numérisée se sont avérées supérieures dans les seins denses et les
patientes jeunes. Mais l’échographie [3] et l’IRM ont continué à être
développées en complément pour le diagnostic positif de cancer du sein.
Il reste donc toujours une place pour une méthode de diagnostic
mammographique qui offrirait une meilleure sensibilité pour le
diagnostic de cancer du sein. L’idée est venue de développer une
mammographie 3D permettant de dissocier les différents plans de la
glande mammaire. Nous allons développer l’aspect technique de la
méthode, puis les différents aspects des différentes pathologies en
tomosynthèse versus mammographie 2D.
En effet, si la tomosynthèse augmente la sensibilité pour le
diagnostic de cancer du sein, il faut pour cela étudier deux possibilités :
— la visualisation du cancer en mammographie 3D doit être égale,
ou mieux, supérieure si le cancer est visible par les 2 techniques ;
— la mammographie 3D doit détecter des cancers non vus en
mammographie 2D.
Ensuite nous verrons les aspects mammographiques suspects de
pathologie en mammographie 2D (faux positifs nécessitant un rappel et
des examens complémentaires), innocentés en mammographie 3D.
Dans ce cas, l’échographie complémentaire doit confirmer ce diagnostic
ainsi que le suivi sur 2 ans.
I. QU’EST-CE QUE LA TOMOSYNTHÈSE ?
C’est une technique d’imagerie radiologique en trois dimensions
qui permet d’obtenir les images d’un sein sous différents angles
pendant que le tube à rayons X décrit un arc de cercle de 15° au-dessus
du sein. Les images obtenues sont reconstruites en haute résolution en
une série de coupes fines espacées de 1 mm. Ceci permet une analyse
beaucoup plus fine de la sémiologie, en particulier des contours d’une
éventuelle pathologie. Cela permet d’autre part de s’affranchir des
superpositions de tissus glandulaires, sources de difficultés diagnostiques
et de faux négatifs, en particulier dans les seins denses ou hétérogènes.
En pratique, les images de tomosynthèse (ou mammographie 3D)
sont obtenues dans le même temps que les clichés mammographies
classiques (2 D).
L’acquisition des images en mammographie 3D ne prend que
quelques secondes (4 secondes) de plus que pour les clichés de
mammographie. L’acquisition en tomosynthèse s’obtient avec le même
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UNE NOUVELLE TECHNIQUE D’EXPLORATION DU SEIN :LA TOMOSYNTHÈSE