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Notre objectif est que chaque personne puisse jouir de tous
les droits enchâssés dans la Déclaration universelle des
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I. REMARQUES GÉNÉRALES
MISE EN APPLICATION DES ENGAGEMENTS INTERNATIONAUX
EN MATIÈRE DE DROITS DE LA PERSONNE
Le Canada fait preuve, depuis longtemps, d’une attitude inadéquate face à la mise en application de
ses obligations internationales en matière de droits humains, ce qui a grandement freiné sa
capacité d’appliquer les recommandations antérieures de ce Comité. Cette lacune est exacerbée
par le fait que le gouvernement central délègue son autorité constitutionnelle à deux niveaux de
gouvernement — national et provincial ou territorial — ce qui signifie que la responsabilité d’agir
suite à tout engagement ou recommandation spécifiques de l’ONU en matière de droits humains
peut relever d’un ou des deux niveaux de gouvernement. Un système intégré capable de réunir ces
différents niveaux de gouvernement de manière transparente et politiquement responsable afin de
superviser et garantir la mise en application des engagements internationaux de ce pays en matière
de droits humains est nécessaire. Il doit aussi être fondé sur un véritable engagement de toute sa
population, dont les groupes vulnérables, les peuples autochtones et les membres de la société
civile. Il ne s’est tenu aucune rencontre des ministres responsables des droits de la personne depuis
1988.
L’ACCÈS À LA JUSTICE
La position qui est souvent prise par le Gouvernement, à l’effet que les droits économiques, sociaux
et culturels sont différents de par leur nature même et qu’ils ne sont pas sujets au même degré
d’application judiciaire que les droits civils et politiques, mine les engagements pris par le Canada
dans le cadre du Pacte et, dans les faits, nie tout accès à la justice pour les victimes de violences. Il
en résulte que les efforts faits par des groupes de personnes désavantagées pour invoquer les droits
humains internationaux, tels que le droit à un revenu décent ou à l’accès aux soins de santé, comme
base d’interprétation de la Charte et d’autres lois canadiennes, ont rencontré une forte opposition
de la part des avocats du Gouvernement. En dépit des demandes de ce Comité pour que les
gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux incorporent les droits du Pacte à la législation
domestique canadienne, les victimes de violation des droits économiques, sociaux et culturels n’ont
toujours pas de véritable recours. L’incapacité démontrée par le Canada d’entamer des
consultations en vue de la ratification du Protocole facultatif se rapportant au Pacte international
relatif aux droits économiques, sociaux et culturels illustre les réticences du Gouvernement face au
statut et à l’importance de ces droits sur la scène internationale.
CANADA
RÉSUMÉ ET
RECOMMANDATIONS
SOUMIS AU COMITÉ DE
L’ONU SUR LES DROITS
ÉCONOMIQUES, SOCIAUX
ET CULTURELS
57IÈME SESSION, LE 22 FÉVRIER 2016