
JEUDI 2 FÉVRIER 2017 - SESSION 1
Basal-like ; ce sous-type est caractérisé par un très faible niveau d’expression des gènes des RO, HER2 associée à une
forte expression des gènes tels que les cytokéranes 5,6,17, EGFR, laminine, FAB7 et des gènes liés à la proliféraon tu-
morale. En complément sur le plan génomique, ces carcinomes basal-like présentent de nombreuses altéraons génom-
iques avec plusieurs gains et pertes de segments chromosomiques, des mutaons de p53 dans presque 100 % des cas
et très souvent une inacvaon somaque du gène BRCA1. Sur le plan morphologique, ils sont de type canalaire, le plus
souvent de grade III avec un index mitoque élevé. Sur le plan immunophénotypique, il s’agit le plus souvent de cancer
du sein dit triple négafs RO-, RP-, HER2- avec l’expression des cytokéranes de haut poids moléculaire CK 5,6,17 et/ou
EGFR. La majorité des carcinomes (environ 85%) survenant dans un contexte de mutaon constuonnelle héréditaire
BRCA1 partage les caractérisques moléculaires, morphologiques et immunophénotypiques de ce sous type basal-like.
Les carcinomes apocrines ; ce sous type RO-, RP- présent une signature avec acvaon de la voie de signalisaon des
récepteurs androgéniques (RA).
Les cancers du sein triple négafs RO-, RP-, HER2- ; il ne s’agit pas d’un sous type issu d’une classicaon molécu-
laire mais d’une individualisaon issue d’une dénion immuno phénotypique : l’absence de récepteurs hormonaux et
d’HER2. De plus les cancers basal-like ne sont pas à 100 % triple négafs et inversement tous les cancers triple négafs
ne sont pas tous du sous type-basal like.
Lehman BD et al ont proposé une classicaon moléculaire transcriptomique des cancers triple négafs avec 6 sous-
types et de potenelles implicaons cliniques.
Les mêmes auteurs ont eectué, à parr de 374 échanllons, une comparaison directe entre les sous types intrinsèque
PAM50 et cee classicaon moléculaire en sous type des cancers du sein triple négafs. Comme ancipé, la majorité
des cancers du sein triple négaf sont classé basal-like par le PAM50 (80,6 %). Cependant un nombre signicaf est
classé dans d’autres catégories : normal-like (14,6 %), luminal B (3,5 %), luminal A (1,1 %), et HER2 (0,2 %). À l’excepon
des sous types MSL et LAR, tous les autres sous types sont classé basal-like. Pour le sous-type MSL, environ, 50 % sont
basal-like, 27,8 % sont normal-like, 13,9 % sont luminal B, et le reste 8 % est HER2 et luminal A. Au contraire des autres
sous types, le sous type LAR est classé comme HER2 (74,3 %) et luminal B (14,3 %).
En conclusion, le consensus de St Gallen propose la classicaon suivante :
1/ Luminal A: RO et/ou RP posif, HER2-, Ki-67 bas ; hormonothérapie,
2/ Luminal B (HER2-): RO et/ou RP posif, HER2-, Ki-67 élevé ; hormonothérapie – chimiothérapie,
3/ Luminal (HER2+): RO et/ou RP posif, HER2+, Ki-67 bas/élevé ; an-HER2, chimiothérapie,
4/ HER2+ enriched (non luminal): RO et/ou RP négaf, HER2+ ; an-HER2 (double blocage), chimiothérapie,
5/ Triple négaf: RO et/ou RP négaf, HER2- ; chimiothérapie.
5
SOUS TYPE
Basal-like 1
BL1
Basal-like 1
BL2
Immunomodulatory
IM
Mesenchymal
M
Mesenchymal
MSL
Luminal androgen receptor
LAR
GÉNOMIQUE
Altéraon de la réparaon ADN
Proliféraon cellulaire
Signalisaon p53, EGFR, MET
Signalisaon immunologique
EMT, Wnt, TGFbéta, IFR1R, Notch
Proliféraon cellulaire
EMT, Wnt, TGFbéta, MAPK, PI3K, PDGF
Signalisaon AR, FOXA1, HER4
POTENTIELLES APPLICATIONS CLINIQUES
Sels de Plane, Inhibiteurs de PARP
Inhibiteurs de mTOR, de la transmission du signal
Sels de Plane, Inhibiteurs de PARP
PD-1, PDL-1 inhibiteurs
Inhibiteurs de mTOR, de la transmission du signal,
de Src
Inhibiteurs de mTOR, de la transmission du signal,
de PI3K et MEK
An Androgènes