Les cellules pré-T se localisent en périphérie des lobules où elles se transforment en cellules d’aspect immature, les
thymoblastes, qui se multiplient rapidement, donnant naissance à de très nombreux lymphocytes T ou thymocytes.
Ceux-ci gagnent progressivement la région centrale du lobule, où ils sont moins nombreux ; il se constitue ainsi dans
chaque lobule une corticale et une médullaire. Les thymocytes mûrs quittent le thymus par diapédèse et rejoignent
la circulation sanguine au niveau des veinules post-capillaires.
II. HISTOLOGIE TOPOGRAPHIQUE
Le thymus est constitué de deux ébauches qui s’accolent, fusionnent partiellement et se divisent en lobules : c’est
donc un organe bilobé et lobulé.
II.1.Charpente conjonctive et lobules thymiques
Le thymus est limité par une fine capsule conjonctive d’où émanent des cloisons conjonctives principales qui
divisent l’organe en lobules. Certains lobules, incomplètement séparés, apparaissent partiellement fusionnés. De
courtes cloisons secondaires se forment à la périphérie des lobules.
Au faible grossissement, chaque lobule est constitué d’une corticale périphérique très dense et basophile, d’une
médullaire moins dense, plus éosinophile. Dans la médullaire apparaissent de petites formations sphériques
éosinophiles : les corpuscules thymiques (anciennement corpuscules de Hassal).
II.2.Vascularisation et innervation
Des artères provenant des cloisons pénètrent dans les lobules et se ramifient en artérioles qui cheminent à la
jonction cortico-médullaire. Elles donnent naissance à un réseau de capillaires qui sont drainés par des veinules
post-capillaires, surtout nombreuses à la jonction cortico-médullaire, puis par des veines qui rejoignent les cloisons
conjonctives.
Le parenchyme thymique est dépourvu de veines lymphatiques. On observe quelques fentes lymphatiques dans les
cloisons drainées vers les nœuds lymphatiques régionaux. Il n’y a pas de vaisseaux lymphatiques afférents au
thymus.
Un réseau de fibres nerveuses provenant du nerf vague et du système sympathique accompagne les vaisseaux
sanguins et joue un rôle essentiellement vasomoteur.
Le thymus est donc un organe lymphoïde lobulé. Chaque lobule est constitué d’une corticale et d’une
médullaire ; il ne présente pas de follicules comparables à ceux des organes lymphoïdes secondaires, ni de
vaisseaux lymphatiques afférents.
III. STRUCTURE HISTOLOGIQUE
Le cortex et la médullaire thymiques sont principalement composés d’un réticulum épithélial et de thymocytes.
Les cellules réticulaires épithéliales (le caractère épithélial de ces cellules est à souligner car normalement les
cellules réticulaires sont d’origine mésenchymateuse) sont unies les unes aux autres par les extrémités de leurs
prolongements cytoplasmiques. Elles dessinent de larges mailles et forment un revêtement continu tout le long des
cloisons conjonctives, en s’appuyant sur une lame basale. Elles ont un cytoplasme éosinophile moyennement
abondant, un noyau ovoïde clair et nucléolé et de longs prolongements cytoplasmiques non visibles en microscopie
photonique.
Elles sont plus nombreuses dans la médullaire où elles constituent un réseau à mailles plus étroites que dans la
corticale (laissant une place plus faible aux cellules lymphoïdes). Dans la médullaire, elles se regroupent en
formations concentriques évoquant des bulbes d’oignons, les corpuscules thymiques ou corpuscules de Hassall.