REMERCIEMENTS iv
sociologie maussienne et ceux qu’il a dirigés ont été des sources d’inspiration. J’aurai la
chance de profiter de sa co-direction au doctorat à Paris.
Bien qu’il n’en soit nulle part question dans le texte, deux expériences de travail ont
alimenté mes réflexions sur les sciences contemporaines et ont contribué à accroître la
profondeur et à améliorer la présentation de ce mémoire. Ayant participé pendant deux ans
au projet de recherche La banlieue revisitée de Mmes Andrée Fortin, Carole Després et
Geneviève Vachon, j’ai eu l’occasion de baigner dans un groupe de recherche où
sociologues, architectes, psychologues, géographes et urbanistes cuisinent ensemble.
C’était une auberge espagnole dans laquelle tous mettaient en commun leurs
questionnements, leurs préoccupations, leurs expertises, leurs découvertes et où étaient
régulièrement invités ceux qui font la banlieue : des représentants des municipalités, des
paliers de gouvernements, des comités de citoyen, du service de transport en commun, des
médias, etc. La transdisciplinarité et la conjugaison des soucis de comprendre et d’être utile
n’y étaient pas des abstractions. Traitant leurs assistants comme de véritables chercheurs,
moins expérimentés il va de soi, Mmes Fortin, Després et Vachon ont eu l’amabilité de
m’initier aux colloques et à l’art des communications et de la publication. Ce n’est pas peu
de chose pour quelqu’un qui commence et je leur suis reconnaissant.
Par la suite, M. Denys Delâge m’a donné l’occasion de gérer avec lui le Laboratoire de
recherche en sociologie, l’équivalent de quatre cours normaux du premier cycle où les
étudiants font l’expérience d’une enquête en commandite. L’enseignement de la recherche
me permettait de poursuivre mes réflexions en compagnie d’un mentor m’encourageant à
tout faire vite et bien pour « ne pas gaspiller ma belle jeunesse ». L’aventure du
Laboratoire s’est poursuivie l’année suivante en complicité avec M. Jean-Jacques Simard
qui m’a invité à être bachelier dans l’atelier d’un maître artisan exigeant et convaincu des
vertus de l’apprentissage sur le métier. Son enseignement posant la théorie, la
méthodologie, la technique, l’esthétisme et la morale professionnelle comme des
dimensions inextricables de la recherche n’a pas été sans influence sur l’esprit dans lequel
j’ai rédigé ce mémoire. Soucieux de la réussite de mes travaux personnels, et plus
largement de ma formation, il m’a offert de commenter mes ébauches, s’informait
périodiquement de l’avancement du projet, et ne ménageait ses encouragements et ses