Névrose mutuelle entretenue par la mère et l’enfant : mauvaise résolution de la dépendance mutuelle entre les
deux. La mère a peur de laisser son enfant s’éloigner.
L’anxiété de séparation est surtout la plus fréquente chez le jeune enfant (en C.P.) avec la figure principale
d’attachement (généralement la mère). L’absence de tiers séparateur est flagrante. L’enfant est obnubilé par les
retrouvailles et les réactions de détresse sont importantes. Il est important de rechercher un facteur déclenchant
(décès, séparation…).
4.1.2. La phobie sociale
On la retrouve plutôt chez les adolescents. C’est la traduction d’une peur marquée et persistante d’une ou
plusieurs situations sociales ou de performance dans lesquelles le jeune serait en contact avec des personnes non
familières ou exposé au regard attentif d’autrui, et développe une très grosse crise d’angoisse de crainte d’agir de
façon gênante, embarrassante ou humiliante.
Un diagnostic différentiel est la timidité, mais la phobie sociale entrave l’évolution sociale, professionnelle ou
affective et limite les choix que le jeune devrait pouvoir faire.
Elle est généralement progressive, débute à l’adolescence et se poursuit à l’âge adulte. La personne est
maladroite, très malhabile, et craint perpétuellement les moqueries, les remarques désobligeantes. On observe,
chez les jeunes concernés, une très forte anxiété somatique, une conduite d’évitement, un appauvrissement de la
vie relationnelle et une importante perte de l’estime de soi. Les retentissements sur le fonctionnement cognitif et
l’investissement dans les apprentissages sont importants.
Les principales craintes des phobiques sociaux :
- Situation sociale : croiser un enseignant dans un couloir, déjeuner à la cantine ;
- Situation d’évaluation : présentation orale, examen ;
- Situation embarrassante : être malade en classe, être puni ou renvoyé ;
- Situations qui supposent des relations à autrui : jeux, pratiques sportives...
Ces situations se retrouvent concentrées à la rentrée scolaire, c’est pour cela que cette période est propice à la
décompensation des jeunes concernés par cette phobie.
4.1.3. L’anxiété de performance
On retrouve ce mécanisme lorsqu’il y a décalage entre les possibilités de l’enfant et les exigences de son
entourage ou bien les attentes de l’enfant et ses résultats. De ce fait, les enfants deviennent très exigeants,
perfectionnistes avec une image de soi fortement surestimée. Ils appréhendent la mise en échec. Le refus de
l’école leur permet de se protéger et d’éviter de se mettre en danger.
4.1.4. L’anxiété généralisée
L’anxiété est par définition une fonction d’alarme à caractère adaptatif qui dans une moindre mesure à un rôle
positif. À l’adolescence, les jeunes se retrouvent confrontés à de nouveaux soucis concernant des événements,
des activités, des objets ou des proches. La perte de l’innocence, la pression de la réalité augmentent d’autant
plus leurs inquiétudes et leur anxiété, parfois de façon extrême.
L’anxiété généralisée se traduit de deux façons : le trouble panique ou l’agoraphobie :
- Le trouble panique est le résultat d’une accumulation d’attaques de panique et se traduit à la fois par un malaise
psychique intense (peur de mourir, sentiment de catastrophe imminente) et par un malaise physique (nausées,
vomissements, sueurs, palpitations, diarrhées, évanouissement).
- L’agoraphobie se traduit, elle, par une forte anxiété liée au fait de se retrouver dans des endroits desquels il sera
difficile de s’échapper, de trouver du secours, seul en dehors de son domicile.
Les personnes sujettes à cette anxiété généralisée développent différentes stratégies pour ne pas la subir, celle-ci
entraînant une souffrance intense : l’évitement des situations à risque, l’accompagnement par un objet contra-
phobique (personne ou objet qui réduit le sentiment d’anxiété lorsqu’il est présent).
4.2. Les phobies spécifiques
Elles se traduisent par une peur persistante, intense et irraisonnée, déclenchée par la présence ou l’anticipation de
la confrontation à un objet ou à une situation spécifique (bus, gymnase, alarme incendie, travaux pratiques en
physique-chimie…). L’évitement permet donc d’éviter la confrontation aux situations ou objets créateurs
d’angoisse.
Le Refus Anxieux de l’École p. 3 sur 6