« ... aussi bien ce n’est pas le Chéol qui te célèbre, ce n’est pas la mort qui te loue, ceux qui sont
descendus dans le sépulcre ne comptent plus sur ta fidélité» -Nombres 16-334,
«... ils descendirent, eux et tous les leurs, vivants dans la tombe, la terre se referma sur eux et ils
disparurent du milieu de l’assemblée...»-Psaumes 6-6,
«... Daigne de nouveau, Seigneur, délivrer mon âme, viens à mon secours en raison de ta bonté, car
dans la mort ton souvenir est effacé, dans le Chéol, qui te rend hommage ?»- Isaïe 38-18.
Le Livre de Job 7-9, affirme : "Ma vie n'est qu'un souffle... Comme la nuée se dissipe et passe, qui
descend au Chéol n'en remonte pas", ce qui semblerait être un constat d’arrêt de toute chose après
la mort, et pourtant un peu loin le texte évoque sinon une résurrection possible, en tout cas une suite
à la vie terrestre comme une espérance de côtoyer l’Eternel: «Quand ma peau sera détruite, il se
lèvera; Quand je n'aurai plus de chair, je verrai Dieu»-Job 19-26.
Deux questions résonnent dans la Torah: pourquoi l’homme doit-il mourir et quelle est la force qui
le prive de la vie ? Quel est le destin de l’homme après la mort ? Dans la Genèse 3-19 il est écrit
que « ..l’homme retournera à la terre d’où il est venu ... » et plus loin, versets 22/23 il est constaté
qu’à la suite de la tentation dans le jardin d’Eden, l’homme perd son immortalité et sa condition
nouvelle de mortel est une résultante de sa faute.
L’enterrement est clairement évoqué : «Et quand le jour de la mort d'Israël approcha, il appela son
fils Joseph, et lui dit: Si j'ai trouvé grâce à tes y eux, mets, je te prie, ta main sous ma cuisse, et use
envers moi de bonté et de fidélité: je te prie, ne m'enterre point en Égypte»-Genèse 47-29/30, ainsi
que dans cet autre extrait de la Genèse 49/29: « Et il commanda, et leur dit: Je vais être recueilli
vers mon peuple; enterrez-moi auprès de mes pères dans la caverne qui est au champ d'Éphron le
Héthien ...C'est là qu'on a enterré Abraham et Sara, sa femme; c'est là qu'on a enterré Isaac et
Rébecca, sa femme; et c'est là que j'ai enterré Léa». Quand à l’explication exégétique du verset
suivant, elle indique que la communication avec les morts est proscrite: «Je n'ai rien mangé de ces
choses pendant mon deuil, je n'en ai rien fait disparaître pour un usage impur, et je n'en ai rien
donné à l'occasion d'un mort; j'ai obéi à la voix de l'Éternel, mon Dieu, j'ai agi selon tous les ordres
que tu m'as prescrits.»-Deutéronome 26-14, tandis que cette interdiction est formulée d’une
manière plus claire dans les versets du Deutéronome 18-10/12: «Qu'on ne trouve chez toi personne
qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d'astrologue,
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4-KAHN Zadoc (édit.), la Bible, Paris, Editions Colbo, 1994- 8ème édition (1ère édition 1899).