
Les 
mots 
de 
l'entomologie 
glossaire 
progressif 
par 
Jacques d'Aguilar et Alain Fraval 
Anax 
Anax 
impérator 
Leach. (Cliché.J.
L. 
Dommanget/ 
SFO) 
Odonat
a, 
Anisoptera, 
Aes
hnidae 
Les 
Anax  sont  des  libellules  du  sous-ordre  des  Anisoptères. 
Ce 
genre 
groupe des espèces de grande taille (entre 9 et 
12 
cm d'envergure) ; on 
en compte 
une 
trentaine dans le monde, dont cieux  en Europe occiden-
tale. 
-Anax 
imperator 
Leach 
L'Anax 
empereur; 
angl.  Emperor dragon 
Hy 
; 
ail. 
grosse Konigslibelle. 
Grande espèce (abdomen de 
50 
à 
61 
mm) à thorax vert,  l'abclomen du 
mâle est bleu vif avec une raie dorsale noire, celui 
de 
la 
femelle est d'as-
pect plus  terne. 
Les 
larves  vivent  dans  les  eaux stagnantes.  Après  l'ac-
couplement, les  femelles  insèrent leurs œufs dans  les tiges  des plantes 
aquatiques ou les végétaux morts Hottants. 
Les 
œufs éclosent après trois 
à six semaines. 
Le 
cycle est,  suivant les  régions, d'un 
ou 
deux ans. 
-Anax parthenope Sélys 
L'Anax napolitain; 
aIl. 
kleine K6nigslibelle 
Espèce  plus  petite  (abdomen  de 
46 
à 
53 
mm)  à  thorax  brun violacé, 
abdomen bleu verdâtre à 
brun 
olivâtre avec une raie  dorsale noire dans 
les  deux sexes. 
La 
biologie est très  voisine 
de 
l'espèce précédente. 
Les 
latves  vivent  dans  les  eaux stagnantes.  Cependant,  à 
la 
différence  de 
l'Anax empereur, le  mâle accompagne fréquemment la femelle  pendant 
la 
ponte. 
Les 
ceufs éclosent après deux mois environ. 
Le 
cycle est géné-
ralement 
cie 
cieux ans. 
Aile 
nJ
. [du  latin 
a/a
, son équivalent grec est ptemnl 
Organe membraneux servant au vol,  qui caractérise l'état adulte. 
Chez 
la 
majorité des insectes, on 
en 
compte deux paires (tétraptères) : les 
antérieures  (ou  supérieures)  sont  attachées  au  mésothorax,  les  posté-
rieures (ou inférieures) le sont au métathorax.  Cette membrane est sous-
tendue et consolidée par des épaississements sclériflés : les nervures.  Ce 
nombre 
de 
quatre 
peut 
s'abaisser  à  deux  dans  quelques  groupes 
Diptères  (où  les  postérieures  sont  réduites  à  des  balanciers)  ; 
Strepsiptères, mâles 
de 
Coccidés, quelques Éphéméroptères 
... 
Il 
peùt
'enfiii'  être  nul  :  Aptélygotes,  (Protomes,  Collemboles, 
Thysanoures),  Aphaniptères,  Anoploures,  Mallophages,  cenains  genres 
de 
Diptères, certaines formes de pucerons, femelles de Cocci des, etc. 
Ces 
insectes sont dits aptères. 
I
NSECTES 
27 
La 
nervation alaire  comporte 
cles 
troncs  principaux longitudinaux (ner-
vures sous-costale, radiale, médiane, cubitale et anale) reliés 
par 
des ner-
vures  intercalaires  ou  transverses. 
Ce 
système,  assez  dense  chez  les 
formes primitives,  tend à se simplifier, à se réduire jusqu'à parfois dispa-
raître entièrement. 
Les 
ailes peuvent avoir une grande extension comme chez 
de 
nombreux 
Lépidoptères ou, au contraire, se réduire à l'extrême jusqu'à présenter 
un 
aspect  rudimentaire sous forme  de simples  moignons  ou  de lames  bor-
dées de franges  de poils (de tels exemples 
de 
brachyptérisme se rencon-
trent dans tous les ordres normalement ailés).  Elles peuvent être revêtues 
de minuscules écailles se détachant facilement et conférant, par exemple, 
aux papillons leur coloration.  Chez  les  Coléoptères les  ailes  antérieures 
sont épaissies et cornées (élytres) et recouvrent, le  plus souvent, les ailes 
postérieures membraneuses et l'abdomen. 
Les 
Hétéroptères possèdent des 
ailes supérieures à demi sclérifiées (hémélytres). 
Le 
dimorphisme sexuel peut, dans 
cie 
nombreux ordres, affecter les ailes, 
jouant sur leur taille,  leur coloration, leur forme,  leur nervation 
.. 
Les 
deux paires d'ailes peuvent être mobiles séparement (comme chez les 
Odonates) ou  à mouvements synchrones grâce à 
un 
système 
de 
couplage 
liant l'aile antérieure à 
la 
postérieure (joug ou frein chez les Lépidoptères; 
gouttières, crochets ou autres coaptations).  À suivre ... 
N° 
113 
1999 
( 2 )