Ici il évoque le fait qu'il a vu le Seigneur. Au moins 3 fois : lors de sa conversion (Ac. 9.1-9), lorsqu'il fut
instruit directement par le Christ - à mon avis, c'est là qu'il devient le 12e apôtre, celui qui devait
remplacer Judas - (22.17-21 ; 2 Cor. 12.1-4) et enfin lors de son ministère à Corinthe (18.9-10).
Avoir vu le Christ et suivi son enseignement était l'un des critères retenus par les apôtres lorsqu'ils
voulurent remplacer Judas (Ac. 1.21-26). Ils auraient dû laisser le Seigneur pourvoir au 12e mais quelle
que soit la manière dont on regarde cette procédure, on constate qu'une proximité réelle avec Christ était
exigée.
Paul écrira encore aux Corinthiens : "... Car je n'ai été nullement inférieur aux apôtres prétendus
supérieurs, bien que je ne sois rien. Les signes distinctifs de l'apôtre ont été vus à l'œuvre au milieu de
vous par une patience à toute épreuve, par des signes des prodiges et des miracles. " (2 Cor. 12.11-12).
Paul dit qu'un véritable apôtre, ça se voit par la quantité et la qualité des miracles. A ce sujet, ne vous
laissez pas embobiner par l'idée que certains aujourd'hui seraient des apôtres du Christ. S'il existe des
envoyés d'Eglises, des 'apôtres d'Eglise', il n'existe plus d'apôtre de Jésus-Christ. Ceux qui prétendent être
apôtres sont des imposteurs, dont les actes n'ont rien à voir avec les critères de l'Ecriture. Les apôtres
authentiques avaient la charge de poser les fondements de l'Eglise (Eph. 2.20), leur rôle était unique et
révolus (voir les fondements de la Nouvelle Jérusalem en Ap. 21)
Non seulement à Corinthe. Aux Galates, Paul écrit qu'il est apôtre " non de la part des hommes, ni par un
homme, mais par Jésus Christ et par Dieu le Père qui l'a ressuscité des morts " (Gal. 1.1)
" Si pour d'autres je ne suis pas apôtre, je le suis au moins pour vous; car vous êtes le sceau de mon apostolat dans
le Seigneur, c'est là ma défense contre ceux qui me font un procès " (9.3)
Devant les attaques nombreuses, Paul leur rappelle qu'ils doivent leur présence dans l'Eglise de Corinthe à son
ministère !
Si certains menaient des enquêtes sur Paul ( ), ils pouvaient au moins observer que le ministère à Corinthe
portait la marque, la griffe, le sceau de Paul :
Après un ministère peu fructueux à Athènes, Paul était arrivé à Corinthe, où il a fait la connaissance de
Aquillas et Priscille qui s'étaient fait chassé de Rome comme tous les Juifs de la ville.
(C'était en 49 après J.-C., un historien de l'époque dit que les Juifs furent chassés à cause d'un certain
'Chrestus'. Etait-ce une erreur de l'historien qui avait entendu parlé de 'Christus', source de division parmi
les Juifs ? C'est peut-être l'une des preuves séculières les plus fortes sur Christ et l'influence que les
chrétiens commençaient à avoir dans le monde).
Paul travaillait chez Aquillas, et les samedis, ils allaient dans la synagogue parler du Christ (Ac. 18.4).
Lorsque Silas et Timothée le rejoignirent, Paul passa à plein temps (18.5). Et puis les ennuis
commencèrent, avec aussi, beaucoup de fruits. 18.8 "... beaucoup de Corinthiens qui écoutaient Paul
crurent et furent baptisés. " C'est à ce moment-là que Dieu encourage Paul à rester à Corinthe. Il y
restera 6 mois.
Paul avait laissé son empreinte. Et il utilisait cette empreinte pour la montrer aux Chrétiens alentour.
Paul était un ouvrier confirmé. Son ministère était visible, correct, il avait droit au soutien financier, à l'obtention d'un
salaire. Paul donne 7 raisons soutenant le ministère à plein temps.
... a droit au " plein temps " (1 Cor. 9.4-14)
L'exemple les autres ouvriers (9.4-6)
" N'avons-nous pas le droit de manger et de boire ? N'avons-nous pas le droit d'emmener avec nous une sœur qui
soit notre femme, comme font les autres apôtres, et les frères du Seigneur, et Céphas ? Ou bien est-ce que moi seul
et Barnabas qui n'avons pas le droit de ne point travailler ? "
La remarque est évidente : tout apôtre qu'il est, il ne peut vivre d'amour et d'eau fraîche .
Pire, s'il était marié comme les autres, les Eglises auraient la charge, non seulement de nourrir Paul, mais en
plus de nourrir son épouse !
Tous les apôtres, nous dit Clément, l'un des anciens de Rome de la fin du premier siècle, étaient mariés. Le fait
est établi pour Pierre, dont Jésus guérit la belle mère. S'il avait une belle mère, il avait une femme. C'est
d'ailleurs confirmé au sujet de Pierre ici : Céphas est l'équivalent hébreu de Pierre (Jean 1.42 : " tu es Simon,
fils de Jonas : tu seras appelé Céphas, ce qui se traduit Pierre ")
Paul s'insurge : puisque la pratique de soutenir financièrement les apôtres se double par le soutien des épouses
des apôtres, alors lui n'a-t-il pas droit à un peu ?!
Paul et Barnabas forment-ils une exception ?