1 I QUELQUES DÉFINITIONS
Première partie
Introduction à la cristallographie [Smart,
Kittel]
I Quelques définitions
Dans un premier temps, on néglige un peu la structure du motif.
Nœud : Point mathématique virtuel positionné de façon périodique dans un réseau.
Réseau : Un réseau est un ensemble de points, appelés nœuds, en 3 dimensions, qui présente la
propriété suivante : lorsque l’on le translate dans l’espace selon certains vecteurs (appelé
vecteurs de base), on retrouve exactement le même environnement. Le réseau permet
de décrire la propriété de périodicité spatiale du cristal. Le réseau est donc un objet
mathématique descriptif.
Motif : Objet physique, souvent un atome ou une molécule, qui permet de reproduire le cristal
par translation suivant les axes du réseau. Un motif est associé à chaque nœud du réseau,
mais il n’est pas nécessairement sur le nœud.
Cristal : Un empilement infini et régulier de motifs identiques.
infini : La distance entre deux atomes voisins d’un cristal est de quelques angströms, donc
dans un cristal de 1 micron cube, il y a de l’ordre de 1012 atomes, soit 10 000 milliards.
régulier : Les motif sont empilés de manière ordonnée, selon le schéma défini par le réseau.
Maille : Portion du réseau ayant les mêmes symétries que le réseau lui-même. Une maille est
donc un prisme composé de plusieurs nœuds ; le réseau est un empilement de mailles. Si
la maille ne contient qu’un seul motif, on parle de maille simple, sinon de maille multiple.
Parmi l’infinité de mailles envisageables, on privilégie les mailles élémentaires qui sont
les mailles de plus petit volume. Il y a une infinité de mailles élémentaires possibles, et
ce sont toutes des mailles simples. On peut toujours s’arranger pour placer une maille
élémentaire de telle façon qu’elle ne contienne des nœuds qu’en ses sommets. Certains
ouvrages appellent ce type de mailles des mailles primitives1. Pour ma part, je ne fais
aucun distinction entre maille élémentaire, maille simple et maille primitive.
Une maille est définie par ses vecteurs de base :−→
a,−→
bet −→
c. Son volume est V= (−→
a∧−→
b)·−→
c.
Les différentes translations −→
t=m−→
a+n−→
b+p−→
cdéfinissent les nœuds du réseau.
Toute structure peut se décrire à partir d’une maille simple. Cependant, on préfère souvent
utiliser une maille multiple plus facile à visualiser (cf. la structure CFC) : on parle alors
de maille conventionnelle.
Plan nodal : on appelle plan nodal (ou plan réticulaire) l’ensemble des nœuds situés sur
un plan de l’espace. Cette notion joue un rôle très important dans les phénomènes de
diffraction ainsi que pour la déformation plastique.
Une famille de plans réticulaires est un ensemble de plans réticulaires parallèles formant
un feuilletage du réseau, c’est-à-dire contenant tous les nœuds du réseau. Ces familles de
plans peuvent être décrites par les indices de Miller qui donnent leur orientation dans
l’espace.
Rangée : De même, tous les nœuds d’un réseau peuvent se regrouper en rangées (lignes) par-
allèles. Ces rangées ont une direction u−→
a+v−→
b+w−→
c, que l’on note [uvw], u, v, et w étant
premiers entre eux. Une direction [uvw] et les directions équivalentes par symétrie sont
notées <uvw>. Par exemple dans un réseau cubique les directions [100], [010] et [001] sont
équivalentes et sont notées <100>. Ce n’est pas vrai dans le système orthorhombique.
1En référence au mode primitif des réseaux de Bravais, voir plus loin.