires se chargeaient, dans leur apothicairerie, de l’instruction des candidats à la maîtrise. L’apprenti devait
avoir des notions de latin et de grammaire afin de lire les formulaires et les ordonnances des médecins. Après dix ans
d’apprentissage et de compagnonnage, l’élève pouvait accéder à la maîtrise à la suite d’épreuves multiples dont la confection
d’un chef d’œuvre.
Des communautés d'apothicaires se constituèrent. Elles sont à l'origine du caractère réglementé que la pharmacie conserve
aujourd'hui. Les premiers statuts s'établirent dans le Midi de la France à Arles, à Avignon et à Montpellier.
En 1258, Saint-Louis donna un statut aux apothicaires, confirmé par
Philippe le Bel et par le roi Jean Le Bon en 1339.
En 1484, Charles VIII promulgua une ordonnance stipulant que
« doresnavant nul espicier de nostre dicte ville de Paris ne s'en
puisse mesler du fait et vacation d'apothicairie si le dit espicier n'est
lui-même apothicaire ». De nouvelles fonctions incombèrent ainsi
progressivement aux apothicaires, contrôle des marchandises et
surveillance des poids et mesures.
Conséquence sans doute naturelle du régime corporatif, de
nombreux conflits s'élevèrent entre les divers corps de métiers : les
apothicaires furent aux prises avec les charlatans, les merciers et
les Chirurgiens barbiers.
Jaloux de ses prérogatives, conscient de la noblesse de son art,
veillant à se distinguer d'autres professionnels, membre d'une
corporation influente et détenteur de drogues rares et prestigieuses,
l'apothicaire du XVIe siècle était considéré comme un notable
bourgeois.
En 1777, à la suite d'un décret de Louis XVI remplaçant le jardin
des apothicaires par le Collège de pharmacie, les apothicaires
prennent le nom de pharmaciens et obtiennent, après de
nombreuses querelles avec les médecins, les chirurgiens et surtout
les épiciers, l'exclusivité de la préparation des remèdes.
Cette déclaration sépara les corporations d'apothicaires et d'épiciers reconnaissant ainsi le monopole de la vente des
médicaments aux seuls membres du Collège royal de pharmacie. Il officialisait ainsi la pharmacie comme une branche de la
médecine nécessitant des études et des connaissances approfondies.
La loi du 21 germinal an XI (11 avril 1803) régira l'exercice de la pharmacie. Elle interdit aux épiciers-droguistes de vendre des
drogues simples au poids médicinal. Avant cette loi, la pharmacie n'était régie par aucune législation régulière ; il y avait
cependant une foule d'édits qui la concernaient. L'organisation moderne de la pharmacie date de cette époque et durant cette
période le mot apothicaire disparut au profit de celui de pharmacien.
Quelques Mises en Garde !
Certaines plantes contiennent des principes actifs qui peuvent être extrêmement puissants, d'autres sont toxiques à faible dose. Le
fait que l'on n'utilise que des plantes ne signifie pas que cela est sans danger.
La pharmacologie reconnaît l'action bénéfique de certaines plantes et s'attache donc à extraire le principe actif de ces plantes. La
consommation « brute » de la plante induit la consommation d'autres produits contenus dans la plante que le principe actif, ne
permettant ainsi pas de connaître la dose exacte de principe actif ingéré entraînant un risque de sous-dosage ou de surdosage.
La composition d'une plante peut varier d'un spécimen à l'autre, dépendant du terrain, des conditions de croissance, humidité,
température, ensoleillement etc.
Il ne faut pas utiliser des plantes d'origine douteuse, puisque les facteurs de pollution, la cueillette et les méthodes de
conservation, de stockage… peuvent altérer les propriétés des plantes.
La prise simultanée de plantes médicinales et de médicaments peut entraîner l'interaction des deux remèdes et l'apparition d'effets
secondaires, parfois graves.