SVT, Tale S, 2007-2008 2/2
Une bactérie Escherichia coli possède environ 3200 gènes, alors que le nombre de gènes est estimé à environ 30000 chez
l’Homme. Ce type de constatation laisse supposer que le dernier ancêtre commun à tous les organismes cellulaires possédait
peu de gène : Il y a donc eu augmentation du nombre de gènes au cours de l’évolution, dans certaines lignées.
Pour chercher à comprendre ce phénomène, on étudie trois gènes codant pour des hormones hypophysaires de fonctions très
différentes : LH, FSH et TSH. On rajoute à cette étude une hormone secrétée en début de grossesse par le placenta : l’HCG.
hormone fonction Chromosome portant le
gène (chaîne β)
LH Déclenchement de l’ovulation chez les femelles de mammifères ; stimulation de la
fabrication de testostérone chez les mâles 19
FSH
Stimulation de la croissance des follicules ovariens chez les femelles de
mammifère ; activation de la fabrication des spermatozoïdes chez les
mâles
11
TSH Stimulation de la synthèse d’hormones par la glande thyroïde 1
HCG Stimulation du corps jaune (maintient de la grossesse) 19
Ces quatre hormones sont constituées de deux chaînes protéiques : une chaîne α (identique pour les quatre hormones) et une
chaîne β (spécifique de chaque hormone).
Ouvrir le thème d’étude suivant : familles multigéniques > gènes des hormones hypophysaires et
placentaires > gènes des hormones LH, FSH, TSH et HCG
Comparer les séquences nucléotidiques des chaînes β de ces quatre hormones. Puis comparer de même les séquences protéines
de ces quatre chaînes polypeptidiques.
5.1 : En utilisant les informations données par Anagène (icône ), dresser la matrice des différences entre ces quatre gènes,
puis la matrice des différences entre les autres protéines (chaînes β).
On considère qu’un taux de similitudes supérieur à 20% entre des séquences nucléotidiques révèle un lien de parenté étroit
entre les gènes. De plus, on observe que ces gènes ne sont pas tous présents chez tous les vertébrés : cf. document 3.
5.2 : Après lecture de la figure page 67 du livre, proposer un scénario évolutif de l’apparition de la famille multigénique
constituée des gènes étudiés. Justifier le terme de « famille multigénique » employé ici.
Document 1
Génotypes [α-AT]plasmatique
(mg/dL)
Phénotype macroscopique
Toutes combinaisons entre les allèles
M
150 à 350
Un allèle M et l’allèle S 120 à 250
Un allèle M et l’allèle Z 90 à 210
Un allèle M et un allèle NULL 80 à 170
S/S 90 à 200
Absence d’emphysème pulmonaire
S/Z 50 à 120 Risque plus ou moins grand d’emphysème
pulmonaire
Z/Z 15 à 50
Z et un allèle NULL 10 à 80
Document 2
Deux allèles NULL 0
Emphysème pulmonaire
Groupe de vertébrés Hormones présentes
Agnathes (« poissons » sans machoires) LH
Poissons LH, TSH
Amphibiens LH, FSH, TSH
Document
3
Mammifères LH, FSH, TSH, HCG