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du Sud, ou encore le Brésil durement touché par la crise, mais qui a pu remonter la pente
par les transferts de fonds de la migration.
C’est convaincu de ces avantages, qu’un grand nombre de pays africains a pris des
mesures visant à instaurer un système de protection sociale. A ce jour, des progrès
remarquables ont été constatés grâce à des évaluations de programmes concernant les
transferts de fonds, les travaux publics et les régimes non contributifs de pension de
vieillesse.
Ce processus est toutefois confronté à des difficultés de financement qui limitent la
durée de vie des programmes sociaux et tandis que la demande en protection sociale
augmente, la dépense et la couverture demeurent globalement faibles. De même,
s’agissant de la sécurité sociale, celle-ci ne concerne en général que les travailleurs
salariés qui constituent une petite fraction de la population active. En outre, rares sont
les pays africains à avoir ratifié la Convention de l’Organisation Internationale du Travail
(OIT) fixant une norme minimale.
Pourtant, les travailleurs du secteur informel sont les plus vulnérables aux risques
sociaux et économiques. Aussi, le secteur agricole qui regroupe une grande partie des
travailleurs ne peut-il être négligé.
Quid de la problématique de l’exclusion des populations les plus vulnérables au
processus de création de la richesse ? En effet, celles-ci ont un plus faible accès aux
ressources, à l’exercice du pouvoir, sont moins impliqués dans la répartition des
richesses et ont plus de difficultés à assurer leur autosubsistance. Or, l’atteinte du
développement de l’Afrique requiert la participation de toutes ses forces vives.
Sont identifiés comme groupes vulnérables les personnes dont l’âge, le sexe, l’origine
ethnique, la localisation, la condition sociale, etc. constitue un risque majeur dans un
contexte précaire (conflit, catastrophes naturelles, tensions sociales, etc.). Il s’agit plus
spécifiquement des enfants en situation difficile, des personnes âgées, des veufs et des
veuves ayant un enfant à charge, des filles-mères, des personnes handicapées ou à
mobilité réduite, des chômeurs et autres sans-emploi, des personnes déplacées, des
mutilés de guerre, des peuples autochtones et autres minorités.
2. Une croissance inclusive pour un développement durable
Durant la dernière décennie, l’Afrique a enregistré une forte croissance économique, son
PIB affichant une hausse de 5,2% en moyenne entre 2001 et 2010. Elle s’est classée ainsi
durant un certains temps dans le peloton de tête mondial, aux côtés de la Chine et de
l’Amérique latine.
Bien que les prévisions soient optimistes, la pauvreté chronique constitue encore à ce
jour un enjeu majeur pour le continent, avec près de la moitié de sa population vivant en
deçà du seuil de pauvreté. Par ailleurs, face aux troubles politiques engendrés par les
inégalités qui secouent depuis quelques années l’Afrique du Nord et certains pays
d’Afrique subsaharienne, d’aucuns sont convaincus que la réduction des inégalités est
une voie royale pour accélérer le processus de création de richesses et pour lutter
contre la pauvreté.