La demande en denrées animales (viande, poisson, lait) sʼaccroît sans cesse, ce qui a
pour effet de modifier le marché des céréales dont une partie est destinée à lʼélevage
lequel contribue à dégrader lʼenvironnement (Popkin 2002).
À la fois cause et conséquence de la demande, lʼoffre mondiale se modifie:
développement dʼune production agricole intensive, évolution des technologies et
biotechnologies alimentaires et restructuration du marché de détail avec apparition des
supermarchés et de la restauration rapide (FAO 2004).
L’urbanisation#est#le#vecteur#de#la#mondialisation#
Depuis toujours, la ville est un lieu de
concentration, de flux et dʼéchanges
humains et économiques ouvert sur
le monde. Dans les pays en
développement, lʼurbanisation rapide
nʼobéit pas au schéma de
développement des villes des pays
industrialisés. La croissance des
villes nʼest plus fonction du
développement économique. Flux
migratoire dʼorigine rurale incontrôlé,
absence dʼinfrastructures pour
accompagner la concentration
humaine exponentielle et manque de
moyens pour une bonne
gouvernance urbaine génèrent
inégalités et pauvreté.
En 2007, plus de 50% de la population mondiale vivait en ville. Le taux annuel
dʼurbanisation est estimé globalement à 0,8% et à 1,6% en Afrique subsaharienne. En
2015, une ville comme Lagos au Nigeria aura plus de 20 millions dʼhabitants et les villes
de plus de 15 millions dʼhabitants, à lʼexception de New York et de Tokyo, se se
trouveront dans les pays en développement. Pour 2020, 46% des habitants dʼAfrique
subsaharienne, 46% de ceux de la zone Asie-Pacifique et 81% des habitants dʼ
lʼAmérique latine-Caraïbes vivront en ville. Qui plus est, entre 30% et 60% des citadins
des pays en développement vivent dans des conditions dʼextrême pauvreté (UN-habitat
2001).
Lʼurbanisation, vecteur de la mondialisation, est le principal moteur de lʼévolution des
styles alimentaires. Mais parce quʼelle concentre inégalités et pauvreté elle est le terrain
propice au développement du double fardeau de la dysnutrition.
Typiquement, le citadin des pays en développement est sédentaire. Sa consommation
tend vers plus de viande, de sel, de sucre, dʼhuile, de produits laitiers et de produits
industriels transformés. Il se détourne des denrées de base traditionnelles et son apport