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1
-
Bulletin ADAC/ACTA
O
ctobre
2010
,
n
8
Dans ce numéro
Mot de la présidente
Mot de la directrice générale
Thème
:
La stigmatisation
Article
: Pourquoi si peu de gens sont
-
ils au courant de la Semaine de la
santé men
tale?
Consommateurs, à vous la parole!
Notre site
Web
:
www.anxietycanada.ca
Associations provinciales
Colombie
-
Britannique
:
www.anxietybc.com
Manitoba
:
www.adam.mb.ca
Ontario
:
www.anxietydisordersontario.c
a
Québec
:
www.ataq.org
Pour nous joindre
contactus@anxietycanada.ca
1
-
888
-
223
-
2252
C. P. 117
,
Succursale Côte
-
St
-
Luc
Montréal (Québec) H4V 2Y3
Canada
L’ADAC/ACTA a choisi pour thème de ce bulletin la
stigmatisation.
Mot de la présidente
L’automne est pour plusieurs une période de transition,
et je ne fais pas exception en prenant les rênes de
l’ADAC/ACTA.
Je suis bien
heureuse de mon nouveau rôle de
présidente et des défis qui s’y rattachent. En tant que
psychologue en counseling, j’ai travaillé pendant
plusieurs années avec les familles, pour les aider à
comprendre les défis auxquels doivent faire face les
personnes at
teintes d’un trouble anxieux.
Forts du succès de notre conférence du printemps
dernier, nous focalisons présentement sur la question
des troubles anxieux chez les jeunes adultes. Avec la
Zone étudiants
, nous avons l’ambitieux projet de
disséminer des in
formations sur les troubles anxieux
aux étudiants des collèges et des universités partout au
Canada, projet pour lequel nous cherchons
présentement du financement.
Les étudiants présentent un risque accru de développer
un trouble anxieux, alors qu’ils do
ivent quitter le foyer
et faire face à de nombreux facteurs de stress pour la
première fois. Nous voulons les aider et les éduquer aux
troubles anxieux afin qu’ils se sentent à l’aise de
demander de l’aide s’ils en souffrent, plutôt que de se
sentir stigma
tisés par quelque chose que ni eux, ni les
autres ne comprennent.
Un des objectifs de l’ADAC/ACTA est d’améliorer la vie
des Canadiens en poursuivant la sensibilisation aux
troubles anxieux, tant sur le plan professionnel que
personnel. Ceci est particul
ièrement important pour
ceux qui ont été stigmatisés à cause d’un trouble
anxieux.
-
2
-
Des liens sur la stigmatisation
La Commission de la santé mentale du
Canada
lance
une campagne de
lutte
contre la stigmatisation
[et la
discrimination]
sur
10
ans qui s’intitule
«
Changer les mentalités
»
:
http://www.mentalhealthcommission.ca/
Francais/Pages/Campagneanti_stigmate.
aspx
Vidéoclip sur la stigmatisation avec
David Goldbloom, vice
-
prés
ident du
conseil d’administration de la
Commission de la santé mentale du
Canada
:
http:/v1.theglobeandmail.com/servlet/
story/RTGAM.20080620.wmhgoldbloom2
1/
BNStory/mentalhealth/
Rapport sur les maladies mentales au
Canada de l’Association canadienne
pour
la santé mentale (ACSM)
:
http://www.cmha.ca/bins/content_page.
asp?cid=4
-
42
-
215&lang=2
Article du Globe and Mail intitulé
Explode
the mental illness stigma
:
http://www.theglobeandmail.com
/
news/
opinio
ns/editorials/explode
-
the
-
mental
-
i
llness
-
stigma/article
1726784/
Article intitulé
Canada’s $51 milliard
-
a
year secret
(Le secret
du Canada qui
coûte
51 milliards $
par année
)
:
http://money.ca.msn.com/
investing/de
ir
dre
-
mcmurdy/article.aspx?cp
-
documentid=
25683648
La stigmatisation est donc le thème de ce bulletin.
Lynn D. Miller,
Ph. D., R.
Psych
.
Présidente
Mot de la directrice générale
Stigm
atiser… un mot qui a plusieurs sens, le premier
étant de «
blâmer, critiquer publiquement
».
1
Curieusement, cette définition ne dit pas à qui revient
le droit de blâmer ou de critiquer. Est
-
ce le
gouvernement, les commères du quartier, un
intimidateur da
ns la cour d’école ou un intimidateur en
milieu de travail? Qui décide, lorsqu’une personne est
différente des autres, qu’elle doit en avoir honte?
Le dramaturge Nathaniel Lee, qui dans les années
1600 a passé cinq ans au
Bethlem Royal Hospital
au
Royaume
-
Uni, le premier hôpital pour malades
mentaux, a écrit
: «
ils m’ont traité de fou, je les ai
traités de fous, et les maudits, ils l’ont remporté
».
2
Mes lectures au sujet de cette époque décrivent
d’atroces traitements envers les patients; sans doute
ne s
ouffraient
-
ils pas de troubles anxieux, mais plutôt
de maladies mentales qui les rendaient dangereux
pour eux
-
mêmes ou pour les autres. Au moins il est
rassurant de constater que le traitement de personnes
souffrant d’une maladie mentale s’est nettement
am
élioré depuis!
Les médias semblent avoir joué un rôle important
dans la stigmatisation et la fausse représentation de
tout un segment de la population. En effet, dans le
livre qui s’intitule
Stigma and Mental Illness
3
et qui
paru au début des années 1990, on dit que moins de
3
% de patients psychiatriques sont considérés
dangereux, alors 77
% des personnages de télévision
souffrant d’une maladie mentale sont montrés comme
étant dangereux. Cependant, je crois qu’un
chang
ement s’effectue dans la façon dont les
personnes atteintes de maladies mentales,
particulièrement de troubles anxieux, sont
représentées à la télévision et au cinéma. Un très bel
exemple se retrouve dans l’émission télévisée
Nurse
Jackie
, où Jackie appren
d du psychologue de l’école
que sa fille souffre du trouble d’anxiété sociale et
peut
-
être aussi du TOC. Il y a de très belles scènes de
sa réaction en tant que mère.
Quelqu’un, quelque part, a décidé ce que la société
-
3
-
NOUVELLES À PROPOS DE LA SANTÉ
MENTALE
Nouvelles de l’ACSM…
L’ADAC/ACTA applaudit l’Association
canadienne de santé mentale (ACSM) et
la Chaire Financière Sun Life sur la santé
mentale des
adolescents pour leur
réalisation du premier guide
pédagogique canadien
qui s’intitule
«
La
santé mentale et l’école secondaire
».
Selon un communiqué de presse émis
par l’ACSM, «
ce guide pédagogique
propose un ensemble complet d’outils
éducatifs dont
le but est d’accroître la
compréhension des enseignants et des
étudiants à l’égard de la santé mentale
et des troubles mentaux
».
C’est avec de telles initiatives que nous
parviendrons à former une nouvelle
gén
ération plus ouverte d’esprit et plus
accuei
llante.
http://www.cmha.ca/data/1/rec_docs/2
767
_MH%20and%20HS%20News%20Re
lea
s
e_2010.05pdf
Nouvelles de la Commission de la santé
mentale du Canada…
Un projet qui aura des répercussions sur
la
formation des policiers
«
Un
nouveau projet de recherche de la
Commission, financé par le Comité
consultatif sur la santé mentale et la loi,
étudiera les rapports entre la police et
les personnes vivant avec une maladie
mentale.
Les résultats de cette é
tude
contribueront à la formation et à la
devait considérer comme «
normal
»
, et puis tout le
monde a tenté de s’y conformer. Plusieurs ont dû
réprimer leurs émotions et croire durant toute leur vie
que quelque chose n’allait pas chez eux. Ces gens ont
cru qu’être différent était une mauvaise chose.
Heureusement, depuis quelques a
nnées les
gouvernements ont commencé à agir, en créant des
programmes pour traiter les maladies mentales
(même s’il reste encore beaucoup de chemin à faire,
comme de payer pour les traitements). En même
temps, de plus en plus de gens osent parler
ouverteme
nt de ce qui les rend «
différents
». Si nous
nous ouvrons aux autres du fait de vivre avec un
trouble anxieux, je pense que d’ici peu «
différent
»
deviendra
«
le nouveau normal
».
Geneviève
C
harrette
(1)
http://www.thefreedictionary.com/stigma
(2)
http://en.wikipedia.org/wiki/Bethlem_Royal_Hospital
(3)
htt
p://books.google.ca/books?hl=en&lr=&id=gmCxeAw7
-
Z4C&oi=fnd&pg=PR7&dq=the+stigma+of+mental+illness&ots=3jIKJAdb9a
&sig=GBquKqePp835OmZSLIZ9dO6pKRQ#v=onepage&q&f=false
Le thème de ce bulletin
: la stigmatisation
La stigmatisation et les troubles anxieux
: une
souffrance double
par Lynn D. Miller, Ph. D.,
R.
Psych.
Présidente
La stigmatisation est le fardeau caché des problèmes
de santé mentale.
Mais qu’est
-
ce?
Un far
deau est un
poids, pénible à porter
.
Les personnes atteintes de
troubles anxieux portent ce fardeau
psychologique,
financi
er
, relationnel, professionnel et physique
toujours en
silenc
e
, à cause de la stigmatisation
.
Malgré le fait que les troubles anxi
eux sont très
répandus dans le monde (28
% des gens en seront
atteints
au cours de leur vie), très peu de gens sont
au courant
.
L’anxiété en particulier est un trouble
caché, car elle est souvent
intériorisée
.
Nous ne
pouvons pas «
voir
» l’anxiété, et par
ce que nous en
éprouvons tous à un moment ou un autre, il est
difficile de comprendre
comment les symptômes de
l’anxiété peuvent devenir envahissants et nuire aux
activités quotidiennes.
C’est pourquoi le fardeau des
personnes souffrant d’un trouble anxieu
x est doubl
e
:
1) une condition invisible, 2) à cause de
laquelle
elles
sont stigmatisées.
-
4
-
sensibilisation des services de police
partout au pays.
L’étude est réalisée sous la direction des
Services de santé mentale et de
toxicomanie de la Colombie
-
Britannique,
en partenariat avec l’université Simon
-
Fr
aser, l’université de la Colombie
-
Britannique, et l’Association canadienne
pour la santé mentale (section de la
Colombie
-
Britannique).
Il s’agit de la première étude du genre
au Canada
, souligne
Dorothy
Cotton,
psychologue et membre du Comité
consultat
if sur la santé mentale et la loi.
Des ressources importantes seront
allouées pour favoriser une meilleure
compréhension de la maladie mentale
par les forces policières et déterminer
comment on peut améliorer les relations
entre la police et les personn
es vivant
avec une maladie mentale.
»
Source
:
http://www.mentalhealthcommission.ca/
SiteCollectionDocuments/Newsletters/03
-
06
-
Newsletter_MHCC_FR
-
FINAL.pdf
Sujets d’intérêt…
CD et vidéoclips sur les troubles
anxieux
:
Avec la rentrée des classes,
les
manifestations d’angoisse de séparation
sont fréquentes.
AnxietyBC offre un
excellent CD au sujet de l’angoisse de
séparation, disponible
sur
leur site Web
:
www.anxietybc.com.
L’ADAA (
Anxiety Disorders Association of
America
) offre sur le Web des
vidéoclips
sur le trouble de l’anxiété généralisée
Comme le dit Dr Brian Day, ancien président de
l’Association médicale canadienne, «
d’une certaine
façon, la maladie mentale
est à la dernière limite de la
discrimi
nation socialement acceptable.
» Les gens ont
tendance
à craindre, à discriminer ou à se
désintéresser de ce qu’ils ne comprennent pas.
Dans notre société, les problèmes de santé mentale
sont toujours perçus comme des stigmates de
déshonneur et de faible
sse.
Comment le savons
-
nous?
Une étude réalisée en 2008 sur les attitudes à l’égard
de la santé mentale révèle que
:
p
resque la moitié des Canadiens croient que les gens
se servent de la maladie mentale comme excu
se pour
un mauvais comportement;
u
n Canad
ien sur quatre craint d’avoir un contact avec
une personne souffrant d’une maladie mentale grave
;
l
a moitié des Canadiens admettraient à leurs amis et
collègues qu’un membre de leur famille souffre d’une
maladie mentale, contre 72
% pour un diagnostic de
cancer et 68
% pour un diabète
;
l
a plupart des Canadiens
61
%
n’iraient pas
consulter un médecin pour une maladie mentale et
58
%
n’engageraient pas
un avocat, un
e
éducatrice en
services de gard
e
ou un conseiller financier atteint
d’une maladie mental
e.
Une autre étude révèle que ce sont les membres de la
famille, surtout les parents, qui sont jugés
responsables de la maladie mentale d’une personne.
Encore une autre étude révèle que
10
% à
50
% des
parents, surtout les mères, craignent
d'être
blâmés
p
our la maladie mentale de leur enfant.
Par ailleurs, la stigmatisation commence tôt.
Mitchell
-
Lowe et Eggleston
ont trouvé que des enfants aussi
jeunes que sept ans ont pu identifier des thèmes tels
que la stigmatisation ou l’anxiété lié
e
au recours à de
s
services
de santé mentale en
consultation externe
et
aussi identifier que cela saboterait les efforts pour
obtenir de l’aide.
Plus récemment, des chercheurs ont déterminé qu’une
réduction de la stigmatisation à l’école améliorait le
comportement, et qu
e les étudiants ne se sentaient
pas victimes de stigmatisation lorsqu’ils participaient à
des programmes de santé mentale à l’école.
Malgré le fait que le traitement efficace de l’anxiété
-
5
-
(TAG), sur la réduction du stress, et sur
la distinction
à faire
entre l’anxiété et un
trouble anxieux
:
www.adaa.org/about
-
adaa
/press
-
room/multimedia/videos
Conseil d'administration de
l'ADAC/ACTA
:
Lynn Miller, Ph.
D.
Présidente
Sherry Holt, M.Éd.
Présidente sortante
Lisa Shouldice, M.A.
Secrétaire
Carolann Trainor, M.A.
Secrétaire
Stéphane Bouchard, Ph. D.
Tr
ésorier
Dr
Martin Katzman
Coprésident du
comité scientifique consultatif
Lisa Palmer
Présidente du comité
consultatif
des consommateurs
Madalyn Marcus, M.A.
Représentante
étudiante
Directeurs
:
Nicole Keefler
Andrea McEwan
Jamey Piedaleu
Tracey
Rudolph
John Walker, Ph. D.
Directrice générale
:
Geneviève Charette
CHANGEMENTS AU SEIN DU CONSEIL
D’ADMINISTRATION
:
Au cours des derniers mois, certains
membres ont quitté
le conseil
d'administration e
t d’autres s
'y
sont
rajoutés.
améliore les conditions de vie de ceux qui souffrent de
troubles an
xieux, l’idée de demander l’aide d’un
professionnel demeure l’un des plus gros obstacles au
traitement.
Pour sa part, l’ADAC/ACTA
souhaite
contribuer
à réduire le fardeau de la stigmatisation
e
n
préconisant la sensibilisation aux troubles anxieux,
ainsi qu
e leur prévention et leur traitement.
Vous pouvez lire davantage sur la stigmatisation en
visitant le
:
http://www.mentalhealthworks.ca/facts/sheets/stigma
.asp
Bibliographie
:
Cor
rigan, P.W. & Miller, F.E. (2004).
Shame, blame, and
contamination: A review of mental illness stigma on family
members.
Journal of Mental Health, 13
, 537
-
548.
Mitchell
-
Lowe, M. & Eggleston, M. (2009). Children as consumer
participants of child and a
dolescent mental health services.
Australasian Psychiatry, 17
, 287
-
290.
Naylor, P.B., Cowie, H.A., Walters, S.J., Talamelli, L., &
Dawkins, J. (2009). Impact of a mental health teaching program
on adolescents.
The British Journal of Psychiatry, 194
, 3
65
-
370.
Rapee, R. M., Wignall, A., Sheffield, J., Kowalenko
N.,
Davis, A.,
McLoone, J., & Spence, S., H. (2006)
.
Adolescents’ reactions to
universal and indicated prevention programs for depression:
perceived stigman and consumer satisfaction.
Prevent
ion Science, 7
, 167
-
177.
Article
:
Pourquoi si peu de gens sont
-
ils au courant de la Semaine de
la santé mentale, alors que tant de gens souffrent de
problèmes de santé mentale?
Par Madalyn Marcus, M.A.
Saviez
-
vous que la semaine du 3
mai est la Semaine nationale
de la santé mentale au Canada? Avez
-
vous fait quelque chose
pour souligner l’occasion?
Si la réponse est non, c’est que vous êtes probablement parmi
les nombreuses p
ersonnes qui n’en ont pas entendu parler,
1 / 8 100%