Afrique Sub-saharienne Perspectives Economiques Régionales

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Afrique Sub-saharienne
Perspectives Economiques Régionales
et
Leçons de réformes des subventions énergétiques
Roger Nord
May 2013
Perspectives économiques régionales
Contexte Mondiale: Croissance à plusieurs vitesses
Croissance du PIB réel
International Monetary Fund, Regional Economic Outlook for sub-Saharan Africa, Spring, 2013
3
Reprise avec risques
Cours mondiaux des produits de base, 2007–14
•
•
•
Monde: Perspectives de croissance, 2006-14
Les prix des produits de base devraient légèrement fléchir
Les risques à court terme, en particulier, les “risques extrêmes sous-jacents”
s’estompent, tandis que les risques à moyen terme subsistent
Relance monétaire dans les économies avancées: liquidité pour les pays pionniers?
Fonds monétaire international, Perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne, mai 2013
4
La croissance en Afrique restera forte …
Principales régions: Croissance du PIB réel 2007–14
•
•
•
Afrique subsaharienne: Croissance du PIB réel, 2007–14
Pays à faible revenu: croissance soutenue, avec des investissements et exportations élevés
(notamment en raison de la nouvelle capacité d’extraire des minéraux)
Les pays à revenu intermédiaire: un groupe mélangé, avec une croissance affaiblie en Afrique
du Sud
Les États fragiles: récompense de la paix en CIV et minéraux (RDC)
Fonds monétaire international, Perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne, mai 2013
5
… tirée par les investissements
Afrique Sub-Saharienne, Investissement 2010–14
International Monetary Fund, Regional Economic Outlook for sub-Saharan Africa, April 22, 2013
6
Risques: l’économie mondiale ….
Zone euro:
• Investissements en baisse dans la
périphérie
• Baisse de la production mondiale et cours
des matières premières
• Croissance en Afrique réduite de 0,25%
Marchés émergents :
• Baisse des investissements dans les BRICS
de 10% en 2013
• Baisse de la production mondiale et cours
des matières premières en 2013, reprise
dans les années suivantes
• Croissance en Afrique réduite (hors ZAF)
de 0,50% en 2013
Sub-Saharan Africa: Real GDP growth in
alternative scenarios, 2013-2018
International Monetary Fund, Regional Economic Outlook for sub-Saharan Africa, mai 2013
7
… et la dette publique dans certains pays
Afrique subsaharienne : densité de la dette du secteur public, 2000–12
Moyenne
Sources : FMI, base de données de l'AVD; et calculs des services du FMI.
Note : Pour une année donnée, le diagramme en "boîtes à moustaches" résume la répartition, pendant l'année considérée, de la dette par
rapport au PIB pour 44 pays d'Afrique subsaharienne (les valeurs extrêmes ne sont pas indiquées). Les ratios dette/PIB se rapportent à la dette
du secteur public, telle que définie dans le cadre de viabilité de la dette.
•
•
•
D'aprè
D'après les AVD, les dettes publiques ont fortement diminué
diminué depuis 2000.
Les allé
allégements de la dette exté
extérieure PPTE et IADM ont ramené
ramené les
niveaux d'endettement d’
d’environs 50 % du PIB de 2012.
La diminution ré
réguliè
gulière de l'endettement a été interrompue par l'arrivé
l'arrivée de
la ré
récession mondiale.
Fonds monétaire international, Perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne, avril 2013.
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Leçons de réformes des subventions énergétiques
Au niveau mondial, les subventions
énergétiques sont élevées
Avant impôt
480 milliards de dollars E.U. (0,7% du
PIB; 2,1% des recettes)
Source: Base de donné
donnée du Conseil d’
d’administration(2013).
administration(2013).
Après impôt
1900 milliards de dollars E.U.(2,7% du PIB;
8,1% des recettes)
Pourquoi les subventions à l’énergie
sont-elles si répandues en Afrique?
Une volonté d’éviter que la hausse des
prix se transmette au reste de
l’économie nationale
Facile sur le plan administratif
Une volonté d’élargir l’accès aux
produits énergétiques
Difficulté de contrôler la performance
des entreprises du secteur de l’énergie
Pourquoi réduire les subventions à
l’énergie en Afrique?
Les subventions à l’énergie sont coûteuses
Les subventions sont mal ciblées
Les subventions à l’énergie freinent la croissance
Les subventions aux carburants en AfSS sont
coûteuses. Le coût de la répercussion partielle des
cours mondiaux du carburant a été élevé en AfSS à
la fin de 2011.
Les subventions à l’électricité sont également
coûteuses. Le déficit quasi-budgétaire moyen des
services d’électricité dans 29 pays d’AfSS était de 1,7%
du PIB en 2009.
Afrique Subsaharienne: Déficit quasi-budgétaires des services d’électricité en 2009–10
Sources: Calculs des services du FMI basés sur des données provenant de la Banque mondiale, de l’Agence internationale
de l’énergie et du FMI.
Note: Le Zimbabwe, qui avait un déficit quasi-budgétaire de 11% de son PIB en 2009, est exclu des calculs sur la moyenne
g 1,9%
Les subventions à l’énergie sont mal
ciblées
Les subventions à l’énergie sont
inefficaces – elles étouffent le
développement du secteur de l’énergie et
ralentissent la croissance économique
Les réseaux électriques africains sont en retard par rapport à
d’autres régions en développement.
Les subventions à l’énergie évincent les
dépenses publiques et ont des
répercussions sur la croissance et la
pauvreté…
Dépenses publiques de santé et d'éducation
(% du PIB)
24
LSO
18
BWA
NAM
12
GHA
RWA
ZAF
TZA
SENKEN
NER BFA
6
MWI
MOZ
CPV
BEN
MLIETH
MDGUGA
TCD
CIV
ZMB
SLE
AGO
CMR
NGA
0
0
2
4
Subventions à l'énergie (% du PIB)
6
8
Six éléments essentiels pour la
réforme à l’énergie
(i) Un plan de réforme global (ex: au Kenya, Ghana et en
Ouganda)
des objectifs à long terme clairs
une évaluation de l’impact des réformes
des consultations avec les parties prenantes
promouvoir la participation de secteur privé
(ii) Une stratégie ambitieuse de communication (ex: en
Namibie, au Ghana et en Ouganda)
informer le public quant à l’ampleur des subventions et
les avantages qui en découlent
renforcer la transparence au niveau de la déclaration des
subventions
Six éléments essentiels pour la
réforme à l’énergie (suite)
(iii) L’augmentation des prix des produits énergétiques devrait se faire
de façon progressive et par étape (ex: en Namibie)
augmenter progressivement les prix de façon à permettre aux
foyers et entreprises de s’adapter et aux gouvernements de
mettre en place des programmes de protection sociale
différencier entre les produits
(iv) Améliorations au niveau de l’efficacité des entreprises d’État
afin de réduire le fardeau fiscal (ex: au Kenya et en Ouganda)
améliorer la communication au niveau du coût des entreprises
d’État, fixer des objectifs de performance et des mesures
incitatives, et introduire des mécanismes de concurrence
améliorer le recouvrement des factures d’énergie
19
Ce n’est pas qu’une question de
tarifs!
40
Coût total de l'électricé (cents E.U./kWh)
35
30
Tarif effectif (cents E.U./kWh)
25
20
Tarifs résidentiels moyens en Asie
de l'Est et Amérique latine (2005)
15
10
5
0
Grande échelle
Principalement
hydrolique
Echelle
moyenne
Sources: AICD (2010); et estimations des services du IMF
¹Dernière année disponible; de 2001 à 2008.
AfSS globale
Principalement
thermal
Petite échelle
6 éléments essentiels à la reforme
énergétique
(v) Mesures d’atténuation ciblées pour protéger les pauvres (ex: au
Kenya, au Niger et au Ghana)
Transferts en espèces ciblés là où c’est possible
Quand les transferts en espèces ne sont pas réalisables,
d’autres mécanismes peuvent être utilisés en développant les
capacités administratives
La restructuration des entreprises d’État peut aussi exiger des
mesures ciblées(ex: formation professionnelle).
(vi) Dépolitiser la fixation des prix (ex: au Kenya, en Namibie et Tanzanie)
Mettre en œuvre des mécanismes de prix automatiques (avec
un lissage des prix)
Mettre en place un organe autonome pour superviser
l’établissement des prix
Les réformes qui ont porté leurs
fruits: résultats observés au Kenya
et en Ouganda
Augmentation de l’l’alimentation en énergie. Après la réforme, une augmentation annuelle
moyenne de l’alimentation énergétique au Kenya de plus de 5% et de plus de 9% en
Ouganda.
Meilleure efficience opé
opérationnelle. Les pertes au niveau de la distribution ont
progressivement diminué et les taux de recouvrement des factures d’électricité se sont
améliorés.
L’accè
accès aux ré
réseaux alimenté
alimentés en électricité
lectricité s’est élargi. Après des progrès limités au
début, le nombre de clients ougandais ayant accès au réseau alimenté en électricité a
augmenté de 40% entre 2006 et 2013. Au Kenya, l’accès a augmenté de presque 140%
entre 2005 et 2011.
Les progrè
progrès en matiè
matière de ré
réduction des coû
coûts quasiquasi-budgé
budgétaires ont été mitigé
mitigés. Au Kenya,
le mécanisme d’ajustement automatique des prix a contribué à réduire de déficit quasi-budgétaire de
1,5% du PIB en 2001 à près de zéro en 2009. En Ouganda, malgré des gains en efficience, le déficit
quasi-budgétaire a augmenté de façon régulière jusqu’en 2011 en raison des coûts élevés du carburant
et de l’absence d’ajustement des tarifs de l’électricité. Au début de 2012, cependant, les tarifs ont été
amenés au niveau du recouvrement des coûts.
Merci!
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