Il concerne :
- les enfants de 3 à 8-10 ans
- les parents
- les proches, la famille d’un enfant qui bégaie
- les enseignants
- les enfants de la classe, du club de loisirs, …
- les professionnels de l’enfance (médecin, médecin scolaire, infirmière
scolaire, pédiatre, médecin ORL, orthophoniste, psychomotricien,
psychologue, etc…)
- Toutes personnes intéressées par le sujet.
Ses objectifs
Permettre aux parents la reconnaissance du trouble
Certains parents savent bien que leur jeune enfant achoppe, bute sur les
mots, et que cela représente un problème. Diverses raisons, comme ne pas
oser en parler, ne pas savoir à qui en parler, suivre des conseils attentistes
et inadaptés… ne permettent pas à ces parents d’arriver à la reconnais-
sance du bégaiement, et donc à une remédiation.
Eviter les minimisations
Penser que le bégaiement correspond à un petit symptôme de l’enfance, sans
actuelle ni future gravité, peut être réducteur pour la prise en compte de ce
trouble. Cette attitude peut être préjudiciable pour le devenir de l'enfant.
« Je bégaie » peut aider l’entourage à prendre conscience du bégaiement,
de ses manifestations, du ressenti de l’enfant, et peut ouvrir sur d’autres
perspectives (attitudes adaptées, hygiène…).
Eviter que la situation de non-dit ou de non-parlé perdure et
s’enkyste
Les parents et les proches qui, parfois, souffrent considérablement avec
l’enfant, ne savent pas toujours comment parler du bégaiement avec lui, ni
même s’ils doivent en parler. Le silence autour de ce problème peut le faire
devenir “tabou”.
Il est nécessaire de parler du bégaiement, et cet outil peut constituer un
support entre les divers protagonistes afin d’aborder puis d’étayer la
communication sur le trouble.
Démystifier ce handicap invisible, et éviter les incompréhensions
Le bégaiement fait encore parfois peur et crée un malaise : l'interlocuteur ne
sait pas toujours comment réagir. La méconnaissance, la non-compréhension
d’un handicap peuvent occasionner des comportements inadaptés, inoppor-
tuns, blessants.
Expliquer ou faire expliquer son trouble à ses pairs peut adoucir les
difficultés du quotidien.
Donner de l’espoir
L’information et la connaissance permettent de lever une barrière pour
l’évolution. A partir de ce moment, tout devient possible : ce n’est pas une
fatalité, il existe des solutions.
Et puis c’est revenu plus souvent, plus fort…
Des fois ça bloquait si fort que je ne pouvais plus rien dire
et là, ça m’énervait drôlement.
6 - Je bégaie
On est allé voir notre Docteur, je l’aime bien, il est gentil
avec moi, mais j’avais quand même peur qu’il me dispute,
qu'il croie que je le faisais exprès.
Il m’a posé des questions, j’avais tellement peur
que j’ai pas trop voulu lui répondre.
18 - Je bégaie