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CHUM – DSI
Règle de conduite : Processus clinique sur les fouilles et saisies à l’endroit d’un patient et pour gérer les objets dangereux, drogues illégales et alcool.
Octobre 2008. .
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- tout objet défendu par les règlements de l’établissement ou une unité spécifique (ex : lacets,
ceinture chez un patient suicidaire).
- Les allumettes et/ou le briquet chez un patient à risque de mettre le feu.
PRINCIPE 3
Le patient concerné doit donner son consentement et est sollicité à être présent et à s’impliquer,
lors de l’exécution de la fouille et de la saisie.
¾ Le consentement du patient doit être libre et éclairé9. Il est libre lorsque la personne n’a pas subi de
pressions, d’influences indues, de menaces ou de promesses, de quelque source que ce soit. Il est
éclairé lorsque le patient a reçu toute l’information pertinente lui permettant de prendre une décision
incluant le but de la fouille.
¾ En situation d’urgence, il peut être indiqué de procéder sans rechercher le consentement du
patient10. Dans ce cas, la situation doit être bien documentée au dossier médical et avoir reçu
l’accord d’une personne en autorité. Lorsque le patient est inapte à donner un consentement
éclairé, le personnel doit rechercher le consentement d’une personne selon les règles du
consentement substitué, soit le tuteur, le curateur, le mandataire, le conjoint, un membre proche ou
une personne significative.
¾ Si le patient refuse de consentir à la fouille ou de remettre les objets recherchés, lui demander de les
remettre à sa famille ou à une personne significative. Si le patient persiste dans son refus, le
médecin traitant devra être appelé afin de vérifier si la condition clinique du patient lui permet de
quitter le centre hospitalier. Dans l’éventualité ou la condition clinique du patient lui permet de quitter
le centre hospitalier, avant de donner congé au patient, il sera nécessaire de lui faire signer un refus
de traitement. Ceci ne s’applique pas aux patients en garde préventive ou en garde en établissement.
¾ L’infirmière doit évaluer si le fait de faire participer le patient va créer de l’agitation ou de l’agressivité
chez lui ou le rassurer, particulièrement pour les cas de psychiatrie.
¾ La fouille des cavités corporelles ne devrait pas s’effectuer en l’absence de consentement. Elle doit
être effectuée par un médecin.
Mesures préventives à l’utilisation de la fouille :
Les mesures préventives à l’utilisation de la fouille sont inhérentes à une philosophie d’intervention visant
à éviter le recours à la fouille.
À titre d’exemple, nous préconisons l’usage des moyens suivants :
Au moment de l’inscription ou de l’admission, il est recommandé de demander au patient s’il a en sa
possession des médicaments, des objets de valeur, une somme d’argent importante ou des objets
pouvant présenter un danger pour lui-même ou pour les autres. Il lui est alors demandé de les
remettre à sa famille ou à une personne significative sinon au personnel. Dans l’éventualité où ces
objets sont remis au personnel, ceux-ci devront remettre au patient un bordereau de dépôt.
En accord avec leur plan d’interventions, il peut être nécessaire de demander au patient à risque qui
circule hors de l’unité de soins de montrer ce qu’ils ont en leur possession à leur retour à l’unité de
soins.
9 Code civil du Québec. (L.Q., 1991 c. 64). Article 10.
10 Ménard, Jean-Pierre, Le consentement aux soins médicaux dans le contexte psychiatrique. Université de Montréal, Faculté de
médecine, département d’administration de la santé. Programme de formation continue, page 9.