Bulletin ADAC/ACTA

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Bulletin ADAC/ACTA
Octobre 2010, numéro 8
Dans ce numéro
L’ADAC/ACTA a choisi pour thème de ce bulletin la
stigmatisation.
 Mot de la présidente
 Mot de la directrice générale
 Thème : La stigmatisation
 Article : Pourquoi si peu de gens sont-
ils au courant de la Semaine de la
santé mentale?
 Consommateurs, à vous la parole!
Notre site Web :
www.anxietycanada.ca
Associations provinciales
Colombie-Britannique :
www.anxietybc.com
Manitoba :
www.adam.mb.ca
Ontario :
www.anxietydisordersontario.ca
Québec :
www.ataq.org
Pour nous joindre
[email protected]
1-888-223-2252
C. P. 117, Succursale Côte-St-Luc
Montréal (Québec) H4V 2Y3
Canada
Mot de la présidente
L’automne est pour plusieurs une période de transition,
et je ne fais pas exception en prenant les rênes de
l’ADAC/ACTA.
Je suis bien heureuse de mon nouveau rôle de
présidente et des défis qui s’y rattachent. En tant que
psychologue en counseling, j’ai travaillé pendant
plusieurs années avec les familles, pour les aider à
comprendre les défis auxquels doivent faire face les
personnes atteintes d’un trouble anxieux.
Forts du succès de notre conférence du printemps
dernier, nous focalisons présentement sur la question
des troubles anxieux chez les jeunes adultes. Avec la
Zone étudiants, nous avons l’ambitieux projet de
disséminer des informations sur les troubles anxieux
aux étudiants des collèges et des universités partout au
Canada, projet pour lequel nous cherchons
présentement du financement.
Les étudiants présentent un risque accru de développer
un trouble anxieux, alors qu’ils doivent quitter le foyer
et faire face à de nombreux facteurs de stress pour la
première fois. Nous voulons les aider et les éduquer aux
troubles anxieux afin qu’ils se sentent à l’aise de
demander de l’aide s’ils en souffrent, plutôt que de se
sentir stigmatisés par quelque chose que ni eux, ni les
autres ne comprennent.
Un des objectifs de l’ADAC/ACTA est d’améliorer la vie
des Canadiens en poursuivant la sensibilisation aux
troubles anxieux, tant sur le plan professionnel que
personnel. Ceci est particulièrement important pour
ceux qui ont été stigmatisés à cause d’un trouble
anxieux.
-1-
La stigmatisation est donc le thème de ce bulletin.
Des liens sur la stigmatisation…
La Commission de la santé mentale du
Canada lance une campagne de lutte
contre la stigmatisation [et la
discrimination] sur 10 ans qui s’intitule
« Changer les mentalités » :
http://www.mentalhealthcommission.ca/
Francais/Pages/Campagneanti_stigmate.
aspx
Vidéoclip sur la stigmatisation avec
David Goldbloom, vice-président du
conseil d’administration de la
Commission de la santé mentale du
Canada :
http:/v1.theglobeandmail.com/servlet/
story/RTGAM.20080620.wmhgoldbloom2
1/
BNStory/mentalhealth/
Rapport sur les maladies mentales au
Canada de l’Association canadienne pour
la santé mentale (ACSM) :
http://www.cmha.ca/bins/content_page.
asp?cid=4-42-215&lang=2
Article du Globe and Mail intitulé Explode
the mental illness stigma :
http://www.theglobeandmail.com/news/
opinions/editorials/explode-the-mentalillness-stigma/article1726784/
Article intitulé Canada’s $51 milliard-a–
year secret (Le secret du Canada qui
coûte 51 milliards $ par année) :
http://money.ca.msn.com/investing/deir
dre-mcmurdy/article.aspx?cpdocumentid=25683648
Lynn D. Miller, Ph. D., R. Psych.
Présidente
Mot de la directrice générale
Stigmatiser… un mot qui a plusieurs sens, le premier
étant de « blâmer, critiquer publiquement ».1
Curieusement, cette définition ne dit pas à qui revient
le droit de blâmer ou de critiquer. Est-ce le
gouvernement, les commères du quartier, un
intimidateur dans la cour d’école ou un intimidateur en
milieu de travail? Qui décide, lorsqu’une personne est
différente des autres, qu’elle doit en avoir honte?
Le dramaturge Nathaniel Lee, qui dans les années
1600 a passé cinq ans au Bethlem Royal Hospital au
Royaume-Uni, le premier hôpital pour malades
mentaux, a écrit : « ils m’ont traité de fou, je les ai
traités de fous, et les maudits, ils l’ont remporté ».2
Mes lectures au sujet de cette époque décrivent
d’atroces traitements envers les patients; sans doute
ne souffraient-ils pas de troubles anxieux, mais plutôt
de maladies mentales qui les rendaient dangereux
pour eux-mêmes ou pour les autres. Au moins il est
rassurant de constater que le traitement de personnes
souffrant d’une maladie mentale s’est nettement
amélioré depuis!
Les médias semblent avoir joué un rôle important
dans la stigmatisation et la fausse représentation de
tout un segment de la population. En effet, dans le
livre qui s’intitule Stigma and Mental Illness3 et qui
paru au début des années 1990, on dit que moins de
3 % de patients psychiatriques sont considérés
dangereux, alors 77 % des personnages de télévision
souffrant d’une maladie mentale sont montrés comme
étant dangereux. Cependant, je crois qu’un
changement s’effectue dans la façon dont les
personnes atteintes de maladies mentales,
particulièrement de troubles anxieux, sont
représentées à la télévision et au cinéma. Un très bel
exemple se retrouve dans l’émission télévisée Nurse
Jackie, où Jackie apprend du psychologue de l’école
que sa fille souffre du trouble d’anxiété sociale et
peut-être aussi du TOC. Il y a de très belles scènes de
sa réaction en tant que mère.
Quelqu’un, quelque part, a décidé ce que la société
-2-
NOUVELLES À PROPOS DE LA SANTÉ
MENTALE
Nouvelles de l’ACSM…
L’ADAC/ACTA applaudit l’Association
canadienne de santé mentale (ACSM) et
la Chaire Financière Sun Life sur la santé
mentale des adolescents pour leur
réalisation du premier guide
pédagogique canadien qui s’intitule « La
santé mentale et l’école secondaire ».
Selon un communiqué de presse émis
par l’ACSM, « ce guide pédagogique
propose un ensemble complet d’outils
éducatifs dont le but est d’accroître la
compréhension des enseignants et des
étudiants à l’égard de la santé mentale
et des troubles mentaux ».
C’est avec de telles initiatives que nous
parviendrons à former une nouvelle
génération plus ouverte d’esprit et plus
accueillante.
http://www.cmha.ca/data/1/rec_docs/2
767_MH%20and%20HS%20News%20Re
lease_2010.05pdf
Nouvelles de la Commission de la santé
mentale du Canada…
Un projet qui aura des répercussions sur
la formation des policiers
« Un nouveau projet de recherche de la
Commission, financé par le Comité
consultatif sur la santé mentale et la loi,
étudiera les rapports entre la police et
les personnes vivant avec une maladie
mentale.
Les résultats de cette étude
contribueront à la formation et à la
devait considérer comme « normal », et puis tout le
monde a tenté de s’y conformer. Plusieurs ont dû
réprimer leurs émotions et croire durant toute leur vie
que quelque chose n’allait pas chez eux. Ces gens ont
cru qu’être différent était une mauvaise chose.
Heureusement, depuis quelques années les
gouvernements ont commencé à agir, en créant des
programmes pour traiter les maladies mentales
(même s’il reste encore beaucoup de chemin à faire,
comme de payer pour les traitements). En même
temps, de plus en plus de gens osent parler
ouvertement de ce qui les rend « différents ». Si nous
nous ouvrons aux autres du fait de vivre avec un
trouble anxieux, je pense que d’ici peu « différent »
deviendra « le nouveau normal ».
Geneviève Charrette
(1) http://www.thefreedictionary.com/stigma
(2) http://en.wikipedia.org/wiki/Bethlem_Royal_Hospital
(3) http://books.google.ca/books?hl=en&lr=&id=gmCxeAw7Z4C&oi=fnd&pg=PR7&dq=the+stigma+of+mental+illness&ots=3jIKJAdb9a
&sig=GBquKqePp835OmZSLIZ9dO6pKRQ#v=onepage&q&f=false
Le thème de ce bulletin
: la stigmatisation
La stigmatisation et les troubles anxieux : une
souffrance double
par Lynn D. Miller, Ph. D., R. Psych.
Présidente
La stigmatisation est le fardeau caché des problèmes
de santé mentale. Mais qu’est-ce? Un fardeau est un
poids, pénible à porter. Les personnes atteintes de
troubles anxieux portent ce fardeau — psychologique,
financier, relationnel, professionnel et physique –
toujours en silence, à cause de la stigmatisation.
Malgré le fait que les troubles anxieux sont très
répandus dans le monde (28 % des gens en seront
atteints au cours de leur vie), très peu de gens sont
au courant. L’anxiété en particulier est un trouble
caché, car elle est souvent intériorisée. Nous ne
pouvons pas « voir » l’anxiété, et parce que nous en
éprouvons tous à un moment ou un autre, il est
difficile de comprendre comment les symptômes de
l’anxiété peuvent devenir envahissants et nuire aux
activités quotidiennes. C’est pourquoi le fardeau des
personnes souffrant d’un trouble anxieux est double :
1) une condition invisible, 2) à cause de laquelle elles
sont stigmatisées.
-3-
sensibilisation des services de police
partout au pays.
L’étude est réalisée sous la direction des
Services de santé mentale et de
toxicomanie de la Colombie-Britannique,
en partenariat avec l’université SimonFraser, l’université de la ColombieBritannique, et l’Association canadienne
pour la santé mentale (section de la
Colombie-Britannique).
“Il s’agit de la première étude du genre
au Canada”, souligne Dorothy Cotton,
psychologue et membre du Comité
consultatif sur la santé mentale et la loi.
“Des ressources importantes seront
allouées pour favoriser une meilleure
compréhension de la maladie mentale
par les forces policières et déterminer
comment on peut améliorer les relations
entre la police et les personnes vivant
avec une maladie mentale.” »
Source :
http://www.mentalhealthcommission.ca/
SiteCollectionDocuments/Newsletters/03
-06-Newsletter_MHCC_FR-FINAL.pdf
Sujets d’intérêt…
CD et vidéoclips sur les troubles
anxieux :
Avec la rentrée des classes, les
manifestations d’angoisse de séparation
sont fréquentes. AnxietyBC offre un
excellent CD au sujet de l’angoisse de
séparation, disponible sur leur site Web :
www.anxietybc.com.
L’ADAA (Anxiety Disorders Association of
America) offre sur le Web des vidéoclips
sur le trouble de l’anxiété généralisée
Comme le dit Dr Brian Day, ancien président de
l’Association médicale canadienne, « d’une certaine
façon, la maladie mentale est à la dernière limite de la
discrimination socialement acceptable. » Les gens ont
tendance à craindre, à discriminer ou à se
désintéresser de ce qu’ils ne comprennent pas.
Dans notre société, les problèmes de santé mentale
sont toujours perçus comme des stigmates de
déshonneur et de faiblesse. Comment le savons-nous?
Une étude réalisée en 2008 sur les attitudes à l’égard
de la santé mentale révèle que :
presque la moitié des Canadiens croient que les gens
se servent de la maladie mentale comme excuse pour
un mauvais comportement;
un Canadien sur quatre craint d’avoir un contact avec
une personne souffrant d’une maladie mentale grave;
la moitié des Canadiens admettraient à leurs amis et
collègues qu’un membre de leur famille souffre d’une
maladie mentale, contre 72 % pour un diagnostic de
cancer et 68 % pour un diabète;
la plupart des Canadiens – 61 % — n’iraient pas
consulter un médecin pour une maladie mentale et
58 % n’engageraient pas un avocat, une éducatrice en
services de garde ou un conseiller financier atteint
d’une maladie mentale.
Une autre étude révèle que ce sont les membres de la
famille, surtout les parents, qui sont jugés
responsables de la maladie mentale d’une personne.
Encore une autre étude révèle que 10 % à 50 % des
parents, surtout les mères, craignent d'être blâmés
pour la maladie mentale de leur enfant.
Par ailleurs, la stigmatisation commence tôt. MitchellLowe et Eggleston ont trouvé que des enfants aussi
jeunes que sept ans ont pu identifier des thèmes tels
que la stigmatisation ou l’anxiété liée au recours à des
services de santé mentale en consultation externe et
aussi identifier que cela saboterait les efforts pour
obtenir de l’aide.
Plus récemment, des chercheurs ont déterminé qu’une
réduction de la stigmatisation à l’école améliorait le
comportement, et que les étudiants ne se sentaient
pas victimes de stigmatisation lorsqu’ils participaient à
des programmes de santé mentale à l’école.
Malgré le fait que le traitement efficace de l’anxiété
-4-
(TAG), sur la réduction du stress, et sur
la distinction à faire entre l’anxiété et un
trouble anxieux :
www.adaa.org/about-adaa/pressroom/multimedia/videos
Conseil d'administration de
l'ADAC/ACTA :
améliore les conditions de vie de ceux qui souffrent de
troubles anxieux, l’idée de demander l’aide d’un
professionnel demeure l’un des plus gros obstacles au
traitement. Pour sa part, l’ADAC/ACTA souhaite
contribuer à réduire le fardeau de la stigmatisation en
préconisant la sensibilisation aux troubles anxieux,
ainsi que leur prévention et leur traitement.
Lynn Miller, Ph. D. — Présidente
Vous pouvez lire davantage sur la stigmatisation en
visitant le :
http://www.mentalhealthworks.ca/facts/sheets/stigma
.asp
Sherry Holt, M.Éd. – Présidente sortante
Bibliographie :
Lisa Shouldice, M.A. — Secrétaire
Carolann Trainor, M.A. — Secrétaire
Stéphane Bouchard, Ph. D. — Trésorier
Dr Martin Katzman — Coprésident du
comité scientifique consultatif
Lisa Palmer — Présidente du comité
consultatif des consommateurs
Madalyn Marcus, M.A. — Représentante
étudiante
Corrigan, P.W. & Miller, F.E. (2004). Shame, blame, and
contamination: A review of mental illness stigma on family
members.
Journal of Mental Health, 13, 537-548.
Mitchell-Lowe, M. & Eggleston, M. (2009). Children as consumer
participants of child and adolescent mental health services.
Australasian Psychiatry, 17, 287-290.
Naylor, P.B., Cowie, H.A., Walters, S.J., Talamelli, L., &
Dawkins, J. (2009). Impact of a mental health teaching program
on adolescents. The British Journal of Psychiatry, 194, 365-370.
Rapee, R. M., Wignall, A., Sheffield, J., KowalenkoN., Davis, A.,
McLoone, J., & Spence, S., H. (2006). Adolescents’ reactions to
universal and indicated prevention programs for depression:
perceived stigman and consumer satisfaction.
Prevention Science, 7, 167-177.
Directeurs :
Nicole Keefler
Andrea McEwan
Jamey Piedaleu
Tracey Rudolph
John Walker, Ph. D.
Directrice générale : Geneviève Charette
CHANGEMENTS AU SEIN DU CONSEIL
D’ADMINISTRATION :
Au cours des derniers mois, certains
membres ont quitté le conseil
d'administration et d’autres s'y sont
rajoutés.
Article :
Pourquoi si peu de gens sont-ils au courant de la Semaine de
la santé mentale, alors que tant de gens souffrent de
problèmes de santé mentale?
Par Madalyn Marcus, M.A.
Saviez-vous que la semaine du 3 mai est la Semaine nationale
de la santé mentale au Canada? Avez-vous fait quelque chose
pour souligner l’occasion?
Si la réponse est non, c’est que vous êtes probablement parmi
les nombreuses personnes qui n’en ont pas entendu parler,
-5-
C’est avec tristesse que nous disons au
revoir à Dr Adam Radomsky. Membre
important du conseil d’administration
depuis six ans, le Dr Radomsky a servi
en tant que coprésident du comité
scientifique consultatif. Dr Radomsky a
récemment été nommé à la présidence
du Canadian Association of Cognitive
and Behavioural Therapies-l’Association
canadienne des thérapies cognitives et
comportementales (CACBT-ACTCC).
Nous lui souhaitons tout le succès
possible dans ses nouvelles fonctions.
Les nouveaux membres du conseil
d’administration sont :
Nicole Keefler
Andrea McEwen
Jamey Piedaleu
Nicole a déjà servi en tant que membre
du conseil d’administration et directrice
générale de l’ADAC/ACTA. Nicole est une
auteure de télévision qui se spécialise
dans les dessins animés pour enfants et
qui a beaucoup travaillé avec des
personnes atteintes de troubles anxieux.
Andrea possède de vastes connaissances
en affaires juridiques. Avocate, elle
malgré tous les efforts déployés par les différentes agences
gouvernementales et les organismes communautaires pour la
faire connaître.
Aujourd’hui dans sa 59e année, la Semaine nationale de la
santé mentale a été lancée par l’Association canadienne pour
la santé mentale dans le but de faire passer le message de
santé mentale à l’ensemble de la communauté, de promouvoir
un mode de vie saine et une attitude positive à l’égard de la
santé mentale, et de fournir des informations et du soutien.
Cet objectif initial demeure fondamental, alors qu’un Canadien
sur cinq sera atteint d’un problème de santé mentale au cours
de leur vie, qui leur causera, ainsi qu'à leurs proches, de vivre
une grande détresse.
Les problèmes de santé mentale ont un grand impact, autant
sur le plan personnel que sur celui de la communauté ou de la
société en général. C’est donc bien dommage que si peu
d’entre nous sont au courant de la Semaine nationale de la
santé mentale.
Mais comment se fait-il? C’est peut-être, comme le constatait
une amie récemment, tout simplement que « nous avons
tellement de “semaines de sensibilisation” qu’elles en perdent
leur importance ». Une consultation rapide du calendrier des
Journées relatives à la santé de Santé Canada en direct révèle
que juste en mai, il y a 11 événements d’une journée,
10 événements d’une semaine et 8 événements d’un mois. Du
3 au 9 octobre prochains, il y aura même la Semaine de
sensibilisation aux maladies mentales. C’est à se demander si
la santé mentale se perd dans la mêlée.
Toutefois, l’important n’est pas seulement de savoir combien
de gens sont au courant de la Semaine de la santé mentale.
L’important est de savoir ce qu’on en fait. De toutes les
personnes atteintes d’une maladie mentale au Canada,
seulement 50 % d’entre elles entreprendront un traitement.
Les plus gros obstacles ne sont ni les listes d’attente (qui sont
trop longues) ni les coûts (qui sont trop élevés), mais plutôt
notre attitude négative à l’égard des problèmes de santé
mentale et un manque de soutien.
Lorsqu’on s’inquiète de ce que les autres pensent de nous, il
est plus difficile de demander de l’aide. La sensibilisation est
vitale, mais ce sont les gestes que nous posons pour
améliorer cette attitude et ce soutien qui provoqueront un
changement. Le thème de la Semaine de la santé mentale
2010 était « La santé mentale : une question de soutien »;
nous sommes donc interpelés à renforcer nos programmes de
soutien et du même coup à améliorer nos attitudes à l’égard
des problèmes de santé mentale.
Lorsqu’on souffre, il est apeurant de demander de l’aide. On
-6-
détient également une maîtrise en
psychologie.
Jamey est notre représentant des
Maritimes. Il poursuit une carrière dans
le secteur non marchand,
particulièrement dans le domaine de la
santé mentale et des sans-abris.
Bienvenue à nos nouveaux membres du
conseil!
À propos du comité consultatif des
consommateurs de l’ADAC/ACTA
peut éprouver une grande solitude face au stress de la vie
quotidienne. Un bon groupe de soutien peut alors nous rendre
la vie plus facile.
Quels gestes, nous les Canadiens, pouvons-nous poser? Nous
pouvons nous renseigner sur les symptômes et les effets des
problèmes de santé mentale. Nous pouvons parler de
comment ces problèmes nous ont touchés, nous et nos
proches.
Nous pouvons contacter une amie pour lui témoigner notre
soutien.
Nous pouvons enrayer la stigmatisation et la discrimination
liées aux problèmes de santé mentale, afin que plus de gens
aient le courage d’entreprendre un traitement.
Lorsque vous aurez fini de lire cet article, prenez quelques
instants pour réfléchir à ce que vous pouvez faire pour poser
les bases d’une bonne santé mentale pour vous, vos proches,
votre communauté et l’ensemble des Canadiens.
Posons des gestes, ensemble, pour soulager la douleur des
problèmes de santé mentale.
Consommateurs, à vous la parole!
La stigmatisation…
Le comité consultatif des
consommateurs se veut le porte-parole
des Canadiens atteints de troubles
anxieux.
Tous les membres de ce comité sont
touchés, d’une façon ou d’une autre, par
un trouble anxieux et en ont déjà fait
l’expérience.
Ce groupe dévoué donne son avis au
conseil d’administration sur les questions
qui touchent l’expérience de vivre avec
un trouble anxieux et le guide dans ses
choix de sujets pour des présentations
publiques, des activités liées aux
consommateurs, de la publicité
d’événements et pour le site Web de
l’ADAC/ACTA.
Par un membre du comité consultatif des consommateurs de
l’ADAC/ACTA
Il y a quelques années, j’ai fait une rechute du trouble
d’anxiété généralisée et du trouble maniaco-dépressif,
causée par un excès de travail et de stress. Mon
comportement était parfois inapproprié, offensant et
imprévisible; aujourd’hui, je me sens très mal à l’aise
lorsque je me rappelle certaines choses que j’ai dites
ou faites. Mes collègues et patrons au travail évitaient
tout contact avec moi, me laissant travailler sans
soutien ni supervision. Quelques-uns d’entre eux ont
même fait circuler des rumeurs malveillantes à mon
égard, si bien que plus de trois ans plus tard, je me
trouvais toujours isolée. Ils ont tenté de me saboter et
ils ont réussi en grande partie.
J’adorais mon travail et je ne voulais pas le quitter.
J’ai fait tout ce que j’ai pu pour le garder, dans un
domaine où l’avancement dépend de la collaboration
avec les autres. J’espérais toujours que les choses
iraient mieux. Peut-être que l’an prochain, les gens
-7-
Les personnes atteintes d’un trouble
anxieux ou les membres de leur famille
sont invités à se porter candidat pour un
poste sur ce comité d’envergure
nationale.
Nous avons présentement des
représentants de la ColombieBritannique, de la Saskatchewan, de
l’Ontario, du Québec et de la NouvelleÉcosse. Nous souhaitons que chaque
province de ce pays soit représentée sur
ce comité et nous sommes présentement
à la recherche de candidats.
Si vous, où quelqu’un que vous
connaissez, êtes intéressés à poser votre
candidature pour un poste sur le comité
consultatif des consommateurs de
l’ADAC/ACTA, veuillez faire parvenir
votre curriculum vitae, ainsi que toute
question, à :
ADAC/ ACTA
C.P. 117, Succursale Côte-St-Luc
Montréal (Québec) H4V 2Y3
Ou écrivez-nous à :
[email protected]
Si ce courriel vous a été transmis et que
vous souhaitez le recevoir directement à
votre adresse électronique, veuillez
envoyer un courriel à :
[email protected]
en inscrivant « s’abonner » dans le
champ Objet.
Pour retirer votre adresse électronique
de notre liste d’envoi, veuillez nous
envoyer un courriel en inscrivant « se
désabonner » dans le champ Objet.
réaliseraient que je suis en bonne voie de guérison
depuis longtemps. Peut-être que l’an prochain, ils me
donneraient une autre chance. Je ne sais pas combien
de temps j’aurais continué à espérer et à lutter contre,
si ce n’était d’une expérience qui m’a forcée à
accepter qu'en fait, j’étais victime de stigmatisation.
Une de mes collègues déménageait et un souper était
organisé en son honneur. Bien que je craignisse que
les gens ne soient pas très sympathiques, cette
collègue m’avait toujours témoigné de la gentillesse et
j’avais décidé de participer au souper pour lui
transmettre mes meilleurs vœux. C’était la première
fois depuis longtemps qu’on m’informait ou qu’on
m’invitait à un tel événement; j’espérais faire bonne
impression et en même temps sauver mon emploi.
Mon supérieur et sa conjointe seraient également
présents à ce souper et j’espérais renouer contact
avec lui, puisque cela faisait plusieurs mois que nous
nous étions parlé.
Comme prévu, j’étais trop inquiète et trop mal à l’aise,
surtout lorsque mes collègues se sont remémoré des
événements antérieurs, des parties d’anniversaire et
des réceptions-cadeaux auxquels je n’avais pas été
invitée. Mais j’ai été profondément humiliée lorsqu’une
collègue a déclaré à l’assemblée qu’elle était connue
pour ses impressions de mes problèmes de santé
mentale – et la conjointe de mon supérieur de
s’exclamer : « Montre-nous! ». Je me rappelle avoir
pensé : si ça arrive, je vais devoir me lever et m’en
aller. Quelques semaines plus tard, c’est exactement
ce que j’ai fait.
Nous remercions notre membre du comité consultatif des
consommateurs d’avoir partagé son expérience très touchante
de stigmatisation.
Nous sommes toujours à la recherche d'histoires personnelles
qui pourront inspirer nos lecteurs et leur faire savoir qu'ils ne
sont pas seuls.
Si vous avez une histoire de réussite personnelle à partager,
veuillez nous contacter à [email protected].
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