Nadine LOCOGE Professeur de l’Institut Mines Telecom Depuis 2011 : Adjointe au Chef de Département SAGE (Sciences de l’Atmosphère et Génie de l’Environnement) en charge de la recherche 1992 : Thèse de Doctorat en Spectrochimie 2006 : Habilitation à Diriger des Recherches en Sciences Physiques Activités de recherche développées au sein de l’Ecole des Mines de Douai sur la pollution atmosphérique et plus précisément la pollution photo-oxydante et les Composés Organiques Volatils (COV) et en particulier leur métrologie, l’étude de leurs sources et de leur devenir. Plus récemment, ces activités ont aussi été menées dans le domaine de la qualité de l’air intérieur (caractérisation et traitement). La pollution de l’air, à l’intérieur des locaux comme à l’extérieur, est un problème majeur de santé environnementale touchant aussi bien les pays développés que ceux en développement. Récemment, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé, en octobre 2013, la pollution de l’air extérieur et les particules de l’air extérieur comme étant « cancérogènes pour l’homme ». Sur le plan de la santé, en 2012, on estimait à 3,7 millions le nombre de décès prématurés provoqués dans le monde par la pollution ambiante (de l’air extérieur) dans les zones urbaines et rurales. En 2014, une étude exploratoire du coût socio-économique de la pollution de l’air intérieur a été initiée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), visant à quantifier les conséquences économiques de l’impact de certains polluants de l’air intérieur sur la santé de la population en France a établi à environ 19 milliards d’euros pour une année, le coût de la pollution de l’air intérieur. En Europe, les directives fixes les valeurs limites des polluants réglementés de l’air ambiant à ne pas dépasser et les normes associées permettent d’assurer la surveillance des ces polluants de manière fiable et homogène sur l’ensemble du territoire. Plus récemment en France, la loi «Grenelle » 2 portant engagement national pour l'environnement a prévu l'obligation de surveiller périodiquement la qualité de l'air intérieur dans certains établissements recevant du public (ERP) accueillant des populations sensibles ou exposées sur de longues périodes. De manière générale, dans ces deux environnements les méthodes utilisées pour assurer cette surveillance sont relativement lourdes et couteuses à mettre en place. Aussi l’utilisation de capteurs, généralement de petite taille et peu couteux peut être une approche complémentaire particulièrement intéressante. Néanmoins, les connaissances actuelles et les validations qui ont été conduites sur les capteurs de gaz pour une utilisation dans un objectif de quantification des polluants de l’air d’intérêt demandent encore à être développées en termes de sensibilité, sélectivité, stabilité, reproductibilité,…de ces capteurs. Les principaux axes de recherche pour lesquels des résultats sont attendus par la communauté scientifique nationale et internationale seront présentés : - Développement de « nouveaux » matériaux pour les capteurs et de nanotechnologies associées (oxydes métalliques nanostructurés, nanomatériaux carbonés, polymères conducteurs, fonctionnalisés …) - Développement de capteurs, de dispositifs multicapteurs mais aussi de systèmes intégrés : systèmes multicapteurs de gaz portables, technologie sans fil, déploiement de réseaux de capteurs de gaz pour le contrôle de la qualité de l’air, développement du traitement du signal associés et des algorithmes adaptés - Déploiement de mesures en environnement réel et modélisation de la pollution atmosphérique : tests au laboratoire dans des conditions proches des mesures environnementales et dans des stations de surveillance de la qualité de l'air, aide à la modélisation de qualité de l'air en lien avec les prévisions météorologiques - Etablissement de protocoles et de méthodes de standardisation : Protocoles de tests, projets de méthodes de comparaison des données analyseurs/capteurs, réflexions concernant les normes d’évaluation des caractéristiques des capteurs.