Schweizerischer Städteverband
Union des villes suisses
Unione delle città svizzere
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Berne, 4 décembre 2008
Les répercussions de la crise financière sur les villes
Résumé
L’enquête menée entre le 4 et le 20 novembre par l’Union des villes suisses auprès de ses mem-
bres concernant les répercussions de la crise financière révèle des réactions contrastées. Certai-
nes se sentent peu concernées, tandis que d’autres sont visiblement préoccupées. Les grandes
villes, qui abritent l’économie financière du pays, sont plus fortement touchées que les villes
moyennes ou petites. La moitié des villes estiment que les répercussions de la crise seront neu-
tres à court terme, tandis que l’autre moitié prévoit des conséquences plutôt négatives. A moyen
terme, un pessimisme plus grand se fait jour: 87% des villes pronostiquent des conséquences
négatives ou plutôt négatives.
Les villes s’attendent à ce que la crise se fasse sentir en premier lieu sur leur budget, mais aussi,
si une récession durable s’installait, sur les coûts de l’aide sociale. Plusieurs villes craignent une
récession et ses répercussions négatives pour l’industrie des machines et l’industrie horlogère,
l’économie et le tourisme.
Les villes veulent désormais réaliser les investissements prévus, voire les accélérer. Elles suivent
aussi attentivement l’évolution de la situation en ce qui concerne les rentrées fiscales. Pour
l’heure, à quelques rares exceptions, les villes n’ont pas pris de mesures spécifiques pour parer à
la crise. Elles accordent beaucoup d’importance à un comportement anticyclique pour ne pas
aggraver la situation.
Entre 74,2% (paquet de sauvetage de l’UBS) et 90,5% (augmentation du montant des dépôts
soumis à protection légale) des villes approuvent les mesures annoncées mi-octobre par le
Conseil fédéral. Les villes sont moins unanimes sur la pertinence de programmes conjoncturels
généraux: 42% d’entre elles les approuvent, tandis que 20% restent sceptiques. Les petites villes
sont plus enclines à accepter ce type de programme. Annoncées mi-novembre, les autres mesu-
res du Conseil fédéral pour atténuer les effets de la crise n’ont pas été commentées, car
l’enquête était déjà en cours à ce moment-là.
Etant donné l’incertitude régnant sur l’évolution de la situation et sur les conséquences de la crise
financière, les villes ne pensent pas que de nouvelles mesures soient nécessaires à l’échelon
fédéral. Elles demandent néanmoins que les investissements prévus soient réalisés et que des
mesures supplémentaires soient envisagées si l’évolution de la situation économique l’exige.
1. Remarques préliminaires
L’Union des villes suisses a réalisé un sondage auprès de ses membres entre le 4 et le 20 no-
vembre dernier concernant les répercussions de la crise financière. Objectif: connaître le climat
régnant à ce propos dans les villes suisses et les communes urbaines, qui représentent environ
75% de la population suisse.
Ce sondage ne visait pas à récolter des chiffres précis (tels que des prévisions sur les pertes fis-
cales dues à la crise, etc.) car il est encore impossible, en de nombreux endroits, de se baser sur
des estimations fiables. Il s’agissait davantage de savoir à quel point les villes et les communes
urbaines sont touchées par la crise: pas du tout, un peu, de façon visible, fortement, massive-
ment? Outre les effets sur les budgets publics, le sondage s’est penché sur d’autres domaines