86 Lignes directrices unifiées sur l’utilisation des antirétroviraux pour le traitement et la prévention de l’infection à VIH
6.1 Introduction
Il est essentiel que les personnes vivant avec le VIH entrent le plus tôt possible dans la filière de soins. Cela
permet à la fois de réaliser une évaluation précoce pour déterminer si elles remplissent les critères pour
recevoir un TAR et de mettre en route rapidement un TAR, d’assurer un accès rapide aux interventions
destinées à prévenir de nouvelles transmissions du VIH, de prévenir la survenue d’autres infections et d’autres
comorbidités et de minimiser ainsi le nombre de perdus de vue. Le cadre stratégique de l’OMS de 2012
pour les programmes de conseil et de dépistage du VIH (1) souligne en particulier l’importance de veiller à
l’établissement de liens entre les programmes de conseil et de dépistage du VIH et les services de prévention,
de traitement, de soins et de soutien.
6.2 Bonnes pratiques pour établir des liens avec
les services de soins
Les interventions visant à améliorer les liens avec les services de soins doivent être évaluées de manière plus
rigoureuse. Des revues systématiques et des études d’observation suggèrent cependant que plusieurs bonnes
pratiques peuvent aider à améliorer les liens avec les services de soins (2-4). Il s’agit notamment d’intégrer
le conseil et le dépistage du VIH et les services de soins, de réaliser sur place ou immédiatement un test de
numération des CD4 en rendant le résultat le jour même, d’aider au transport si le site de TAR est éloigné du
site de conseil et de dépistage du VIH, d’impliquer les agents en charge de mener des actions communautaires
de proximité afin qu’ils identifient les personnes perdues de vue, d’assurer un soutien par les pairs ou par des
patients experts et d’utiliser les nouvelles technologies, comme l’envoi de messages SMS à l’aide d’un téléphone
portable.
6.3 Soins généraux pour les personnes vivant avec le VIH
En plus du TAR, les pays doivent définir un ensemble d’interventions de soins généraux de l’infection à VIH
destinées aux personnes vivant avec cette infection afin de réduire la transmission du VIH, de prévenir la maladie
et d’améliorer la qualité de vie de ces personnes. Toutes les personnes vivant avec le VIH ne remplissent pas les
critères pour recevoir un TAR et parmi celles qui les remplissent, toutes ne seront pas en mesure d’avoir un accès
immédiat à ce traitement. Certaines peuvent aussi choisir de reporter à plus tard la mise en route du TAR. L’entrée
dans la filière de soins permet de réaliser un suivi clinique et biologique rapproché, de faire une évaluation
précoce afin de déterminer si les critères pour recevoir un TAR sont remplis et de mettre en route un TAR en
temps opportun ; elle vise aussi à minimiser le nombre de perdus de vue. De nombreuses interventions en rapport
avec les soins sont pertinentes tout au long du continuum de soins, notamment pour les personnes exposées au
VIH ainsi que pour les personnes vivant avec le VIH avant la mise en route du TAR et au cours du TAR.
Les soins généraux comprennent la prévention de base de l’infection à VIH, la promotion de la santé des
personnes vivant avec le VIH ainsi que le dépistage, la prophylaxie et la prise en charge des co-infections et des
6. LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU
CONTINUUM DE SOINS :
ÉTABLISSEMENT DE LIENS ENTRE LES
PERSONNES CHEZ QUI UN DIAGNOSTIC
D’INFECTION À VIH A ÉTÉ POSÉ ET LES SERVICES
DE SOINS ET DE TRAITEMENT DE L’INFECTION À VIH