64 MÉMOIRE V. le nom de Anisosciadiwn, qui signifie ombelle

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M É M O I R E V.
le nom de Anisosciadiwn, qui signifie ombelle inégale ou à parties inégales. L'ombelle est à 4-5 rayons, et l'involucelle a 7-10 fleurs blanches ; les
rayons et les pédicelles sont roides; les folioles des deux involucres sont
inégales, persistantes ; celles de l'involucre général deviennent presque épineuses; le calice a ses lobes inégaux; les extérieurs toujours plus grands
que les intérieurs, foliacés dans le bord de l'ombelle, presque épineux dans
les fleurs du centre; les pétales sont très inégaux, les extérieurs grands,
bifides ou en cœur, les intérieurs très petits, presque entiers; le fruit est
oblong, un peu pubescent, couronné par le calice et les styles : les méricarpes ont 5.côtes très obtuses et 5 vallécules à 1 vitta brune; je crois que
la commissure en est dépourvue ; l'albumen est courbé par les côtés ; la
plante a plusieurs tiges diffuses, roides, dichotomes, un peu pubescentes,
et des feuilles pétiolées, pinnatiséquées, à segmens pinnatifides, à lobes
courts, presque obtus.
• •
4.
ECHINOPHORA.
Lînn.—Voy.
Pl.
XVI.
Quoique VE. spinosa soit mentionné dans une multitude d'ouvrages,
ses caractères carpologiques n'ont jamais été complètement décrits. Je
joins ici une figure faite par M . Heyland sur la plante vivante au jardin de
Genève, et qui tend à compléter l'histoire de ce singulier genre; chaque
ombellule présente un involucelle à 5 folioles; les 10 ou 11 fleurs extérieures sont mâles ou stériles et disposées sur 1 rangs. Ces fleurs sont soudées ensemble par leurs pédicelles, et forment autour de la fleur centrale
une espèce de cupule assez singulière ; la fleur centrale offre un fruit ovoïde
couronné par les 5 dents du calice et par deux styles droits, longs, rapprochés et saillans ; à la maturité les portions du calice, séparées par les
côtes primaires, peuvent se détacher en dix lanières membraneuses ( r e présentées, étalées, dans la figure 6 ) . On voit alors très bien les vittœ,
situées sous chacune de ces lanières, c'est-à-dire dans chaque vallécule.
Le méricarpe coupé en travers présente un albumen recourbé par les
bords, et qui offre un sillon profond, le plus souvent divisé en deux cavités, comme on le voit dans les figures 1 2 , 16, 17 et 18.
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