Prix au  concours  Francis Poulenc…), lui procurent peu  d'engagements, elle  décide  de  frapper  elle-
même aux portes des salles et festivals: l'Opéra de Lyon ou encore le festival de La Roque d'Anthéron 
(en  2002  et  2003).  Mue  par  l'audace  et  la  chance,  « un  facteur  très  important »,  sa  réussite  doit 
également beaucoup à « une nécessité intérieure de faire entendre sa voix » que Sarah Lavaud place 
au-dessus  de  tout.  C'est  elle  qui  guide  ses  choix  de  répertoire  (de  Schubert  ou  Liszt  à  Debussy  et 
Michel Merlet…) et sa relation avec le public. Fascinée depuis quatre ans par Leoš Janáček, elle est 
passée  outre  les  réticences  des  organisateurs  de  concerts  pour  porter  son  œuvre.  « L'écho  dans  le 
public a été immédiat », se réjouit la musicienne (…).  
Quel que soit le projet, Sarah Lavaud confie, à 25 ans, un unique désir: demeurer le plus longtemps 
possible dans « un état d'émerveillement ». » 
Marie-Agnès Joubert 
 
 
Classica (mai 2004) – « Sarah Lavaud – les sens du piano » 
 
« Elle  a  la  tête  bien  faite  et  bien  sur  les  épaules.  À  vingt-deux  ans,  cette  pianiste  cultivée,  au  jeu 
sensible et engagé, démarre une carrière fort prometteuse. »  
Jérémie Rousseau 
 
Pianiste (septembre 2003) – Les dix coups de cœur  
 
« « La certitude de faire ma vie dans la musique est une idée dont j'ai eu conscience très jeune, c'est 
quelque chose qui s'est imposé à moi ». Sa vie sans la musique, elle ne s'en souvient même plus. Les 
professeurs se succèdent, lui donnant à la fois de solides bases, mais surtout le goût pour la musique. 
À  travers  cette  diversité  pédagogique,  la  jeune  pianiste  développe  et  affirme  très  vite  sa  propre 
personnalité  musicale.  Les influences et les rencontres n'ont de cesse de ponctuer son parcours 
artistique.  En  1996,  elle  s'inscrit  aux  master-classes  de  François-René  Duchâble.  Dès  le  premier 
contact avec le maître, le fluide passe immédiatement. « C'est quelqu'un qui paraît avoir une énergie 
inépuisable, qui la transmet avec générosité, qui donne envie de se dépasser », dira l'élève qui continue 
aujourd'hui  encore  à  se  nourrir  des  conseils  de  ce  grand  du  piano.  Autre  « miracle  qui  dure »,  sa 
rencontre quelques années plus tard avec Jean-Claude Pennetier. « Trouver, et surtout rechercher en 
permanence un geste musical qui corresponde avec l'intention », voilà sa question ! Si elle n'hésite pas 
à affirmer ses choix, Sarah n'en est pas moins « cherchante »… Est-ce que cela explique son penchant 
pour  la  littérature proustienne, pour Magritte, Schubert, ou  sa passion  pour la photo  ?  Peut-être en 
partie. Avant tout, au milieu de cette course effrénée où s'enchaînent travail et concerts, c'est aussi un 
peu une réponse à sa « nature contemplative, à ce besoin de se poser pour regarder autour de soi ». 
Cette conscience du poids de l'instant révèle sa personnalité musicale, son sens de l'observation, son 
appétit de vie. » 
Coralie Welcomme 
 
 
Le Progrès (juillet 1999) – « Sarah Lavaud, fortissimo » 
 
« Des candidats reçus au bac, cela n’a rien de rare. La plupart le seront. Avec un an d’avance, c’est un 
peu moins courant. Avec plus de 17 de moyenne en S, c’est déjà plus original. Mais quand on sait que 
Sarah Lavaud a mené de front son année de terminale au lycée du Parc à Lyon et la première année 
d’études  au  Conservatoire  national  supérieur  de  musique  de  Paris (où  elle a  au  passage,  obtenu  la 
mention  « très  bien »)  il  faut  reconnaître  que  la  performance  est  tout  à  fait  exceptionnelle. 
Exceptionnelle?  La  lauréate  est  un  peu  étonnée  de  l’intérêt  qu’on  lui  porte,  et  elle  explique  avec 
beaucoup  de  calme  comment  il  suffisait,  pour  réussir,  de  s’organiser.  Elle  avait  obtenu  de 
l’administration du lycée l’aménagement de son emploi du temps en fonction de ses possibilités, ce 
qui est aussi un autre exploit! Six à huit heures de cours au lycée, piano entre midi et deux, piano après 
les cours et devoirs après le dîner. Et deux jours par semaine à Paris pour suivre la classe de Bruno