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Une opérette n’est rien d’autre qu’un petit opéra du genre gai et beaucoup d’œuvres classiques sont ainsi intitulées.
Ce genre ne saurait être tenu pour responsable de ce que des œuvres sans valeur musicale aient été ainsi récemment
baptisées de ce nom. Celle du défunt maître Johann Strauss les surpasse à tous égards, notamment en ce qui concerne
l’excellente diction musicale, et c’est pourquoi la direction a décidé de l’inscrire au répertoire de l’Opéra. Vous-même,
cher Monsieur Schrödter, avez chanté déjà plusieurs fois des ouvrages qui n’ont aucunement la valeur musicale de La
Chauve-Souris…
Extrait d’une lettre du directeur de l’Opéra de Vienne au ténor Fritz Schrödter.
Citée par Henry-Louis de la Grange dans Gustav Mahler, tome 1. © Fayard 1979
Direction musicale
Emmanuel Krivine
Einsenstein
Dietrich Henschel
Mise en scène
Peter Langdal
Rosalinde
Nicola Beller Carbone
Scénographie
Mia Stensgaard
Adele
Olga Peretyatko
Costumes
Pernille Egeskov
Prince Orlofsky
Stéphanie Houtzeel
Lumières
Jesper Kongshaug
Alfred
Bernhard Berchtold
Chorégraphie
Niklas Bendixen
Dr Falke
Otto Katzameier
Orchestre et Chœurs
de l’Opéra de Lyon
Enregistré par France Musique
Production du Royal Danish Opera
Blind
Eberhard Francesco Lorenz
Frank
Andreas Macco
Frosch
Timo Dierkes
Tarifs :
De 5 à 88e
(sauf 31/12 de 5 à 97e)
Durée
Environ 3h20
décembre 2008
me 17 19h30
ve 19 19h30
di 21 16h00*
ma 23 19h30
ve 26 19h30
di 28 16h00
lu 29 19h30
me 31 19h30
janvier 2009
je 1er 19h30
*Atelier pour enfants
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L’Œuvre
L’Exposition Universelle de Vienne, en 1873, battait son
plein depuis huit jours lorsque le krach financier monumental,
le fameux «Vendredi noir» du 9 mai 1873, s’abattit sur la
ville. La banqueroute qui s’ensuivit, le déficit de l’Exposition
qui dut prématurément fermer ses portes le 8 novembre,
tout cela créa une atmosphère peu propice, dont la ville
n’était pas encore remise quand apparut, le 5 avril 1874,
à l’An der Wien, la nouvelle opérette de Strauss, écrite en
collaboration avec Karl Haffner et Richard Genée (1823 1895) La Chauve-Souris. Signalons que Genée était connu
à la fois comme librettiste et comme musicien. On lui doit
plusieurs opérettes, avant sa collaboration avec Strauss (et
après) et de nombreux livrets dont ceux de Suppé, Fatinitza
et Boccace. On sait que les librettistes de La Chauve-Souris
s’étaient inspirés du Réveillon, un vaudeville de Meilhac et
Halévy joué en 1872 au Palais-Royal à Paris. L’impresario
de Meilhac et Halévy, cherchant à négocier les droits du
Réveillon pour l’étranger, fit affaire avec Gustav Lewy,
l’éditeur et ami viennois de Strauss.
Naturellement, cette Chauve-Souris, qui n’était plus une
parodie en costumes, mettait en scène pour la première
fois, comme dans La vie parisienne (son pendant)
d’Offenbach, des personnages contemporains se moquant
d’eux-mêmes. Pourtant il est permis de se demander si,
après tout, Strauss, comme Offenbach, était sur le moment
vraiment conscient de la portée sociale de sa pièce…
(Mais ceci est un autre débat). Dans le contexte de la crise,
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cette satire des mœurs bourgeoises parut soudainement
du plus mauvais goût aux Viennois qui, encore sous le
choc, n’avaient guère envie de rire.
Il fallut le succès de la pièce à Berlin, à Hambourg, et
surtout à Paris, pour la consacrer et assurer son envol. La
Chauve-Souris s’était portée sur la scène du Théâtre de la
Renaissance le 30 octobre 1877, avec un livret entièrement
refait, en accord avec Strauss, par Victor Wilder et
Delacour, car la tradition de ce théâtre ne voulait que des
personnages en costumes. C’est donc sous le titre de La
Tzigane que la pièce fut jouée à Paris, avec Zulma Bouffar
dans le rôle de Madame Gaillardin (Caroline).
Avec un livret nouveau de Paul Ferrier, et pour la première
fois son titre original, le chef-d’œuvre de Johann Strauss
fut repris le 22 avril 1904 aux Variétés, cette fois-ci sans
Zulma Bouffar, (qui venait d’entrer à Pont-aux-Dames…).
Une version nouvelle de Nino fut jouée dès novembre
1933, au Théâtre Pigalle, avec une musique «arrangée»
par Korngold, une mise en scène de Max Reinhardt, et
une distribution fabuleuse (….). Gustav Malher avait dirigé
La Chauve-Souris à l’Opéra de Vienne en 1894. Tous les
opéras du monde l’avaient accueillie. (…).
L’Avant-Scène Opéra
La Chauve-Souris, un moment insouciant
de Vienne qui donne à réfléchir
Pour Vienne, l’opérette a d’abord été un produit d’importation française. Entre 1861 et 1864, Offenbach fait
fureur dans la capitale des Habsbourg : c’est même à
l’intention de l’Opéra de Vienne qu’il compose ses Rheinnixen que Marc Minkowski a dirigé à l’Opéra de Lyon et
c’est d’ailleurs dans la foulée de ces succès que Franz von
Suppé connaît ses premiers triomphes avec La belle Galathée et Cavalerie légère. Johann Strauss, qui est déjà le
maître incontesté de la valse, n’écrira sa première opérette, Indigo qu’en 1871. Die Fledermaus (La ChauveSouris) suivra deux ans plus tard. Et ici encore, l’influence
française est prépondérante car le livret de Haffner et
Richard Genée s’inspire bel et bien d’un vaudeville parisien de Meilhac et Halévy intitulé Le Réveillon.
On se demande d’ailleurs comment le récit plutôt libertin
de cette opérette a pu être accepté dans l’Autriche collet
monté, héritée de Metternich. Ce serait oublier un peu
vite que les années 70 à Vienne montrent un relâchement
apparent des mœurs sous des travers officiels toujours très
stricts. Les messieurs fréquentent régulièrement les danseuses du demi-monde et les soirées masquées permettent
aux servantes de se faire passer pour leurs patronnes et à
ces dernières de s’encanailler gentiment. Le décor de la
Chauve-Souris est planté.
Le Dr Falke est bien décidé à se payer la tête de son ami
Eisenstein qui l’a récemment ridiculisé. Il l’emmène à une
soirée mondaine chez le prince Orlovsky où se retrouvent
Adèle, sa servante et une intrigante comtesse hongroise
qui n’est autre que sa femme Rosalinde. Tout ce petit monde se retrouve au 3e acte dans la prison où Eisenstein
doit purger une peine : on passe dans le royaume de
Frosch, un geôlier solidement éméché qui avec son savou-
reux accent patoisant se fait le chansonnier de l’actualité
viennoise. Mais tout le monde finit par se réconcilier dans
une enthousiaste louange au…champagne ! C’est gai,
léger, superficiel.
Au fil des années, la Chauve-Souris est ainsi devenue l’étalon idéal de l’insouciance viennoise, d’une bourgeoisie
futile et dépensière, d’une société qui danse sur les bords
d’un volcan. Il faut dire que l’opérette de Strauss est d’une
incroyable efficacité : l’élan de ses danses, la verve de ses
mélodies, son rythme théâtral presque frénétique exigent
des interprètes survoltés. Pas facile en effet à distribuer
cette pièce dont on ne sait si elle est destinée à de grands
chanteurs capables de jouer à fond la comédie ou de
solides acteurs qui disposeraient d’un grand métier vocal.
Sans parler de l’entrain même de la musique qui exige un
vrai chef et non un simple batteur de mesure.
Pas facile non plus de lui donner une vraie liberté théâtrale qui fasse fi de la superficialité amusée du propos.
Mais aller trop loin, c’est souvent sombrer dans la dénonciation contestataire primaire. Tous ont encore dans
les oreilles l’insupportable charabia de la production de
Hans Neuenfels en 2001 à Salzbourg quand l’opérette
de Strauss servit de faire-valoir poussif pour la dénonciation de la sottise prétentieuse de la bourgeoisie viennoise dans l’Autriche de Jörg Haider. Le regard de Peter
Langdal se veut moins revendicateur mais pas moins incisif. La fête a ses plaisirs et ses fantasmes, ses déboires et
ses relents. Mais après tout, notre société ne danse-t-elle
pas aujourd’hui au bord d’un gouffre ?
Serge Martin
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biographies
Emmanuel Krivine Direction musicale
D’origine russe par son père et polonaise par sa mère, Emmanuel Krivine débute très
jeune une carrière de violoniste. Premier prix du Conservatoire de Paris à 16 ans,
pensionnaire de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth, il étudie avec Henryk Szeryng et
Yehudi Menuhin et s’impose dans les concours les plus renommés.
A partir de 1965, après une rencontre essentielle avec Karl Böhm, il se consacre peu à
peu à la direction d’orchestre. Chef invité permanent du Nouvel Orchestre Philharmonique
de Radio France de 1976 à 1983, il est directeur musical de l’Orchestre National
de Lyon de 1987 à 2000. Il occupe également le poste de directeur de l’Orchestre
Français des Jeunes durant onze années.
Collaborant régulièrement avec les meilleures formations dont le Berliner Philharmoniker,
le Concertgebouw d’Amsterdam, le London Symphony Orchestra, le London Philharmonic
Orchestra, le Chamber Orchestra of Europe, NHK Tokyo, le Yomiuri Symphony Orchestra, les orchestres de Boston,
Cleveland, Philadelphie, Los Angeles, etc. Emmanuel Krivine, depuis son départ de l’Orchestre National de Lyon en
2000, multiplie ses activités en tant que chef invité.
En 2004 il s’associe à la démarche originale d’un groupe de musiciens venus des quatre coins d’Europe. Ensemble, ils
se consacrent à la découverte et à l’interprétation d’un répertoire classique et romantique jusqu’à nos jours, choisissant
les instruments appropriés à l’œuvre et son époque. Depuis ses premiers concerts à la “La Folle Journée de Nantes“
en janvier 2004, La Chambre Philharmonique a su, au travers de projets ambitieux, démontrer la singularité de sa
démarche et gagner progressivement une large reconnaissance : trois enregistrements à ce jour, parus chez Naïve :
La Messe en ut de Mozart, les Symphonies italienne et Réformation de Mendelssohn ainsi que, à la rentrée 2008, la
Symphonie du Nouveau Monde de Dvorák et le Konzertstück Op 86 de Schumann.
Invité privilégié de l’Orchestre philharmonique du Luxembourg depuis 2001, Emmanuel Krivine a construit avec cette
formation une relation très étroite. C’est donc avec enthousiasme qu’il a accepté d’en être le directeur musical à partir
de la saison 2006/07. A l’Opéra de Lyon, Emmanuel Krivine a dirigé Faust (Gounod), et plus récemment La Damnation
de Faust (Berlioz) en concert.
peter langdal Mise en scène
Peter Langdal est né à Copenhague. Il débute une carrière de musicien comme soliste
dans un chœur de garçons. Après une série de tournées avec plusieurs orchestres de
rock, musique latine et jazz dans sa jeunesse, il obtient un diplôme de littérature à
l’université de Copenhague, et sort diplômé de la Danish Theatre School.
Peu de temps après, il a été recruté par le Théâtre royal de Copenhague, ce qui lui
ouvre les portes des plus grands théâtres de Scandinavie dans les années qui suivirent :
le Théâtre national d’Oslo, le grand théâtre royal Ingmar Bergman de Stockholm, le
“Dramaten“. Avec ses productions révolutionnaires et spectaculaires, Peter Langdal s’est
rapidement fait une réputation parmi les plus grands metteurs en scène d’Europe du
Nord. En 1992, en compagnie d’Henrik Hartmann, il obtient son premier théâtre et
prend la direction du théâtre Betty Nansen de Copenhague. Le travail de Peter Langdal
prend le parti de l’originalité, avec un sens de l’humour omniprésent et un esprit résolument humaniste. Ses productions
ont fait le tour du monde.
Parmi les pièces du Théâtre Betty Nansen qui ont conquis les scènes internationales figure Woyzeck avec Giorgio
Strehler et Wom Waitz. Dans un autre registre, le public parisien a accueilli avec enthousiasme la comédie musicale
HAIR, dans une version personnelle et légèrement modernisée.
Récemment, Peter Langdal a livré son interprétation du Vaisseau fantôme au “Jyske Opera“, ainsi qu’une version
spectaculaire de Casse-Noisette au Royal Danish Ballet.
Peter Langdal est un metteur en scène très demandé sur les scènes d’Europe du Nord. Il a dirigé plus de 100
productions au cours de sa carrière. La Chauve-Souris est sa première mise en scène à l’Opéra de Lyon.
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L'Opéra national de Lyon remercie pour leur généreux soutien, les entreprises mécènes
et partenaires
Mécènes principaux
Les jeunes à l’Opéra
Mécène fondateur
Partenaire du projet Kaléidoscope
2008-2011
Partenaire de la découverte
des métiers de l’Opéra et
de la Journée Portes Ouverte
Mécènes de projets
Partenaire de la Journée
Portes Ouvertes
Partenaire de Lady Sarashina
à l’Opéra Comique
(Paris, février 2009)
Chair endower
Kazushi Ono
le Club Entreprises de l’Opéra de lyon
Partenaires
Partenaires d’échange
Partenaires médias
Héros perdus : les héros ont leur passion, les héros ont leurs prisons.
Le Joueur de Prokofiev, d’après Dostoïevsky : le héros se perd dans la
spirale du jeu, dans le cercle sans fin des cases rouges et noires de la roulette.
Le Vin herbé de Frank Martin, d’après le mythe médiéval de Tristan et Iseut : enfermement des
amants – jusqu’à la mort – dans leur irrépressible passion.
Dans la colonie pénitentiaire composé par Philip Glass d’après Kafka : victimes et des bourreaux
perdus dans la même horrible machine de torture et de mort.
> le joueur
serge prokofiev
Du 22 janvier au 5 février 2009
Direction musicale : Kazushi Ono
Mise en scène : Grzegorz Jarzyna
Nouvelle production
opéra
> dans la colonie pénitentiaire
philip glass
Du 23 janvier au 4 février 2009
Mise en scène : Richard Brunel
Quintette à cordes
(musiciens de l’Opéra de Lyon)
Nouvelle production
danse
> LE ROI MALGRÉ LUI
Emmanuel Chabrier
Du 26 février au 8 mars 2009
Direction musicale : Carlo Franci
Mise en scène : Laurent Pelly
>g
iselle
Chorégraphie : Mats Ek
Musique : Adolphe Adam
Du 22 au 29 mars 2008
Entrée au répertoire
> l e vin herbé
frank martin
Du 24 au 30 janvier 2009
Direction musicale :
Friedemann Layer
Mise en scène : Willy Decker
Studio 24, Villeurbanne
concert
> a
nna Caterina antonacci
Récital
18 janvier 2009
Piano : Donald Sulzen
> MUSIQUE DE CHAMBRE
Saint-saëns / strauss /
gounod /
21 décembre 2008
saison
O8O9
Directeur général Serge Dorny
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