E2511 PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE République de Djibouti FTI, Don du fonds Catalytique “Bridge Funding” PAEP – «Programme d’Appui à l’Enseignement Primaire» P117424 1- CONTEXTE 1.2 RAPPEL DU PROJET : La République de Djibouti a obtenu du Comité de l’Initiative de Mise en Œuvre Accélérée(IMOA) au titre du Fonds catalytique (FC) l’octroi d’un don additionnel d’un montant de 4 millions de dollars au Programme d’appui à l’enseignement primaire (P117424) en complément du Programme d’appui à l’enseignement primaire (P101445) initial qui a été entièrement financé par le Fonds catalytique. L’objectif primordial du Programme d’appui à l’enseignement primaire (PAEP) est de contribuer à la mise en œuvre de la politique Djiboutienne de Scolarisation Primaire Universelle. Les précédentes phases du PAEP financés par le FC de l’IMOA a permis non seulement de réaliser des résultats quantitatifs et qualitatifs importants à court terme, mais aussi de jeter les bases d’une amélioration continue du système éducatif. La présente phase du PAEP présente quatre composantes : i) améliorer l’accès à l’éducation, ii) améliorer l’équité de l’éducation, iii) renforcer la qualité de l’éducation et (iv) améliorer la supervision des écoles et la gestion du système. La Première composante qui vise l’amélioration de l’accès à l’éducation comprend notamment la construction de 3 écoles primaires en zones rurales et la réhabilitation de quatre (4) écoles. De part leur nature (acquisition de biens et de service), les trois composantes ne présentant pas d’impacts majeurs négatifs environnementaux, le présent document focalise sur l’exécution des travaux de construction et de réhabilitation de locaux scolaires ainsi que l’exploitation de ces bâtiments qui sont susceptibles de produire des externalités environnementales aussi bien au sein des établissements scolaires que dans les zones environnantes. 1.2 CADRE D’ANCRAGE DU PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE (PGE) Le présent plan de gestion se base sur le PGE préparé pour le projet financé par le prêt programme de l’IDA. Ce PGE a été soumis à la Banque pour examen et autorisé par la suite à être publié dans le pays et dans le Infoshop de la Banque en 2004. Le plan de gestion environnemental consiste en l’ensemble des mesures d’atténuation, de suivi et d’encadrement institutionnel qui doivent être mises en œ u v r e durant le projet afin d’éliminer ou d’atténuer les impacts négatifs environnementaux. Ce plan inclut aussi les mesures qui permettent de mettre en œ uvre ces actions. Ministère de l’Education Nationale et de l’Enseignement Supérieur- Djibouti 1er janvier 2010 Il comprend en outre, les critères d’implantation des écoles ainsi que les critères de conception et les normes de construction de bâtiments scolaires au cours de l'exécution du projet. L'entité responsable de l'exécution du PGE est la Direction de l'Environnement au «Ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme, de l'Environnement et de l'Aménagement du Territoire, chargé de l’Environnement." Aux fins d’actualisation du plan, une mission de préparation a effectué une évaluation de la capacité institutionnelle de la Direction de procéder à la mise en œuvre et du suivi de sa mise en ouvre. Selon l'évaluation, il y a une capacité suffisante en termes de personnel qualifié ainsi que l'engagement de la haute direction du ministère pour assumer ce rôle. 1.3 OBLIGATIONS LÉGALES Le plan d'action pour l'environnement 2001-2010 (PANE) constitue le cadre politique de référence dans la planification environnementale du Gouvernement de Djibouti. Il exige l'intégration des dimensions environnementales dans le processus de planification macro-économique. La Loi 106, article 5, stipule que l'évaluation de l'environnement fait partie intégrante des actions de développement et qu'une étude d'impact devrait être associée à l'utilisation des ressources naturelles des projets. Le Décret n ° 2001-0011 portant définition de la procédure d'étude d'impact environnemental instaure la procédure nationale en matière d’étude d’impact sur l’environnement et définit les activités pour lesquelles l’étude d’impact est obligatoire. L’article 37 du Décret n°2001-0011 précise que l'étude d'impact approuvée vaut cahier des charges environnementales pour le maître d’ouvrage(en l’occurrence le Ministère de l’Education), le Maître d’œuvre (le Ministère de l’habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire, chargé de de l’Environnement. Le Décret n ° 2003-0212 portant réglementation du transport des produits dangereux réglemente le transport de marchandises dangereuses et des déchets, y compris les déchets médicaux, précise, pour sa part, les obligations légales en matières de transport et de gestion marchandises dangereuses et des déchets 2- MODALITÉS DE MISE EN Œ UVRE Selon le Décret n°2001-0011, le Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire en charge de l’Environnement a la responsabilité de contrôle de la mise en œ uvre des mesures d’atténuation des impacts du projet. La mise en œ uvre concrète de ce suivi est du ressort de la Direction de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement, en collaboration avec les Départements techniques sectoriels concernés du suivi et de l’application des mesures d’ajustement environnementales, c’est-à-dire, dans le cas de ce projet du Ministère de l’Education, de la Direction de l’Habitat et l’Urbanisme (DHU) et de la Direction de l’Eau. Pour le suivi de ce projet, la Direction de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement mettra une personne à temps partiel qui aura la responsabilité du contrôle de la mise en œ uvre du plan de management environnemental. Plan de Gestion environnemental du PAEP-IMOA IV Page 2 Ministère de l’Education Nationale et de l’Enseignement Supérieur- Djibouti 1er janvier 2010 3- ESTIMATION DES COÛTS Les coûts des mesures d’atténuations sont déjà compris dans le coût du projet proprement dit, puisqu’il s’agit essentiellement de mesures à prendre en compte dés la conception du projet, et qu’elles n’occasionnent pas de surcoûts techniques. Le contrôle du respect de ces mesures nécessite une mobilisation des services de la Direction de l’Environnement. Cette mobilisation fait partie des tâches officielles de cette direction et ne constitue pas de surcoût spécifique. Toutefois, les moyens de cette Direction et surtout pour la mise en œ uvre des règles de gestion qui seront un résultat de ce projet, sont notoirement insuffisants et c’est pourquoi le projet prévoit une ligne suivi du plan de gestion de l’environnement (ligne C125b) de dix milles dollars des Etats Unis (10,000 US $.) pour couvrir les frais de déplacements occasionnés par le projet et les ateliers de mobilisation et de sensibilisations des communautés. 4- CONSULTATION DES DIFFÉRENTS ACTEURS CONCERNÉS Les procédures d’application des mesures de sauvegarde de la Banque Mondiale comprennent la diffusion du plan de gestion environnementale parmi les ministères et les localités concernés et la communauté bénéficiaire du projet. A cet effet, le Maître d’Ouvrage, à travers son unité d’exécution des projets (le BEPE) organisera, en collaboration avec la direction de l’Environnement des journées d’informations et de sensibilisation des communautés bénéficiaires du projet où seront les mesures d’atténuations des impacts négatifs environnementaux. Par ailleurs le Centre de Formation des Enseignants sera utilisé comme relais d’information pour sensibiliser les enseignants en formation aux mesures d’élimination ou d’atténuation des impacts négatifs environnementaux susceptibles de provenir de l’utilisation des bâtiments scolaires. 5- PLAN DE PREVENTION POPULATIONS. DES RISQUES DEPLACEMENT DES L’expérience montre que les projets de construction d’écoles n’ont généré dans le passé de déplacements de population. Dans le cadre du présent projet, aucune réinstallation involontaire et/ou acquisition involontaire de terre n’est prévue avec la construction de ces trois écoles, ni avec la réhabilitation prévue des quatre écoles car les sites des écoles existantes seront concernées par la réhabilitation. La Politique opérationnelle 4.12 de la Banque mondiale n’est donc pas déclenchée. Pendant l’évaluation du projet, l’équipe de la Banque s’est rendue sur les sites scolaires sélectionnés pour constater la concession volontaire des terrains par les communautés cibles, en accord avec la tradition locale. L’implantation des nouvelles écoles se fait sur des terrains nus sans impact pour la population et leurs activités. Tandis que les réhabilitations portent sur des sites des écoles existantes. Au cours de l’évaluation, la mission de la Banque a pris note des modalités de sélection des nouveaux sites scolaires. Une sélection de chaque site scolaire basée sur un processus qui comprend la Plan de Gestion environnemental du PAEP-IMOA IV Page 3 Ministère de l’Education Nationale et de l’Enseignement Supérieur- Djibouti 1er janvier 2010 présentation d’une demande par la communauté en question, une consultation publique destinée à confirmer le choix du site, une estimation du nombre d’enfants de moins de 7 ans et la vérification de la disponibilité d’eau et de l’accessibilité des routes. 5.1 Aspects liés au développement social : Le financement additionnel permettra d’étendre l’échelle des activités déjà en cours d’exécution dans le cadre du PAEP actuel. L’objectif de développement reste inchangé. Les impacts sur le plan social et sur les communautés engendrés par le PAEP en cours devraient être les mêmes avec le financement additionnel. Ils comprennent les suivants : amélioration et accroissement de l’accès à l’enseignement primaire des enfants issus de familles rurales à faible revenu, réduction des disparités entre les hommes et les femmes, ainsi que des disparités spatiales et socioéconomiques dans l’accès à l’enseignement primaire, la réduction du fardeau financier qui pèse sur les revenus des ménages grâce à la fourniture de repas gratuits, de fournitures scolaires et de logements, des gains de temps considérables pour les parents et les enfants et moins de pression psychologique sur les parents du fait de la proximité des écoles par rapport aux zones d’habitation. Plan de Gestion environnemental du PAEP-IMOA IV Page 4 Ministère de l’Education Nationale et de l’Enseignement Supérieur- Djibouti 6- PLAN D’ATTENUATION ENVIRONNEMENTALES Phase Construction Réhabilitation POUR Exploitation des bâtiments scolaires LES EXTERNALITES Mesures d’atténuation Impacts et ATTENUER 1er janvier 2010 Pollution dues aux déchets issus des travaux Evacuer les déchets solides dans les décharges autorisées Risques d’accidents pour les ouvriers et les populations riveraines Doter les ouvriers d’un équipement de sécurité ; bien signaler les chantiers. Déterminer les périodes de travaux en rapport avec les Inspecteurs d’Arrondissement et les Directeurs d’écoles Non utilisation de la main d’œuvre locale Recruter autant que possible la main d’œuvre locale Risque SIDA de propagation d’IST/VIH- Sensibilisation des communication ouvriers sur les risques de Coupe abusive de bois (bois de chauffe) Contrôler les activités de coupes de bois conformément aux codes coutumiers et règles de gestion de la couverture végétale. Ouverture et exploitation non contrôlée de carrière Faire respecter les mesures réglementaires pour l’ouverture de carrières (sollicitation d’autorisation) Pollution passagère de développement des respiratoires Limitation de vitesse ; exécution des travaux pendant les vacances ; couverture des matériaux transportés par des bâches l’air et maladies Non fonctionnalité des infrastructures due à l’absence de mesures d’accompagnement (équipement ; personnel ; toilettes ; adduction eau) Equiper les infrastructures nécessaires Menace sur l’hygiène publique en l’absence d’entretien Sensibilisation des élèves à l’usage des latrines ainsi que la gestion des ordures à l’école (programme Wash) Pollution et nuisances de milieu scolaire par les mauvaises odeurs (déchets, latrines Entretenir quotidiennement les latrines ; Elaborer un code de bonne conduite pour les élèves ; Gestion des déchets Développement de maladies liées aux mains sales Programme Wash : Implanter des points d’eau suffisants et de qualité ; Approvisionner les latrines en eau ; Sensibiliser les élèves sur le lavage des mains Pollution des nappes par les latrines non étanches (eau des puits non potable) Placer les latrines à une distance minimale de 30 m et en aval des points Non fonctionnalité des équipements due à un défaut d’exécution des travaux Mettre en pratique les délais de garanti après réception définitive Non prise en compte du genre dans la réalisation des latrines (garçon et filles) Matérialiser la séparation des blocs latrines conformément au sexe Faible fréquentation du fait l’utilisation des enfants dans activités agricoles Sensibiliser les parents Plan de Gestion environnemental du PAEP-IMOA IV de les Page 5 Ministère de l’Education Nationale et de l’Enseignement Supérieur- Djibouti 1er janvier 2010 B. PLAN DE SUIVI Quand est-ce que le paramètre sera mesuré-fréquence de mesures ou continu ? Avant et après les travaux de construction et de réhabilitation Avant et après les travaux de construction. Quotidiennement pendant toute la durée des activités Quel paramètre va être suivi ? Où est le paramètre qui va être suivi ? Comment ce paramètre va être mesuré/le type d’équipement de suivi Qualité du sol Enceinte de l’établissement scolaire et le voisinage Echantillonnage des couches superficielles du sol Qualité des eaux Dans les plans d’eau de surface environnants Sécurité des ouvriers, des élèves et des populations riveraines Enceinte de l’établissement scolaire et le voisinage Utilisation de la main d’œuvre locale Localité abritant l’établissement scolaire Coupe abusive de bois (Bois de Chauffe) Localité abritant l’établissement scolaire Ouverture et exploitation non contrôlée de carrière Pollution de l’air ambiant et maladies respiratoires Localité abritant l’établissement scolaire Lieux de prélèvement et de transit des matériaux Prélèvements et mesures des oligo-éléments et du pH Rapport d’accidents produits par les Directeurs d’Ecole et des Comités des Associations de Parents d’élèves Exploitation des fiches de pointage de l’entreprise adjudicataire Exploitation des communications des chefs traditionnels des lieux Exploitation des rapports du responsable local du Ministère des mines Exploitation des rapports de centres de santé de la localité Fonctionnalité des infrastructures mises en place Hygiène publique dans l’établissement Pollution et nuisances du milieu scolaire par les mauvaises odeurs (déchets, latrines) Développement des maladies liées aux mains sales Non fonctionnalité des équipements due à un défaut d’exécution des travaux Enceinte de l’établissement scolaire Exploitation du rapport des Directeurs d’Ecole Chaque fin de trimestre Enceinte de l’établissement scolaire Enceinte de l’établissement scolaire Exploitation du rapport des Directeurs d’Ecole Contrôle de l’Etat des latrines et du nombre de tas de déchets Chaque fin de trimestre Quotidiennement Inspecteurs/Directeur d’Ecole/APE Inspecteurs/Directeur d’Ecole/APE Enceinte de l’établissement scolaire Exploitation du rapport de l’infirmerie scolaire Chaque fin de trimestre Inspecteurs/Directeur d’Ecole/APE Enceinte de l’établissement scolaire Exploitation du rapport des commissions de suivi des infrastructures de l’inspection d’arrondissement Chaque fin de trimestre Inspecteurs/Directeur d’Ecole/APE Plan de Gestion environnemental du PAEP-IMOA IV Responsabilité DHU Direction de l’Eau Inspecteurs Chaque fin de trimestre BEPE et Maître d’œuvre Chaque fin de trimestre Conseil régional et administration préfectorale Chaque fin de trimestre Conseil régional et administration préfectorale BEPE/DHU/ responsable des centres de santé territoriale, Directeur d’école Inspecteurs/Directeur d’Ecole Chaque fin de trimestre Page 6