C’est le meilleur outil à la disposition des femmes pour prévenir un décès
prématuré par cancer du sein.
On observe une réduction constante de la mortalité dans la plupart des
modèles d’étude pour les femmes âgées de 40 à 69 ans, et il existe des
preuves solides par inférence pour proposer que les femmes âgées de 70 ans
et plus pourraient en tirer profit.
L’American Cancer Society recommande que les femmes âgées d’environ 40
ans commencent à en discuter avec le professionnel de santé qui les suit et
prennent une décision commune sur la pertinence de commencer un
dépistage annuel entre 40 et 44 ans.
Nous pensons que les données probantes démontrent clairement que les
avantages l’emportent sur les inconvénients à partir de 45 ans et nous
recommandons vivement que les femmes commencent les mammographies
de dépistage dès 45 ans et les poursuivent chaque année jusqu’à 54 ans. Par
la suite, nous recommandons de passer à un dépistage tous les deux ans,
pour tenir compte du fait qu’avec l’âge, l’avantage d’un dépistage annuel
diminue par rapport à un dépistage bisannuel. Nous recommandons de
poursuivre le dépistage aussi longtemps que les femmes ont une probabilité
raisonnable d’une espérance de vie d’une dizaine d’années en bonne santé.
Nous ne recommandons plus de pratiquer un examen clinique des seins. À la
place, nous préférons que les professionnels de santé consacrent ce temps à
examiner les avantages et les inconvénients potentiels de la mammographie
avec les femmes ou mettent à profit ce temps pour d’autres mesures de
prévention.
Lorsque nous parlons de peser les avantages et les inconvénients, pour ce qui
est des avantages, cela signifie sauver une vie Quant aux inconvénients, nous
parlons d’un faux positif qui pourrait aboutir à une biopsie, ou d’un
surdiagnostic. Sur une période de dix ans, environ 60 % des femmes
recevront un résultat faussement positif, qui ne nécessitera dans la plupart des
cas que des clichés supplémentaires. Environ 7 à 8 % d’entre elles devront
effectuer une biopsie afin de déterminer la nature de l’anomalie à la
mammographie. Ensuite, il y a le concept de surdiagnostic, dont l’examen des
données probantes (et nous partageons cette analyse) montre que les
estimations sont encore si disparates qu’il n’est pas vraiment possible de