Dans la tomosynthèse, de multiples paramètres (couverture angulaire, nombre et
répartition d’expositions, détecteurs, type de rotation du tube à RX) vont directement
influencer la qualité de l’image et la dosimétrie ; ces choix techniques différents d’un
constructeur à un autre, sont difficiles à évaluer par un contrôle qualité.
Depuis 2013, l’INCa finance un projet de recherche pour aider à la rédaction d’un
protocole de contrôle qualité européen par l’EUREF : effectué sur cinq machines, finalisé
en juin 2014, il sera présenté au RSNA en décembre 2014, et après de nouveaux tests en
conditions cliniques réelles, une version définitive sera publiée au printemps 2015.
3) Suivi et devenir des mammographies classées ACR 3
M‐O. Ribrag (Vannes) nous a présenté une étude rétrospective, réalisée dans le
Morbihan, sur 10 ans, reprenant le devenir des lésions classées ACR3.
Elle concerne trois types d’image mammographique : masse, microcalcifications et
asymétrie de densité avec une probabilité de malignité (VPP) faible (inférieure ou égale
à 2%) pour lesquelles il est recommandé, classiquement, une surveillance à court terme
[4]. Le taux de participation de la population cible du DOCS était de 64,3%, soit 343 327
mammographies, sans critère d’exclusion lié aux antécédents personnels et familiaux de
cancer du sein. Après la première lecture, 8492 mammographies (2,5%) ont été
classées ACR3. Les résultats sont bons :
‐ Le taux d’ACR3 : une relation significative entre l’activité en mammographie du
radiologue et le taux retrouvé (plus l’activité est forte, plus le taux d’ACR3 est
faible) ;
‐ Les cancers dépistés : 277 cancers ont été diagnostiqués avec un délai moyen de
6 mois, avec globalement des facteurs pronostiques meilleurs que les cancers
classés ACR4 et ACR5 ;
‐ La VPP : est donc légèrement plus élevée que celle recommandée (3, 3%) mais
variable selon le type d’image et l’activité du radiologue (liée à des erreurs de
classification, et peut‐être à la non exclusion des patientes ayant des antécédents
de néoplasie mammaire).
D’où l’importance d’un bilan complet pour bien classer une image, d’une évaluation de
sa pratique professionnelle personnelle et de la formation continue en l’absence de
relecture systématique par le L2 des images classées ACR3 en L1.
4) Échographies sur mammographies négatives (ACR 1 et 2) dans le cadre du
DOCS
M. Deghaye (Lieusaint – 77) nous a exposé une étude rétrospective
observationnelle sur les échographies réalisées pour les mammographies ACR 1 et 2
dans le DOCS, dans six départements, sur une période d’un an, à partir des fiches de
lecture.
Elle prenait en compte 607 062 dossiers de dépistage avec 561 925
mammographies négatives (92,6%) après première lecture. Les indications d’une