mondiaux devraient continuer de connaître une volatilité importante, et
il en est de même pour les marchés obligataires. Par contre, la
différence de santé économique entre les zones géographiques (USA,
Europe, Emergents) s’accroît sensiblement : les USA confirment leur
sortie de crise avec une prochaine hausse des taux ; l’Europe bénéficie
de conditions financières et monétaires particulièrement favorables et
des taux qui restent à zero avec une croissance qui continue de patiner ;
la Chine, elle, ralentit et baisse ses taux ; enfin, du fait de la nouvelle
surabondance mondiale de pétrole, les pays producteurs s’enfoncent
dans une crise plus importante chaque jour (Russie, Brésil, etc…). Nos
portefeuilles sont positionnés pour bénéficier de ces différences de
vitesse économique, et de la différence des politiques de taux d’intérêts
de leurs banques centrales, tout en nous préservant de la direction des
marchés : explications ci-dessous.
Reservé à nos clients : Vous pouvez consulter, dans votre Accès
réservé (Vous, Accès Réservé), le détail de l’arbitrage, fonds par fonds,
les fiches de présentation des fonds sélectionnés, et les analyses de nos
nouveaux portefeuilles.
LE RALENTISSEMENT CHINOIS ET LES TURBULENCES DE
MARCHES
La Chine a procédé à deux dévaluations surprises de sa monnaie, à une
semaine d’intervalle, entre le 11 et le 18 août. Bien que relativement
faible, cette dévaluation a été interprétée par les marchés comme le
signe que la croissance chinoise ralentissait plus que prévu. En outre,
une maladresse certaine de communication de la banque centrale
chinoise (PBOC) a laissé craindre une perte de contrôle de celle-ci sur la
situation économique du pays.
Comme le monde a besoin de pôles solides de croissance (les USA et la
Chine), ces décisions et hésitations de la banque centrale chinoise ont
déclenchés une panique boursière particulièrement forte, en particulier
lors du lundi noir du 25 août : ce jour, le Dow Jones a ouvert à -10% par
rapport au cours de clôture de la veille, dans des volumes qu’on avait
pas connu même après la faillite de Lehmann Brother. (Encore une fois,
nos indicateurs internes nous ont amenés à arbitrer nos portefeuilles
une semaine avant : les arbitrages sont passés en dates du 20 août.)
Ce ralentissement de la croissance chinoise ne nous inquiète pourtant
pas outre mesure pour la Chine elle-même (il nous inquiète plutôt pour
les pays plus fragiles, dépendants de la croissance chinoise) : nous
savons en effet depuis longtemps que la Chine est attelée, depuis 2008,
à la tâche herculéenne de changer le moteur de croissance d’un pays de
1,4 milliards d’habitants, devenu en 10 ans le deuxième puissance
économique mondiale. Anciennement atelier du monde, grace à ses
petites mains innombrables à faible coûts, la Chine est en train de
devenir le centre de consommation domestique le plus important au
monde. Depuis Hu Jintao, le gouvernement chinois appuie les hausses
de salaires des travailleurs chinois, afin de solvabiliser la classe
moyenne chinoise, au détriment de la faiblesse de ses coûts de
productions, qui favorisait les exportations. En outre, le nouveau
président Xi Jinping, cherche à responsabiliser les banques du pays dans
leur allocation de crédit, à limiter le soutien gouvernemental aux
entreprises, et à lutter contre la corruption - afin que les entreprises
chinoises soient réellement de taille à rivaliser avec les américaines,
sans le soutien de l’Etat chinois. Cette transformation est si rapides,
qu’à ce jour, les coûts de production chinois se sont hissés au même