ÉDiTO Education thérapeutique des patients, un chantier exaltant ! La loi « Hôpital, Patients, Santé et Territoires » a donné un réel cadre législatif à l’éducation thérapeutique des patients (ETP) et l’on ne peut que s’en réjouir ! Le texte sur un thème essentiel de santé publique, objet de trop de polémiques, était attendu de longue date. Désormais, il ne reste plus qu’à en attendre les décrets et arrêtés qui devront encore en préciser les différents volets et contours. Car nombre de questions restent en suspend. Qui seront les initiateurs de cette ETP ? Professionnels de santé ou associations de malades ? Comment et jusqu’où les Agences régionale de santé (ARS) participeront-elles à cette démarche ? Ces points devront être précisés. L’Union nationale des caisses d’assurance-maladie (UNCAM) voit dans ces programmes autant d’avancées pour l’amélioration de l’état de santé des patients, mais redoute la présence des industriels du médicament. © DR Pour autant, une autre question essentielle, qui est aussi restée en suspend, est celle du financement. Le Collectif inter-associatif sur la santé (CISS), qui représente les associations de malades, préconise un fonds national commun d’initiative pour le développement des actions d’éducation thérapeutique et d’accompagnement des patients. Pourquoi pas… Nicolas BOHUON Mais comment les laboratoires, qui ont une légitimité et une compétence dont on ne fera pas l’économie, pourront-ils s’intégrer dans ces programmes, y prendre part à la hauteur de leur expertise sur les produits de santé ? Ce d’autant que le financement de cette ETP passera forcément et en grande partie par eux. Les industriels du médicament ne veulent pas être des payeurs aveugles. Ils souhaitent au contraire être proactifs et devenir les cofinanceurs d’un des chantier les plus exaltants de la santé publique des prochaines années. Tous les acteurs qui le souhaitent doivent pouvoir se retrouver autour de ce sujet qui est, à sa manière, contributif d’une meilleure efficience de notre système de santé et d’un meilleur usage des sommes qui lui sont allouées. Deux objectifs autour desquels ils n’auront guère de difficultés à se retrouver. Nicolas Bohuon Directeur de la publication 5 DÉCEMBRE 2009 - PHARMACEUTIQUES