GENERALITES SUR LA PHARMACOLOGIE
canismes d’actions des dicaments
Objet de la pharmacologie
- Etude des interactions entre les médicaments et l’organisme.
- On distingue généralement :
o La pharmacodynamie qui a pour objet l’étude de l’action exercée par les
médicaments sur l’organisme.
o La pharmacocinétique qui étudie le sort des médicaments dans l’organisme au
cours du temps (absorption, distribution, métabolisme, et excrétion).
Principes généraux des modes d’action les plus courants des médicaments
- Pour certaines l’action relève parfois de leur propriétés physicochimiques (par exemple :
les solutés pour l’expansion volémique, diurétiques osmotiques, agents tensio-actif, etc.).
On parlera alors d’action non-spécifique.
- D’autres, agissent comme des faux substrats en inhibant les mécanismes de transport ou
des activités enzymatiques.
- Cependant, pour la plupart des médicaments, leur action est la conséquence de leur
fixation à des protéines membranaires spécifiques appelées récepteurs.
Certains médicaments inhibent des mécanismes de transport
- Ils peuvent inhiber les canaux ioniques :
o Canaux Ca++ (antagonistes calciques).
o Canaux Na+ (anesthésiques locaux).
- Ils peuvent inhiber les transports actifs :
o ATPase Na+/K+ (glycosides cardiaques).
- Au niveau du neurone pré-synaptique on a des systèmes de transports actifs qui
permettent la recapture du neuromédiateur. Les médicaments peuvent inhiber la recapture
axonale :
o Antidépresseurs tricycliques ou sérotoninergiques.
Certains médicaments inhibent l’activité enzymatique
- Acétylcholinestérase. La malade d’Alzheimer se traite par des inhibiteurs de cet enzyme.
- Anhydrase-carbonique. L’inhibiteur de cet enzyme est un diurétique.
- Monoamine-oxydase. L’inhibiteur de cet enzyme est utilisé dans la maladie de Parkinson.
- Cyclo-oxygénase. C’est une enzyme impliqué dans la synthèse des prostaglandines. Les
anti-inflammatoire non-stéroïdiens sont inhibiteurs de cette enzyme.
- Xanthine-oxydase. L’inhibiteur de cet enzyme est un médicament utilisé dans la goutte.
- Acétaldéhyde déshydrogénase. L’inhibiteur de cet enzyme peut servir dans les cures de
désintoxication à l’alcool.
Récepteurs
- Molécule de nature protéique ou glycoprotéique de localisation membranaire ou
cytoplasmique (ou nucléaire) sur laquelle est capable de se fixer de manière spécifique et
réversible un ligand pour induire ou non une réponse biologique (effet physiologie ou
pharmacologique).
- Un accepteur a une acceptation spécifique d’un ligand mais n’entraine pas d’effet
biologique.
Ligand
- Les différents types de médiateurs endogènes :
o Neurotransmetteur.
o Hormone locale.
o Hormone circulante.
- En pharmacologie les substances exogènes sont :
o Médicament.
o Toxique.
Caractéristique de la liaison ligand-récepteur
- Il y a quatre caractéristiques :
o Spécificité.
o Saturabilité.
o Réversibilité.
o Affinité.
- La spécificité correspond à une complémentarité :
o Soit de type chimique (stéréo-spécifité).
o Soit des charges électrique.
- La saturabilité permet la discrimination entre liaisons spécifiques ou non (ces dernières
étant non saturables).
La quantité de sites récepteurs au niveau d’un tissu est limitée :
o Récepteurs nicotiniques = 20% des protéines membranaires de l’organe électrique
de Torpedo Marmorata.
o Récepteurs opiacès : un millionième du cerveau an poids.
SCHEMA
Lorsqu’on augment les doses d’un ligand on augmente la fixation spécifique sur le
récepteur jusqu’à une valeur seuil (où tous les récepteurs sont saturés).
Si on sature le récepteur en ligand cela peut même entrainer des effets secondaires
indésirables.
Effet d’un médicament en fonction de la dose (SCHEMA)
- La réversibilité, défixation du ligand si :
o Il y a une baisse de concentration du ligand.
o Une compétition.
- L’affinité est exprimée par le KD. Elle correspond à la concentration du ligand qui donne
50% de fixation des récepteurs (B50%).
Par exemple elle est de 10-5M pour l’acétylcholine et de 10-10M pour l’insuline.
- La forte affinité pour l’insuline est importante car c’est une hormone circulante,
concentrationsfaibles face aux récepteurs, dissociation lente, action prolongée.
Affinité faible pour l’acétylcholine (médiateur à très forte concentration dans la fente
synaptique avec nécessité... .
- Pluralité des récepteurs à un même ligand, sous types de récepteurs :
o Adrénergiques.
o Dopaminergiques.
o Sérotoninergiques.
o Opiacès.
- L’effet produit par ce type de récepteurs dépend de la dose de ligand libérée.
Réponse associée à l’interaction ligand-récepteur
- Le nombre de récepteurs faisant l’objet de l’interaction ligand-récepteur dépend de la
concentration à proximité immédiate du récepteur et de l’affinité du ligand pour celui-ci.
- La réponse résultant de l’interaction dépend d’un paramètre propre à celui-ci appelé
activité intrinsèque variant entre 100% (agoniste donnant le maximum de réponse et 0%
(antagoniste compétitif = ligand se fixant sur le récepteur sans entrainer la moindre
réponse) ; entre les deux, activité dite agoniste partielle.
Il ya trois types de récepteurs en fonction de l’effecteur :
o Récepteur liée à l’ouverture d’un canal.
o Récepteur lié à l’activation d’une enzyme qui entraine la synthèse d’un produit
(second messager).
o Récepteur de la modification de la synthèse de l’ARN messager de la cellule.
L’interaction récepteur-ligand se déroule en 3 phases
- Etape de reconnaissance (permettant la liaison).
- Etape de transduction : amplification d’un signal avec mise en œuvre d’un effecteur dont
il existe plusieurs types :
o Canaux ioniques.
o Systèmes enzymatiques.
- Dernière étape : réponse biologique.
DENOMINATIONS DU MEDICAMENT
- Principe actif :
o Nom chimique.
o Dei avec suffixe évocateur d’une classe :
o Olol : β-bloquant.
o Pril : IEC (cœur).
o Zépam : benzodiazépine.
- Nom de spécialité, de marque qui est suivit de ® (« r » comme « register »). Pour chaque
laboratoire on a un nom de spécialité différent.
- Les génériques : dci + nom du laboratoire, ou nom de « fantaisie » suivie de « »
(comme générique). Les médicaments peuvent être copiés 20 ans après qu’il est été
breveté.
I. Sources de l’information sur les médicaments
- Information venant des laboratoires : prendre avec précaution (objectif centré sur la
promotion « marketing »).
- Informations de l’AFSSAPS.
- Fiches de transparences (SMR et ASMR = HAS). La Haute Autorité de Santé est une
commission où des experts définissent un certain nombre de caractéristiques du
médicament :
o Le SMR : Service Médical Rendu. Il détermine le degré de remboursement.
o L’ASMR : Amélioration du Service Médical Rendu. Il détermine le prix par
rapport au médicament déjà disponible.
- On peut consulter les « mentions légales » appelés Résumé des Caractéristiques du
Produit (RCP). C’est un document officiel opposable établi, lors de la mise sur le marché
et mis à jour régulièrement. Il est consultable :
o En ligne sur le site de l’AFSSAPS.
o Texte repris dans le dictionnaire des spécialités pharmaceutiques : Vidal.
1. RCP
- Formes présentations.
- Composition :
o Le(s) principe(s) actifs.
o Les excipients, dont certains ont un effet notoire (allergie, ...). Par exemple les
génériques peuvent avoir des excipients à effet notoire différent.
- Indications thérapeutiques. Les indications aux pathologies pour lesquelles ont a montré
un bénéfice thérapeutique.
- Posologie et mode d’administration.
o Adaptation posologique si nécessaire (âge, poids, insuffisance rénale, ...).
o Modalités particulières de surveillance.
- Mises en garde et précautions d’emploi.
- Interactions médicamenteuses.
o Contre-indiquées.
o Déconseillées.
o Nécessitant des précautions d’emploi.
o Apprendre en considération.
- Grossesse / allaitement.
- Conduite automobile et utilisation de machines. Pour les médicaments qui ont un effet sur
la vigilance. Pour la conduite automobile on retrouve maintenant un pictogramme sur la
boite.
- Effets indésirables. Ils sont classés par classe d’organe et/ou par fréquence.
- Pharmacodynamie. Propriétés à l’origine du classement dans une classe thérapeutique.
- Pharmacocinétique. Biodisponibilité, demi-vie, mode d’élimination, ...
- Surdosage.
- Liste, date d’AMM et des révisions. Pour prescrire il faut savoir dans quelle liste le
médicament se situe (1 ou 2, etc.).
- Puis remboursement (SECU), agrément de la collectivité hospitalière.
II. Nature de la prescription
- Un médecin peut prescrire :
o Des préparations magistrales.
o Des préparations officinales.
o Des spécialités pharmaceutiques.
1. Des préparations magistrales
- Médicaments destinés à un seul malade dont la composition est indiquée par le médecin et
préparés extemporanément par le pharmacien.
2. Des préparations officinales
- Préparations faites à l’avance par le pharmacien et dont les caractéristiques sont décrites
dans la pharmacopée française ».
3. Des spécialités pharmaceutiques
- Médicament préparé à l’avance industriellement, présenté sous un conditionnement
particulier, caractérisé par une dénomination spéciale, et ayant reçu une autorisation de
mise sur le marché (AMM).
- Elle représente l’essentiel des prescriptions médicamenteuses.
III. Ordonnance
2. Règle de rédaction de l’ordonnance
- Examen médical consciencieux préalable obligatoire de toute ordonnance.
- Ordonnance individuelle : l’usage d’ordonnances préparées d’avance est interdit.
- Engage la responsabilité morale, professionnelle et juridique du prescripteur.
- Ecriture lisible (pour éviter les erreurs de compréhension par le malade).
- Engagement financier, pas de prescription inutile.
- Le pharmacien a le devoir de refuser une prescription s’il la juge incorrecte.
2. Conformité de l’ordonnance
- Mention du nom, de l’adresse et du numéro de téléphone du médecin.
- Mention de la date exacte de sa rédaction et de sa remise au malade. Le pharmacien ne
doit pas prescrire si l’ordonnance est vieille de plus de 3 mois (et 7 jours pour les
stupéfiant).
- Mention des noms, prénom, âge, poids, du malade.
- Désignation des médicaments prescrits, de leur posologie et de leur mode d’emploi.
- Signature du médecin prescripteur.
- SI doses supérieures aux doses maximales autorisées, elles doivent être formulées en
toutes lettres, précédées de la mention : « je dis ... telle dose ».
- Pour les hypnotiques et les anxiolytiques, il existe des limitations particulières de
prescription.
o Pour les hypnotiques, rescriptions limitées à 4 semaines.
o Pour les anxiolytiques, prescriptions limitées à 12 semaines.
- La durée totale du traitement doit être indiquée, lorsqu’un interruption brusque du
traitement peut être dangereuse pour el malade, il faut inscrire une mise en garde sur
l’ordonnance.
IV. Les posologies
- Distinguer les doses usuelles par unité de prise et dose usuelle par 24heures.
- En ce qui concerne la posologie chez l’enfant, trois paramètres entrent en jeu :
o Age.
o Poids, paramètre le plus utilisé.
o La surface corporelle, paramètre le plus précis.
- La posologie maximale en une fois et en 24heure est fixée pour de nombreux
médicaments (cf VIDAL). Le prescripteur a le droit de la dépasser.
V. Arrêt brusque de certains médicaments
- Pour certains traitements, il est nécessaire de mettre en garde le patient contre une
interruption intempestive et brutale du traitement. Par exemple :
o Clonidine chez l’hypertendu.
o β-bloqueurs chez l’angineux (de poitrine).
o Traitement prolongé par benzodiazépines ou glucocorticoïdes.
- Les accidents d’arrêt brusque peuvent être le signe d’une dépendance.
- Manifestations dites de « sevrage » avec les psychotropes. Apparitions de symptômes
physiques qui n’existaient pas (« de novo »).
- Phénomènes dits de « rebond » : exagération des manifestations pathologiques pour
lesquelles le médicament étant prescrit.
VI. Les différents tableaux
- Classification établie par la législation.
- Les médicaments sont classés en deux groupes :
o Les médicaments listés.
o Les médicaments non-listés.
1. Non listés
- Substances non inscrites dans un tableau (ou non listée). Elles peuvent être délivrées par
le pharmacien sans ordonnance.
- Spécialités grand public (produits d’automédication).
- Produits « conseils » prescrits par le pharmacien.
2. Liste 1
- Le conditionnement et l’emballage : étiquette comportant un espace blanc entouré d’un
filet rouge.
- La condition de détention : armoire ou locaux fermés à clefs et ne contenant rien d’autre
que des substances classées « toxiques ».
- La délivrance par le pharmacien : elle ne peut se faire que si l’ordonnance a été rédigée
depuis moins de 3 mois, et se limite strictement à la quantité exacte prescrite en toutes
lettres sans possibilités, pour le malade, d’obtenir le renouvellement de sa prescription
(sauf mention expresse du médecin : un renouvellement).
3. Liste 2
- Substances vénéneuses considérées comme moins dangereuses que les précédents.
- Sur espace blanc entouré d’un filet vert.
- Posologies en chiffres.
- Ordonnance de moins de trois mois.
- Renouvelle possible (à posologie égale à la prescription initiale de 1 mois) pendant au
maximum 1 an.
VII. Médicaments dits stupéfiants (médicaments à risque de dépendance)
- Ordonnance rédigée sur une ordonnance sécurisée.
- Elle doit comprendre nom, adresse, numéro de téléphone du médecin prescripteur.
- Elle doit comporter également :
o Les noms et prénom, le sexe, et l’âge du malade (s’assurer de son identité).
o La mention en toutes lettres des quantités prescrites (nombres d’unités
thérapeutiques ‘il s’agit de spécialités : doses de concentration et volumes s’il sagit
de préparations magistrales).
o La date exacte de la prescription.
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