Physique 3 © Les Éditions de la CheneliĂšre inc.
32 Chapitre 2 Les ondes
Une onde se propageant dans une corde est décrite par
y(x, t) 0,003 27 sin(72,1x2,72t1,05), (2.17)
oĂč les constantes numĂ©riques sont en unitĂ©s SI (0,003 27 m, 72,1 rad/m,
2,72 rad/s et 1,05 rad).
a) Quelle est l’amplitude de cette onde ?
SOLUTION: On utilise le concept clĂ© suivant : l’équation 2.17 a la mĂȘme
forme que l’équation 2.2,
yymsin(kx ωt

) ; (2.18)
on a donc affaire Ă  une onde sinusoĂŻdale. En comparant les deux
Ă©quations, on voit que l’amplitude est
ym0,003 27 m 3,27 mm. (rĂ©ponse)
b) Quelles sont la longueur d’onde, la pĂ©riode et la frĂ©quence de cette
onde ?
SOLUTION: En comparant les équations 2.17 et 2.18, on voit que le
nombre d’onde et la frĂ©quence angulaire sont
k72,1 rad/m et ω2,72 rad/s.
On relie ensuite la longueur d’onde λà kĂ  l’aide de l’équation 2.5:
λ=2π
k=2πrad
72,1 rad/m
=0,087 1 m =8,71 cm.(réponse)
Ensuite, on relie TĂ  ωavec l’équation 2.8:
T=2π
ω=2πrad
2,72 rad/s=2,31 s (réponse)
et on a, selon l’équation 2.9,
f=1
T=1
2,31 s =0,433 Hz.(réponse)
c) Quel est le module de la vitesse de cette onde ?
SOLUTION: Le module de la vitesse de l’onde est donnĂ© par l’équation 2.12:
v=ω
k=2,72 rad/s
72,1 rad/m=0,037 7 m/s
=3,77 cm/s.(réponse)
Dans l’équation 2.17, la phase comprend la variable de position x, ce
qui indique que l’onde se dĂ©place le long de l’axe des x. De plus,
puisque l’équation d’onde est Ă©crite dans la forme de l’équation 2.2,
le signe nĂ©gatif prĂ©cĂ©dant le terme ωtindique que l’onde se dĂ©place
dans la direction positive de l’axe des x. (Notez que les quantitĂ©s
calculĂ©es en b) et en c) sont indĂ©pendantes de l’amplitude de l’onde
et de la constante de phase.)
d) Quel est le dĂ©placement yĂ  x22,5 cm et t18,9 s ?
SOLUTION: On utilise le concept clĂ© suivant : l’équation 2.17 donne le
déplacement en fonction de la position xet du temps t. En leur
substituant les valeurs donnĂ©es dans l’équation, on obtient
y0,003 27 sin(72,1 0,225 2,72 18,9 1,05)
(0,003 27 m) sin(34,135 5 rad)
(0,003 27 m)(0,409 60)
 0,001 34 m  1,34 mm. (rĂ©ponse)
Le déplacement est donc négatif. (Assurez-vous de mettre votre
calculatrice en mode radian avant d’évaluer le sinus.)
Exemple 2.1
Exemple 2.2
Dans l’exemple 2.1 d), on a dĂ©montrĂ© qu’à t18,9 s, le dĂ©placement
transversal yde l’élĂ©ment de la corde situĂ© Ă  x0,255 m, pour
l’onde dĂ©crite par l’équation 2.17, Ă©tait de 1,34 mm.
a) Quelle est vy,la composante yde la vitesse transversale du mĂȘme
élément de la corde, à cet instant ? (Cette vitesse, qui est associée à
l’oscillation transversale d’un Ă©lĂ©ment de la corde, est dans la direction
de l’axe des y. Ne la confondez pas avec v, le module de la vitesse
constante auquel le profil de l’onde voyage le long de l’axe des x.)
SOLUTION: On utilise le concept clé suivant : la composante yde la vitesse
transversale vyest le taux de variation du dĂ©placement yde l’élĂ©ment.
Ce déplacement est généralement donné par
y(x, t) ymsin(kx ωt

). (2.19)
Pour un élément situé à une position xdonnée, on trouve le taux de
variation du dĂ©placement transversal yen prenant la dĂ©rivĂ©e de l’équa-
tion 2.19 par rapport à t, tout en considérant xcomme une constante.
Une dĂ©rivĂ©e effectuĂ©e alors qu’une ou plusieurs variables sont consi-
dérées comme constantes se nomme une dérivée partielle, et elle est
reprĂ©sentĂ©e par le symbole ∂/∂xplutĂŽt que d/dx. On a ici
vy ∂y
∂t ωymcos(kx ωt

). (2.20)
Ensuite, en insĂ©rant les valeurs numĂ©riques de l’exemple 2.1, on obtient
vy (2,72 rad/s)(3,27 mm) cos(34,135 5 rad)
8,11 mm/s. (rĂ©ponse)
Donc, Ă  t18,9 s, l’élĂ©ment de la corde situĂ© Ă  x22,5 cm se
dĂ©place dans la direction positive de l’axe des y,et Ă  une vitesse
ayant un module de 8,11 mm/s.
b) Quelle est, au mĂȘme instant, la composante yde l’accĂ©lĂ©ration
transversale aydu mĂȘme Ă©lĂ©ment ?
SOLUTION: On utilise ici ce concept clĂ©: la composante yde l’accĂ©lĂ©ration
transversale ayest le taux de variation de la composante yde
la vitesse transversale vyde l’élĂ©ment. À l’aide de l’équation 2.20,
en prenant toujours xcomme une constante mais en permettant Ă  t
de varier, on détermine que
ay ∂vy
∂t
ω2ymsin(kx ωt

).
Puisque ymsin(kx ωt

) est Ă©gal au dĂ©placement y, selon l’équa-
tion 2.19, on peut écrire que
ay
ω2y.
On voit que la composante yde l’accĂ©lĂ©ration transversale d’un Ă©lĂ©ment
de corde oscillant est proportionnelle à son déplacement transversal,
mais de signe opposé. Cela est tout à fait cohérent avec le type de
mouvement qu’effectue l’élĂ©ment lui-mĂȘme : il se dĂ©place de façon
transversale en un mouvement harmonique simple. En insérant
les valeurs numériques, on obtient
ay (2,72 rad/s)2(1,34 mm)
9,91 mm/s2. (rĂ©ponse)
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44 Chapitre 2 Les ondes
Figure 2.19 a) Une impulsion incidente
partant de la droite est réfléchie
Ă  l’extrĂ©mitĂ© gauche de la corde,
qui est attachée à un mur. Notez que
l’impulsion rĂ©flĂ©chie est inversĂ©e
par rapport à l’impulsion incidente.
b) L’extrĂ©mitĂ© gauche de la corde est
attachée à un anneau qui peut glisser
verticalement et sans frottement
sur la tige. Notez que, dans ce cas,
l’impulsion n’est pas inversĂ©e
par la réflexion.
les nƓuds adjacents sont distants de λ/2, soit la moitiĂ© d’une longueur d’onde.
L’amplitude de l’onde stationnaire de l’équation 2.47 a une valeur maximale
de 2ym, qui se vĂ©rifie pour les valeurs de kx qui donnent sin(kx) 1. Ces valeurs sont
kx 
1
2π, 3
2π, 5
2π, ...
n+1
2π,oĂč n0, 1, 2, ... (2.50)
En substituant k2π/λdans l’équation 2.50 et en la rĂ©arrangeant, on obtient
xn+1
2λ
2, oĂč n0, 1, 2, ... (les positions des ventres), (2.51)
soit les positions oĂč l’amplitude de l’onde stationnaire de l’équation 2.47 est maximale,
faisant en sorte que l’amplitude d’oscillation des Ă©lĂ©ments de corde est maximale Ă  ces
positions, ce qui correspond à des ventres. Les ventres sont distants de λ/2, et sont situés
à mi-chemin entre les nƓuds.
Les réflexions à une extrémité
On peut produire une onde stationnaire dans une corde tendue en laissant une onde
progressive se rĂ©flĂ©chir Ă  l’extrĂ©mitĂ© Ă©loignĂ©e de la corde, de façon Ă  ce qu’elle revienne
dans la direction opposĂ©e. L’onde incidente (initiale) et l’onde rĂ©flĂ©chie (qui se propage
dans la direction opposĂ©e) peuvent alors ĂȘtre dĂ©crites par les Ă©quations 2.45 et 2.46,
et peuvent se superposer pour former une onde stationnaire.
Dans la figure 2.19, on utilise une seule impulsion pour montrer comment de telles
réflexions se produisent. Dans la figure 2.19 a), la corde est fixée à son extrémité gauche.
Quand l’impulsion arrive Ă  cette extrĂ©mitĂ©, elle exerce une force vers le haut sur le
support (le mur). D’aprùs la troisiùme loi de Newton, le support exerce une force dans
la direction opposĂ©e (vers le bas) et de mĂȘme module sur la corde. Cette deuxiĂšme force
génÚre une impulsion dans la corde, comme si on tirait la corde vers le bas, et qui se
propage le long de la corde dans la direction opposĂ©e Ă  celle de l’impulsion incidente.
Dans une rĂ©flexion de ce type, que l’on nomme rĂ©flexion dure, il doit y avoir un nƓud
au support, puisque la corde y est fixĂ©e. L’impulsion incidente et l’impulsion rĂ©flĂ©chie
doivent donc produire une interfĂ©rence destructive afin qu’elles s’annulent Ă  ce point ; par
consĂ©quent, l’impulsion rĂ©flĂ©chie doit ĂȘtre inversĂ©e par rapport Ă  l’impulsion incidente.
Dans la figure 2.19 b), l’extrĂ©mitĂ© gauche de la corde est attachĂ©e Ă  un anneau
qui peut glisser sans frottement le long d’une tige. Quand l’anneau se dĂ©place au passage
de l’impulsion, il tire sur la corde, l’étire et produit une impulsion rĂ©flĂ©chie non inversĂ©e
et de mĂȘme amplitude que l’impulsion initiale. Donc, dans une telle rĂ©flexion, que l’on
nomme rĂ©flexion molle, l’impulsion incidente et l’impulsion rĂ©flĂ©chie se renforcent
mutuellement, crĂ©ant un ventre Ă  l’extrĂ©mitĂ© de la corde ; le dĂ©placement maximal de la
corde est le double de l’amplitude de l’une ou l’autre impulsion.
VÉRIFIEZ VOS CONNAISSANCES 6: Deux ondes de mĂȘme amplitude et de mĂȘme longueur
d’onde interfĂšrent dans trois situations diffĂ©rentes et produisent des ondes rĂ©sultantes dĂ©crites
par les équations suivantes :
1) y(x, t) 4 sin(5x4t)
2) y(x, t) 4 sin(5x) cos(4t)
3) y(x, t) 4 sin(5x4t).
Dans quelle situation les deux ondes qui interfĂšrent se propagent-elles a) dans la direction
positive de l’axe des x, b) dans la direction nĂ©gative de l’axe des xet c) dans des directions
opposées ?
2.12 Les ondes stationnaires et la résonance
Considérez une corde, une corde de guitare par exemple, qui est tendue entre deux
pinces. Supposez qu’on envoie une onde sinusoïdale progressive d’une certaine
frĂ©quence le long de la corde, vers la droite. Lorsque l’onde atteint l’extrĂ©mitĂ© droite,
elle est réfléchie et retourne vers la gauche. Cette onde chevauche alors celle qui se
propage toujours vers la droite. Lorsque l’onde rĂ©flĂ©chie atteint l’extrĂ©mitĂ© gauche, elle
se réfléchit de nouveau et une nouvelle onde réfléchie amorce son trajet vers la droite,
chevauchant les ondes qui se propagent vers la droite et celles qui se propagent vers la
gauche. En résumé, on aura bientÎt de nombreuses ondes progressives qui se chevauchent
et interfĂšrent les unes avec les autres.
a) b)
✔
Physique 3 © Les Éditions de la CheneliĂšre inc.
120 Chapitre 5 Les miroirs et les lentilles
Le grandissement transversal mproduit par les lentilles convergentes et divergentes est
donné par les équations 5.5 et 5.6, comme dans le cas des miroirs. Un grandissement
transversal mnĂ©gatif indique que l’image Iest renversĂ©e par rapport Ă  l’objet O;
si le grandissement mest positif, l’image Ia la mĂȘme orientation que l’objet O(image
droite).
RÉSOLUTION DE PROBLÈMES
1re stratégie: Confusion des signes avec les miroirs et les lentilles
Faites attention : un miroir dont la surface est convexe a une distance
focale fnégative, contrairement à une lentille dont les surfaces
sont convexes. Un miroir dont la surface est concave a une distance
focale fpositive, contrairement Ă  une lentille dont les surfaces sont
concaves. La confusion entre les propriétés des lentilles et celles
des miroirs est une erreur fréquente.
Figure 5.18 a) Une lentille divergente forme une image virtuelle I, dont l’orientation est la mĂȘme
que celle de l’objet rĂ©el O, que Osoit plus Ă©loignĂ© ou plus rapprochĂ© que le foyer image F
de la lentille. b) Pour un objet virtuel O, l’image Iest rĂ©elle et de mĂȘme orientation si l’objet
se trouve entre la lentille et le foyer objet F; c) si l’objet virtuel Ose situe au-delà du foyer
objet F, l’image Iest virtuelle et renversĂ©e.
a)
r2
q
C1C2
O
I
I
p
r1
f
F
b)
O
I
p
qp
q
F
c)
O
f
Localiser les images d’objets Ă©tendus en traçant
les rayons principaux
La figure 5.19 a) montre un objet rĂ©el Oplus Ă©loignĂ© que le foyer objet Fd’une lentille
convergente. On peut localiser graphiquement l’image de tout point hors de l’axe d’un
tel objet (comme la pointe de la flÚche dans la figure 5.19 a) en traçant un diagramme
de rayons comprenant au moins deux des trois rayons principaux passant par ce point.
On vous conseille fortement de tracer le troisiĂšme rayon, car celui-ci permet de valider
le schéma obtenu. Ces rayons, choisis parmi tous ceux qui traversent la lentille pour
former l’image, sont les suivants.
1. Un rayon incident parallĂšle Ă  l’axe optique est dĂ©viĂ©, pour une lentille convergente,
vers le foyer image F(rayon 1 dans les figures 5.19 a, b et d), et, pour une lentille
divergente, de sorte que son prolongement passe par F(rayon 1 de la figure 5.19 c).
2. Un rayon incident passant par le foyer objet F(rayon 2 dans les figures 5.19 a et d),
ou dont le prolongement passe par F(rayon 2 dans les figures 5.19 b et c), émergera
de la lentille parallùlement à l’axe optique.
3. Un rayon incident dirigé vers le centre de la lentille émergera de la lentille sans
changer de direction (rayon 3 dans toutes les figures 5.19), parce que ce rayon tombe
sur les deux faces de la lentille Ă  l’endroit oĂč elles sont presque parallĂšles.
L’image du point est localisĂ©e au point d’intersection des rayons Ă©mergents. Si les rayons
émergents sont convergents, cette image est réelle et la distance image qest alors positive.
Si les rayons émergents sont divergents, la position du point image est déterminée
par les prolongements des rayons Ă©mergents vers l’arriĂšre. Ce point commun donne la
position de l’image qui est virtuelle et dont la distance image qest nĂ©gative. On trouve
l’image de l’objet en localisant les images de deux ou de plusieurs de ses points.
La figure 5.19 b) illustre de quelle façon les prolongements des trois rayons peuvent
servir Ă  localiser l’image virtuelle d’un objet rĂ©el plus rapprochĂ© que le foyer Fd’une
lentille convergente. Notez que c’est le prolongement du rayon incident 2 vers l’arriùre
qui passe par F.
Physique 3 © Les Éditions de la CheneliĂšre inc.
5.7 L’Ɠil 127
Le concept clĂ© utilisĂ© ici est donc le suivant : on doit dĂ©terminer oĂč
se situe l’objet O1des lentilles correctrices qui produit une image
virtuelle I1Vau PP. La figure 5.26 illustre la situation.
On applique de nouveau l’équation des lentilles minces
P
c=1
p+1
qaux lentilles correctrices ayant une puissance P
c
de 0,500 D. Puisque l’image virtuelle I1Vest situĂ©e au PP de l’Ɠil,
on a q dPP  0,200 m et l’équation des lentilles devient :
−0,500 D =1
p+1
−0,200 m .
L’objet O1est donc à une distance
p22,2 cm, (rĂ©ponse)
ce qui correspond Ă  sa distance minimale de vision distincte avec ses
verres correcteurs. Remarquez que la personne myope possĂšde avec
ses verres une distance minimale de vision distincte supérieure par
rapport Ă  celle Ă  l’Ɠil nu, ce que dĂ©montre, d’ailleurs, la figure 5.26
(l’objet O1Rest plus Ă©loignĂ© de l’Ɠil que le PP). Cette lĂ©gĂšre perte
de vision nette prùs de l’Ɠil (environ 2,2 cm dans cet exemple) est
trÚs largement compensée par le trÚs grand gain en vision éloignée
(de 2,00 m à l’infini).
L2
L1
Pc
I2R
I1V, O2R
PP
Accommodation
maximale
O1R
Figure 5.26 Exemple 5.5 La distance
minimale de vision distincte avec
une lentille correctrice est déterminée
en calculant la distance objet p
de la lentille correctrice lorsque
son image est au PP de l’Ɠil.
L’hypermĂ©tropie
L’hypermĂ©tropie est gĂ©nĂ©ralement causĂ©e par un globe oculaire qui est trop court par
rapport Ă  la puissance de la lentille Ă©quivalente de l’Ɠil. La rĂ©tine Ă©tant trop rapprochĂ©e
de la lentille Ă©quivalente, l’Ɠil de l’hypermĂ©trope n’est donc pas assez convergent.
Si la personne hypermĂ©trope n’accommode pas lorsqu’elle observe un objet situĂ©
Ă  l’infini, l’image se forme derriĂšre la rĂ©tine (voir la figure 5.27 a). Afin de distinguer
nettement les objets Ă©loignĂ©s, l’hypermĂ©trope est donc obligĂ© d’accommoder (d’augmenter
la puissance de son cristallin par l’action de ses muscles ciliaires), ce qui provoque
Ă  la longue une fatigue qui peut se traduire par des maux de tĂȘte. Puisque l’Ɠil d’un
hypermétrope débute déjà son accommodation pour des objets éloignés, son accommo-
Pmin
II
Objet éloigné
Sans accommodation
a)
Pmin
dPR  0
OR
PR
Sans accommodation
b)
L2
L1
Pc
I1R, O2V
PR
Sans accommodation
c)
O1 à l’infini
I2R
Figure 5.27 Pour un Ɠil hypermĂ©trope, a) la vision
des objets Ă©loignĂ©s sans accommodation n’est
pas nette puisque l’image se forme derriĂšre la rĂ©tine
(l’Ɠil n’est pas assez convergent), et b) le PR est
un objet virtuel situĂ© derriĂšre l’Ɠil, dPR 0.
c) On corrige l’hypermĂ©tropie Ă  l’aide d’une lentille
correctrice convergente L1qui d’un objet O1à l’infini
produit une image rĂ©elle I1RsituĂ©e au PR de l’Ɠil.
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6.2 La nature ondulatoire de la lumiĂšre 147
Figure 6.2 La rĂ©fraction d’une onde plane
à une interface air-verre, représentée
en fonction du principe de Huygens.
La longueur d’onde dans le verre
est plus petite que celle dans l’air.
Pour simplifier, on n’a pas reprĂ©sentĂ©
l’onde rĂ©flĂ©chie. Les parties a)
à c) représentent les trois étapes
successives de la réfraction.
(milieu 2). On pose arbitrairement que la distance sĂ©parant les fronts d’onde dans le
faisceau de lumiĂšre incidente est λ1, la longueur d’onde dans le milieu 1. Le module
de la vitesse de la lumiùre est v1dans l’air, et v2dans le verre. On suppose que v2v1,
ce qui est effectivement le cas.
Dans la figure 6.2 a),

1est l’angle formĂ© entre le front d’onde et l’interface ; il a la
mĂȘme valeur que l’angle formĂ© entre la normale au front d’onde (c’est-Ă -dire le rayon
incident) et la normale à l’interface.

1est donc l’angle d’incidence.
Lorsqu’une onde se propage dans l’air, une onde secondaire de Huygens au point e
s’étend et passe par le point c, Ă  une distance λ1du point e. L’intervalle de temps requis
par cette expansion est cette distance divisée par le module de la vitesse de la petite
onde, ou λ1/v1. Notez que, durant ce mĂȘme intervalle de temps, une petite onde au point
hs’étendra et passera par le point g, Ă  la vitesse de module moins grand v2et avec une
longueur d’onde λ2. Cet intervalle de temps doit donc aussi ĂȘtre Ă©gal Ă  λ2/v2. Si on met
en équation ces temps de parcours, on obtient la relation
λ1
λ2=v1
v2
, (6.1)
qui dĂ©montre que les longueurs d’onde de la lumiĂšre dans les deux milieux sont propor-
tionnelles aux modules de la vitesse de la lumiĂšre dans ces milieux.
D’aprĂšs le principe de Huygens, le front d’onde rĂ©fractĂ© doit ĂȘtre tangent Ă  un arc
de rayon λ2dont le centre est h(au point g, par exemple). Le front d’onde rĂ©fractĂ© doit
Ă©galement ĂȘtre tangent Ă  un arc de rayon λ1dont le centre est e(au point c, par exemple).
Le rayon rĂ©fractĂ© doit alors ĂȘtre orientĂ© tel qu’il est reprĂ©sentĂ©. Notez que

2, l’angle
entre le front d’onde rĂ©fractĂ© et l’interface, est rĂ©ellement l’angle de rĂ©fraction.
En se référant aux triangles rectangles hce et hcg de la figure 6.2 b), on peut écrire
sin

1λ1
hc (relativement au triangle hce)
et sin

2λ2
hc (relativement au triangle hcg).
En divisant la premiĂšre de ces Ă©quations par la seconde, et en utilisant l’équation 6.1,
on détermine que
sin Ξ1
sin Ξ2=λ1
λ2=v1
v2
.(6.2)
L’indice de rĂ©fraction nde chaque milieu peut ĂȘtre dĂ©fini comme le rapport entre
le module de la vitesse cde la lumiĂšre dans le vide et le module de la vitesse vde la
lumiĂšre dans le milieu. Donc,
nc
v(l’indice de rĂ©fraction). (6.3)
Dans le cas des deux milieux de la figure 6.2, on a donc
n1c
v1
et n2c
v2
. (6.4)
Si on combine les équations 6.2 et 6.4, on détermine que
sin Ξ1
sin Ξ2=c/n1
c/n2=n2
n1
(6.5)
ou n1sin

1n2sin

2(la loi de la réfraction), (6.6)
qu’on a prĂ©sentĂ©e dans le chapitre 4.
sin

1
sin

2
sin

1
sin

2
Onde incidente
Air
Verre
v1
a)
λ
1
b)
λ
1
c
e
h
g
λ
2
Ξ
1
Ξ
2
c)
Onde réfractée
v2
λ
2
Ξ
1
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