« Je bégaie » est un outil de prévention et d’information, et peut, à ce Je bégaie titre, être mis à la disposition des patients et des familles dans les salles d’attente des professionnels de l’enfance. « Je bégaie » est surtout un support d’échanges sur le bégaiement. Dans cette optique, une lecture commune entre diverses personnes concernées est idéale. Les orthophonistes peuvent également l’utiliser comme point de départ Il accroche sur les mots. Il a du mal à démarrer. Ça se bouscule… 26 € Le paquet de 10 brochures d'une guidance. Noëlle Deleu Réjane Christiaens Orthophonistes Pascal Rapin Illustrateur Puis après elle s’est occupée de moi, elle m’a écouté parler, elle m’a bien expliqué que le bégaiement n’était pas de ma faute. On a parlé longtemps, j’avais l’impression qu’elle comprenait comme c’était difficile pour moi de parler. « Tom, que se passe t-il ? » « ccc’est un .... P ppe..petit gggar garçon qqqqui... ... ... » « Oui, c’est vrai, c’est un petit garçon... » 24 - Je bégaie C’est l’histoire d’un petit garçon, Tom, qui relate son vécu, ses expériences face au bégaiement, il nous raconte comment il le vit, le « C’est difficile pour toi de parler, je comprends que tu sois triste. Tu sais, ce n’est pas de ta faute, ni celle de ton papa et de ta maman, le langage c’est parfois difficile. » « Si tu veux bien on va essayer tous ensemble de t’aider pour que ce soit plus facile. » 76-78, rue Jean Jaurès - 62330 ISBERGUES Tél. 03 21 61 94 94 - Fax. 03 21 61 94 95 www.o rthoe ditio n.co m ressent. Il parle de son parcours et de son évolution jusqu’à la pose du diagnostic et de la remédiation. Elle a été rédigée dans le but de prévenir, démystifier, voire vul- gariser (?) le bégaiement, en évoquant, entre autres, les craintes, croyances et non-dits qui gravitent autour de ce trouble de la communication. Elle a été réalisée dans le cadre d’un mémoire intitulé : “Support pour une communication autour du bégaiement” pour l’obtention du DU : “Bégaiement et autres troubles de la fluence”. Il concerne : - les enfants de 3 à 8-10 ans les parents les proches, la famille d’un enfant qui bégaie les enseignants les enfants de la classe, du club de loisirs, … les professionnels de l’enfance (médecin, médecin scolaire, infirmière scolaire, pédiatre, médecin ORL, orthophoniste, psychomotricien, psychologue, etc…) - Toutes personnes intéressées par le sujet. de ses manifestations, du ressenti de l’enfant, et peut ouvrir sur d’autres perspectives (attitudes adaptées, hygiène…). Eviter que la situation de non-dit ou de non-parlé perdure et s’enkyste Les parents et les proches qui, parfois, souffrent considérablement avec l’enfant, ne savent pas toujours comment parler du bégaiement avec lui, ni même s’ils doivent en parler. Le silence autour de ce problème peut le faire devenir “tabou”. Il est nécessaire de parler du bégaiement, et cet outil peut constituer un support entre les divers protagonistes afin d’aborder puis d’étayer la communication sur le trouble. Et puis c’est revenu plus souvent, plus fort… Des fois ça bloquait si fort que je ne pouvais plus rien dire et là, ça m’énervait drôlement. Démystifier ce handicap invisible, et éviter les incompréhensions Le bégaiement fait encore parfois peur et crée un malaise : l'interlocuteur ne sait pas toujours comment réagir. La méconnaissance, la non-compréhension d’un handicap peuvent occasionner des comportements inadaptés, inoppor6 - Je bégaie Ses objectifs Permettre aux parents la reconnaissance du trouble Certains parents savent bien que leur jeune enfant achoppe, bute sur les mots, et que cela représente un problème. Diverses raisons, comme ne pas oser en parler, ne pas savoir à qui en parler, suivre des conseils attentistes et inadaptés… ne permettent pas à ces parents d’arriver à la reconnaissance du bégaiement, et donc à une remédiation. tuns, blessants. Expliquer ou faire expliquer son trouble à ses pairs peut adoucir les difficultés du quotidien. Donner de l’espoir L’information et la connaissance permettent de lever une barrière pour l’évolution. A partir de ce moment, tout devient possible : ce n’est pas une fatalité, il existe des solutions. Eviter les minimisations Penser que le bégaiement correspond à un petit symptôme de l’enfance, sans actuelle ni future gravité, peut être réducteur pour la prise en compte de ce trouble. Cette attitude peut être préjudiciable pour le devenir de l'enfant. « Je bégaie » peut aider l’entourage à prendre conscience du bégaiement, On est allé voir notre Docteur, je l’aime bien, il est gentil avec moi, mais j’avais quand même peur qu’il me dispute, qu'il croie que je le faisais exprès. Il m’a posé des questions, j’avais tellement peur que j’ai pas trop voulu lui répondre. 18 - Je bégaie