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passé des infractions avec violence sous l’effet de l’alcool. Il a été condamné à une
peine de six ans d’emprisonnement suivis d’une surveillance de longue durée après
avoir été déclaré délinquant à contrôler. Après sa libération, I a commis une
infraction alors qu’il était en état d’ébriété, manquant ainsi à une condition de son
OSLD. I a été condamné à une peine d’emprisonnement de trois ans, à laquelle
six mois ont été retranchés pour sa période d’incarcération présentencielle, selon un
ratio de 1:1. La Cour d’appel a rejeté le pourvoi de I. Le délinquant L souffre d’une
dépendance aux drogues et à l’alcool et a commis par le passé des agressions
sexuelles sous l’effet de ces substances. L a été condamné à une peine de trois ans
d’emprisonnement suivie d’une surveillance de longue durée après avoir été déclaré
délinquant à contrôler. Après sa libération, L a échoué à un test d’analyse d’urine,
manquant par le fait même à une condition de son OSLD. L a été condamné à
trois ans d’emprisonnement, dont 1,5 jour a été retranché pour chaque jour de ses cinq
mois de détention présentencielle. Les juges majoritaires de la Cour d’appel ont
accueilli son appel et réduit sa peine à un an d’emprisonnement.
Arrêt (le juge Rothstein est dissident en partie) : Le pourvoi est accueilli
dans l’affaire Ipeelee. Le pourvoi est rejeté dans l’affaire Ladue.
La juge en chef McLachlin et les juges Binnie, LeBel, Deschamps, Fish
et Abella : La principale question que soulèvent les pourvois est de savoir comment
déterminer une peine appropriée pour la violation d’une OSLD dans le cas d’un
délinquant autochtone en particulier. Les juges de première instance jouissent d’un