Objet de la pharmacologie

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GENERALITES SUR LA PHARMACOLOGIE
Mécanismes d’actions des médicaments
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Objet de la pharmacologie
Etude des interactions entre les médicaments et l’organisme.
On distingue généralement :
o La pharmacodynamie qui a pour objet l’étude de l’action exercée par les
médicaments sur l’organisme.
o La pharmacocinétique qui étudie le sort des médicaments dans l’organisme au
cours du temps (absorption, distribution, métabolisme, et excrétion).
Principes généraux des modes d’action les plus courants des médicaments
Pour certaines l’action relève parfois de leur propriétés physicochimiques (par exemple :
les solutés pour l’expansion volémique, diurétiques osmotiques, agents tensio-actif, etc.).
On parlera alors d’action non-spécifique.
D’autres, agissent comme des faux substrats en inhibant les mécanismes de transport ou
des activités enzymatiques.
Cependant, pour la plupart des médicaments, leur action est la conséquence de leur
fixation à des protéines membranaires spécifiques appelées récepteurs.
Certains médicaments inhibent des mécanismes de transport
Ils peuvent inhiber les canaux ioniques :
o Canaux Ca++ (antagonistes calciques).
o Canaux Na+ (anesthésiques locaux).
Ils peuvent inhiber les transports actifs :
o ATPase Na+/K+ (glycosides cardiaques).
Au niveau du neurone pré-synaptique on a des systèmes de transports actifs qui
permettent la recapture du neuromédiateur. Les médicaments peuvent inhiber la recapture
axonale :
o Antidépresseurs tricycliques ou sérotoninergiques.
Certains médicaments inhibent l’activité enzymatique
Acétylcholinestérase. La malade d’Alzheimer se traite par des inhibiteurs de cet enzyme.
Anhydrase-carbonique. L’inhibiteur de cet enzyme est un diurétique.
Monoamine-oxydase. L’inhibiteur de cet enzyme est utilisé dans la maladie de Parkinson.
Cyclo-oxygénase. C’est une enzyme impliqué dans la synthèse des prostaglandines. Les
anti-inflammatoire non-stéroïdiens sont inhibiteurs de cette enzyme.
Xanthine-oxydase. L’inhibiteur de cet enzyme est un médicament utilisé dans la goutte.
Acétaldéhyde déshydrogénase. L’inhibiteur de cet enzyme peut servir dans les cures de
désintoxication à l’alcool.
Récepteurs
Molécule de nature protéique ou glycoprotéique de localisation membranaire ou
cytoplasmique (ou nucléaire) sur laquelle est capable de se fixer de manière spécifique et
réversible un ligand pour induire ou non une réponse biologique (effet physiologie ou
pharmacologique).
Un accepteur a une acceptation spécifique d’un ligand mais n’entraine pas d’effet
biologique.
Ligand
Les différents types de médiateurs endogènes :
o Neurotransmetteur.
o Hormone locale.
o Hormone circulante.
En pharmacologie les substances exogènes sont :
o Médicament.
o Toxique.
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Caractéristique de la liaison ligand-récepteur
Il y a quatre caractéristiques :
o Spécificité.
o Saturabilité.
o Réversibilité.
o Affinité.
La spécificité correspond à une complémentarité :
o Soit de type chimique (stéréo-spécifité).
o Soit des charges électrique.
La saturabilité permet la discrimination entre liaisons spécifiques ou non (ces dernières
étant non saturables).
La quantité de sites récepteurs au niveau d’un tissu est limitée :
o Récepteurs nicotiniques = 20% des protéines membranaires de l’organe électrique
de Torpedo Marmorata.
o Récepteurs opiacès : un millionième du cerveau an poids.
SCHEMA
Lorsqu’on augment les doses d’un ligand on augmente la fixation spécifique sur le
récepteur jusqu’à une valeur seuil (où tous les récepteurs sont saturés).
Si on sature le récepteur en ligand cela peut même entrainer des effets secondaires
indésirables.
Effet d’un médicament en fonction de la dose (SCHEMA)
La réversibilité, défixation du ligand si :
o Il y a une baisse de concentration du ligand.
o Une compétition.
L’affinité est exprimée par le KD. Elle correspond à la concentration du ligand qui donne
50% de fixation des récepteurs (B50%).
Par exemple elle est de 10-5M pour l’acétylcholine et de 10-10M pour l’insuline.
La forte affinité pour l’insuline est importante car c’est une hormone circulante,
concentrationsfaibles face aux récepteurs, dissociation lente, action prolongée.
Affinité faible pour l’acétylcholine (médiateur à très forte concentration dans la fente
synaptique avec nécessité... .
Pluralité des récepteurs à un même ligand, sous types de récepteurs :
o Adrénergiques.
o Dopaminergiques.
o Sérotoninergiques.
o Opiacès.
- L’effet produit par ce type de récepteurs dépend de la dose de ligand libérée.
Réponse associée à l’interaction ligand-récepteur
- Le nombre de récepteurs faisant l’objet de l’interaction ligand-récepteur dépend de la
concentration à proximité immédiate du récepteur et de l’affinité du ligand pour celui-ci.
- La réponse résultant de l’interaction dépend d’un paramètre propre à celui-ci appelé
activité intrinsèque variant entre 100% (agoniste donnant le maximum de réponse et 0%
(antagoniste compétitif = ligand se fixant sur le récepteur sans entrainer la moindre
réponse) ; entre les deux, activité dite agoniste partielle.
Il ya trois types de récepteurs en fonction de l’effecteur :
o Récepteur liée à l’ouverture d’un canal.
o Récepteur lié à l’activation d’une enzyme qui entraine la synthèse d’un produit
(second messager).
o Récepteur de la modification de la synthèse de l’ARN messager de la cellule.
L’interaction récepteur-ligand se déroule en 3 phases
- Etape de reconnaissance (permettant la liaison).
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Etape de transduction : amplification d’un signal avec mise en œuvre d’un effecteur dont
il existe plusieurs types :
o Canaux ioniques.
o Systèmes enzymatiques.
Dernière étape : réponse biologique.
DENOMINATIONS DU MEDICAMENT
Principe actif :
o Nom chimique.
o Dei avec suffixe évocateur d’une classe :
o Olol : β-bloquant.
o Pril : IEC (cœur).
o Zépam : benzodiazépine.
Nom de spécialité, de marque qui est suivit de ® (« r » comme « register »). Pour chaque
laboratoire on a un nom de spécialité différent.
Les génériques : dci + nom du laboratoire, ou nom de « fantaisie » suivie de « Gé »
(comme générique). Les médicaments peuvent être copiés 20 ans après qu’il est été
breveté.
I. Sources de l’information sur les médicaments
Information venant des laboratoires : prendre avec précaution (objectif centré sur la
promotion « marketing »).
Informations de l’AFSSAPS.
Fiches de transparences (SMR et ASMR = HAS). La Haute Autorité de Santé est une
commission où des experts définissent un certain nombre de caractéristiques du
médicament :
o Le SMR : Service Médical Rendu. Il détermine le degré de remboursement.
o L’ASMR : Amélioration du Service Médical Rendu. Il détermine le prix par
rapport au médicament déjà disponible.
On peut consulter les « mentions légales » appelés Résumé des Caractéristiques du
Produit (RCP). C’est un document officiel opposable établi, lors de la mise sur le marché
et mis à jour régulièrement. Il est consultable :
o En ligne sur le site de l’AFSSAPS.
o Texte repris dans le dictionnaire des spécialités pharmaceutiques : Vidal.
1. RCP
Formes présentations.
Composition :
o Le(s) principe(s) actifs.
o Les excipients, dont certains ont un effet notoire (allergie, ...). Par exemple les
génériques peuvent avoir des excipients à effet notoire différent.
Indications thérapeutiques. Les indications aux pathologies pour lesquelles ont a montré
un bénéfice thérapeutique.
Posologie et mode d’administration.
o Adaptation posologique si nécessaire (âge, poids, insuffisance rénale, ...).
o Modalités particulières de surveillance.
Mises en garde et précautions d’emploi.
Interactions médicamenteuses.
o Contre-indiquées.
o Déconseillées.
o Nécessitant des précautions d’emploi.
o Apprendre en considération.
Grossesse / allaitement.
Conduite automobile et utilisation de machines. Pour les médicaments qui ont un effet sur
la vigilance. Pour la conduite automobile on retrouve maintenant un pictogramme sur la
boite.
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Effets indésirables. Ils sont classés par classe d’organe et/ou par fréquence.
Pharmacodynamie. Propriétés à l’origine du classement dans une classe thérapeutique.
Pharmacocinétique. Biodisponibilité, demi-vie, mode d’élimination, ...
Surdosage.
Liste, date d’AMM et des révisions. Pour prescrire il faut savoir dans quelle liste le
médicament se situe (1 ou 2, etc.).
Puis remboursement (SECU), agrément de la collectivité hospitalière.
II. Nature de la prescription
Un médecin peut prescrire :
o Des préparations magistrales.
o Des préparations officinales.
o Des spécialités pharmaceutiques.
1. Des préparations magistrales
Médicaments destinés à un seul malade dont la composition est indiquée par le médecin et
préparés extemporanément par le pharmacien.
2. Des préparations officinales
Préparations faites à l’avance par le pharmacien et dont les caractéristiques sont décrites
dans la pharmacopée française ».
3. Des spécialités pharmaceutiques
Médicament préparé à l’avance industriellement, présenté sous un conditionnement
particulier, caractérisé par une dénomination spéciale, et ayant reçu une autorisation de
mise sur le marché (AMM).
Elle représente l’essentiel des prescriptions médicamenteuses.
III. Ordonnance
2. Règle de rédaction de l’ordonnance
Examen médical consciencieux préalable obligatoire de toute ordonnance.
Ordonnance individuelle : l’usage d’ordonnances préparées d’avance est interdit.
Engage la responsabilité morale, professionnelle et juridique du prescripteur.
Ecriture lisible (pour éviter les erreurs de compréhension par le malade).
Engagement financier, pas de prescription inutile.
Le pharmacien a le devoir de refuser une prescription s’il la juge incorrecte.
2. Conformité de l’ordonnance
Mention du nom, de l’adresse et du numéro de téléphone du médecin.
Mention de la date exacte de sa rédaction et de sa remise au malade. Le pharmacien ne
doit pas prescrire si l’ordonnance est vieille de plus de 3 mois (et 7 jours pour les
stupéfiant).
Mention des noms, prénom, âge, poids, du malade.
Désignation des médicaments prescrits, de leur posologie et de leur mode d’emploi.
Signature du médecin prescripteur.
SI doses supérieures aux doses maximales autorisées, elles doivent être formulées en
toutes lettres, précédées de la mention : « je dis ... telle dose ».
Pour les hypnotiques et les anxiolytiques, il existe des limitations particulières de
prescription.
o Pour les hypnotiques, rescriptions limitées à 4 semaines.
o Pour les anxiolytiques, prescriptions limitées à 12 semaines.
La durée totale du traitement doit être indiquée, lorsqu’un interruption brusque du
traitement peut être dangereuse pour el malade, il faut inscrire une mise en garde sur
l’ordonnance.
IV. Les posologies
Distinguer les doses usuelles par unité de prise et dose usuelle par 24heures.
En ce qui concerne la posologie chez l’enfant, trois paramètres entrent en jeu :
o Age.
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o Poids, paramètre le plus utilisé.
o La surface corporelle, paramètre le plus précis.
La posologie maximale en une fois et en 24heure est fixée pour de nombreux
médicaments (cf VIDAL). Le prescripteur a le droit de la dépasser.
V. Arrêt brusque de certains médicaments
Pour certains traitements, il est nécessaire de mettre en garde le patient contre une
interruption intempestive et brutale du traitement. Par exemple :
o Clonidine chez l’hypertendu.
o β-bloqueurs chez l’angineux (de poitrine).
o Traitement prolongé par benzodiazépines ou glucocorticoïdes.
Les accidents d’arrêt brusque peuvent être le signe d’une dépendance.
Manifestations dites de « sevrage » avec les psychotropes. Apparitions de symptômes
physiques qui n’existaient pas (« de novo »).
Phénomènes dits de « rebond » : exagération des manifestations pathologiques pour
lesquelles le médicament étant prescrit.
VI. Les différents tableaux
Classification établie par la législation.
Les médicaments sont classés en deux groupes :
o Les médicaments listés.
o Les médicaments non-listés.
1. Non listés
Substances non inscrites dans un tableau (ou non listée). Elles peuvent être délivrées par
le pharmacien sans ordonnance.
Spécialités grand public (produits d’automédication).
Produits « conseils » prescrits par le pharmacien.
2. Liste 1
Le conditionnement et l’emballage : étiquette comportant un espace blanc entouré d’un
filet rouge.
La condition de détention : armoire ou locaux fermés à clefs et ne contenant rien d’autre
que des substances classées « toxiques ».
La délivrance par le pharmacien : elle ne peut se faire que si l’ordonnance a été rédigée
depuis moins de 3 mois, et se limite strictement à la quantité exacte prescrite en toutes
lettres sans possibilités, pour le malade, d’obtenir le renouvellement de sa prescription
(sauf mention expresse du médecin : un renouvellement).
3. Liste 2
Substances vénéneuses considérées comme moins dangereuses que les précédents.
Sur espace blanc entouré d’un filet vert.
Posologies en chiffres.
Ordonnance de moins de trois mois.
Renouvelle possible (à posologie égale à la prescription initiale de 1 mois) pendant au
maximum 1 an.
VII. Médicaments dits stupéfiants (médicaments à risque de dépendance)
Ordonnance rédigée sur une ordonnance sécurisée.
Elle doit comprendre nom, adresse, numéro de téléphone du médecin prescripteur.
Elle doit comporter également :
o Les noms et prénom, le sexe, et l’âge du malade (s’assurer de son identité).
o La mention en toutes lettres des quantités prescrites (nombres d’unités
thérapeutiques ‘il s’agit de spécialités : doses de concentration et volumes s’il sagit
de préparations magistrales).
o La date exacte de la prescription.
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1. Ordonnance sécurisée :
Identification du prescripteur pré-imprimée en bleu, teinte et intensité spécifique, adresse
+ num ADLI prescripteur + num tel d’urgence.
Numérotation permettant d’identifier le lot d’ordonnances.
Carré pré-imprimé en micro lettres pour indiquer le nombre de médicaments prescrits.
Production par entreprises certifiées.
2. Règle dite des 7 jours
C’est la règle générales pou les médicaments de la liste des stupéfiants.
Amendements récents, afin de permettre une meilleure prise en charge de la douleur.
14 jours pour les médicaments à base de sels de morphine autres que le sulfate,
administrables per os (préparations orales de chlorhydrate de morphine), méthadone (avec
délivrance : 7jours répétée 2 fois).
28 jours pour :
o Les préparations orales de sulfate de morphine à durée d’action prolongée ou
d’action immédiate (Aktiskénan®, Sévrédol®).
o La buprénorphine (Temgésic®, Subutex®).
o Le fentanyl en patch (Durogésic).
o Le chlorhydrate de morphine « administré à l’aide de systèmes actifs de
perfusion ».
o Les médicaments à bases de méthylphénidate.
VIII. ATU
Autorisation temporaire d’utilisation.
Les ATU nominatives, c'est-à-dire attribuées) un malade précis et nommément désigné :
médicaments importés qui sont accordés pour la durée du traitement du aptien dan une
limite maximale d’un an.
Les ATU dites de cohorte, demandées par le laboratoire pharmaceutique fabricant
importateur et qui concerne des médicaments utilisés dans des maladies graves ou rares
pour lesquelles, il est souhaité que leur utilisation ne soit retardée du fait de la complexité
...
Ce sont les structures hospitalières qui gèrent les ATU.
IX. Médicaments génériques
Copie du produit de référence dont le brevet est tombé dans le domaine public.
Même composition qualitative et quantitative en PA.
Même forme pharmaceutique.
Bioéquivalent avec le produit de référence.
Même garanties de fabrication, contrôle, sécurité, efficacité.
C’est l’AFSSAPS qui accorde le label « générique ».
Droit de substitution permet au pharmacien de substituer un générique au produit princeps
prescrit sauf qu’il est inscrit sur l’ordonnance « non substituable ».
Possibilité de prescrire en DCI.
Nécessité d’information du patient en cas de passage d’une spécialité à un générique.
X. Médicaments à prescription restreinte
Médicaments réservés à l’usage hospitalier (notion de réserve hospitalière, nombreuses
sorties récentes de cette réserve).
Médicaments à prescription hospitalières ou initiale hospitalières.
Prescription réservée à certains spécialistes (médecins titulaires et certaines qualifications
ou DESC).
Médicaments avec contraintes particulières : indications, posologies, information avec
consentement signé, examens préalables ou de suivi ...).
XI. Médicaments d’exception
Notion récente (2006).
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Onéreux.
Prise en charge de l’assurance maladie conditionnée par le respect :
o D’indications.
o Posologies.
o Durées.
Prescription sur ordonnance spécifiques.
TOLERANCE PHARMACOLOGIQUE
I. Définition
La tolérance (accoutumance) est une diminution de l’activité et/ou de la toxicité d’un
médicament étant donné surtout avec les substances actives sur le SNC.
Phénomène d’adaptation de l’organisme à une substance exogène (médicament,
toxique…) entrainant une diminution de la réponse biologique au fur et à mesure de la
répétition des administrations de cette substance.
La tolérance aux médicaments peut se développer plus ou moins rapidement.
o Les actions hypertensives de l’éphédrine disparaissent rapidement au cours
d’injections répétées. C’est la tachyphylaxie (tolérance aigue).
o Au contraire, l’accoutumance à la morphine apparait lentement et se caractérise
d’abord par un raccourcissement de la durée d’action puis par la diminution des
effets de celle-ci en particulier les effets analgésiques (tolérance chronique).
II. Caractéristiques
La tolérance à une substance donnée dépend de l’espèce animale. L’homme, le singe et
le chien s’accoutument facilement à la morphine, les rongeurs plus difficilement.
L’apparition de la tolérance vraie varie avec les modalités d’administration en
particulier le rythme du médicament. Lente et minime après administration de doses
constantes mais espacées, elle est rapide et importante lorsque la drogue est administrée à
intervalles rapprochés.
La tolérance peut être obtenue d’emblée lorsqu’on administre une forte dose.
La tolérance ne revêt pas tous les aspects pharmacologiques d’une drogue de la même
intensité.
Exemple de la morphine :
o Certains effets disparaissent si on n’augmente pas les doses : analgésie et
dépression respiratoire.
o Certains effets persistent même si on n’augmente pas les doses : bradycardie,
constipation et myosis (pupille rétrécies).
La tolérance peut être croisée. Elle intéresse alors les dérivés d’un même groupe
chimique, d’un même groupe pharmacologique ou de groupes pharmacologiques voisins.
Ainsi le sujet accoutumé à la morphine l’est aux autres alcaloïdes opiacés et aux
analgésiques narcotiques et synthétiques.
La disparition de la tolérance dépend du tissu envisagé et de la facilité avec laquelle elle
se développe. En règle générale, elle disparaît d’autant plus vite qu’elle apparaît plus
lentement.
Le mécanisme de la tolérance est encore obscur :
o Diminution de la résorption digestive (Mithridate). Exemple de l’arsenic.
o Induction enzymatique (auto-induction). Certains médicaments augmentent
l’activité des systèmes métaboliques hépatiques. Par exemple le phénobarbital est
un puissant inducteur enzymatique capable d’induire son propre métabolisme. La
demi-vie plasmique est différente après la première administration qu’après la nème
adaptation.
o Désensibilisation. Adaptation possible du nombre de récepteurs, il y a une
saturabilité de la réponse.
o Déplétion en médiateurs ( + ind [sympathomimétique indirecte]).
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o Déplétion en substances nécessaires à la mise en œuvre de l’effet biologique
responsable de la réponse pharmacologique.
o Tolérance aux dérivés nitrés. Par exemple utilisé dans l’angine de poitrine.
III. Dépendance
Ce terme a fait l’objet d’une définition officielle (OMS, 1969). On appelle dépendance un
état psychique et quelquefois également physique, résultant de l’interaction entre un
organisme vivant et une substance, se caractérisant par des modifications du
comportement et par d’autres réactions, qui comprennent toujours une compulsion à
prendre le produit de façon continue ou périodique afin de retrouver ses effets
psychiques et quelques fois d’éviter le malaise de la privation.
Cet état peut s’accompagner ou non de la tolérance. Un même individu peut être
dépendant de plusieurs produits.
La dépendance psychique (ou « assuétude ») correspond au désir souvent irrépressible
de répéter les prises du produit afin de retrouver les sensations agréables ou particulières
qu’il est capables de donner
La dépendance physique est un état d’adaptation de l’organisme caractérisé par
l’apparition de troubles physiques parfois intenses survenant lorsque l’administration du
produit est brusquement interrompue, c’est le syndrome dit de sevrage ou d’abstinence.
Ce syndrome d’abstinence est caractérisé chez le morphinomane par l’apparition de
transpiration, de larmoiement, d’hallucinations, d’excitation et d’agressivité. Certains
signes prouvent la nature physique de ce syndrome : nausées, vomissements, diarrhée,
hypertension, fièvre, amaigrissement.
Ce syndrome peut être reproduit chez l’animal d’expérience. Le syndrome de sevrage peut
également être reproduit en utilisant des antagonistes (exemple de l’antagoniste de la
morphine : naloxone).
Peut être obtenu par l’administration chez l’individu dépendant d’un antagoniste.
IV. Caractère différentiels des substances capables d’entrainer une
pharmacodépendance
Dépendance de type morphine héroïne :
o Forte dépendance psychique.
o Recherche d’effets aigus (« flash ») après prise intraveineuse (ou voie nasale)
sensation rapide et intense de chaleur puis état de « détente ».
o Parfois effets paradoxaux : anxiété, nausées.
o Gravité du malaise de privation et du surdosage (« overdose »).
Dépendance de type barbiturique :
o Recherche d’un effet paradoxal de stimulation à court terme.
o A long terme, troubles somatiques.
o Syndrome de sevrage.
Dépendance de type cocaïne (dépendance surtout psychique) :
o Bien être, euphorie avec stimulation intellectuelle responsable de confiance en soi.
o A forte dose, agitation motrice (stéréotypies, excitation mentale (logorrhée,
hallucinations), effets négatifs (angoisse, accès maniaque, délire de persécution).
Dépendance de type amphétamine :
o Phase d’excitation motrice et mentale.
o Puis perturbation mentale (jugement perturbé) perte de contrôle émotionnel,
troubles du comportement.
Dépendance de type substance hallucinogène (LSD) :
o Dépendance physique peu marquée (sauf si sevrage brusque).
o Modifications de l’humeur et de la conscience, altérations des perceptions
sensorielles.
o Risque surtout de complications psychopathologiques (risque de décompensation
psychotique)
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Dépendance de type cannabis :
o Par inhalation : résine (haschich), feuilles (marijuana) et huiles.
o Dépendance psychique et effets variables sur l’humeur, l’intellect, la vigilance.
Substance
Dépendance
Dépendance physique
Tolérance
psychique
+
?
+
Chanvre indien
++
?
+++
Amphétamines
++
?
+/Cocaïnes
+++
+++
+++
Morphiniques
++
++
+
Barbituriques, alcool
+
+
+/Benzodiazépines
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V. Caractères communs des substances capables d’entrainer une
pharmacodépendance
Réactions antisociales.
Syndrome de déficit de l’activité : asthénie physique, interruption de l’activité motrice,
diminution de l’activité intellectuelle (passivité).
Accidents infectieux.
Dangers immédiats : mort par surdosage d’amphétamines ou d’héroïne (surtout avec des
mélanges dont la teneur en produit pur est inconnu).
Dangers à terme:
o Avec des hallucinogènes (chanvre indien, LSD 25, cocaïne) : risque d’escalade
vers l’héroïne.
o Avec des hallucinogènes et les mélanges de drogues : risque de création de
psychoses, notamment schizophréniques.
EFFETS INDESIRABLES DES MEDICAMENTS
Plusieurs types d’effets indésirables des médicaments
Type A (attendus, prévisibles) :
o Dose et/ou concentration-dépendants (pouvant justifier dans certains cas le suivi
des taux circulants).
o Expliqués pharmacologiquement.
o Facteurs de risque de survenue.
o Fréquents.
Type B :
o Imprévisibles.
o Parfois de mécanisme immuno-allergique.
o Rares à exceptionnels.
o Parfois très sévères.
Pourquoi une pharmacovigilance ?
Au moment de la mise sur le marché, le médicament ne bénéficie que de données
partielles provenant des études expérimentales chez l’animal et des études cliniques
portant sur un nombre limité de patients et sur des périodes courtes dans le temps.
On connait alors peu de choses sur la « tolérance » (il vaut mieux parler de sécurité
d’emploi) du médicament dans les conditions normales d’utilisation (vraie vie). Il est
probable que seuls les événements indésirables les plus fréquents aient été identifiés lors
des essais.
Ce n’est qu’après une utilisation à une plus large échelle sur une population importante
que l’on appréciera mieux le profil de tolérance du médicament avec comme conséquence
une meilleure connaissance du rapport bénéfice à risque.
Le médicament doit donc faire l’objet d’une surveillance permanente après avoir obtenu
une autorisation de mise sur le marché (AMM) afin de déceler la survenue éventuelle
d’effets indésirables, permettant ainsi aux autorités sanitaires et aux laboratoires
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pharmaceutiques de prendre toutes les mesures nécessaires pour rendre son utilisation
la plus sûre possible.
Caractéristiques du système
Centralisé pour les décisions et les échanges d’informations :
o Réceptions et évaluation des problèmes de pharmacovigilance émanant des 31
CRPV et des laboratoires : AFSSAPS.
o Communication sur le risque.
Décentralisé pour le recueil d’information par le biais des 31 CRPV :
o Fondé sur notification spontanée.
o En contact aves les professionnels de santé.
Le fonctionnement de la pharmacovigilance en France est basé essentiellement sur la
notification spontanée des effets indésirables médicamenteux et sur des études de
pharmaco-épidémiologie.
Définitions
Pharmacovigilance
Ensemble des techniques d’identification, dévaluation et de prévention du risque d’effet
indésirable des médicaments mis sur le marché.
Elle comporte :
o Le signalement des effets indésirables et le recueil des informations les
concernant.
o L’enregistrement, l’évaluation, l’exploitation de ces informations dans un but de
prévention.
o La réalisation d’études ou de travaux concernant la sécurité d’emploi du
médicament.
o La mise en place d’actions : modifications des informations destinées aux
professionnels de santé et aux patients, suspension, retrait de l’AMM.
Effets indésirables
Une réaction nocive et non voulue, se produisant aux posologies normalement utilisée
chez l’homme pour la prophylaxie, le diagnostic ou le traitement d’une maladie ou la
modification d’une fonction physiologique ou résultant d’un mésusage du médicament ou
produit.
Effets indésirables grave :
o Létal.
o Susceptible de mettre la vie en danger.
o Ou entrainant une invalidité ou une incapacité (séquelles).
o Ou provoquant ou prolongeant une hospitalisation.
Effets indésirables inattendus :
o Effets non mentionnés dans le Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP).
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Mésusage :
o Une utilisation non conforme aux recommandations du RCP.
Les obligations immédiates de déclaration
Professionnels de santé
Obligation de signalement :
o Tout médecin chirurgien-dentiste, pharmacien ou sage-femme constaté un effet
indésirable grave ou inattendu doit en faire la déclaration immédiate au Centre
régional de pharmacovigilance
o De même tout autre membre d’une profession de santé ayant fait la même
constatation peut également en informe le centre régional de pharmacovigilance.
o Obligations spécifiques pour les titulaires d’AMM (industriels du médicament) :
effets graves, rapports périodiques de sécurité.
La déclaration peut se faire grâce au formulaire CERFA N°100011*01 (D’autre
formulaires peuvent être utilisés) ou par tout autre moyen avec trace écrite.
La déclaration doit comporter au minimum les informations suivantes :
o Une source identifiable (notificateur).
o Un patient identifiable.
o Le nombre du produit suspecté.
o La nature de l’effet indésirable.
Un moyen souvent suffisant : dresser un double d’un compte-rendu d’hospitalisation ou
de consultation.
90% des notifications proviennent des médecins.
CRPV (Centres Régionaux de PharmacoVigilance)
31 centres répartis sur l’ensemble du territoire favorisant les échanges sur le terrain avec
les professionnels de santé.
Ils ont chacun un territoire géographique d’intervention et sont implantés au sein d’un
service de pharmacologie, de pharmacologie clinique ou de toxicologie clinique d’un
établissement public de santé. CRPV d’Amiens = les 3 départements de la région Picardie.
Ces centres sont reliés entre eux et à l’AFSSAPS par une banque de données située à
L’AFSSAPS : la Banque nationale de pharmacovigilance.
Missions :
o Recueilles, détecter, valider les effets indésirables, les enregistres dans la banque
de données.
o Les transmettre à l’AFSSAPS.
o Réaliser les enquêtes de pharmacovigilance (missions d’expertise.
o Répondre aux demandes de renseignements des professionnels de santé et de
participer à leur formation.
Méthode française d’imputabilité
Elle est basée sur des critères chronologiques et sémiologiques (imputabilité intrinsèque)
et bibliographiques (imputabilité extrinsèque).
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5 scores :
o I0 : paraissant exclue.
o I1 : douteuse.
o I2 : plausible.
o I3 : vraisemblable.
o I4 : très vraisemblable.
Critères chronologiques (C0 à C3) :
o Délai de survenue par rapport à l’administration.
o Evolution de l’arrêt :
o Suggestive.
o Non concluante.
o Non suggestive.
o Réadministration.
Critères sémiologiques (S0 à S3) :
o Séméiologie évocatrice ? ou terrai reconnu favorisant ?
o Présence ou absence d’autre explication après bilan approprié.
o Examen complémentaire spécifique fiable.
Evolution de la pharmacovigilance
A coté de la génération de signaux permettant d’améliorer la connaissance de la sécurité
d’emploi et de proposer des actions.
Un des indicateurs de la qualité des soins, en termes de sécurité d’emploi ou d’évitabilité
de la pathologie iatrogène médicamenteuse.
o Informations.
o Sensibilisation au bon usage du médicament.
INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
L’interaction (vraie) entre deux médicaments se définit non par son mécanisme mais par
ses conséquences pharmacologiques et par ses conséquences cliniques (efficacité, sécurité
d’utilisation).
- C’est le phénomène qui survient lorsque plusieurs substances étant administrées
ensemble, l’activité ou la toxicité de l’une d’entre elle est modifiée par l’association.
- Ceci suppose que l’interaction soit suffisamment intense pour modifier de façon
significative l’intensité de l’effet attendu.
- Peu d’associations médicamenteuses ont des conséquences cliniques significatives
défavorables pour le malade.
- Les médicaments à risque sont en pratique ceux dont la marge thérapeutique est étroite
tels que :
o Les vitamines.
o Les digitaliques.
o Les sulfamides hypoglycémiants.
o Les contraceptifs oraux.
o Le lithium.
I. Conséquences pratiques des interactions
1. Les associations favorables
- Elles sont crées délibérément en thérapeutique et répondent à plusieurs objectifs.
a. Améliorer l’efficacité thérapeutique
- A titre d’exemple :
o Association de plusieurs antituberculeux qui permet de limiter la survenue de BK
lutant et de raccourcir la durée du traitement.
o Association de deux antihypertenseurs quand l’effet d’un seul est insuffisant pour
contrôler l’hypertension.
- Attention : associer deux médicaments sur la base de considérations théoriques peut être
hasardeux. Le bénéfice d’une association doit être démontré par des études cliniques
appropriées.
-
b. Diminuer un effet indésirable (notion de médicament correcteur)
- Un exemple : les antiparkinsoniens anti-cholinergiques sont utilisés pour corriger certains
troubles neurologiques induits par les neuroleptiques.
- A noter : une telle association ne doit par être systématique.
- Les effets anti-cholinergiques (constipation, bouche sèche, troubles de l’accommodation,
confusion) vont s’ajouter aux propriétés anti-cholinergiques de certains neuroleptiques.
On dit aussi que leur emploi favoriserait, à long terme, la survenue de dyskinésies
tardives, complication au long cours des neuroleptiques.
c. Antagoniser un surdosage (antidote)
2. Les associations à risques (rubrique interactions du RCP)
a. Associations dangereuses
- Mettent en jeu la vie du malade et conduisent à une contre-indication absolue
d’association.
- Exemple : miconazole (Daktarin®) + anticoagulant per os.
b. Associations déconseillées
- « Contre-indication relative » : si possible, l’association doit être évitée. Sinon
surveillance particulière ou adaptée.
c. Associations nécessitant des précautions d’emploi
- Cas le plus général. L’association est possible ne respectant les recommandations
(exemple : contrôle biologique s plus fréquents, adaptation posologique, progressivité des
doses ou de l’interruption thérapeutique, respect d’horaires particuliers de la prise d’un
médicament par rapport à un autre...).
d. Associations à prendre en compte
- Attention attirée sur un risque potentiel d’interaction. Aucune recommandation formulée.
II. Associations synergiques
- On parle de synergie lorsque deux médicaments ont des effets qui vont dans le même
sens.
- Synergie additive (encore appelée « synergie compétitive »).
- Potentialisation (ou « synergie renforçatrice ») réalisée lorsque les effets augmentés
appartiennent tous uniquement à la même substance, la substance potentialisée.
o Exemple : vitamine K + miconazole. Le miconazole n’a pas d’effet coagulant en
lui même mais il renforce l’effet de la vitamine K.
III. Associations antagonistes
- On observe un antagonisme l’effet de l’association est inférieur à celui du plus actif des
composants utilisés seuls.
- L’antagonisme peut être total ou partiel. Dans le premier cas (antagoniste total), il s’agit
de substances qui possèdent des effets opposés.
IV. Les grands types d’interactions
- Mettre à part les incompatibilités physicochimiques avec parfois des conséquences graves
(exemple : ceftriaxone + sels de calcium). Ne sont pas à proprement parles des
interactions médicamenteuses (cf. définition).
- Interactions pharmacodynamiques.
- Interactions pharmacocinétiques.
1. Interactions pharmacodynamiques
- La notion de synergie et d’antagonisme compétitifs peut être appréciée par l’évolution de
la courbe dose-action d’une substance en l’absence ou en présence de la substance
antagoniste ou synergique.
-
Déplacement de la courbe dose-action pour les antagonistes compétitifs.
Déplacement de la courbe vers la droite et de façon parallèle par antagonisme compétitifs.
Déplacement de la courbe vers la gauche et de façon non parallèle pour la synergie.
Elles sont pour la plupart liés à des mécanismes non compétitifs :
o Récepteurs différents. Exemple : récepteurs adrénergiques et cholinergiques.
o Modifications indirectes de la réponse à un médicament :
o Et hypokaliémie (diurétiques, laxatifs...) et médicaments responsables de
troubles du rythme. En cas d’hypokaliémie la réponse β-adrénergique est
majorée.
o Association de médicaments diminuant la vigilance.
- Les interactions pharmacodynamiques sont les plus fréquentes des interactions
médicamenteuses.
2. Interactions pharmacocinétiques
- Peuvent être responsables d’interactions “inattendues”.
- Entrainent des phénomènes de potentialisation ou d’antagonisme.
- Sont liées à des interférences avec les différentes étapes du devenir du médicament dans
l’organisme :
o Résorption.
o Distribution (essentiellement au niveau de la fixation protéique).
o Excrétion :
o Métabolisme hépatique.
o Elimination rénale.
a. Modifications de la résorption
- Variation du pH digestif :
o Alcanisants, inhibiteurs de la sécrétion gastrique acide (anti-H2 ou inhibiteurs de la
pompe à protons).
o Favorisent l’ionisation des médicaments acides faibles d’où diminution de leur
résorption digestive.
- Absorption ou « effet pansement ». Il s’agit d’un mécanisme qui s’ajoute à l’effet
antiacide de médicaments à visée digestive (film protecteur qui s’interpose entre le
contenu du tube digestif et la paroi).
- Complexation :
Cette interaction survient lorsque la substance active forme avec une autre substance dite
complexante (ou chélatrice) un complexe non résorbable de gros poids moléculaire :
o Interaction des sels de calcoium-tétracyclines.
o Cholestryramine (Questran®) qui se complexe avec les sels biliaires.
- Vidange gastrique.
Les modifications de la vidange gastrique influent sur l’absorption.
o La plupart des médicaments sont résorbés dans l’intestin, un ralentissement de la
vidange gastrique (anti-cholinergiques, analgésiques centraux) retard la résorption
sans toujours modifier la quantité totale résorbée (paracétamol).
o L’effet sera inverse avec les neuroleptiques utilisés comme antiémétiques.
Exemple : méloclopamide (Primpéran®).
- Le transit digestif.
La modification du transit digestif peuvent influencer sur la résorption :
o Les anti-cholinergiques (‘ralentisseurs du transit) augmentent la résorption des
médicaments qui sont normalement incomplètement résorbés (exemple :
digoxine).
o Les accélérateurs du transit (laxatif) peuvent avoir l’effet inverse. Ceci est surtout
vrai pour les formes dites retard à libération programmée.
b. Modification de la distribution
- Explication la plus habituelle : défixation du médicament des protéines plasmatique.
- Le produit qui a la plus forte affinité se fixe prioritairement d’où une augmentation de la
forme libre du médicament à la plus faible affinité.
- Accidents surviennent dès la mise en route du médicament défixateur.
- Phénomène autolimité du fait de l’accélération du métabolisme hépatique et de la
filtration glomérulaire de la substance défixée.
Médicament défixateur
Fibrates
Phényltuazoone
Phénylbutazone
Sulfamides antibactériens
Fibrates
Sulfamides antibactériens
Salicylés
Médicament défixé
Conséquences
Anticoagulants per os
Hémorragie
Sulfamides
hypoglycémiants
(antidiabétique oraux)
Hypoglycémie
Méthotrexate
Aplasie médullaire
-
Autres mécanismes aboutissant à une modification de la distribution du médicament :
o Les agents vasoconstricteurs (adrénaline) diminuent la diffusion des anesthésiques
locaux d’où un effet local plus prolongé (effet recherché).
o La quinidine déplace la digoxine de ses sites tissulaires d’accumulation d’où une
augmentation de concentration de digoxine (avec risques d’accident de surdosage).
c. Interactions liées à la modification du métabolisme d’un médicament
- Sont liées à des interférences au niveau des réactions de mono-oxygénation faisant
intervenir les CYP 450.
- Dépendent du cytochrome impliqué.
- Concernent préférentiellement le CYP3A4.
- Deux possibilités :
o Induction (renforce les voies métaboliques qui passe par le CYP3A4).
o Inhibition.
-
Induction enzymatique
Augmentation de la synthèse de CYP 450 (de façon non sélective).
Diminution des concentrations circulantes du médicament induit.
Installation progressive, effet maximal après 10 à 15 jours.
De même disparition progressive de l’induction après arrêt de l’inducteur.
Possibilité d’auto-induction.
Médicaments
Autres
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Phénobartbital (Gardénal®)
Phényltoïne (Dihydan®)
Rifampicine (Rifadine®, Rimactam®).
Carbamazépine (Tégrétol®)
Hydrate de chloral
Griséofulvine
Antiprotéases du VIH
Mébropamate (Equani®)
Alcool (en cas de prise chronique)
Tabac
DDT
Millepertuis
+++
++
+
+++
Conséquences de l’induction enzymatique :
o Accélération de leur métabolisme : durée d’action de plus en plus courte (l’un des
mécanismes possibles de « tolérance pharmacologique »).
-
-
-
o Accélération du métabolisme hépatique des médicaments qui leur sont associés.
La durée d’action des anticoagulants est plus courte chez les malades sous
barbituriques. La rifampicine induit la métabolisation des œstro-progestatifs
(risque : grossesse non désirée chez la femme tuberculeuse).
Si le métabolisme hépatique aboutit à la formation d’un métabolite réactif (toxique),
l’induction enzymatique augmentera la formation de ce métabolite. Exemple :
paracétamol, isoniazide.
Inhibition enzymatique
Concerne de nombreux médicaments.
Compétition entre substrats de CYP 450.
Médicaments inhibiteur ou inhibé selon affinité pour le CYP concerné (compétition).
CYP 3A4++++.
Effet immédiat.
Mise ne jeu de molécules non médicamenteuses (exemple : jus de pamplemousse).
Principaux médicament inhibiteurs enzymatiques :
o Les macrolides (et parmi eux essentiellement (l’érythromycine).
o Les anti-H2, en fait surtout la cimétidine (Tagamet®) et à un degré moindre les
autres.
o Certains antifongiques imidazolés essentiellement le miconazole (Daktarin®) et le
kétoconazole (Nizoral®).
Il ne faut par exemple jamais prescrire un anticoagulant et un antifongique en
même temps.
o L’isoniazide (Rimifon®) qui inhibe surtout le métabolisme de la phénytoïne
(Dihydan®).
o Le chloramphénicol.
o L’allopurinol (Zyloric®) utilisé en thérapeutique pour son effet inhibiteur de la
xanthine-oxydase.
o Les IMAO (inhibiteurs de la mono-amino-oxydase).
o Le disulfiram (utilisé parce que bloquer de l’acétaldéhyde déshydrogénase d’où un
effet antabuse mis à profit dans les désintoxications éthyliques).
o Certaines quinolones.
o Certains antidépresseurs (Vivalan®, Prozac®, Floxyfral®).
o Inhibiteurs de la protéase du VIH.
Exemple d’interaction médicamenteuse entre le TAO (triacétylandomycine) et le
dihydroergotamine (concentration de ce dernier augmenter par un facteur 10).
Médicaments « inhibés »
Médicaments inhibiteurs
Théophyline
Macrolides
Cimétidine
Fluoroquinolones
Ciclosporine
Carbamazépine
Ergotamine
Antivitamines K
Macrolides
Kétoconazole
Cimétidine
Macroçlides
Cimétidine
Macrolides
Miconazole
Amiodarone
Allopurinol
Miconazole
Sulfamides hyperglycémiants
d. Elimination rénale
- Filtration glomérulaire : elle dépend de la fixation protéique.
- Réabsorption tubulaire :
Conséquences
Surdosage (irsques de
vomissements de troubles
neurologiques, de
tachycardie)
Néphrotoxicité
Signes neurologiques
(surtout cérébelleux).
Ergotisme (nécrose
ischémique des extrémités)
pouvant aller jusqu’à des
amputations
Risque hémorragique
Hypoglycémie
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o Elle est variable selon le pH des urines.
o Un médicament qui alcalinise les urines baisse l’ionisation des médicaments
basiques d’où l’augmentation de leur réabsorption).
o L’inverse est vrai pour les acides faibles.
Sécrétion tubulaire :
o Il peut y a voir compétition pour les médicaments de transport actif entre acide
faible.
o Par exemple : le probenicide (Benemide®) est opposé à la sécrétion de pénicilline
d’où sa rétention dans l’organisme.
Cas particulier du lithium (qui suit les mouvements tubulaires du sodium). Accumulation
par l’augmentation de la réabsorption avec :
o Diurétiques.
o AINS.
o IEC.
MEDICAMENTS INTERFERENT AVEC LE SYSTEME NERVEUX
SYMPATHIQUE
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Généralités
Interactions directes avec les récepteurs alpha et beta-adrénergiques :
o Agonistes ou sympathomimétiques directs.
o Antagonistes ou sympatholytiques directs.
Sympathomimétiques indirects : substances provoquant la libération d’amines
sympathiques, inhibiteurs de la recapture, inhibiteurs du métabolisme IMAO, ICOMT.
Sympatholytiques indirects : la réserpine inhibe concentration active des amines dans les
granules.
Notion de récepteurs pré et post-synaptiques :
o Pré-synaptiques : α2.
o Post-synaptiques : α1 et α2.
o Existence de récepteurs α2 centraux bulbaires : leur stimulation entraine une
réduction « centrale » du tonus sympathique et une stimulation parasympathique.
o La miansérine est un α2 bloqueur utilisé comme antidépresseur (Athymil®) :
augmente la libération de noradrénaline dans le SNC.
o Des antihypertenseurs centraux sont des α2 stimulants : clonidine (Catapressan®),
alphaméthyldopa (Aldomet®), moxonidine (Physiotens®), rilménidine
(Hyperium®).
I. Alpha-1-stimulants
Utilisés comme médicaments vasoconstricteurs locaux ou généraux.
En tant que vasoconstricteurs locaux :
o Applications locales : adrénaline pour contrôle une hémorragie de surface.
o En association avec les anesthésiques locaux (pour diminuer leur diffusion).
o Comme décongestionnants de la muqueuse nasale dans Aturgyl®, Déturgylone®,
Dérinox® (pulvérisations nasales). Effets indésirables : sécheresse de la
muqueuse, il y a donc des risques de l’usage prolongé en automédication : rhinite
iatrogène, insomnies, céphalées, HTA.
En tant que vasoconstricteurs généraux :
o Phényléphrine (Néosynéphrine ®) en IV ou per os en gouttes buvables utilisée
dans les états lipothymiques sans cause organique. Contre indicaition si HTA,
insuffisance coronarienne, hyperthyroïdie.
o Midodrine (Gutron®) cp réservé aux hypotensions artérielles orthostatiques
sévères.
II. Beta-stimulants
β-1 et α-B : isoprénaline.
β-2 préférentiels : salbutamol.
β-1 préférentiels : dobutamine.
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Actions cardiovasculaires des β-stimulants
Tachycardie : augmentation de la pente de dépolarisation diastolique lente des cellules du
nœud sinusal.
Effet inotrope positif bref.
Accélération de la conduction auriculo-ventriculaire.
Augmentation de l’excitabilité ventriculaire (risque d’arythmies).
Augmentation du débit cardiaque (augmentation FC et effet inotrope positif) et du travail
cardiaque (consommation d’oxygène), d’où le risque d’angor si insuffisance coronarienne.
Vasodilatation surtout des vaisseaux des muscles squelettiques, du myocarde (+
autorégulation coronarienne du fait de l’augmentation du travail cardiaque) et des
territoires mésentériques.
Baisse de la pression artérielle.
Autres effets des β-stimulants
Broncho-dilatation (β2).
Relaxation du muscle utérin gravide (β2).
Tremblement des extrémités (β2).
Diminution du péristaltisme intestinal (β1).
Sécrétions des glandes salivaires.
Effets métaboliques :
o Hyperglycémie par glycogénolyse.
o Lipolyse et augmentation des AGL circulaire (β1).
o Augmentation de la sécrétion d’insuline (β2).
Stimulation de la sécrétion de rénine par l’appareil juxta-glomérulaire.
SNC : insomnie, angoisse.
Utilisation en thérapeutique de l’isoprénaline
En rythmologie, dans les bradycardie auriculo-ventriculaire sévères, dans les bradycardies
sinusales (après atropine).
En pneumologie, effet bronchodilatateur dans l’asthme, les syndromes obstructifs
bronchiques action rapide mais fugace + tachycardie comprimés sublinguaux, aérosol
2/1000 risque accru de mort subite (ischémie myocardique, tr rythme ventriculaire à
rapprocher, orcriprénaline (Aleudrine®).
Stimulants sélectifs des récepteurs β-2
Effets β-1 réduits : peu de tachycardie aux doses fabiles.
Action plus longue que celle de l’isoprénaline.
Deux indications principales :
o Asthme (effet bronchodilatateur).
o Menace d’accouchement prématuré (utéro-relaxation).
Dans l’asthme le salbutamol (ventoline ®) aérosols, cp ; terbutaline (Bricanyl®), aérosol
cp ; fénotérol (Bérotec®), aérosol, pirbutérol (Maxair) aérosol.
Le salmétérol (Sévérent®) et formétérol (Foradil®) sont des molécules de longue durée
d’action plus particulièrement utiles en cas d’asthme nocturne.
En gynéco-obstétrique, salbutamol IV, ritodrine (Prépar®) IV, IM, cp.
A rapprocher isoxsuprine (Duvidilan®) vasodilatateur périphérique.
Dobutamine (Dobutrex®)
Β-stimulant préférentiellement β1 mais avec un effet plus marqué sur la contractilité que
sur le fréquence cardiaque.
Demi-vie de deux minutes nécessitant perfusion continue.
Échappement des effets par désensibilisation des récepteurs si le traitement est supérieur à
72h.
Effet lusitrope (relaxation ventriculaire gauche).
Effet bathmotrope et dromotrope positif.
Dopamine
- Récepteurs déospimnergiques > β > α.
- 1 à 2μg/kg/min : effets rénaux.
- 2 à 10μg/kg@min : effets β inotrope et chronotope positifs.
- Fortes doses : vasoconstriction, augmentation de la pression artérielle.
- Pas d’effets centraux.
- Rapprocher dopexamine (Dopacard®) β1 et dopamine utilisé pour chocs avec bas débit
cardiaque.
Noradrénaline
- α1 et 2 et β1.
- Vasoconstriction intense artériolaire et veineuse.
- Tachycardie seulement aux faibles doses.
- Inotrope positif.
- Traitement d’urgence dans les collapsus sauf si infarctus du myocarde.
Adrénaline
- α1 et 2, β1 et 2.
- Effets vasculaires dépendant de la dose :
o A faibles doses (0,1μg/kg/min), l’effet β2 domine d’où hypotension artérielle.
o A doses plus élevées vasoconstriction alpha, d’où HTA systolique ou systolodiastolique.
- Effets cardiaques :
o Inotrope positif.
o Augmentation du travail cardiaque.
o Arythmogène.
- Traitement de référence d u choc anaphylactique e IV mais aussi SC ou IM en seringue
pré-remplie (Anahelp®, Anakit®) utilisables directement par patients allergiques ou
entourage ex allergie au venin d’hyménoptères.
Alpha1-bloquants
- Molécule de référence, la prozosine (Minipress®), Alpress® = LP) utilisée dans
l’hypertension artérielle ? Risque d’hypotension artérielle orthostatique pfs sévère,
possibilité de tachycardie.
- Autres α-bloquant utilisé dans hypertension artérielle : urapidil
(Eupressyl®,Madiatensyl®) mais aussi effet sur la régulation centrale de la pression
artérielle, moins de risques d’hypotension artérielle orthostatique.
- Nombreuses molécules utilisées en urologie dans le traitement symptomatique des
symptômes de l’adénome prostatique (ou hypertrophie bénigne à prostate HBP) :
o Alfuzosine (Xatral®).
o Doxazosine (Zoxan®).
o Tamsulosine (Josir®, Omix®).
o Térozosine (Dysalfa®, Hytrine®).
- Existence de récepteurs α1 au niveau du trigone vésical du sphincter vésical. La
stimulation de ces récepteurs permet la vidange vésicale.
- Risque d’hypotension artérielle.
- Autres utilisations thérapeutiques :
o Traitement de l’artériopathie des MIR, comme anti-ischémique cérébral, des
troubles vasculaires de la sénescence : diverses molécules d’efficacité plus ou
moins démontrée.
o Traitement de fond de la migraine : indoramine (Vidora®).
β-bloquants
Récepteur
β-1
Cible
Fréquence cardiaque
Contractilité myocardique
Réponse à la stimulation
Accélération
Augmentation
Conduction A-V (myocarde)
Lipolyse
β2
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-
-
-
-
Sécrétion de rénine
Artères musculaires
Calibre des bronches
Utérus (gravide)
Pancréas (sécrétion
d’insuline)
Accélération
Libération d’acides gras
libres
Augmentation
Dilatation
Dilatation
Relaxation
Majoration de la sécrétion
sous l’effet du stimulus
glucose
I. Caractéristiques générales
Définis par leur pouvoir β-adrénénolytique par antagonisme des récepteurs β.
Antagonisme compétitif et réversible. En présence d’un blocage β, la réponse à la
stimulation peut être antagonisée par des doses élevées d’agonistes β : la courbe doseaction de ces derniers est alors déplacée de manière parallèle vers la droite avec
conservation de l’effet maximum.
Puissance variable (pA2) mais efficacité similaire pour les antagonistes sans activité
agoniste partiel.
II. Différences pharmacologiques
Sur le plan pharmacodynamique, présence ou non ‘une sélectivité relative pour els
répéteurs-β1 par la présence d’une activité sympathomimétique intrinsèque et d’une
activité α-bloquante et/ou vasodilatatrice directe.
Sur le plan pharmacocinétique essentiellement par leur biodisponibilité, leur distribution
dans l’organisme et leur mode l’élimination (ces paramètres dépendant du degré
d’hydrosolubilité et de liposolubilité).
Conséquences de la liposolubilité
Métabolisme hépatique important :
o Effet de « premier passage » important. Premier passage hépatique
o Faible biodisponibilité.
o Demi-vie courte (d’où le développement de formes retard).
o Variations individuelles d’effets importantes (hydroxyleurs lents ou rapides).
o Nombreux métabolites, actifs ou non.
o Risque d’interactions médicamenteuses métaboliques.
o Effets indésirables SNC.
Son considérés comme particulièrement liposolubles.
o Labétalol : trandate®.
o Métoprolol : lopressor®, séloken®.
o Oxprénolol : trasicor®.
o Pronalol : avlocardyl®.
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Hydrosolubilité
Beta-bloqueurs hydrosolubles : l’hydrosolubilité confère aux β-bloqueurs des avantages et
des inconvénients.
Avantages :
o Peut métabolisés par le foie :
o Ils ne donnent pas lieu à un effet « premier passage ».
o Leur demi-vie est plus prolongée (1 ou 2 prises par jour).
o Peu de variation interindividuelle.
o Ils pénètrent peu dans le cerveau (pas d’effet sur le sommeil).
Inconvénients :
o Leur élimination est rénale : elle n’est pas affectée par l’induction ou l’inhibition
enzymatique, mais elle peut être ralentie, en cas d’insuffisance rénale, avec risque
d’accumulation.
o Sont considérés comme particulièrement hydrosolubles :
o Aténol : ténormine®.
o Nadolol : corgard®.
o Sotalol : sotalex®.
Propriétés pharmacologiques associées permettant une classification des βbloquants
Cardio-szélectivité (ou sélectivité β1) surtout acébutolol, aténololn métoprolol, béaxolol et
bisoprolol. Moins de risque chez le diabétique, moins de troubles de la circulation
périphérique.
Activité sympathomimétique intrinsèque (ASI) : effet agoniste partiel surtout pindolol,
moins acébutolol.
o Moins de bradycardie nocturne.
o Le blocage est surtout net si tonus sympathique.
Effet α-bloquant : labétalol (Trandate®).
Effets sur les canaux potassiques : sotalol (Sotalex®) utilisé seulement comme antiarythmique.
Propriétés hémodynamiques
Pour l’essentiel, diminution de la fréqunece carediaque et de la contracilité myocardique
si stimulation du système nerveux sumpathique (effort, stress...).
Après administraiton aigue pratiquement tous les β-bloquants diminution du débit
cardiaque, mais la presionn artiérielel inchangée du fait d’une augmentation des
résistances périphériques (moins marquée avec les substances β1-sélectives et
pratiquement inexistantes si ASI).
En traitement chronique :
o La réduction du débit cardiaque persiste mais à un degré moins.
o Diminution des résistances périphériques de mécanisme ?
o C’est alors que la pression artérielle diminue (d’où l’utilisation des b-bloquants
dans l’HTA).
Propriétés électro-physiologiques
Fonction de l’importance de la stimulation sympathique au moment de leur
administration.
Nœud sinusal : diminution de l’effet chronotrope positif qui résulte de la stimulation
sympathique, d’où la bradycardie.
NAC : au repos, peu d’effets. En revanche, si le tonus sympathique est élevé, l’espace PR
augmente. Si anomalie du NAV, BAV.
Les β-bloquants appartiennent à la classe II de Vaughan-Williams des anti-arythmiques et
sont utilisés en thérapeutique dans les arythmies d’origine sympathique.
Le sotalol appartient aussi à la classe III dont l’amiodarone (Cordarone®) est le chef de
file (inhibition de la repolarisation par antagonisme des canaux potassiques).
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Autres propriétés pharmacologiques
Métaboliques :
o Diminution de la glycogénolyse hépatique (β2).
o Diminution de la sécrétion pancréatique d’insuline lors de la stimulation par le
glucose (β2).
o Effet lipidiques : défavorables : diminution HDLc et augmentation triglycéridémie
(sauf si ASI).
Respiratoires : risque de broncho-constriction (contre-indication chez l’asthme,
précautions si BPCO).
Réduction de la production de l’humeur aqueuse par les processus ciliaires ( collyres).
Réduction de la libération de rénine par l’appareil juxta-glomérulaire du rein.
Les β-bloquants atténuent de nombreux symptômes de l’hyperthyroïdie liés à une
hyperactivité du SN sympathique ou à une hypersensibilité tissulaire aux catécholamines.
Effets indésirables
Aggravation d’une insuffisance cardiaque. L’insuffisance cardiaque est une contreindication à l’utilisation des β-bloqueurs si les conditions de leur prescription ne sont pas
obtenues, notamment en début de traitement.
La bradycardie sinusale mal tolérée, les blocs auriculo-ventriculaires
syndrome de Raynaud. Refroidissements des extrémités, aggravation possible d’une
artérite des MI, surtout avec les non-sélectifs mais parfois aussi avec les cardio-sélectifs.
Aggravation possible de la maladie asthmatique, surtout avec les cardio-sélectifs (= C-I).
Risque d’aggravation de choc anaphylactique par inhibition partielle des mécanismes qui
s’y opposent.
Troubles métaboliques :
o Augmentation des triglycérides
o Augmentation du cholestérol et des VLDL
o Majoration de l’hypoglycémie chez les diabétiques
o Risque majoré de développer un diabète de type II chez les hypertendus traités
pendant plusieurs années par β-bloqueurs.
Rebond des symptômes à l’arrêt brutal du β-bloquant : tachycardie, hypertension
artérielle, malaises, sueurs, nervosité, surtout chez le coronarien où il existe un risque
d’infarctus et de mort subite.
Diffusion dans l’organisme après administration sous forme de collyre (bradycardie,
asthme etc).
Le plus fréquent = asthénie (diminution du débit cardiaque à l’effort).
Impuissance.
Troubles du sommeil (avec bêtabloquants liposolubles).
Risque ++ de l’arrêt brutal chez le coronarien.
Aggravation d’angor purement spastique.
Principales indications thérapeutiques
Insuffisance coronarienne (angor d’effort ++).
Suites de l’infarctus du myocarde.
Hypertension artérielle.
Troubles du rythme.
Complications cardiaques de l’hyperthyroïdie.
Cardiomyopathies obstructives.
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