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Author's personal copy
Revue
des
Maladies
Respiratoires
(2012)
29,
347—354
Disponible
en
ligne
sur
www.sciencedirect.com
FICHE
TECHNIQUE
/
Coordonnée
par
A.
Cuvelier
Ventilation
à
percussions
intrapulmonaires
:
fonctionnement
et
modalités
de
réglage
Intrapulmonary
percussion
ventilation:
Operation
and
settings
G.
Riffarda,,
M.
Toussaintb
aService
de
rééducation
fonctionnelle,
hôpital
Nord,
CHU
de
Saint-Étienne,
42055
Saint-Étienne
cedex
2,
France
bZiekenhuis
Inkendaal,
centre
de
ventilation
mécanique
pour
le
domicile
et
centre
neuromusculaire,
Vlezenbeek,
Belgique
Rec¸u
le
18
novembre
2010
;
accepté
le
16
aoˆ
ut
2011
Disponible
sur
Internet
le
9
janvier
2012
MOTS
CLÉS
Désencombrement
;
Kinésithérapie
respiratoire
;
Ventilation
à
percussions
intrapulmonaires
Résumé
La
ventilation
à
percussions
intrapulmonaires
(VPI)
vise
à
favoriser
le
désencombre-
ment
bronchique,
à
recruter
des
territoires
pulmonaires
et
à
améliorer
les
échanges
gazeux.
Son
principe
consiste
à
administrer
dans
les
voies
aériennes
de
petits
volumes
courants
à
haute
fréquence.
Cet
article
décrit
l’appareil
générateur
de
VPI,
et
notamment
le
Phasitron®qui
constitue
une
interface
dynamique
entre
la
source
pneumatique
de
gaz
et
le
patient.
Les
prin-
cipes
d’action,
non
totalement
élucidés,
sont
ensuite
discutés.
Enfin,
les
réglages
sont
proposés
selon
deux
stratégies.
Chez
les
patients
obstructifs
présentant
une
autonomie
ventilatoire,
l’effet
vibratoire
et
percussif
est
privilégié
(fréquence
supérieure
à
300
cycles/min,
pression
proximale
dans
les
voies
aériennes
entre
10
à
20
cmH2O).
Chez
des
patients
restrictifs
sans
autonomie
ventilatoire,
la
VPI
doit
en
plus
assurer
des
échanges
gazeux
satisfaisants.
La
fré-
quence
des
percussions
sera
moins
rapide
(80—200
cycles/min)
et
la
pression
proximale
pourra
atteindre
40
cmH2O.
Au
cours
des
séances,
la
fréquence
sera
modifiée
afin
d’alterner
le
travail
percussif
(les
fréquences
élevées
favorisant
la
mobilisation
des
sécrétions)
et
ventilatoire
(les
fréquences
lentes
favorisant
la
ventilation
alvéolaire
et
la
remontée
des
sécrétions).
©
2011
SPLF.
Publié
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Masson
SAS.
Tous
droits
réservés.
KEYWORDS
Airway
clearance;
Chest
physiotherapy;
Intrapulmonary
percussive
ventilation
Summary
Intrapulmonary
Percussion
Ventilation
(IPV)
was
designed
to
promote
airway
clea-
rance,
to
recruit
areas
of
lung
and
to
improve
pulmonary
gas
exchange.
Its
principle
is
to
administer
bursts
of
small
tidal
volume
at
high
frequency.
This
article
describes
IPV
devices,
especially
the
Phasitron®,
which
provides
a
dynamic
interface
between
the
pneumatic
source
of
gas
and
the
patient.
Although
not
fully
understood,
the
principles
of
action
are
also
dis-
cussed.
Finally,
available
settings
of
IPV
are
proposed
following
two
strategies.
In
patients
Auteur
correspondant.
Adresse
e-mail
:
(G.
Riffard).
0761-8425/$
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front
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doi:10.1016/j.rmr.2011.12.003
Author's personal copy
348
G.
Riffard,
M.
Toussaint
with
obstructive
respiratory
disease
and
ventilatory
autonomy,
the
vibrations
and
percussions
are
applied
with
a
frequency
more
than
300
cycles/min
and
pressure
in
the
proximal
airways
ranging
from
10—20
cm.
H2O.
In
patients
with
restrictive
pulmonary
disease
but
without
ven-
tilatory
autonomy,
IPV
is
expected
to
improve
gas
exchange.
The
frequency
of
percussion
will
be
slower
(80—200
cycles/min)
but
the
proximal
airway
pressure
may
reach
40
cm
H2O.
During
the
sessions,
the
frequency
may
be
modified
to
alternate
from
a
percussive
pattern
(high
fre-
quencies
promoting
the
mobilization
of
secretions)
to
a
ventilatory
pattern
(slow
frequencies
encouraging
alveolar
ventilation
and
clearance
of
secretions).
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2011
SPLF.
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Masson
SAS.
All
rights
reserved.
Introduction
Élaborée
dans
les
années
1980,
la
ventilation
à
percus-
sions
intrapulmonaires
(VPI)
est
utilisée
pour
favoriser
le
désencombrement
bronchique,
homogénéiser
la
ventila-
tion,
recruter
des
territoires
pulmonaires
et/ou
améliorer
les
échanges
gazeux.
Elle
consiste
à
administrer,
à
haute
fréquence,
des
petits
volumes
courants
dans
les
voies
aériennes.
La
présente
fiche
technique
vise
à
décrire
l’appareil
générateur
de
VPI
(Percussionaire®,
Sandpoint,
États-Unis),
ses
principes
physiques
et
ses
modalités
de
réglage.
L’évaluation
clinique
de
la
VPI
dans
la
littérature
médicale
fait
l’objet
d’un
autre
article
de
notre
équipe,
publié
conjointement
dans
la
Revue
des
maladies
respira-
toires.
Description
de
l’appareil
générateur
de
ventilation
à
percussions
intrapulmonaires
L’appareil
de
VPI
est
composé
d’un
boîtier
pneumatique
relié
à
un
piston,
appelé
Phasitron®,
qui
constitue
une
inter-
face
dynamique
entre
la
source
pneumatique
de
gaz
et
le
patient
(Fig.
1).
Le
boîtier
pneumatique
Le
boîtier
pneumatique
peut
être
connecté
soit
à
une
source
d’air
externe
(en
milieu
hospitalier),
soit
à
une
source
d’air
interne
via
un
compresseur
incorporé
à
la
machine
(au
cabi-
net
du
kinésithérapeute
ou
au
domicile
des
patients).
La
conception
interne
uniquement
pneumatique
limite
le
moni-
torage
:
un
simple
manomètre
mécanique
mesure
la
pression
proximale
dans
les
voies
aériennes
(Pva)
à
la
sortie
du
circuit.
Le
monitorage
des
autres
paramètres
tels
que
la
fréquence
respiratoire
(f)
ou
le
rapport
des
temps
inspira-
toires/expiratoires
(I/E)
n’est
pas
disponible.
Le
Phasitron®
Le
Phasitron®est
la
pièce
originale
du
circuit
(Fig.
2).
Il
est
relié
au
boîtier
pneumatique
comme
illustré
à
la
Fig.
1.
Ce
Phasitron®va
transformer
les
gaz
en
provenance
du
boîtier
pneumatique
en
mini-volumes
courants,
caractérisés
par
des
pics
de
pression
(percussions)
et
les
transmettre
vers
les
poumons.
L’originalité
du
circuit
réside
dans
l’adaptation
de
ces
percussions
aux
changements
de
propriétés
méca-
niques
du
système
respiratoire
du
patient
[1].
La
présence
Figure
1.
Description
d’un
Percussionaire®(modèle
pour
hôpital,
type
IPV2-C).
Le
boîtier
pneumatique
(bleu)
est
relié
au
Phasitron®
par
l’intermédiaire
d’un
circuit
à
quatre
lignes
:
jaune
(pression
du
nébuliseur),
verte
(initiation
et
arrêt
des
percussions),
blanche
(pression
vers
le
Phasitron®)
et
rouge
(monitorage
de
la
pression
proximale).
Le
manomètre
(A)
mesure
la
pression
d’entrée
dans
le
boîtier
(pression
de
travail).
Le
manomètre
(B)
mesure
la
pression
proximale
dans
les
voies
aériennes.
Noter
la
présence
d’un
filtre
antibactérien
sur
la
ligne
rouge
(C)
et
d’un
raccord
(D)
pour
un
éventuel
apport
en
oxygène.
de
résistances
élevées
au
niveau
des
voies
aériennes
se
tra-
duira
par
la
production
de
petits
volumes
délivrés
à
haute
pression,
alors
qu’en
présence
de
faibles
résistances,
de
plus
grands
volumes
seront
délivrés
à
basse
pression.
Cette
adap-
tation
des
percussions
protège
ainsi
le
poumon
des
risques
de
barotraumatisme.
Le
nébuliseur
Le
circuit
est
muni
d’un
nébuliseur
connecté
au
Phasitron®.
La
production
d’un
aérosol
d’eau
ou
de
sérum
Author's personal copy
Ventilation
à
percussions
intrapulmonaires
:
fonctionnement
et
modalités
de
réglage
349
Figure
2.
Fonctionnement
du
Phasitron®.
A
:
en
phase
percussive
inspiratoire,
les
gaz
pressurisés
pulsés
poussent
le
piston
(Venturi
mobile)
vers
l’avant,
provoquant
l’ouverture
de
la
porte
inspiratoire
et
la
fermeture
de
la
porte
expiratoire.
Ces
gaz
traversent
un
conduit
de
plus
en
plus
étroit,
créant
une
zone
de
basse
pression
(effet
Bernoulli)
en
regard
de
la
porte
inspiratoire,
entraînant
un
appel
d’air
ambiant
dans
le
Phasitron®(effet
Venturi)
;
B
:
en
phase
expiratoire,
le
piston
revient
à
sa
position
initiale
par
effet
ressort.
La
porte
expiratoire
s’ouvre,
permettant
la
sortie
des
gaz
dans
l’air
ambiant
avant
l’arrivée
de
la
percussion
suivante.
(D’après
http://www.percussionaire.com/dodgers
and
manuals/IPV
Gen.
Manual.pdf).
physiologique
convient
pour
éviter
l’assèchement
des
muqueuses
durant
les
séances,
notamment
lors
d’une
utilisation
par
voie
invasive.
Il
n’est
cependant
pas
adapté
pour
la
déposition
d’aérosols
médicamenteux
(voire
autre
article
de
notre
équipe).
L’interface
patient-machine
Le
Phasitron®est
connecté
au
patient
par
voie
non
inva-
sive
via
un
embout
buccal,
un
masque
nasal
ou
nasobuccal,
ou
invasive
via
une
canule
de
trachéotomie
ou
une
sonde
d’intubation.
En
cas
d’utilisation
par
voie
invasive,
le
cons-
tructeur
recommande
de
dégonfler
légèrement
le
ballonnet
(fuite
audible)
afin
de
faciliter
la
migration
des
sécrétions
vers
la
bouche.
Principes
d’action
de
la
ventilation
à
percussions
intrapulmonaires
Les
percussions
représentent
de
petits
volumes
d’air,
appe-
lés
volumes
sous
courants,
pouvant
être
inférieurs
à
l’espace
mort
physiologique.
Ils
sont
administrés
à
une
fréquence
La
VPI
consiste
à
administrer,
à
haute
fréquence,
des
petits
volumes
courants
dans
les
voies
aériennes.
L’appareil
de
VPI
est
composé
d’un
boîtier
pneumatique
relié
à
un
piston
:
le
Phasitron®.
Ce
Phasitron®est
la
pièce
originale
du
circuit
qui
va
transformer
les
gaz
en
provenance
du
boîtier
pneumatique
en
mini-volumes
courants,
caractérisés
par
des
pics
de
pression
(percussions).
Le
dispositif
comporte
enfin
un
nébuliseur
et
soit
un
embout
buccal,
un
masque
nasal
ou
nasobuccal
pour
la
voie
non
invasive,
soit
une
canule
de
trachéotomie
ou
une
sonde
d’intubation
pour
la
voie
invasive.
comprise
entre
1
et
10
Hz
(60—600
cycles/min).
Ces
volumes
varient
grandement
en
fonction
des
réglages,
de
quelques
millilitres
à
haute
fréquence
et
basse
pression
à
près
de
400
mL
à
basse
fréquence
et
haute
pression.
Le
mode
d’action
de
la
VPI
reste
mal
déterminé.
La
succession
des
percussions
crée
au
centre
de
la
lumière
bronchique
un
front
de
gaz
qui
progresse
vers
la
périphérie
du
poumon,
tandis
Author's personal copy
350
G.
Riffard,
M.
Toussaint
Figure
3.
Principes
d’action
de
la
ventilation
à
percus-
sions
intrapulmonaires.
La
succession
des
percussions
crée
dans
les
voies
aériennes
une
pression
expiratoire
positive
(PEEP
oscillante).
À
partir
de
cette
position
d’équilibre,
un
front
de
gaz
se
crée
au
centre
de
la
lumière
bronchique,
tan-
dis
qu’un
contre-débit
rétrograde
s’établit
le
long
des
parois
bronchiques.
(D’après
http://www.percussionaire.com/dodgers
and
manuals/
IPV
Gen.
Manual.pdf).
qu’un
contre-débit
rétrograde
s’établit
de
la
périphérie
vers
la
bouche,
le
long
des
parois
bronchiques
(Fig.
3)
[1].
Le
premier
effet
de
la
VPI
est
de
favoriser
la
mobilisa-
tion
des
sécrétions
bronchiques
[2,3]
:
la
rapide
variation
des
pics
de
pressions
provoque
un
effet
vibratoire
interne
sur
la
muqueuse,
qui,
couplé
à
la
nébulisation
d’eau,
agit
sur
la
cohésion
et
l’adhérence
du
mucus.
La
remontée
des
sécrétions
serait
facilitée
par
le
contre-débit
rétro-
grade,
mais
ce
point
manque
d’évidence
scientifique.
Le
deuxième
effet
de
la
VPI
est
de
favoriser
le
recrutement
de
territoires
pulmonaires
obstrués
grâce
à
une
répar-
tition
plus
homogène
de
l’air
dans
l’arbre
bronchique,
permettant
d’éviter
l’hyper-inflation
des
territoires
sains.
La
Fig.
3
décrit
la
ventilation
de
volumes
sous
courants
successifs,
jusqu’à
l’obtention
d’une
position
d’équilibre
située
au-dessus
du
volume
de
fermeture
pulmonaire.
Cette
ventilation
«
protectrice
»
du
poumon
limite
les
risques
de
barotraumatisme
induits
par
la
ventilation
en
évitant
la
sur-
distension
en
fin
d’inspiration,
le
collapsus
alvéolaire
en
fin
d’expiration
et
le
recrutement/dérecrutement
alvéolaire
séquentiel
au
cours
du
cycle
respiratoire.
Dans
une
étude
in
vitro
sur
poumon-test,
Lucangelo
et
al.
ont
décrit
cette
accommodation
de
la
distribution
des
volumes
dans
deux
compartiments
pulmonaires
hétérogènes
soumis
à
la
VPI
[4],
ce
qui
n’a
pas
été
confirmé
in
vivo.
Le
troisième
effet,
éga-
lement
décrits
dans
notre
autre
article,
est
l’amélioration
des
échanges
gazeux
[1,5].
L’importance
des
débits
de
gaz
délivrés
au
patient
(jusqu’à
40
L/min)
et
l’agitation
molécu-
laire
induite
par
les
percussions
majorent
le
contact
entre
les
molécules
d’oxygène
et
la
membrane
alvéolo-capillaire.
De
plus,
la
succession
des
percussions
induit
un
effet
positive
end
expiratory
pressure
(PEEP)
favorisant
le
recrutement
pulmonaire
[1].
Les
percussions
correspondent
à
de
petits
volumes
d’air,
appelés
volumes
sous
courants,
pouvant
être
inférieurs
à
l’espace
mort
physiologique
mais
pouvant
être
très
variables
en
fonction
des
réglages
(quelques
millilitres
à
haute
fréquence
et
basse
pression
à
près
de
400
mL
à
basse
fréquence
et
haute
pression).
Leur
fréquence
d’administration
varie
de
1
à
10
Hz
(60—600
cycles/min).
Le
premier
effet
de
la
VPI
est
de
favoriser
la
mobilisation
des
sécrétions
bronchiques.
Le
deuxième
effet
est
de
favoriser
le
recrutement
de
territoires
pulmonaires
obstrués
grâce
à
une
répartition
plus
homogène
de
l’air
dans
l’arbre
bronchique.
Le
troisième
effet
est
l’amélioration
des
échanges
gazeux.
La
ventilation
à
percussions
intrapulmonaires
:
une
technique
de
ventilation
?
Comme
décrit
dans
notre
autre
article
publié
dans
la
Revue,
la
VPI
peut
se
superposer
à
la
ventilation
spontanée
des
patients
(Fig.
4A).
Les
patients
peuvent
également
choi-
sir
de
se
laisser
ventiler
passivement
par
la
VPI
(Fig.
4
B).
Bien
que
le
niveau
d’évidence
concernant
l’efficacité
de
la
VPI
comme
ventilateur
mécanique
soit
faible,
deux
straté-
gies
de
réglage
sont
décrites
dans
la
littérature
:
la
VPI
à
haute
fréquence
et
à
basse
fréquence.
Toussaint
et
al.
[3]
ont
utilisé
la
VPI
à
basse
fréquence
chez
des
myopathes
de
Duchenne
ventilés
par
trachéotomie.
La
fréquence
des
percussions
utilisée
était
lente
(f
=
120
cycles/min),
le
rap-
port
I/E
était
inversé
à
2/1
et
les
pressions
dans
les
voies
aériennes
étaient
relativement
élevées
(jusqu’à
40
cmH2O).
Ces
auteurs
ont
retrouvé
une
amélioration
du
désencom-
brement
associé
à
l’usage
de
la
VPI
avec
stabilisation
de
la
SpO2et
de
la
PaCO2au
terme
des
15
minutes
de
traitement.
Chelha
et
al.
[6]
étudièrent
quant
à
eux
la
fai-
sabilité
de
20
minutes
de
VPI
réalisée
à
fréquence
élevée
(300
cycles/min)
chez
dix
patients
intubés,
ventilés,
admis
en
réanimation
pour
décompensation
respiratoire
aiguë
sur
BPCO.
Ils
notèrent
une
amélioration
de
la
PaO2(120
versus
144,6
mmHg
;
p
<
0,05)
avec
une
bonne
tolérance
hémody-
namique
et
une
stabilisation
de
la
PaCO2en
fin
de
séance.
En
effet,
à
fréquence
rapide,
les
percussions
successives
entraînent
un
débit
constant
de
gaz
frais
dans
les
poumons
(Fig.
3),
assurant
la
ventilation
alvéolaire.
Nava
et
al.
[7]
ont
démontré
la
possibilité
chez
cinq
sujets
sains
de
se
laisser
ventiler
par
la
VPI.
En
utilisant
celle-ci
à
une
fréquence
de
250
cycles/min,
ils
parvinrent
à
maintenir
une
apnée
au-delà
de
deux
minutes
sans
désaturation
ni
dyspnée.
Il
apparaît
donc
que
la
VPI
offre
aux
patients
sans
autonomie
ventila-
toire
une
assistance
mécanique
ventilatoire
transitoire
utile
lors
d’une
séance
de
drainage
bronchique.
Le
monitorage
de
la
SpO2est
souhaitable
pour
s’assurer
de
l’oxygénation
satisfaisante
de
ce
type
de
patients.
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