16 - LE SOUTIEN DES SERVITEURS DE DIEU
1 Corinthiens 9.1-14
Introduction
Les gros salaires
Les dirigeants d'une société de distribution d'eau gagnaient il y a deux ans 160.000 FF/mois
Le président de l'Oréal gagne 17 millions par an
Le président de Matra-Hachette : 27.9 millions (bénéfice net de la société qu'il contrôle)
Le président de Air France gagnait plus modestement 1,4 millions de francs.
Le président de la Lyonnaise - Dumez, 6 millions de francs
Alcatel Alsthom donne 10 millions à son président
La compagnie générale des eaux donne 15 millions
La société générale 8 millions.
L'argent n'est ni sale ni propre, c'est ce qu'on en fait qui rend nos cœurs sales ou propres. Dieu n'est pas pour les
riches, ni pour les pauvres. Il est pour une saine gestion des biens qu'Il nous donne - ceci s'applique autant aux
riches qu'aux pauvres.
Je ne vous cite pas tous ces chiffres pour vous faire saliver !
Les gens riches sont parfois aussi tristes que les gens pauvres.
Aucun salaire ne passera la tombe. Aucun héritage ne suit les défunts.
Les richesses que j'ai citées ne visent qu'à préparer votre réflexion sur un sujet que Paul aborde : celui du
salaire des missionnaires et des pasteurs.
Je suis embarrassé d'avoir à parler de ce sujet. C'est l'inconvénient de décortiquer toute une épître : on est
obligé de passer par tous les sujets de cette épître.
C'est difficile d'en parler :
Manifestement je suis impliqué
L'argent est un sujet tabou en France.
Il existe aussi parfois des préjugés étranges. On pense aux moines faisant vœu de pauvreté. Ces exemples sont
exaltés comme le sommet de la spiritualité - d'ailleurs, c'était une réaction contre la richesse de l'Eglise
Catholique, devenue corrompue par l'argent et le pouvoir...
D'autres préjugés touchent la manière d'envisager l'œuvre missionnaire : pas de plein temps, c'est trop cher, il
faut tous être comme Paul, des " fabriquants de tente ", etc.
C'est difficile mais important d'en parler :
Une assemblée a une responsabilité en tant qu'employeur
Elle embauche des missionnaires - et en embauchera d'autres
Comment déterminer leur soutien ? Le montant de leur rémunération ?
Lecture : 1 Cor. 9.1-14
" Ne suis-je pas libre ? Ne suis-je pas apôtre ? N'ai-je pas vu Jésus notre Seigneur ? N'êtes-vous pas
mon œuvre dans le Seigneur ? Si pour d'autres je ne suis pas apôtre, je le suis au moins pour vous; car
vous êtes le sceau de mon apostolat dans le Seigneur. C'est ma défense contre ceux qui m'accusent.
N'avons-nous pas le droit de manger et de boire ? N'avons-nous pas le droit de mener avec nous une
sœur qui soit notre femme, comme font les autres apôtres, et les frères du Seigneur, et Céphas ? Ou
bien, est-ce que moi seul et Barnabas nous n'avons pas le droit de ne point travailler ? Qui jamais est
engagé dans une armée à ses propres frais ? Qui est-ce qui plante une vigne, et n'en mange pas le fruit ?
Qui est-ce qui fait paître un troupeau, et ne se nourrit pas du lait du troupeau ? Ces choses que je dis,
n'existent-elles que dans les usages des hommes ? la loi ne les dit-elle pas aussi ? Car il est écrit dans la
loi de Moïse, Tu ne muselleras point le bœuf quand il foule le grain. Dieu se met-il en peine des bœufs, ou
parle-t-il uniquement à cause de nous ? Oui, c'est à cause de nous qu'il a été écrit que celui qui laboure
doit labourer avec espérance, et celui qui foule le grain fouler avec l'espérance d'y avoir part. Si nous
avons semé parmi vous les biens spirituels, est-ce une grosse affaire si nous moissonnons vos biens
temporels. Si d'autres jouissent de ce droit sur vous, n'est-ce pas plutôt à nous d'en jouir ? Mais nous
n'avons point usé de ce droit; au contraire, nous souffrons tout, afin de ne pas créer d'obstacle à
l'Evangile de Christ. Ne savez-vous pas que ceux qui remplissent les fonctions sacrées sont nourris par le
temple, que ceux qui servent à l'autel ont part à l'autel ? De même aussi, le Seigneur a ordonné à ceux
qui annoncent l'Evangile de vivre de l'Evangile. "
Lors du dernier message, nous avons parlé de la liberté Chrétienne quant aux viandes sacrifiées aux idoles.
Ce matin, c'est aussi le sujet de liberté, mais appliquée à la situation des serviteurs de Dieu :
Paul observe que son ministère, comme celui de ceux qui sont qualifiés, est digne d'un salaire. Il évoque
avec force le droit au plein temps, pour que le contraste avec son choix d'y renoncer apparaisse plus fort.
Paul a librement renoncé à ce droit - pour le bien des Corinthiens.
" border="0"> Les serviteurs de Dieu, lorsque leur ministère est confirmé, ont droit au " plein temps
".
L'ouvrier confirmé... (1 Cor. 9.1-3)
" Ne suis-je pas libre ? Ne suis-je pas apôtre ? N'ai-je pas vu Jésus notre Seigneur ? N'êtes-vous pas mon œuvre
dans le Seigneur ? " (1 Cor. 9.1)
Plusieurs à Corinthe contestaient le ministère de Paul. Les raisons n'étaient pas toujours nobles. Jalousies et
esprit de parti pris entraînaient des rivalités, des calomnies, dont Paul faisait les frais.
Commencer par des questions trahit les émotions de Paul : le discours se passionne !
En tant qu'homme libre, Paul peut choisir de renoncer à certains privilège, comme celui du plein temps. C'est
repris au verset 12 " Nous n'avons pas usé de ce droit ; au contraire, nous supportons tout, afin de ne pas
créer d'obstacles à l'Evangile du Christ ".
C'est ce qu'il a fait dans certaines villes comme à Thessalonique : 1 Th. 3.7-12
" En conséquence, frères, dans nos angoisses et nos épreuves, nous avons été consolés à votre sujet, à
cause de votre foi. Car maintenant nous vivons, puisque vous demeurez fermes dans le Seigneur. Quelles
actions de grâces, en effet, nous pouvons rendre à Dieu à votre sujet, pour toute la joie que nous
éprouvons à cause de vous, devant notre Dieu! Nuit et jour, nous le prions avec une extrême ardeur de
nous permettre de vous voir, et de compléter ce qui manque à votre foi. Que Dieu lui-même, notre Père,
et notre Seigneur Jésus, aplanissent notre route pour que nous allions vers vous! Et que le Seigneur fasse
croître et abonder l'amour que vous avez les uns pour les autres, et pour tous, à l'exemple de celui que
nous avons pour vous; "
Mais plutôt qu'avoir été reconnu comme un acte admirable d'abnégation pour la cause du Christ, son choix
même est peut-être devenu source de critique : c'est pas vraiment un apôtre, puisqu'il n'est pas à plein temps.
" Ne suis-je pas apôtre ? N'ai-je pas vu Jésus notre Seigneur ? "
Paul s'est souvent battu pour établir son autorité apostolique :
Ici il évoque le fait qu'il a vu le Seigneur. Au moins 3 fois : lors de sa conversion (Ac. 9.1-9), lorsqu'il fut
instruit directement par le Christ - à mon avis, c'est qu'il devient le 12e apôtre, celui qui devait
remplacer Judas - (22.17-21 ; 2 Cor. 12.1-4) et enfin lors de son ministère à Corinthe (18.9-10).
Avoir vu le Christ et suivi son enseignement était l'un des critères retenus par les apôtres lorsqu'ils
voulurent remplacer Judas (Ac. 1.21-26). Ils auraient laisser le Seigneur pourvoir au 12e mais quelle
que soit la manière dont on regarde cette procédure, on constate qu'une proximité réelle avec Christ était
exigée.
Paul écrira encore aux Corinthiens : "... Car je n'ai été nullement inférieur aux apôtres prétendus
supérieurs, bien que je ne sois rien. Les signes distinctifs de l'apôtre ont été vus à l'œuvre au milieu de
vous par une patience à toute épreuve, par des signes des prodiges et des miracles. " (2 Cor. 12.11-12).
Paul dit qu'un véritable apôtre, ça se voit par la quantité et la qualité des miracles. A ce sujet, ne vous
laissez pas embobiner par l'idée que certains aujourd'hui seraient des apôtres du Christ. S'il existe des
envoyés d'Eglises, des 'apôtres d'Eglise', il n'existe plus d'apôtre de Jésus-Christ. Ceux qui prétendent être
apôtres sont des imposteurs, dont les actes n'ont rien à voir avec les critères de l'Ecriture. Les apôtres
authentiques avaient la charge de poser les fondements de l'Eglise (Eph. 2.20), leur rôle était unique et
révolus (voir les fondements de la Nouvelle Jérusalem en Ap. 21)
Non seulement à Corinthe. Aux Galates, Paul écrit qu'il est apôtre " non de la part des hommes, ni par un
homme, mais par Jésus Christ et par Dieu le Père qui l'a ressuscité des morts " (Gal. 1.1)
" Si pour d'autres je ne suis pas apôtre, je le suis au moins pour vous; car vous êtes le sceau de mon apostolat dans
le Seigneur, c'est là ma défense contre ceux qui me font un procès " (9.3)
Devant les attaques nombreuses, Paul leur rappelle qu'ils doivent leur présence dans l'Eglise de Corinthe à son
ministère !
Si certains menaient des enquêtes sur Paul ( ), ils pouvaient au moins observer que le ministère à Corinthe
portait la marque, la griffe, le sceau de Paul :
Après un ministère peu fructueux à Athènes, Paul était arrivé à Corinthe, il a fait la connaissance de
Aquillas et Priscille qui s'étaient fait chassé de Rome comme tous les Juifs de la ville.
(C'était en 49 après J.-C., un historien de l'époque dit que les Juifs furent chassés à cause d'un certain
'Chrestus'. Etait-ce une erreur de l'historien qui avait entendu parlé de 'Christus', source de division parmi
les Juifs ? C'est peut-être l'une des preuves séculières les plus fortes sur Christ et l'influence que les
chrétiens commençaient à avoir dans le monde).
Paul travaillait chez Aquillas, et les samedis, ils allaient dans la synagogue parler du Christ (Ac. 18.4).
Lorsque Silas et Timothée le rejoignirent, Paul passa à plein temps (18.5). Et puis les ennuis
commencèrent, avec aussi, beaucoup de fruits. 18.8 "... beaucoup de Corinthiens qui écoutaient Paul
crurent et furent baptisés. " C'est à ce moment-là que Dieu encourage Paul à rester à Corinthe. Il y
restera 6 mois.
Paul avait laissé son empreinte. Et il utilisait cette empreinte pour la montrer aux Chrétiens alentour.
Paul était un ouvrier confirmé. Son ministère était visible, correct, il avait droit au soutien financier, à l'obtention d'un
salaire. Paul donne 7 raisons soutenant le ministère à plein temps.
... a droit au " plein temps " (1 Cor. 9.4-14)
L'exemple les autres ouvriers (9.4-6)
" N'avons-nous pas le droit de manger et de boire ? N'avons-nous pas le droit d'emmener avec nous une sœur qui
soit notre femme, comme font les autres apôtres, et les frères du Seigneur, et Céphas ? Ou bien est-ce que moi seul
et Barnabas qui n'avons pas le droit de ne point travailler ? "
La remarque est évidente : tout apôtre qu'il est, il ne peut vivre d'amour et d'eau fraîche .
Pire, s'il était marié comme les autres, les Eglises auraient la charge, non seulement de nourrir Paul, mais en
plus de nourrir son épouse !
Tous les apôtres, nous dit Clément, l'un des anciens de Rome de la fin du premier siècle, étaient mariés. Le fait
est établi pour Pierre, dont Jésus guérit la belle mère. S'il avait une belle mère, il avait une femme. C'est
d'ailleurs confirmé au sujet de Pierre ici : Céphas est l'équivalent hébreu de Pierre (Jean 1.42 : " tu es Simon,
fils de Jonas : tu seras appelé Céphas, ce qui se traduit Pierre ")
Paul s'insurge : puisque la pratique de soutenir financièrement les apôtres se double par le soutien des épouses
des apôtres, alors lui n'a-t-il pas droit à un peu ?!
Paul et Barnabas forment-ils une exception ?
L'exemple de la société (9.7)
" Qui donc sert jamais dans une armée à ses propres frais ? Qui plante une vigne et n'en mange pas le fruit ? Qui fait
paître un troupeau et ne se nourrit pas du lait du troupeau ? "
Aucune société n'embauche sans contrepartie. Les militaires n'ont pas à se soucier de manger ou de boire. Cela
leur est donné en plus d'une solde. Ceux qui plantent des arbres sur leur jardin s'attendent bien un jour à les
récolter. Ceux qui gardent un troupeau traient les brebis ou les vaches pour boire de ce troupeau.
Tout ouvrier mérite son salaire ! Un adage moral que la société dépit honorer de partout. Jacques dit de
l'employeur qui frustrerait ses employés qu'il devra rendre des comptes à Dieu qui écoute les cris des employés.
Et celui qui travaille dans la vigne du Seigneur ? Doit-il être rémunéré ? Bien sûr !
L'exemple de la Loi (9.8-10)
" Est-ce en homme que je parle ainsi ? La Loi aussi ne le dit-elle pas ? Car il est écrit dans la Loi de Moïse : Tu
n'emmuselleras pas le bœuf quand il foule le grain. Dieu se met-il en peine des bœufs ou parle-t-il uniquement à
cause de nous ? Oui c'est à cause de nous que cela fut écrit ; celui qui laboure doit labourer avec espérance, et celui
qui foule le grain, fouler avec l'espérance d'y avoir part. "
La Loi de Moïse dans les chapitres 24 et 25 de Deutéronome donne de multiples commandements qui semblent
anodins, mais qui s'attachent à développer dans le cœur de l'homme un sentiment de justice, d'équité.
C'est assez surprenant de trouver une loi dans l'A.T. régulant le traitement des animaux domestiques ! Comme
ce texte le prouve, un tel commandement ne visait pas tant la protection des animaux que l'assouplissement du
cœur de l'homme. Un homme n'aurait-il pas le cœur dur s'il faisait travailler un animal sans lui donner la
possibilité de manger du fruit de son travail ? Une telle attitude ne serait-elle pas le signe d'une attitude dans
d'autres domaines.
Le laboureur comme celui qui moissonne ou prépare le grain doit savoir qu'il jouira de son labeur - bien plus
tard dans le cas du laboureur, plus rapidement dans le cas du moissonneur.
L'exemple du commerce (9.11)
" Si nous avons semé pour vous les biens spirituels, est-ce excessif que nous moissonnions vos biens matériels ? "
L'autre exemple est tiré de l'observation de la vie quotidienne. Toute activité sur cette terre s'appuie sur la
notion d'échange. L'échange doit être : matière grise (ou dorée pour ce qui est spirituel) contre matière
alimentaire !
Celui qui œuvre laborieusement pour enseigner ou présenter l'évangile mérite un traitement pour qu'il puisse
même accroître son temps de préparation à l'enseignement.
L'exemple des itinérants (9.12)
" Si d'autres jouissent de ce droit sur vous, n'est-ce pas plutôt à nous d'en jouir ? " (9.12a)
Il semble que plusieurs à Corinthe aient bénéficier du soutien financier. Mais selon 2 Cor. 11.20, ces gens
devaient être de véritables profiteurs, des sortes de gourous : " Vous supportez en effet qu'on vous asservisse,
qu'on vous dévore qu'on vous dépouille... "
Comme il n'est pas mentionné de responsables particuliers, il semble que l'Eglise de Corinthe avait un
collège d'anciens
Régulièrement, comme c'était le cas dans l'Eglise des débuts, les évangélistes, comme les apôtres ou les
docteurs, voyageaient d'Eglise en Eglise pour dispenser leur enseignement.
Ces gens étaient gentiment reçus par les Eglises on les traitait décemment. Mais tout avantage
entraîne des prédateurs. Tout butin des voleurs. Il y avait déjà des faux ouvriers qui allaient d'Eglise en
Eglise et qui demandaient paiement pour leur service.
Paul s'insurge que ces gens-là soient reçu avec soins, mais lui, l'apôtre, faisait l'objet d'enquêtes, et on
était pas sûr qu'il fallait lui envoyer de l'argent...
Les questions financières sont toujours pénibles... Savez-vous qu'il existe des professionnels de 'j'suis-pauvre-il-
faut-que-tu-m'aides-et-les-choses-spirituelles-m'intéressent' ? Les centres d'accueil chrétiens reçoivent la visite
de familles entières qui prétendent une soif spirituelle, et demandent de l'argent pour être aidées, après qu'ils
aient mimé leur conversion...
" Mais nous n'avons pas usé de ce droit, au contraire nous supportons tous, afin de ne pas créer d'obstacle à
l'Evangile du Christ " (9.12b)
Paul révèle ici la grandeur de ses motivations. Aux Thessaloniciens, Paul dira que ses exhortations ne venaient
pas de la ruse ; " jamais nous n'avons eu la cupidité pour mobile, Dieu est témoin " (1 Th. 2.3 + 5).
En homme libre, Paul avait choisi de ne pas être comme les philosophes grecs qui se faisaient entretenir par
leurs disciples. Il voulait donner plus de valeur, plus d'honneur, à son message. Surtout, que l'Evangile
n'entraînait aucun avantage pour lui.
" Nous supportons tout ", l'expression évoque une résignation silencieuse à toute situation difficile, si celle-ci
permet que d'autres entendent l'Evangile. Paul menait une vie d'abnégation totale.
Paul n'était pas gêné par le travail - Ac. 20.34-35 montrent qu'il travaillait même pour payer de quoi vivre à ses
collaborateurs !
Mais les Corinthiens devaient comprendre que ce n'était pas naturel, et que c'était un principe de liberté pour
lui, c'était une exception qu'il appliquait volontiers aux Corinthiens pour leur bien. Dans des ministères sur
d'autres villes, Paul était parfois soutenu par des dons d'autres Eglises (Philippe, Thessalonique, Bérée, etc.)
Paul donne encore deux arguments en faveur du plein temps.
L'exemple du Temple (9.13)
" Ne savez-vous pas que ceux qui remplissent les fonctions sacrées sont nourris par le temple, que ceux qui se
servent à l'autel ont part à ce qui est offert sur l'autel ? "
Il s'agit ici du temple de Jérusalem. Les sacrificateurs mangeaient une partie de ce qui était offert. Ils étaient
entretenus par le service sacré.
La Loi de Moïse ne donnait pas de terres aux membres de la famille de Lévi (les prêtres), mais en contrepartie,
ils étaient entretenus par l'ensemble du peuple.
Cet exemple est le dernier visant à appuyer la règle que nous le Christ
La règle de Jésus Christ (9.14)
" De même aussi, le Seigneur a établi comme règle que ceux qui annoncent l'Evangile vivent de l'Evangile "
D'où tirons-nous cette instruction ?
Mt. 10.9-10 : " Ne prenez ni or ni argent ni monnaie dans vos ceintures, ni sac pour le voyage, ni deux
tuniques, ni sandales, ni bâton, car l'ouvrier mérite son salaire. "
Peut-être ne faut-il pas confondre l'ordre que donne Christ à ses disciples à un moment donné, et le
principe qui régit l'ordre.
C'était une leçon particulière pour les disciples. C'était une sorte d'école, de test ils allaient découvrir
que Dieu prenait soin d'eux même dans le service de l'Evangile.
Plus tard, Jésus dira : " Quand je vous ai envoyés 'sans bourse, ni sac, ni sandales', avez-vous manqué
de quelque chose ? Ils répondirent : de rien. Et il leur dit : maintenant, au contraire, que celui qui a une
bourse la prenne, de même que celui qui a un sac, et que celui qui n'a pas d'épée vende son vêtement et
en achète une " (Luc 22.35-36)
La règle qui demeure, ce n'est pas de partir les mains vides, mais le principe que ceux qui annoncent l'Evangile
vivent de l'Evangile.
Conclusion
Les principes de la détermination du soutien :
Nous trouvons aujourd'hui les mêmes principes. 1 Ti. 5.17 : " que les anciens qui président bien soient jugés
digne d'un double honneur, surtout ceux qui prennent part à la prédication et à l'enseignement ". Litt. une
double rémunération ou commission.
L'apôtre Jean écrit à son ami Gaïus : " Bien aimé, tu agis fidèlement dans ce que tu fais pour les frères, même
étrangers ; ils ont rendu témoignage de ton amour devant l'Eglise. Tu feras bien de pourvoir à leur voyage d'une
manière digne de Dieu. " L'hospitalité et le soin des serviteurs itinérants...
En tant qu'Eglise, vous êtes employeur. Vous êtes employeur de missionnaires, des personnes au service de l'Evangile.
Quelle sera notre attitude lorsqu'en Assemblée Générale il faudra parler salaires pour eux ?
Le minimum possible ? Le maximum possible ? La moyenne des salaires en France ?
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