se présente sous la forme d’une ligne ponctuée ou tout au moins d’un trait de faible épais-
seur. Aspect qu’il ne faut pas relier à la faible hauteur éclairée de la pupille (une source
« ponctuelle » classique placée au foyer d’une lentille permet d’illuminer la pupille sur
toute sa hauteur. Si l’observation se fait au foyer d’une seconde lentille, la figure de dif-
fraction se résume à une ligne ponctuée). L’obtention de franges allongées est donc due
à l’utilisation d’une « fente source » au lieu d’un « point source » et non pas liée à la hau-
teur utilisée sur la pupille.
Note 2
Le calcul de la distribution de la grandeur lumineuse est souvent incorrect. En un
point M de l’écran, atteint au bout des temps
qui donne la valeur correcte de la phase en M. En choisissant comme origine des temps
l’instant où l’une des vibrations est maximum en M, on fait dépendre cette origine de la
position de M ce qui affecte la valeur de la phase. Si ceci n’a pas d’importance sur le
calcul de l’intensité, cette erreur se révèle catastrophique si l’on traite des problèmes
d’holographie ou de filtrage spatial (voir fin de fiche).
2. L’EXPÉRIENCE DE FRESNEL-ARAGO
Si, sur le papier, il est facile de tracer deux polariseurs orientés à ± 45° par rapport
aux grandes dimensions des fentes d’YOUNG, techniquement l’opération est délicate. Il
faut prendre un espacement de fentes de 2 mm pour ne pas avoir de problème de bord
avec les feuilles de Polaroïd. Cette distance conduit à éloigner le laser He-Ne pour obte-
nir une tache suffisamment large pour couvrir les deux fentes, mais aussi à éloigner le
plan d’observation pour compenser la diminution de l’interfrange. Le montage s’étire
alors sur une vingtaine de mètres, distance que l’on peut réduire en repliant le faisceau
par emploi de miroirs plans.
Étant donné l’importance de cette expérience, il est souhaitable de pouvoir la pré-
senter quitte à s’éloigner un peu du modèle historique (bi-lentille de Billet et tourma-
lines). Un prisme de WOLLASTON illuminé par un laser He-Ne donne naissance à deux
faisceaux dont l’angle à la sortie du prisme est d’environ 6°. Il est facile de montrer que
ces deux faisceaux sont polarisés orthogonalement. Un polariseur placé en amont à 45°
en respect des directions de polarisation ci-dessus assure l’égalité d’intensité des deux
faisceaux. En aval du prisme on dispose une lentille de très courte focale (4 cm). En
déplaçant la lentille par rapport au prisme, on montre l’élargissement progressif des deux
taches qui finissent par se superposer. La zone d’interférence, à peu près circulaire a un
diamètre d’environ 6 cm à une distance de 2 m. La valeur de l’interfrange i est de l’ordre
BULLETIN DE L’UNION DES PHYSICIENS
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Sur quelques expériences d’optique BUP no831
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