LES DANGERS DE LA SUSPENSION PROLONGEE Rappel: Une personne inconsciente et/ou qui saigne abondamment doit être ramenée au sol sans délai. Dans ce cas, ne pas appliquer les principes de l'allongement progressif (cf. plan d'intervention) SUSPENSION PROLONGEE VICTIME EN HYPEREXTENSION Cette position ne permet pas la respiration normale (respiration réflexe). La victime doit forcer le mouvement respiratoire. Si elle est inconsciente ou en état d'épuisement, la victime risque de se retrouver rapidement en arrêt respiratoire. Cette position altère fortement la qualité du retour veineux et entraine la sycope. VICTIME VERTICALE Cette position provoque, à cause du maintien sous-fessier (sangles cuissardes), une compression des cuisses. Cela perturbe le "retour veineux" et favorise une accumulation de sang (sans renouvellement) dans les membres inférieurs. TROIS RISQUES MAJEURS La verticalisation permet à la victime de retrouver une position qui lui autorise de nouveau une respiration naturelle et sans effort. La victime est réceptionnée par le sauveteur en position du "trépied". Cela permet un bon maintien de la victime et favorise un "déséquipement" rapide et efficace. Au sol, le SST, après examen de la victime, procède aux actions nécessaires selon le protocole SST en vigueur. Accumulation de "toxines" (effet garrot) La perturbation du retour du sang favorise l'accumulation de "toxines" dans les membres inférieurs. Ces toxines, une fois "libérées" peuvent endommager de façon irrémédiable les reins de la victime. Manque d'O2 au cerveau (hypoxie cérébrale) L'accumulation de sang dans les membres inférieurs diminue la quantité de sang disponible pour l'oxygénation du cerveau. Cela peut provoquer l'inconscience et à court terme, le décès. Retour soudain et "massif" du sang au cœur (arrêt cardiaque) Une libération soudaine des compressions peut entraîner un retour de sang en trop grande quantité au niveau du cœur et provoquer un arrêt cardiaque Ce sont ces risques qui peuvent éventuellement amener le sauveteur à pratiquer une prise en charge spécifique de la suspension prolongée (le protocole détaillé dans le référentiel).