Synthèse projet ECOVERIO - Institut des sciences de la

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Synthèse au 15 mars 2013 du projet ECOVERIO Controverse autour de l’économie verte à Rio Origine du projet En 2011, en réponse à l’appel d’offre de l’Action Interdisciplinaire de Recherche (AIR) en science de la communication coordonné par l’ISCC, a été monté, initialement autour d’une équipe de cinq chercheurs un projet court (un an, avec un financement accordé de 10 000 euros) dont l’objectif était à l’origine de mettre en évidence les enjeux principaux du Sommet de la Terre Rio+20. Une attention particulière devait être portée sur les controverses naissantes autour la notion encore floue d’Economie Verte. L’Economie Verte a en effet été l’objet d’un des deux axes de négociation du Sommet Rio+20. L’hypothèse de départ était que, de la même manière que les notions de développement durable et de biodiversité il y a vingt ans, l’Economie Verte devait faire l’objet de modes d’appropriation et de mise en œuvre très divers, voire opposés, qu’il convient de cartographier et d’analyser. Phase initiale : la préparation du Sommet Rio+20 Dans sa phase de préparation au Sommet (janvier 2012 à juin 2012), le projet ECOVERIO a su susciter un véritable intérêt chez de nombreux autres chercheurs qui comptaient se rendre à cet évènement et qui étaient intéressés par l’idée d’une tentative d’ethnographie collective. Au fur et à mesure des réunions mensuelles de préparation, ECOVERIO a ainsi agrégé plus d’une douzaine de chercheurs de différentes institutions (CNRS, Université d’Orléans, IHEAL, IRD,…) et de différentes disciplines des sciences sociales (sociologie, science de la communication, anthropologie, économie, géographie….). Pour mener à bien le travail lors de la conférence, les membres du projet ont répondu à un second appel d’offre émanant de l’Action Interdisciplinaire de Recherche coordonné par l’INSHS et l’INEE du CNRS (le financement accordé était encore de 10 000 euros). Cette phase de préparation a essentiellement consisté dans la préparation logistique de l’équipe (réservation des vols et des hôtels, obtention des accréditations,…), la réflexion méthodologique, l’analyse des documents de préparations, quelques entretiens d’acteurs impliqués, la participation à des réunions de préparation ou l’organisation de réunions de discussions internes à l’équipe. Phase 2 : observation collective du Sommet Durant le Sommet lui-­‐même, la méthodologie souple, mais néanmoins serrée, « d’ethnographie collaborative » 1 (réunions journalières de débriefings, divisions des tâches, participations communes à certains évènements, conversations informelles dans les moyens de transports ou à l’hôtel, partage des données,…) s’est avérée extrêmement stimulante et la dynamique du groupe excellente. Les discussions permanentes au sein du noyau du groupe (une dizaine de chercheurs réunis dans un même hôtel pendant les 12 jours de la conférence) permettaient de tester nos différentes hypothèses en temps réel. La thématique centrale du projet autour de l’Economie Verte s’est également élargie en fonction des centres d’intérêts des chercheurs membres de l’équipe et des opportunités offertes par ce terrain original. L’accessibilité des négociations a ainsi créé une fenêtre d’opportunité pour certains membres de l’équipe pour observer la diplomatie internationale en train de se faire. 1 La méthodologie d’ethnographie collaborative d’évènements internationaux s’inspire en partie des travaux d’un groupe nord-­‐américain de chercheurs ayant proposé des ethnographies collaboratives de réunions internationales de la conservation ou d’une Conférence des Parties à la Convention sur la Biodiversité. Voire par exemple : Brossius P et Campbell, L. Collaborative event ethnography. Conservation and Society, vol. 8, n°4 Phase 3 : Valorisation Ce travail collectif a donné lieu à une restitution lors d’une séance du séminaire Gouverner le Vivant fin juin 2012 et à la rédaction d’un article collectif (coordonné par Denis Chartier et Jean Foyer) pour la revue Ecologie Politique. Un séminaire de débriefing a également été organisé lors d’un week-­‐end en septembre 2012 pour décider de la continuité à donner à ce projet. Il a ainsi été décidé de valoriser l’ensemble de nos travaux dans le cadre d’un ouvrage collectif dont le plan a été accordé en fonction des différentes ouvertures thématiques précédemment évoquées. Cet ouvrage se propose donc de prendre l’événement Rio +20 comme un moment de cristallisation d’enjeux et de mobilisations d’acteurs autour de trois thématiques : 1. La gouvernance mondiale de l’environnement 2. Les liens entre économie et environnement 3. L’institutionnalisation des acteurs de la société civile Chaque chapitre fera l’objet de discussion lors d’une réunion mensuelle de l’équipe. Deux de ces réunions (fin décembre 2012 et fin janvier 2013) ont déjà eu lieu, l’idée étant de maintenir la dynamique collective autour du processus de rédaction de l’ouvrage. La plupart de ces chapitres seront également discutés dans le cadre de différents colloques ayant lieu à la fin du premier semestre 2013 (Grabbing Green à Toronto, American Geographer à Los Angeles, Ecological Economics à Lille, Congrès de Sciences Politiques à Paris). Réunissant des spécialistes des questions environnementales (David Dumoulin, Denis Chartier, Elise Demeulenaere, Sarah Benabou, Monica Castro…), des spécialistes de l’anthropologie des institutions internationales (Birgit Muller, Irène Bellier,…), de l’économie environnementale (Valérie Boisvert, Laura Maxim, Catherine Aubertin,…) ou encore de la gouvernance internationale du climat, (Amy Dahan, Stefan Aykut,…) cet ouvrage vise à s’imposer comme un ouvrage de référence sur les évolutions les plus récentes de la gouvernance de l’environnement. 
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