INFARCTUS DU MYOCARDE : - Ensemble Protection Sociale

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PARLONS-EN
Etienne Arets :
L’hémochromatose
Pages 4 et 5
N° 221/877 - OCTOBRE 2015
PRÉVENTION
PROTECTION PRÉVENTION SANTÉ
Attention
au moustique tigre
Pages 12 et 13
INFARCTUS
DU MYOCARDE :
LES FEMMES AUSSI
pages 20 et 21
Pages 22 et 23
Médecine
La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA),
est d’ores et déjà devenue la première cause
de handicap visuel chez les plus de 50 ans.
PARLONS-EN
Etienne Arets :
L’hémochromatose
Pages 4 et 5
N° 221/877 - OCTOBRE 2015
PRÉVENTION
PROTECTION PRÉVENTION SANTÉ
Attention
au moustique tigre
Pages 12 et 13
INFARCTUS
DU MYOCARDE :
LES FEMMES AUSSI
pages 20 et 21
[ sommaire ]
LA REVUE | N° 221/877 | OCTOBRE 2015
Pages 22 et 23
Médecine
La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA),
est d’ores et déjà devenue la première cause
de handicap visuel chez les plus de 50 ans.
LA REVUE
7 rue Léon Patoux
CS 51032
51686 Reims cedex 2
Tél. 03 26 77 66 00
Fax 03 26 85 04 31
ÉDITÉE PAR :
BPCE Mutuelle
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Internet : www.bpcemutuelle.fr
DIRECTEUR
DE LA PUBLICATION :
Hervé TILLARD
DIRECTEUR
DE LA RÉDACTION :
Eric LE LAY
SECRÉTAIRE
DE RÉDACTION :
Jacques RIVIÈRE
PHOTOGRAPHIES :
BSIP ; FNMF (NATHANAËL
MERGUI /GÉRARD
MONICO) ; MEDIA FOR
MEDICAL ; CIEM
(THINKSTOCK /
SHUTTERSTOCK).
4-5 [RESEAU] Parlons-en
12-13 [NOTRE SANTE] Prévention
Il y a déjà… quelques années, Etienne Arets
(CE CAZ) avait évoqué dans La Revue l’hémochromatose dont il était atteint. Il revient aujourd’hui sur
les évolutions dans le dépistage et la prise en charge
de cette maladie génétique.
Le moustique tigre, vecteur des virus du chikungunya et de la dengue chez l’homme, s’installe en
France. Comment s’en protéger ?
6-7 [RESEAU] Votre mutuelle
> Partenariat avec le réseau de soins Santéclair
> Perte d’autonomie/dépendance : l’offre Edéo
de Mutex
> Droits mutuelle santé des enfants : rappel de
ce qu’il faut savoir.
4-5
14-15 [NOTRE SANTE] En bref
Quelques « brèves » sur des sujets qui touchent la
santé, pour se tenir au courant dans un domaine qui
évolue sans cesse.
16-24 [NOTRE SANTE] Médecine
> La pratique de la médecine ambulatoire progresse en France.
> L’herpès labial, ou bouton de fièvre, ne se guérit
pas. Heureusement, des traitements limitent les
récidives, leur durée et leur agressivité.
16-17
ILLUSTRATION :
Christine LESUEUR
ONT COLLABORÉ
À CE NUMÉRO :
Michel COLADON,
Isabelle COSTON,
Delphine DELARUE,
NUTRINEWS,
Vanessa PAGEOT-FRANCOISE,
Aliisa WALTARI.
COMITÉ
DE RÉDACTION :
Hervé TILLARD,
Gérard HOCQUART,
Eric LE LAY,
Véronique ROCHETTE,
Jacques RIVIÈRE.
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PETITES ANNONCES :
à adresser
7, rue Léon Patoux
CS 51032
51686 Reims cedex 2.
Tél. : 03 26 77 66 46
TIRAGE BIMESTRIEL :
63 000 exemplaires
CONCEPTION
ET RÉALISATION :
IPPAC - Tél. : 03 25 87 08 34
IMPRESSION :
SIB IMPRIMERIE
pour le compte
des Editions de l'Epargne,
ZI de la Liane, BP 343,
62205 Boulogne-sur-Mer
Tél. : 03 21 87 88 89
COMMISSION
PARITAIRE
N° 1118 M 06701
ISSN : 0751-1809
ABONNEMENT : 6 €
Prix au numéro : 1,20 €
DÉPÔT LÉGAL : 2319.
2
| N° 221/877 | OCTOBRE 2015
12-13
20-21
8 [RESEAU] Groupe BPCE Sports
Quelques résultats d’avant l’été, et le challenge
tennis de table qui a eu lieu mi-septembre. L’an
prochain, l’association sportive organise ses troisièmes Olympiades !
9-11 [NOTRE SANTE] Système de soins
> Ce qu’il faut savoir, en bref, sur le fonctionnement du système de soins en France.
> Le dossier pharmaceutique, outil de prévention
du risque d’interaction médicamenteuse.
> Confronté à un refus de soins, que peut faire un
médecin ?
> L’infarctus du myocarde concerne également les
femmes, pour lesquelles il est généralement plus
grave et plus mortel.
> La dégénérescence maculaire liée à l’âge
(DMLA), est d’ores et déjà devenue la première
cause de handicap visuel chez les plus de 50 ans.
> Environ six millions de Français souffrent d’un
dysfonctionnement de cette petite glande qui ne
pèse que 10 grammes mais régule tout notre organisme : la thyroïde.
[ édito ]
Amélioration
des prestations :
une réalité
au 1er janvier 2016
25 [SOCIETE] Pratique
Droit à l’oubli : les personnes guéries d’un cancer
pourront désormais emprunter comme n’importe
quel citoyen en France.
26-27 [SOCIETE] Alimentation
> Les femmes et les hommes ne consomment pas
de la même manière. Une lente progression vers
« l’égalité » se dessine cependant…
> Le « Memento Alimentation 2015 » du ministère de
l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt
constitue un aperçu chiffré de notre consommation annuelle d’aliments, de boissons, et de ce qu’il
nous en coûte…
Depuis le printemps et le lancement de l'offre dépendance, le Conseil
d'administration a beaucoup œuvré pour « mettre en musique » plusieurs
dossiers attendus et les rendre opérationnels dès le 1er janvier prochain.
Nous avons tout d'abord voulu faire baisser les restes à charge
des adhérents pour leurs dépenses à partir de l'année prochaine,
donc améliorer votre budget, notamment en matière d'optique,
de soins dentaires (y compris les implants) et audioprothèse en adhérant
à Santéclair. Ce réseau de soins est en effet à même de vous proposer
des professionnels de santé partenaires près de chez vous (plus de 3 000
opticiens répartis sur toute la France par exemple) garantissant la qualité
des soins et des tarifs très inférieurs au marché (lire l’article en page 6).
C'est une première bonne nouvelle…
Ensuite, dans le cadre d'une réflexion globale sur la mise en conformité
réglementaire et d’évolution des garanties en santé pour les contrats
complémentaires des salariés, les administrateurs de BPCE Mutuelle
ont « planché » pendant plusieurs mois sur des évolutions de prestations
au 1er janvier prochain afin de proposer une nouvelle grille de garanties en
santé avec de nouvelles prestations et des prestations existantes améliorées.
25
En 2016, l'ensemble de nos adhérents à un contrat complémentaire
d'entreprise (hors CFF) seront donc mieux couvert notamment
en « dentaire, hospitalisation, pharmacie à 15 %, médecine douce, chirurgie
optique ou encore audioprothèse ». C'est tout simplement la plus forte
amélioration de prestation que ce contrat ait connu depuis… 1995 !
Une deuxième bonne nouvelle…
Nous y consacrerons un dossier spécial dans notre numéro de décembre.
27
28-29 [RESEAU] Loisirs
> Mots fléchés, lettrix, sudoku : c’est à vous de jouer !
> Les vacances dans nos résidences c’est avec Centpourcentvacances (www.centpourcentvacances.fr).
30-31 [RESEAU] Petites annonces
Et pour que les adhérents au contrat ASV « historique », souscrit
massivement par les retraités, ne soient pas en reste, BPCE Mutuelle
améliore aussi les prestations de ce contrat dans les mêmes conditions,
tout en le rendant compatible avec la réglementation sur les contrats
« responsables », histoire de ne pas être pénalisé par un doublement
de la taxe sur les contrats d'assurance…
Une troisième bonne nouvelle…
Hervé TILLARD
Président du conseil d’administration de BPCE Mutuelle
| N° 221/877 | OCTOBRE 2015
3
réseau
Par lo ns-en
EtiEnnE ArEts (caisse d'epargne côte d'azur)
Hémochromatose :
retour sur un cas vécu
Dans le n° 151 de La Revue (juin 2003), Etienne Arets avait eu l'occasion d'expliquer
comment on avait diagnostiqué chez lui l'hémochromatose, et comment il était soigné.
Quelques années plus tard, il va bien, merci, et fait le point sur tout ce qui entoure cette maladie.
L
Pour EtiEnnE ArEts,
lE Progrès dAns
lA PrisE En chArgE Et
lE trAitEmEnt dE
l’hémochromAtosE
nE PEut vEnir,
Pour l’instAnt,
quE d’un déPistAgE
systémAtiquE
PrécocE chEz
l’AdultE.
'
hémochromatose, en quelques mots, c'est un
excès de fer dans l'organisme.
Il en résulte une augmentation de l'absorption
intestinale du fer : chez les personnes touchées par la
maladie, la quantité de fer absorbée est environ cinq
fois supérieure à la normale. Ce fer est dans un premier
temps transporté dans le sang. Lorsqu'il y est présent
en trop grande quantité, il va progressivement s'accumuler dans tous les organes (cœur, foie, articulations),
entraînant des dégénérescences graves.
L'hémochromatose est une maladie paradoxale :
- elle touche 1 personne sur 300, mais peu de malades
(200 000 en France) le savent ;
- le diagnostic est assez simple, mais peu de médecins
y pensent ;
- elle se confirme par une analyse génétique, mais se
soigne comme au XVIIe siècle par des saignées ;
- diagnostiquée très tôt elle reste bénigne, mais non
corrigée elle tue (2 000 personnes par an).
Avec de la chance et une détection pas trop tardive, on
s'en sort avec des douleurs articulaires (poignée de main
douloureuse, inflammation des gros orteils, fatigue
régulière), mais rien qui rende la vie insupportable. Dans
les cas moins chanceux on supporte mal les saignées, la
fatigue est chronique, physique et psychique, les articulations si douloureuses qu'elles deviennent un handicap
et la cirrhose s’installe sans boire… Double peine !
n Quelles nouveautés
sur la maladie ?
On sait maintenant que près de 90 % des cas d'hémochromatose sont liés à une mutation particulière
(C282Y) affectant le gène HFE. Cette mutation provoque
un déficit dans la production d'une protéine impliquée
dans le contrôle du métabolisme du fer, l’hepcidine,
sécrétée par le foie et dont le rôle est de réguler l'absorption du fer par le corps. Lorsqu'elle n'est plus
sécrétée, le fer va se déposer dans tous les organes et
en détruire petit à petit les membranes et les noyaux
par oxydation.
Depuis la découverte de la maladie au début du
XXème siècle, et malgré la découverte de l'origine génétique en 1976 ou du gène responsable en 1996, le
remède reste la suppression de cet excès de fer par des
« saignées » régulières de 400 à 500 ml de façon plus
ou moins fréquente, toutes les semaines dans le traitement d'attaque qui peut durer d'un mois à un an, et
plus espacées ensuite (tous les 3 mois).
Ce traitement ne permet pas de guérir définitivement
la maladie mais de contrôler la quantité de fer dans
l'organisme. Cependant, si les saignées sont très efficaces,
elles restent toutefois contraignantes et désagréables.
La seule autre médication passe par des chélateurs du
fer qui captent directement le fer en surcharge pour
l'éliminer par les urines. Ce type de traitement reste
exceptionnel et indiqué pour les rares cas où les saignées
sont impossibles en raison du mauvais état veineux.
L’autre voie en cours d‘investigation est le traitement
de la cause.
Une thérapie basée sur la complémentation en hepcidine
ou sur un produit qui en augmenterait la fabrication
pourrait constituer, à l'avenir, un nouvel espoir pour le
traitement de l'hémochromatose.
En effet, un tel traitement serait susceptible non seulement de corriger l’hyperabsorption intestinale du fer,
cause de la maladie, mais aussi d’induire une redistribution du fer déjà accumulé, et donc d’en réduire la
toxicité.
n d’autres recherches sont en cours
En effet, si les saignées soulagent la majorité des complications, les douleurs ostéo-articulaires peuvent
4
| n° 221/877 | octobre 2015
n PourQuoi ne Pas faire
un déPistage systématiQue ?
L'hémochromatose répond aux critères d'un dépistage
systématique de grande envergure : maladie fréquente
dans la population, qui peut être dépistée par un test
fiable et sûr permettant une prise en charge qui évite
des complications graves, de lourdes dépenses médicales, et améliore la survie.
La Haute Autorité de Santé a étudié, en 1999 et en
2004, la faisabilité et le bénéfice en termes de santé
publique d'un dépistage génétique à la naissance. Cette
piste n'a pas été retenue du fait de son coût, et comme
la maladie ne se manifeste qu'à l'âge adulte, le délai
entre le diagnostic et la prise en charge risque d'entraîner une perte d'efficacité.
Seul le dépistage familial est accepté par la Sécurité
sociale. S’il est plus pertinent, puisque partant d'un
sujet atteint, il est plus compliqué à mettre en œuvre
car il repose sur le volontariat. Seul le patient peut
prévenir sa famille, son médecin ne le peut pas. Le
malade peut hésiter à « avouer » sa maladie génétique,
même si un décret de juin 2013 lui en fait obligation,
[
UnE AffEction longUE dUréE
]
Dans ses formes avancées, l'hémochromatose fait partie
des 30 affections longue durée (ALD 30) qui donnent
lieu à une prise en charge à 100 % par la Sécurité sociale.
Dans les formes graves, les malades ont la possibilité
d'obtenir une allocation d'adulte handicapé en déposant
un dossier auprès de la Maison Départementale du
Handicap. Dans les formes plus modérées, on a juste
droit à la RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé) ce qui aide l'employeur à atteindre
ses quotas, et permet au malade d'obtenir les aménagements de poste nécessaires à sa pathologie.
et les autres membres de la famille peuvent hésiter ou
tarder à faire les examens.
Il faut œuvrer pour que soit mis en place le dépistage
systématique chez l'adulte. La meilleure attitude semble
être d'introduire le bilan martial, le dosage du coefficient
de saturation dans les bilans de santé, et de proposer
le test génétique en cas d'augmentation confirmée.
N'en doutons pas, le seul progrès dans l'avenir ne peut
venir que d'un dépistage précoce.
n vers des « dons saignées » ?
La saignée thérapeutique étant le traitement de base
de l'hémochromatose, le potentiel que représente l'utilisation du sang des malades à des fins transfusionnelles
est une question d'intérêt majeur pour pallier le manque
de sang. Durant des années, il y a eu débat sur les
conditions d'éligibilité au don du sang des malades
hémochromatosiques et sur l'aspect éthique du don
saignée. Deux questions se posaient : le sang des
malades est-il sans danger pour les receveurs ? Le don
de sang peut-il être considéré comme volontaire chez
ces patients ?
Une réponse a été apportée en France, avec l'arrêté du
12 janvier 2009 fixant les critères de sélection des
donneurs de sang : les patients porteurs d'une hémochromatose génétique ne sont plus contre-indiqués au
don du sang. Le Canada avait pris cette décision il y a
plus de 10 ans…
Les saignées peuvent alors être transformées en « don
saignée », le patient étant alors orienté vers un site de
l'Etablissement Français du Sang (EFS) comprenant un
centre de santé et un site de collecte. L'ouverture des
centres de santé de l'EFS aux patients devait se faire
au fur et à mesure d'affranchissement des contraintes
réglementaires liées à la mise en place de cette nouvelle
organisation (qualification du personnel, agrément des
locaux…). Quel dommage que cela n'aille pas plus vite
- le « don saignée » n'est pas encore possible dans les
Alpes-Maritimes, par exemple - car, chaque année, ce
sont au minimum 4 dons du sang par malade qui sont
perdus. Si on multiplie par le nombre de malades et
que l'on rapproche cela des appels aux dons fait durant
toute l'année, ne serait-ce qu’en PACA, on peut se poser
bien des questions sur le fonctionnement de notre
système de santé !
En attendant que l’institution rationalise ses actions,
chacun d’entre nous peut sauver des vies en parlant de
cette maladie autour de soi.
Et que tous ceux qui ont des contacts politiques n'hésitent pas à plaider en faveur du dépistage et de l'accroissement des possibilités des « dons saignée ».
❝
Depuis la
découverte de
la maladie
au début du
XXème siècle,
et malgré
la découverte
de l'origine
génétique
en 1976 ou
du gène
responsable en
1996, le remède
reste la
suppression
de cet excès
de fer par des
« saignées »
régulières...
❝
persister alors que l’excès de fer a été retiré. Cette
énigme pousse les chercheurs à enquêter sur les mécanismes qui induisent les lésions articulaires.
D’autre part, il apparaît que pour un même défaut
génétique, certains patients sont très affectés par la
maladie et d’autres beaucoup moins. « Ces inégalités
laissent suspecter l’existence de facteurs, internes et
externes, susceptibles de moduler la maladie. » Des
recherches sur l’influence de facteurs externes, comme
la consommation d’alcool, sont également conduites.
Enfin, l’existence d’anomalies des métabolismes glucidiques et lipidiques, qui moduleraient le métabolisme
du fer et aggraveraient les lésions (notamment au
niveau hépatique), est une autre piste étudiée.
Dans l'hémochromatose, il n'y a pas d'autre option
thérapeutique, aucun régime alimentaire ne permet, à
lui seul, d'éviter ou de limiter le nombre de saignées.
Il est cependant recommandé d'éviter l'excès de boissons
alcoolisées, ainsi que la vitamine C en complément
alimentaire. D'autre part, la consommation de fruits
de mer crus, en particulier les huîtres qui peuvent
contenir une bactérie appelée « Vibrio vulnificus » qui
peut être mortelle pour les personnes ayant une hémochromatose, est à éviter ! Faites bien cuire tous vos
fruits de mer. A contrario, il est recommandé de boire
du thé au moment des repas.
contacts :
association hémochromatose france
BP 7777,
30 912 nîmes cedex
tél. : 04 66 64 52 22 ou 09 75 49 14 52
e-mail : [email protected]
site internet : http://hemochromatose.fr
etienne arets
tél. : 04 93 18 41 32
e-mail : [email protected]
| n° 221/877 | octobre 2015
5
réSeau
[
vo t r e mut uelle
]
Partenariat avec Santéclair
C'est tout bénéfice !
« Les réseaux de soins ont démontré leur efficacité en termes de
qualité de l'offre et de diminution du reste à charge des patients » Etienne Caniard, président de la Fédération Nationale de la
Mutualité Française.
Les élus de BPCE Mutuelle en sont également convaincus et
ont travaillé de long mois pour conclure un partenariat avec le
réseau de soins Santéclair, partenariat qui entrera en vigueur
au 1er janvier 2016.
On peut cependant d'ores et déjà rappeler qu'un réseau de soins
met en place des partenariats avec des professionnels et
prestataires de santé (opticiens, dentistes, etc…) afin de garantir
la qualité des prestations à des tarifs maîtrisés, ce qui permet,
notamment, de réduire les « restes à charge » pour l'adhérent
sur les équipements de santé.
Donc, à compter du 1er janvier 2016, en vous rendant
chez les professionnels du réseau Santéclair (plus de 7 500
professionnels de la santé partenaires en France*) en matière
d'optique, de chirurgie réfractive, de chirurgie dentaire
et d'implantologie dentaire, d'audioprothèse, de diététique,
et d'ostéopathie/chiropractie, vous bénéficierez :
> d'une part, du tiers payant sur la part complémentaire**
(donc, vous n'aurez plus à faire d'avance de frais, de feuille
de soins à envoyer à la Sécurité sociale, d'attente de
remboursement du régime obligatoire puis de la mutuelle,
[
Télétransmission…
ou pas ?
La télétransmission* facilite et accélère les
remboursements mutualistes.
> Si vous en bénéficiez, cette précision est
indiquée sur votre décompte de Sécurité
sociale par la mention « copie de ce
décompte transmise à votre mutuelle ».
Il est alors inutile de nous adresser vos
décomptes ou factures lorsque vous avez
réglé la totalité d’une dépense auprès
d’un professionnel de santé. Dans ce cas,
le remboursement mutualiste intervient
automatiquement.
> Si vous ne bénéficiez pas de la
télétransmission, vous devez nous
adresser les originaux de vos décomptes
de sécurité sociale.
> Attention : dans tous les cas
(télétransmission ou pas) lorsque vous
avez réglé la part mutualiste auprès
d’un professionnel de santé, vous devez
nous envoyer l’original de votre
justificatif de paiement.
* Télétransmission : échanges informatiques entre la
mutuelle, les caisses d’assurance maladie, les
professionnels de santé.
6
| n° 221/877 | octobre 2015
]
et si certains doivent pour cela changer d'opticien, ils verront
une baisse significative de leur reste à charge puisque le réseau
Santéclair propose jusqu'à -40 % sur tous les verres et
traitements de 3 grands verriers tels que Carl Zeiss Vision,
Essilor, et Seiko Optical, et -15 % de remise sur les montures),
> d'autre part, de la qualité au meilleur prix grâce à des tarifs
négociés de 15 à 50 % de moins que ceux proposés hors
réseau de soins…
Santéclair propose également un service d'analyse et de conseil
de devis, une plateforme téléphonique ouverte 7j/6, une
application de géolocalisation qui indique les partenaires du
réseau les plus proches de votre domicile…
Avec le numéro de décembre de La Revue, un supplément vous
permettra d'appréhender tous les services offerts par le réseau
Santéclair.
*3 050 opticiens, 3 000 dentistes, 800 audioprothésistes, 60 centres de chirurgie
réfractive, 50 implantologues dentaires, 300 ostéopathes et chiropracteurs,
320 diététiciennes… et des rendez-vous prioritaires avec des centres d'ophtalmologie.
**Sauf en diététique et ostéopathie/chiropractie.
Nos collègues ont du talent
Après 10 ans dans le secteur du
bâtiment, Jean-Marc Gervais est
entré à la Caisse d’Epargne de
Saint-Germain-en-Laye en 1970,
où il a occupé diverses fonctions
jusqu’à sa retraite, en 2000.
Grand sportif devant l’éternel
(ceinture noire de karaté et
d’aïkido, il enleva aussi les
challenges Caisse d’Epargne
vélo vétéran en 1980 et 83
et 84, et le tennis de table en
1979, entre autres, il présida
le club de tennis de St-Germainen-Laye…), Jean-Marc Gervais
est aussi un collectionneur
passionné. De timbres (avec
quelques pièces rares datant de
1849 !), de télécartes (il en
possède plusieurs milliers), de
18 000 capsules de champagne
(là encore avec des raretés dont
une Pol Roger 1911 à languette - les placomusophiles apprécieront),
mais également d’objets se rapportant à la Caisse d’Epargne (affiches,
stylos, porte-cartes, objets publicitaires…) avec notamment plus
400 pin’s Caisse d’Epargne.
A l’occasion d’un déménagement, Jean-Marc Gervais cède différents
objets de cette collection relative à l’Ecureuil.
Les amateurs intéressés peuvent le contacter au 06 78 19 54 07.
Droits mutuelle santé
des enfants
[
L’offre de garantie individuelle à adhésion
volontaire « perte d’autonomie/dépendance »,
appelée Edéo et présentée par Mutex, a pour
but d’aider les souscripteurs à faire face aux
difficultés liées à un état éventuel et futur de
perte d’autonomie ou de dépendance. Edéo
permet de contribuer à l’aménagement du
domicile, à la présence d’une aide, au transfert
vers un établissement spécialisé. Ce nouveau
service répond aux attentes des adhérents de
BPCE Mutuelle et de leurs ayants droit, et vient
compléter l’ensemble des offres proposées par
la mutuelle, comme l’ont souhaité les
administrateurs de la mutuelle.
n JuSqu’à 25 anS
Pour les adhérents autres que salariés et retraités du CFF
Nous vous rappelons que votre enfant est couvert jusqu’au
31 décembre de l’année de ses 25 ans, sous réserve qu’il soit
étudiant, demandeur d’emploi inscrit à Pôle Emploi percevant
des allocations inférieures au Smic mensuel ou salarié percevant
des revenus inférieurs au Smic. De même, est considéré à charge
tout enfant pour lequel l’adhérent verse une pension alimentaire
en application d’un jugement de divorce.
Pour les salariés et retraités du CFF
1) Votre enfant est pris en charge à partir de ses 18 ans
et jusqu’à la date de son 26e anniversaire, sous condition
de poursuite d’études, condition matérialisée comme suit :
Plusieurs milliers d’adhérents se sont déjà
manifestés pour recevoir les conditions de
l’offre Mutex. Si, comme eux, vous êtes
intéressé, il suffit d’en faire la demande :
- Etre affilié au régime de la Sécurité sociale des étudiants ;
- Suivre des cours dans un établissement d’enseignement
secondaire, supérieur ou professionnel ;
- par courrier électronique à
[email protected]
(en précisant votre adresse postale)
- Etre en apprentissage ou poursuivre une formation
professionnelle en alternance dans le cadre d’un contrat d’aide
à l’insertion professionnelle des jeunes ;
- par courrier à BPCE Mutuelle,
7 rue Léon Patoux, CS 51023, 51686 Reims
cedex 2 (en précisant votre adresse postale).
- Etre à la recherche d’un premier emploi, inscrit à Pôle Emploi
et avoir terminé ses études depuis moins de 6 mois (les enfants
ayant suivi une formation en alternance et connaissant une
période de chômage à l’issue de leur formation sont considérés
comme primo-demandeurs d’emploi).
BPCE Mutuelle vous mettra alors en relation
avec une mutuelle partenaire du réseau Mutex/
Edéo, près de chez vous, qui répondra à toutes
vos questions.
2) Votre enfant est pris en charge à partir de ses 18 ans et
jusqu’à la date de son 28e anniversaire, sous condition de
poursuite d’études, si vous êtes titulaires du contrat mutualiste
CFF ante et post 2005.
*Mutex intervient dans le cadre de l’assurance « perte
d’autonomie » depuis 1990 et assure déjà près d’un million
de personnes. Précisons que la souscription du contrat Mutex
comporte notamment les conditions suivantes :
- une limite d’âge comprise en 35 et 75 ans ;
- des formalités médicales à compléter sous forme d’une
déclaration de bonne santé ou d’un questionnaire médical
selon le cas.
A cet effet, courant octobre, vous allez recevoir une demande
de justification de la situation de votre enfant - de plus de 21 ans
pour les adhérents autres que salariés et retraités du CFF,
de plus de 18 ans pour les salariés et retraités du CFF.
Il faut nous la retourner au risque de voir s’interrompre
les remboursements complémentaires pour l’enfant concerné*.
Nos chargées de clientèle sont à leur disposition (par téléphone
au 03 26 77 66 00, du lundi au jeudi 9h-12h/14h-17h,
le vendredi 9h-12h/14h-16h30 ;
par télécopie au 03 26 77 66 19 ; par mail :
[email protected]) pour répondre
à leurs questions quant à la garantie proposée.
* Lorsque votre enfant, couvert par votre contrat mutualiste, change de régime
de Sécurité sociale (par exemple, lorsqu’il part faire des études et s’inscrit à la
Sécurité sociale étudiante ou, à l’inverse, lorsqu’il cesse ses études et « regagne »
le régime général), vous devez nous signaler ce changement de situation en nous
adressant l’attestation d’affiliation du régime de Sécurité sociale dont dépend
votre enfant, au risque de voir s’interrompre les remboursements
complémentaires le concernant !
]
L’offre « Edéo » répond
à vos attentes
Vous vous demandez jusqu’à quel âge BPCE Mutuelle
prend en charge votre enfant, bénéficiaire de votre
contrat mutualiste ?
n aPrèS 25 anS
Au-delà de l’âge de 25 ans, les enfants ne bénéficient plus
de la couverture du contrat mutualiste de leurs parents.
Ils reçoivent alors un avis de radiation, accompagné d’une
proposition d’adhésion à BPCE Mutuelle dans le cadre d’une
garantie individuelle.
Perte d’autonomie/déPendance
[
]
changement de Situation
Attestation
de Sécurité sociale
Si l’évolution de votre situation (déménagement,
études, entrée dans la vie active, changement
d'immatriculation Sécurité sociale…) entraîne un
changement de centre de Caisse de Sécurité sociale
(CPAM, sécu étudiante…) n’oubliez pas de nous
adresser l’attestation de Sécurité sociale délivrée
par votre nouvelle Caisse. Cela nous permettra
de mettre à jour la télétransmission afin de ne pas
interrompre vos remboursements automatiques.
| n° 221/877 | octobre 2015
7
réseau
[
Gr o upe BpCe Spo r t S
KarTing
Domination de la Côte d’Azur
]
FooTBall
La sélection termine 6e
à Angers
21 équipes, issues de 12 entités du Groupe BPCE, étaient
engagées dans le challenge karting, qui s’est déroulé à
Biscarrosse sous l’égide de la CE APC et sous un soleil de
plomb, le 20 juin.
Au bout de 8 h de course et de 391 tours de circuit,
l’équipe de la CE CAZ a (encore) dominé les débats,
néanmoins talonnée par l’équipe CE IDF, ce qui a donné
lieu à un beau duel. La CE NFE prend une belle troisième
place. Le trophée BPCE Mutuelle du fair-play a été attribué
à la CE BFC qui, en dépit d’une dernière place, a toujours
couru dans la bonne humeur.
Lors du 7e Trophée des sélections nationales
de football entreprises, qui s’est déroulé à Angers
du 11 au 13 juin, huit sélections s’affrontaient
(amicalement tout de même) : France Militaire,
BPCE Sports, banque de France, Principauté
de Monaco, France cheminots, France finances,
Sapeurs Pompiers, Fédération française
de sport entreprises.
A l’issue de matches très disputés, la sélection
Groupe BPCE sports a terminé à la 6e place.
péTanque
Dur, à Marseille
Tennis de TaBle
Hiérarchie respectée
Du 5 au 8 juillet, 4 triplettes de BPCE Sports
ont participé à la 54e édition de La Marseillaise
de pétanque, pour laquelle plus de 4 000 triplettes
s’étaient donné rendez-vous sur les allées
du Parc Borely.
Rappelons que le principe même de cette
compétition est l’élimination directe sans repêchage,
aussi nos formations ont connu des fortunes
diverses, et ce, bien sûr, en raison d’un tirage
au sort plus ou moins favorable. L’une d’entre elles
a perdu au 1er tour, 13/7 , face à une jeune équipe
16e de finaliste l’an passé ; 2 autres ont perdu
au 2e tour ; l’équipe 4 a perdu au 4e tour, ce qui
est un bon résultat (défaite 13/10 après avoir
mené… 10/1 !).
C’est près des Marais de l’Audomarois, à Helfaut (Pas-de-Calais),
que s’est déroulé le 38e challenge national de tennis de table,
organisé le week-end des 12 et 13 septembre par L’association
sportive de la CENFE. Près de 70 joueuses et joueurs se sont
affrontés dans l’ambiance sympathique qui est traditionnellement celle des challenges de l’association sportive Groupe BPCE
Sports, et tout particulièrement du tennis de table.
La hiérarchie de la discipline a été dans l’ensemble respectée,
notamment par équipe et en individuel dames.
Nos représeNtaNts :
• Jean Luc AGNEL (CE PAC) - Bernard LISA
(CE PAC) - Didier PELLADE (CE IDF)
• Michel BASCHIERI (CE CAZ) - Eric MICHEL
(IT-CE) - Gérard LETARTRE (CE CAZ)
• Patrick MARTINEZ (CE IDF) - Jean Christophe
MARTI (CE MP) - Joël DUFOUR (CE IDF)
• Denis FARAMIA (CE LR) - Sylvain TIMONER
(IT-CE) - André ZAFIROPOULOS ( IT-CE)
résultats
equipe dames : 1) CE LR ; 2) CE LCA ; 3) CE NFE.
equipe messieurs : 1) CE LCA ; 2) CE NFE ; 3) CE LR.
simple messieurs : 1) Hélix (CE LCA) ; 2) Husson (IT CE) ;
3) Veckens (CE NFE).
double messieurs : 1) Linard/Tounkara (CE LR) ;
2) Richard/Hollant (CE NFE).
simple dames : 1) Jeanjean (CE LR) ; 2) Germain (CE LCA) ;
3) Le Nhu (IT CE).
double dames : 1) Germain/Jacquemin (CE LCA ) ;
2) Jeanjean/Bertolini (CE LR).
le trophée BpCe mutuelle du fair-play a été remis à l’équipe
de la CE Loire Centre.
8
| n° 221/877 | octobre 2015
[
Troisièmes olympiades BpCe sporTs
Notez la date !
Les troisièmes Olympiades de l’association
Groupe BPCE Sports auront lieu à Barcarès (66)
les 11 et 12 juin 2016.
Sports invités : football - pétanque - karting course à pied - tennis - cyclotourisme, sans
oublier des animations diverses en soirée…
« Save the date », comme on dit aujourd’hui…
]
s ys t èm e d e s ant é
[ Trop de rendez-vous « oubliés » ]
Une récente étude de l’union régionale des professionnels
de santé (URPS)* d’Ile-de-France dénonce le trop grand
nombre d’oublis de rendez-vous chez le médecin. A cause
de patients « amnésiques », les médecins libéraux franciliens
estiment perdre chaque jour quarante minutes de temps
de consultation. Les radiologues, les dermatologues et les
ophtalmologistes déclarent plus de trois rendez-vous non
honorés quotidiennement. Les cardiologues, les psychiatres
et les généralistes sont quant à eux moins touchés par le
phénomène, avec un à deux rendez-vous oubliés. Or les
trois quarts des médecins, notamment les généralistes et les
pédiatres, reçoivent jusqu’à cinq demandes de consultation
en urgence par jour. Ce temps perdu aurait pu être mis à
profit pour prendre en charge les demandes de soins « non
programmés », que les praticiens ont du mal à intercaler
dans leur emploi du temps chargé.
* « Rendez-vous médicaux non honorés, demandes de soins non programmés :
état des lieux et solutions en Ile-de-France », enquête de l’URPS médecins
libéraux Ile-de-France, mars 2015. Résultats détaillés sur Urps-med-idf.org.
notre santé
Santé : les femmes moins bien loties
que les hommes
Selon une étude menée par Carenity.com, le premier réseau
social de patients en ligne, les femmes sont moins bien loties que
les hommes en matière de santé. Parmi les inégalités dénoncées :
une exposition plus importante aux maladies. Elles déclarent en
moyenne plus de pathologies chroniques que les hommes, soit
39 % contre 35 % pour ces derniers en 2009 selon l’Insee.
D’après le Baromètre santé 2010, elles sont en outre deux fois
plus sujettes à la dépression. Et ce n’est pas tout. Accouchements,
ménopause, règles, cancer du sang, contraception, IVG… :
« Une femme subit trois fois plus d’interventions et de
bouleversements physiques qu’un homme au cours de sa vie »,
indique l’étude. Autre élément souligné : le fait que les
médicaments soient plus adaptés au métabolisme masculin,
tout simplement parce que les essais cliniques sont en grande
majorité réalisés sur des hommes. Carenity.com explique aussi
que les coûts médicaux, qui sont les mêmes pour les deux sexes,
sont plus défavorables aux femmes, puisque leur salaire est en
moyenne 20 % inférieur à celui des hommes.
Vaccination : des remises
en cause dangereuses
Un enfant de 6 ans est décédé en Espagne en juin dernier après avoir
contracté la diphtérie, une maladie qui avait totalement disparu en
Europe. Ses parents avaient refusé de le faire vacciner de peur de lui
« faire courir un risque ». Peu de temps avant (le 13 mai), le professeur
Joyeux, avec sa pétition sur les dangers de la vaccination, relançait une
vieille polémique : en raison de la pénurie de
certains vaccins en France (vaccins tétra et
pentavalents), qui oblige actuellement à
recourir au vaccin hexavalent (hépatite B,
diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite et
Haemophilus b), ce médecin incitait les
parents à refuser de faire vacciner leurs
enfants. La ministre de la Santé, Marisol
Touraine, a voulu mettre un terme à cette
montée de défiance, en répondant au
professeur Joyeux que la vaccination ne se
discutait pas, mais la pétition de celui-ci a tout
de même recueilli 680 000 signatures. Enfin,
le Conseil national de l’ordre des médecins est
monté au créneau en déposant une plainte le
25 juin dernier contre le professeur.
[ Médecine du travail :
un rapport qui inquiète
l’Ordre des médecins
]
Le rapport « Aptitude
et médecine du
travail », remis fin mai
au gouvernement,
suscite beaucoup de
méfiance de la part de
l’Ordre des médecins.
Celui-ci pointe, dans
un communiqué, « une
réelle méconnaissance de
l’activité des médecins
du travail sur le terrain, voire une vision caricaturale de
leur exercice ». Il s’étonne par ailleurs qu’aucune des
propositions qu’il avait formulées lors des auditions
préalables n’ait été retenue. D’après l’Ordre, « les
changements de règles préconisés concernant les visites
médicales et l’aptitude ne règlent en rien les problèmes
actuels de la médecine du travail » et, plus grave, le
rapport dénigre les médecins du travail en mettant
en doute leurs compétences et leur déontologie.
| n° 221/877 | octobre 2015
9
notre santé
Sy S t èm e de S o inS
Dossier pharmaceutique :
quels avantages ?
Le dossier pharmaceutique (DP), accessible via la carte Vitale, fournit au pharmacien
l’historique des médicaments prescrits ou achetés en libre-service, ce qui permet de prévenir
le risque d’interaction entre plusieurs traitements. Un outil dont bénéficient aujourd’hui
36,7 millions d’assurés.
P
our une fois, vous évitez la pharmacie du quartier, de peur de croiser la voisine qui jetterait un
œil sur votre ordonnance où est écrit en toutes
lettres : « Viagra ». Sauf que… « En cas d’angine de
poitrine, le Viagra est formellement contre-indiqué. Si
vous n’avez pas ouvert de dossier pharmaceutique, le
pharmacien ne pourra pas deviner que vous êtes sous
traitement pour cette angine et vous risquez alors une
hypotension brutale susceptible de provoquer un accident
coronarien aigu », prévient Eric Housieaux, président
de l’Ordre des pharmaciens de Picardie. C’est le principal avantage du dossier pharmaceutique (DP) : éviter
les interactions entre médicaments, quelle que soit la
pharmacie où vous vous rendez. Via votre carte Vitale,
le pharmacien a accès à tout l’historique des médicaments, qu’ils soient prescrits par le médecin ou en
vente libre. La « trace » est conservée quatre mois pour
les médicaments et trois ans pour les traitements dits
biologiques, qui ont été produits à partir d’une cellule
ou d’un organisme vivant. Et si vous perdez votre
« sésame vert », toutes les données de votre DP sont
transférées sur votre nouvelle carte.
Le dossier pharmaceutique permet aussi aux vacancières
étourdies d’espérer, éventuellement, être dépannées
d’une plaquette de pilules contraceptives, ou aux asthmatiques, de Ventoline. « Le système du DP est efficace,
puisque 99,6 % des 23 000 officines de France sont
raccordées », souligne le pharmacien picard.
Via votre carte
vitale, le
pharmacien a accès
à tout l'historique
des médicaments,
qu'ils soient
prescrits par le
médecin ou en
vente libre.
n ouvrir, fermer et modifier
son dossier
C’est au pharmacien de proposer l’ouverture d’un DP.
Depuis 2007, date de la mise en place du dispositif,
36,7 millions de Français ont déjà sauté le pas. Les enfants,
eux, sont rattachés à celui de leurs parents. A leur majorité, quand ils reçoivent leur propre carte Vitale, leur DP
y est transféré. « Le DP est particulièrement recommandé
pour les jeunes qui sont «nomades», entre leurs études et
[
RuptuRe de MédiCaMents
]
Parallèlement au dossier pharmaceutique, les pharmaciens gèrent les ruptures de
médicaments grâce à un outil informatique interne, commun à toutes les officines,
qu’ils ont créé. Ils alertent le fabricant et s’informent sur la raison de la rupture et,
surtout, sur la date de réapprovisionnement, « afin de prendre des dispositions, comme
la proposition d’un médicament alternatif au patient », indique Eric Housieaux. Ce
système interne prévient également toutes les officines françaises, en temps réel,
des rappels et des retraits de lots de médicaments.
leur travail », observe Eric Housieaux. Les personnes
âgées ou atteintes d’une maladie chronique sont elles
aussi un public prioritaire, pour les mêmes questions de
suivi à long terme et de prévention du risque iatrogène.
Autre point important dans la gestion de ce dossier : la
possibilité de le fermer ou de le modifier à tout moment.
« Certains refusent, pour des raisons qui leur sont propres,
que tel médicament soit inscrit dans leur DP, constate le
président de l’ordre picard. J’ai eu une seule fois le cas :
c’était une personne alcoolodépendante qui ne souhaitait
pas que son traitement de sevrage apparaisse. Pourtant,
toutes les données sont confidentielles. »
n vaccin : plus de prétexte
pour oublier ses rappels
« Combien d’adultes savent où ils en sont avec leurs
vaccins ? demande Isabelle Adenot, présidente du
Conseil national de l’ordre des pharmaciens. Lorsque
sera venu le moment du rappel, [les pharmaciens] pourront les inciter à se rendre chez leur médecin. » La mise
en place de ce système de rappel automatique de
vaccins est en cours. Grâce à l’historique du DP, qui
garde en mémoire pendant vingt et un ans les derniers
vaccins reçus, le pharmacien sera en mesure de signaler les échéances - par exemple, le DT-Polio est à
renouveler à 7 ans, à 15 ans, puis tous les dix ans.
Michel Coladon
10
| n° 221/877 | octobre 2015
Quand le patient
refuse les soins
Parfois, un patient refuse les
traitements qu’on lui propose alors
que sa situation est particulièrement
préoccupante. Quels sont ses droits
et quelle est la marge de manœuvre
du médecin ? Selon le Conseil de l’ordre, ce
sont les circonstances, étudiées au cas par
cas, qui pourront guider l’équipe médicale
vers la moins mauvaise des décisions,
qu’elle soit ou non en accord avec la loi.
n une information « claire, loyale
et appropriée »
Quelle que soit la situation, « écouter, parler, expliquer,
aider à faire un choix, accompagner seront toujours les
moyens incontournables et les repères déontologiques du
médecin pour tenter d’infléchir la décision de la personne,
précise le docteur Faroudja. Plus que jamais, l’information délivrée devra être claire, loyale et appropriée. »
Selon l’Ordre, le médecin ne doit pas se contenter d’un
seul refus : il devra réitérer sa démarche et tenter à
nouveau de faire entendre au patient quels sont les
enjeux de sa décision. « Il est parfois indiqué de faire
consigner au patient son refus par écrit, ne serait-ce que
pour lui signifier d’une autre manière la gravité de sa
décision », ajoute le docteur Faroudja. Si le patient ne
« il est parfois indiqué de
peut pas exprimer sa volonté, le médecin est tenu de
respecter ses directives anticipées (article 37 du Code
de déontologie médicale, loi Leonetti) ou l’avis de la
personne de confiance ayant recueilli ses dernières
volontés. Il doit enfin tenir compte de la discussion
collégiale préalable à toute interruption des traitements.
faire consigner au patient
son refus par écrit, ne
serait-ce que pour lui
signifier d'une autre
manière la graVité de sa
décision… ».
n la transgression en question
Quand le patient confirme malgré tout son refus, « il
appartient au médecin, en son âme et conscience, de savoir
s’il peut ou non transgresser la loi », indique le docteur
Faroudja. En réalité, la transgression qui consiste à
traiter une personne contre sa volonté est tolérée dans
certaines circonstances. La jurisprudence l’autorise
lorsque trois conditions sont réunies : l’acte médical est
accompli pour sauver le patient (c’est une urgence) ; le
patient se trouve dans une situation extrême mettant
en jeu le pronostic vital ; enfin, l’acte médical est indispensable à la survie et proportionné à l’état de santé du
patient. « Il faut que ce soit justifié, adéquat et vital, résume
le docteur Faroudja. Par exemple, si un témoin de Jéhovah
de 95 ans victime d’une affection cancéreuse qui risque de
l’emporter rapidement ne veut pas de transfusion, la raison
sera peut-être de l’écouter. En revanche, s’il s’agit d’un
trentenaire victime d’une hémorragie à la suite d’un accident, le médecin peut difficilement le laisser mourir au
prétexte que ses croyances lui interdisent la transfusion. »
Dans les cas de grève de la faim, l’Ordre conseille aux
médecins d’intervenir au moment qu’ils jugent opportun
pour éviter l’issue fatale. Le médecin est donc là encore
invité à transgresser le Code de la santé publique. « Il
risque toujours de passer devant le juge pour répondre de
ses actes, prévient le docteur Faroudja. Mais en ce qui me
concerne, je préfère mille fois être traduit devant un juge
pour avoir transfusé et sauvé quelqu’un de 30 ans plutôt
que de l’avoir laissé mourir en restant les bras croisés. »
❝
Dans notre
métier et notre
exercice, porter
secours, c’est
une obligation
morale »,
explique le
docteur
Jean-Marie
Faroudja.
❝
L
’
article L1111-4 du Code de la santé publique
est très clair : « Aucun acte médical ni aucun
traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement
peut être retiré à tout moment. » Seulement, quand un
patient refuse les soins prescrits par son médecin, ce
dernier se retrouve face à un véritable dilemme. « Dans
notre métier et notre exercice, porter secours, c’est une
obligation morale », explique le docteur Jean-Marie
Faroudja, président de la section éthique et déontologie
au Conseil national de l’ordre des médecins.
Plusieurs cas de figure peuvent se présenter. Il s’agira par
exemple d’un patient qui refuse une opération mutilante
en cas de gangrène ou un traitement annoncé comme
particulièrement pénible alors que l’espérance de vie est
elle-même très limitée. Cela peut également être une
personne qui s’oppose à la chimiothérapie au profit de
traitements de médecine parallèle ou encore d’un adepte
de certaines communautés, comme les témoins de
Jéhovah, qui refusent toute transfusion sanguine. Ce n’est
pas tout : le médecin pourra aussi être confronté à une
grève de la faim - à partir de quel moment intervient-on ?
- ou encore à un refus de soins en fin de vie : ici, le patient
en a assez et ne souhaite pas d’obstination déraisonnable.
delphine delaRue
pour plus d’infos : conseil-national.medecin.fr.
| n° 221/877 | octobre 2015
11
noTre sanTé
Pr évent ion
Dengue et chikungunya :
le risque s’installe
dans l’Hexagone
Le moustique tigre, vecteur des virus du chikungunya et de la dengue chez l’homme, est désormais implanté
dans vingt départements en France métropolitaine. Et il est très probable, comme le souligne l’Organisation
mondiale de la santé (OMS), que dans les années à venir ces maladies vectorielles parfois très graves se
propagent rapidement en Europe. De simples mesures de prévention, associées à une surveillance
épidémiologique renforcée, permettent heureusement de limiter le nombre de malades.
A
Moustique tigre,
vecteur des virus
du chikungunya
et de la dengue
chez l'hoMMe.
lors qu’elles ne touchaient jusqu’à présent que
les populations les plus démunies d’Amérique
latine, d’Asie et d’Afrique, les maladies vectorielles transmises par le moustique tigre (Aedes albopictus) concernent désormais aussi les Européens. En 2014,
en France métropolitaine, 489 cas de chikungunya et
201 cas de dengue ont fait l’objet d’une déclaration
obligatoire aux autorités sanitaires, tandis que le réseau
national de laboratoires chargé d’établir les diagnostics
rapportait, de son côté, 2 327 cas de chikungunya et
953 cas de dengue. « Ces deux pathologies ne cessent de
s’étendre à travers le monde, constate Anna-Bella Failloux,
responsable de l’unité de recherche « Arbovirus et
insectes vecteurs » à l’Institut Pasteur. Le phénomène est
lié à l’extension de l’implantation de Aedes albopictus
dans plusieurs régions et notamment dans les zones où
les températures augmentent en raison du réchauffement
climatique. » C’est le cas en France métropolitaine :
selon de récentes données de l’Institut de veille sanitaire
(INVS), le moustique tigre, repéré pour la première fois
dans les Alpes-Maritimes en 2004, est aujourd’hui
installé dans vingt départements.
n Transmission locale avérée
Si les cas importés de pays où sévissent des épidémies
demeurent majoritaires, le risque de transmission dans
l’Hexagone est désormais bien avéré : en 2014,
quatre cas autochtones de dengue et un foyer de
[
Bientôt un vaccin
contre la dengue
]
Cela fait maintenant une vingtaine d’années que Sanofi
Pasteur travaille à l’élaboration d’un vaccin contre la
dengue. Sa commercialisation ne devrait désormais plus
tarder : le sérum, efficace contre les quatre sérotypes du
virus, sera disponible d’ici à la fin de l’année. En novembre
dernier, le laboratoire annonçait le succès de son dernier
essai clinique de phase III, réalisé sur près de 21 000 personnes en Amérique latine et dans les Caraïbes. « [Les]
résultats montrent une efficacité globale de 60,8 % contre toutes
les formes de la maladie chez les enfants et les adolescents âgés
de 9 à 16 ans ayant reçu trois doses du vaccin, indique Sanofi
Pasteur dans un communiqué. Les analyses montrent également une protection contre la dengue sévère dans 95,5 % des
cas, ainsi qu’une réduction de 80,3 % du risque d’hospitalisation
pendant la durée de l’étude. » Quelques mois auparavant,
d’autres essais effectués en Asie avaient également été
concluants. Sanofi Pasteur produit déjà le vaccin dans son
nouveau centre de Neuville-sur-Saône (Rhône), « conçu
pour fournir rapidement de larges quantités de vaccins ».
12
| n° 221/877 | octobre 2015
[
des maladies très surveillées
]
Depuis 2006, la dengue et le chikungunya font l’objet
d’une surveillance épidémiologique particulière en France
métropolitaine. Celle-ci repose sur trois dispositifs parallèles. Tout d’abord, la déclaration obligatoire (DO), qui
s’applique toute l’année à l’ensemble du territoire : le
médecin ou le biologiste qui diagnostique l’une de ces
maladies doit le signaler à l’agence régionale de santé
(ARS). Les données sont transmises à l’Institut national
de veille sanitaire (InVS), chargé de la surveillance de l’état
de santé de la population. Deuxième dispositif : des laboratoires volontaires transmettent à l’InVS les résultats des
prélèvements sanguins effectués sur les patients. Enfin,
un troisième dispositif consiste à renforcer la surveillance
dans les départements où le moustique est implanté
pendant sa période d’activité, du 1er mai au 30 novembre.
Tous les cas (importés et autochtones, même uniquement
suspectés) font l’objet d’un signalement immédiat auprès
de l’ARS et des ententes départementales de démoustication. Cela entraîne la mise en place d’enquêtes épidémiologiques (détermination des déplacements du patient)
et déclenche des mesures de lutte anti-vectorielle (destruction de gîtes larvaires, désinsectisation du domicile et
des environs). Des actions de démoustication locales
peuvent également être décidées par le préfet dans les
zones où le moustique tigre est très présent.
une Moustiquaire
plusieurs mois. En revanche, la dengue, notamment
dans sa forme hémorragique, peut être bien plus grave,
même chez des malades au départ bien portants.
Lorsqu’elle se complique, ses symptômes initiaux (forte
fièvre, céphalées, douleurs articulaires et musculaires,
asthénie, lombalgie) deviennent particulièrement
violents : vomissements, maux de ventre, saignements
muqueux, léthargie ou agitation. « Actuellement, il
n’existe aucun traitement antiviral pour ces maladies,
ajoute la responsable de l’unité de recherche. On gère
uniquement les symptômes avec du paracétamol, en
veillant bien à l’hydratation du patient. »
n neTToyer son jardin
eT son balcon
Afin de protéger la population, les autorités sanitaires
ont mis en place en 2006 un plan national anti-dissémination pour la métropole, réactivé chaque année
pendant la période d’activité du moustique (de mai à
novembre). Ce plan associe un dispositif de surveillance
humaine à des mesures locales de démoustication.
« Chacun peut agir à son niveau : par exemple, en nettoyant régulièrement son jardin ou son balcon pour éliminer les gîtes larvaires possibles, c’est-à-dire les petits
contenants d’eau tels que les pots de fleurs, les vases, une
gouttière bouchée, une brouette que l’on n’a pas retournée,
un pneu usagé… » Dans l’idéal, les fenêtres et les lits
doivent être équipés d’une moustiquaire. L’Institut
national de prévention et d’éducation pour la santé
(Inpes) conseille également de porter des vêtements
amples et longs, notamment à la tombée de la nuit et
à l’aube, et d’utiliser des répulsifs, essentiellement sur
les parties découvertes. Attention aux doses appliquées
sur les enfants et les femmes enceintes : lisez bien la
notice de ces produits, car ils contiennent des substances
qui peuvent être toxiques.
est un éléMent de
protection contre
le Moustique tigre.
❝
Dans la
majorité
des cas,
le chikungunya
ne met pas en
jeu le pronostic
vital, bien
qu’il soit plus
problématique
chez les patients
déjà fragiles.
❝
chikungunya (onze cas confirmés) ont été détectés
respectivement en Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca)
et à Montpellier. « Ces cas concernent des personnes qui
ne sont pas parties à l’étranger et qui se sont fait piquer
par un moustique infecté lors d’un de ses repas de sang
sur un voyageur malade, précise Anna-Bella Failloux.
La combinaison du changement climatique et de l’intensification des échanges va faire que ce type de cas risque
de se multiplier et de progresser vers le nord. »
Dans la majorité des cas, le chikungunya ne met pas
en jeu le pronostic vital, bien qu’il soit plus problématique chez les patients déjà fragiles. Ses symptômes se
caractérisent par l’apparition brutale d’une forte fièvre
(supérieure à 38,5 °C), des douleurs et des gonflements
articulaires, accompagnés parfois d’éruptions cutanées.
La maladie peut évoluer vers des formes chroniques,
avec persistance des douleurs articulaires pendant
s'il est conseillé d'utiliser des répulsifs, il est aussi viveMent
conseillé d'en lire le Mode d'eMploi.
delphine delarue
| n° 221/877 | octobre 2015
13
notre santé
En br Ef
[ La myopie s’installe chez les jeunes ]
D'après une étude britannique publiée dans le revue Ophtalmology,
près d'un Européen sur deux âgés de 25 à 29 ans est myope, soit
47 % des jeunes ! Un chiffre qui se rapproche de celui d'Asie de l'Est,
où près de huit jeunes sur dix sont myopes. Outre l'hérédité,
les chercheurs pointent la généralisation des études comme
facteur essentiel de cette « épidémie ». Passer beaucoup de temps
à lire à l'intérieur, de trop
près et avec un éclairage
insuffisant, fragilise l'œil
et favorise l'apparition
de la myopie. Le risque est
encore accru par la
multiplication des écrans.
Les chercheurs insistent
également sur les troubles
oculaires qui pourraient
à l'avenir concerner cette
génération de myopes :
glaucome, cataracte ou
encore dégénérescence
de la rétine.
[ Votre métier vous rend-il
sédentaire ?
Qui, du juriste ou du journaliste, est le plus « vissé »
à son siège ? Le juriste, répond l'Institut de santé
connectée Withings, à partir de données collectées
auprès de 3 500 personnes, toutes professions
confondues et dans toute la France. Parmi les
juristes, 28 % sont ainsi sédentaires, autant que les
chauffeurs de taxi ou de camion, alors que, chez les
journalistes, ils ne sont que 9 %. Les chargés de
clientèle (26 %), les employés de bureau et les
assistants (25 %) sont aussi les professions
considérées comme les plus « fixes ». A l'opposé, les
métiers les plus actifs sont les cuisiniers (6 %) et les
ouvriers du bâtiment (8 %). Ces conclusions se
fondent sur le nombre de pas comptabilisés chaque
jour. Sont considérées comme sédentaires les
personnes qui effectuent moins de 4 000 pas
quotidiens, la moyenne française se situant à 7 000,
alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS)
en recommande 10 000.
14
| n° 221/877 | octobre 2015
]
Une crème
contre les
troubles de
l’érection
Seulement
quinze minutes après
son application, l’homme
retrouve toute sa
vigueur : depuis le 1er juin, la crème Vitaros est
disponible dans les pharmacies, sur ordonnance.
Appliquée sur la muqueuse de l’extrémité du pénis,
elle dilate les vaisseaux sanguins grâce à ses
principes actifs, ce qui déclenche l’érection.
Contrairement à certains traitements déjà connus,
elle n’a pas d’effets indésirables (ni crampes, ni maux
de tête, ni problèmes de vision) et n’est pas
incompatible avec la nourriture, l’alcool ou d’autres
médicaments. La boîte contient quatre doses.
Facturée 10 euros, elle est remboursée à 15 % par
l’Assurance maladie et à 100 % pour les personnes
opérées d’un cancer de la prostate, paraplégiques ou
souffrant d’un certain type de diabète.
La rougeole fait un retour en force
La rougeole, une maladie extrêmement contagieuse, continue de
se répandre sur le territoire français. Entre 2008 et 2012, 23 000
cas ont été déclarés et, même si ce chiffre est nettement en baisse
pour 2013 et 2014, le virus continue de se transmettre. De
nombreux cas viennent d'ailleurs d'être signalés, notamment dans
l'est de la France. Les autorités sanitaires sont en alerte, car le
risque d'épidémie est réel, en raison d'une mauvaise couverture
vaccinale. La rougeole, qui heureusement est le plus souvent
bénigne, peut néanmoins devenir grave, voire mortelle, quand elle
entraîne des infections pulmonaires et des complications
neurologiques. Par ailleurs, on pense souvent qu'elle ne touche
que les enfants, or 50 % des cas se déclarent chez les plus de
15 ans. Pour éradiquer totalement la maladie, comme cela a été
fait en Scandinavie par exemple, il faudrait vacciner tous les
enfants à partir de 1 an et procéder à une « vaccination de
rattrapage » auprès des plus grands et des adultes.
[ Les inégalités de santé
débutent à la maternelle
Selon la dernière Enquête nationale de santé en
milieu scolaire, publiée en juin par la Direction
de la recherche, des études et des statistiques
(Drees), les enfants de 6 ans issus de familles
aux revenus modestes sont en moins bonne
santé que ceux dont les parents sont cadres.
Ainsi, 16 % des enfants d'ouvriers souffrent de
surcharge pondérale, or ils ne sont que 7 %
dans les familles de cadres. Autre exemple :
60 % des enfants de cadres se brossent les dents
plusieurs fois par jour, alors que les enfants
d'ouvriers ne sont que 47 % à le faire. Résultat :
ces derniers sont 30 % à avoir au moins une
dent cariée, contre seulement 8 % chez les
enfants de cadres. Des écarts inquiétants, qui
n'ont pas beaucoup évolué depuis le précédent
rapport sur la question, daté de 2006.
]
Courbes de croissance :
les enfants ont bien changé
Il faut revoir les courbes de
croissance des carnets de santé
des enfants. Datant de 1979 et
élaborées à partir de données
d'enfants américains nés dans les
années 50, celles-ci sont devenues
obsolètes. C'est ce qu'avance une
équipe de chercheurs de l'Institut
national de la santé et de la
recherche médicale (Inserm),
après avoir analysé plus de
82 000 données anthropométriques
(mesures de taille, de poids et de
périmètre crânien) recueillies
auprès d'enfants nés en France
entre 1981 et 2007. Les standards
ont évolué, et les mesures des
enfants d'aujourd'hui ne sont plus
celles des enfants d'hier. Le
gouvernement français planche
sur la nécessaire modernisation
de ces courbes, mais s’interroge
encore, car les données fournies
par l'Organisation mondiale de la
santé (OMS) et appliquées dans
les autres pays ne s'accordent pas
tout à fait aux petits Français, qui
durant les trois à six premiers
mois de leur vie sont en dessous des moyennes. Il serait inutile
d'inquiéter les parents, soucieux de vérifier que les mesures de leurs
enfants s'inscrivent bien dans les normes.
[ Le handicap
de la sclérose en plaques
Plus de 99 000 personnes en France sont atteintes d'une sclérose en
plaques (SEP), et 4 000 à 6 000 nouveaux cas sont déclarés chaque
année, dont deux tiers chez les femmes. Les premiers symptômes de
SEP apparaissent entre 25 et 35 ans. L'âge moyen lors du diagnostic
est de 30 ans, mais la maladie peut également toucher les enfants, et
même les nourrissons, ou au contraire se déclarer à un âge très avancé.
Ni contagieuse ni mortelle, elle évolue vers un handicap croissant.
]
Le gluten responsable
d’une insuffisance rénale
Une étude de l’Inserm*, menée sur des souris, fait
apparaître un lien entre le gluten et la maladie de
Berger, une pathologie du rein liée à une anomalie
immunitaire qui entraîne une insuffisance rénale dans
près de 30 % des cas. Conclusion : les personnes
atteintes par cette maladie doivent éviter le gluten.
Les chercheurs ont en effet observé qu’un régime sans
gluten protégeait de la maladie et que la
réintroduction de ce composé, au
contraire, l’exacerbait. Environ
1 500 cas de maladie de
Berger sont diagnostiqués
chaque année en France.
Ce sont souvent de
jeunes adultes qui sont
concernés, mais elle
peut aussi se déclarer
chez l’enfant ou chez
l’adulte plus âgé.
* Inserm-université
Paris-Diderot, unité 1149,
Centre de recherche sur
l’inflammation, Paris.
| n° 221/877 | octobre 2015
15
notre santé
M éd ecine
La chirurgie ambulatoire,
une voie d’avenir
La chirurgie ambulatoire permet au malade de rentrer chez lui le soir même de son opération.
Une pratique qui progresse en France. La plupart des patients restent cependant attachés au séjour à
l’hôpital, qu’ils jugent plus sécurisant. Et pourtant…
E
n France, près d’une opération sur deux (49,9 %)
est aujourd’hui réalisée en ambulatoire, selon les
derniers chiffres de 2014 de l’Association française de chirurgie ambulatoire (Afca). L’objectif de 50 %
fixé par le précédent gouvernement pour 2016 est donc
quasiment atteint, et les 62,2 % prévus pour 2020 le
seront certainement aussi. La France part pourtant avec
un grand retard par rapport à ses voisins d’Europe du
Nord (trente ans vis-à-vis des Anglais notamment), et
ne parlons pas des Etats-Unis, où ce mode opératoire
est pratiqué depuis les années 60 et concerne désormais
plus de 80 % des interventions.
n Une pratiqUe qUi tend
à se généraliser
La pratique de La
chirurgie
ambuLatoire
progresse en
France.
16
| n° 221/877 | octobre 2015
Aujourd’hui, l’Hexagone amorce une véritable révolution
quant aux pratiques chirurgicales en ambulatoire : « Nous
abordons une phase transitoire. Il faut gagner la confiance
des patients », explique le professeur Corinne Vons,
présidente de l’Afca, membre du comité exécutif de
l’International Association for Ambulatory Surgery
(IAAS) et chirurgien digestif. Des « simples » traitements
de la cataracte aux extractions de dents, on est passé
en dix ans à des interventions de plus en plus complexes,
comme l’ablation de la vésicule biliaire, voire du côlon
ou d’un fragment de poumon. Le Plan cancer 2014-2019
du gouvernement prévoit même que 50 % de la chirurgie du cancer du sein pourra être réalisée en ambulatoire,
comme pratiquement toutes les opérations, grâce à de
nouvelles techniques d’anesthésie et d’intervention.
« Avec l’évolution des pratiques et des traitements, on
pourrait presque tout envisager », indique le professeur
Vons, qui milite pour le développement de la chirurgie
ambulatoire en France et pense que « tout sera un jour
possible », y compris les opérations réalisées actuellement
en urgence. « Le tout est de bien évaluer et gérer les risques
postopératoires et d’avoir une parfaite organisation du
planning des opérations, précise-t-elle. Le mieux : une
[
Des investissements D’aborD
]
Par la libération en ressources humaines et en lits, la
chirurgie ambulatoire permet une meilleure organisation
des services de chirurgie, ainsi qu’une réduction des coûts
pour les établissements de santé et l’Assurance maladie.
A condition toutefois de procéder à de nouveaux aménagements, car « on ne peut pas faire du nouveau avec de l’ancien :
il est impératif d’investir pour adapter l’hôpital à la chirurgie
ambulatoire », souligne le professeur Corinne Vons, présidente de l’Association française de chirurgie ambulatoire
(Afca), membre du comité exécutif de l’International
Association for Ambulatory Surgery (IAAS) et chirurgien
digestif, qui décrit une situation actuelle encore mal
adaptée à l’ambulatoire, due au retard de la France dans
ce domaine. « Les malades sont loin des blocs, les praticiens
doivent revenir pour signer les autorisations de sortie. On perd
en facilité », ajoute-t-elle. Et de conclure : « Les établissements
hospitaliers français sont de véritables hôtels, constitués en
majeure partie de chambres. C’est parfois encore le malade qui
décide de la date de sa sortie et qui, souvent, demande à la
différer pour convenance personnelle. Il est trop déresponsabilisé, et cela ne va ni dans le sens de la qualité et de la sécurité de
sa prise en charge, ni dans celui des économies de santé. »
n qUels bénéfices poUr le patient ?
Pour le professeur Vons, les mentalités doivent changer : « Les gens sont frileux. Ils pensent, à tort, qu’ils
seront mieux traités à l’hôpital, plus en sécurité. Or, ils
gagnent en confort à rentrer chez eux. Il y a beaucoup
plus d’avantages à rester chez soi après une opération. »
Ainsi, les enfants et plus encore les personnes âgées
ont besoin de garder leurs repères. S’il demeure à
l’hôpital, le patient risque davantage de se retrouver
avec une perfusion pour la nuit et restera dépendant
des infirmières. Aujourd’hui, celui qui vient d’être
opéré peut sortir le soir même s’il remplit tous les
critères des tests de surveillance médicale autorisant
sa sortie*, parmi lesquels l’absence de douleur. Chez
certains patients, en orthopédie par exemple, un
cathéter et une pompe sont implantés pour administrer directement les médicaments antidouleur.
Autre bénéfice pour les malades : le taux d’infections
nosocomiales est diminué significativement. Il a été
démontré que, de 0,98 % en conventionnel, il est passé
à 0,48 % en ambulatoire. Par ailleurs, « une étude
danoise menée sur près de 60 000 interventions en 2012
a montré que, trente jours après l’opération, 1,21 % des
malades seulement sont revenus à l’hôpital, dont 0,5 %
pour des complications hémorragiques (non graves),
0,44 % pour des infections et 0,09 % pour des accidents
thromboemboliques », détaille le professeur Vons, qui
ajoute : « La chirurgie ambulatoire est une chirurgie
d’excellence. Elle n’est réalisable que si les patients n’ont
ni douleurs ni nausées. En chirurgie ambulatoire, toutes
les imperfections de la prise en charge sont visibles. On
n’a pas droit à l’erreur. »
n edUqUer à la cUltUre
de l’ambUlatoire
Le chirurgien informe le patient sur toutes les étapes de
sa prise en charge. Ce dernier doit savoir quelles sont
les suites habituelles de l’opération et quels signes
doivent l’alerter. « Il n’est plus infantilisé, mais devient
acteur, explique le professeur Vons. En Angleterre et au
Danemark, il n’y a plus d’appels la veille (les recommandations préconisent un appel la veille de l’opération
pour rappeler au malade les consignes, comme la
préparation cutanée ou la prise de médicaments, NDLR).
La présence d’un accompagnant a même été supprimée.
Les patients sont éduqués progressivement, et mieux ils
le sont, plus on peut lever certaines barrières de sécurité. »
❝
La chirurgie
ambulatoire
est une
chirurgie
d’excellence.
Elle n’est
réalisable que
si les patients
n’ont ni
douleurs ni
nausées.
❝
unité de chirurgie ambulatoire conçue pour une “marche
en avant”, où le patient ne revient jamais sur ses pas, où
il n’a pas de chambre attribuée qui reste inutilisée quand
il n’y est pas. »
isabelle Coston
* Pour sortir de l’hôpital après une intervention en ambulatoire, il faut
avoir un résultat de 9/10 au score de Chung, qui évalue l’aptitude du
patient selon des critères spécifiques (nausées, douleur, autonomie…).
| n° 221/877 | octobre 2015
17
notre santé
m éd ecine
Herpès labial :
un virus présent pour la vie
La pLupart du temps,
un simpLe traitement
LocaL à base de
crème antiviraLe
suffit à caLmer
La poussée…
Très fréquent, l’herpès labial, ou bouton de fièvre, ne se guérit pas.
Le virus s’installe dans les ganglions nerveux et se réveille lors de poussées,
qui peuvent être, selon les cas, plus ou moins fréquentes et douloureuses.
Heureusement, des traitements antiviraux par voie locale ou orale limitent les récidives,
leur durée et leur agressivité.
E
n France, le virus de l’herpès labial (HSV-1) concernerait 40 à 65 % de la population. Il se traduit le
plus souvent par une affection cutanée récidivante
au niveau des lèvres, de la périphérie de la bouche ou des
narines. « La primo-infection a souvent lieu pendant l’enfance
et passe la plupart du temps inaperçue, explique le docteur
Françoise Ramel, dermatologue à Sèvres (92) et membre
du comité scientifique de l’association Herpès. Mais dans
10 % des cas environ, elle se manifeste violemment par
une gingivo-stomatite : la bouche, les muqueuses, les
gencives ou la langue peuvent être atteintes. L’enfant peut
alors faire de la fièvre et cesser de boire et de s’alimenter
à cause de la douleur. Une hospitalisation sera parfois
nécessaire. » Ce premier épisode se traite généralement
18
| n° 221/877 | octobre 2015
par des antiviraux, auxquels sont associés des antibiotiques en cas de surinfection.
n stress, fatigue, exposition au soleil
Une fois entré dans l’organisme, le virus y reste pour la
vie. Il suit le chemin d’un nerf, se loge dans le ganglion
le plus proche et s’y endort. Réactivé par le stress, une
fatigue ou une exposition au soleil, le HSV-1 emprunte
alors le parcours inverse et ressort sous la forme d’un
bouton de fièvre, généralement au même endroit. Les
poussées se traduisent par l’apparition de vésicules en
bouquet chargées de virus. Lorsque celles-ci se rompent,
elles laissent place à une croûte, qui disparaît en
quelques jours sans cicatrice. Chaque épisode dure entre
six et dix jours. Il faut également savoir que le virus
reste parfois en sommeil toute la vie : « Le porteur sain
ne fera jamais de bouton de fièvre, ce qui ne l’empêchera
pas de contaminer d’autres personnes, notamment par la
salive ou les sécrétions nasales, lors d’épisodes d’excrétions
asymptomatiques, précise le docteur Ramel. Tout est
possible en matière d’herpès, cela dépend de l’agressivité
du virus et de la qualité du système immunitaire. »
[
Herpès opHtAlmique :
Attention Aux complicAtions
]
n Contagion par simple ContaCt
n traiter pour soulager les poussées
La plupart du temps, un simple traitement local à base
de crème antivirale (aciclovir : Activir, Herpevir…)
suffit à calmer la poussée, permettant de diminuer la
durée de la contagion et l’intensité de l’épisode d’herpès, mais n’empêchant pas les récidives. La crème doit
être appliquée dès les premiers signes pour être vraiment
efficace. Les médecins conseillent aussi de ne pas toucher les croûtes et de ne surtout pas les arracher : cela
retarde la cicatrisation.
Dans certains cas sévères, quand il y a au moins six
poussées d’herpès par an, le médecin pourra prescrire
un traitement oral (aciclovir, valaciclovir) sur plusieurs
mois pour espacer les récidives. Un véritable soulagement pour les malades, qui vivent mal les épisodes
rapprochés, souvent très agressifs, particulièrement
douloureux et inesthétiques.
Aliisa WAltAri
c'est au moment des poussées que La personne est La pLus
contagieuse, en particuLier Lorsque Les vésicuLes sont présentes.
Le virus responsable de l’herpès oculaire est le plus souvent
le même que celui qui entraîne l’herpès labial : le HSV-1.
Au lieu de se fixer au niveau des lèvres ou des narines, il
s’installe dans l’œil. Quand le virus se réveille, les premiers
symptômes ressemblent à ceux d’une conjonctivite : un
œil rouge, irrité, une sensation de grains de sable et des
paupières gonflées. Le HSV-1 attaque la cornée et provoque
une kératite herpétique, c’est-à-dire une inflammation.
L’acuité visuelle peut alors baisser, et l’œil devenir très
douloureux et craindre la lumière. Il faut consulter un
ophtalmologiste le plus rapidement possible ou se rendre
aux urgences. La poussée se traite efficacement à l’aide
d’anti-herpétiques par voie orale, mais si on laisse le virus
agir, la cornée peut être détruite en quelques jours. L’iris,
le cristallin et la rétine risquent également d’être atteints,
ce qui cause des dommages irrémédiables.
Si le traitement est efficace pour stopper les poussées, il
ne protège pas de la récidive : il faut donc rester particulièrement vigilant dès l’apparition des premiers symptômes.
A savoir également : plusieurs épisodes successifs d’herpès
oculaire mal traités peuvent laisser des cicatrices opaques
sur la cornée et entraîner une baisse irréversible de la vision.
l’herpès néo-natal :
une atteinte gravissime
Le fœtus et le nourrisson ont un système immunitaire
encore immature et sont particulièrement sensibles au virus
de l’herpès. C’est au moment de l’accouchement, lors du
passage dans les voies génitales, que le bébé risque d’être
contaminé par le virus de type 2 (HSV-2, herpès génital),
surtout si la maman fait une poussée à ce moment-là. Les
conséquences peuvent alors être dramatiques pour le
nouveau-né : septicémie, hémorragies, troubles
neurologiques et respiratoires, méningo-encéphalite ou
encore tableau hépatique gravissime pouvant conduire au
décès ou à de lourdes séquelles. Ces conséquences peuvent
être les mêmes chez un nourrisson qui attrape le virus de
type 1 (herpès labial) dans le mois qui suit sa naissance.
Bien qu’une sérologie soit généralement effectuée en début
de grossesse, la femme enceinte porteuse de l’un des deux
virus ne doit pas hésiter à en parler avec son obstétricien et
l’informer de ses poussées. Idem lors d’une première
manifestation d’herpès. Selon les cas, un traitement antiherpétique (aciclovir) pourra être mis en place, en
particulier dans les semaines qui précèdent l’accouchement.
Une fois de retour à la maison, des mesures de prévention
seront prises en cas de poussée d’herpès chez l’un des deux
parents : se laver systématiquement les mains avant de
toucher le bébé et, surtout, ne pas l’embrasser.
❝
C’est au
moment des
poussées que la
personne est la
plus contagieuse,
en particulier
lorsque les
vésicules sont
présentes, mais
la contagiosité
commence dès
les signes avantcoureurs, c’està-dire quand on
ressent des
picotements ou
des brûlures à
l’endroit où le
bouton va
apparaître.
❝
« C’est au moment des poussées que la personne est la
plus contagieuse, en particulier lorsque les vésicules sont
présentes, mais la contagiosité commence dès les signes
avant-coureurs, c’est-à-dire quand on ressent des picotements ou des brûlures à l’endroit où le bouton va apparaître. » Jusqu’à la cicatrisation, un simple contact
comme un baiser sur la joue peut donc transmettre le
virus. Pour prévenir cela, il faut se laver les mains après
avoir touché la lésion, éviter d’embrasser ses proches
(en particulier les nourrissons de moins de 1 mois, très
sensibles au virus) et ne pas échanger son linge de
toilette. De même, abstenez-vous de gratter le bouton,
pour ne pas provoquer de surinfection, ou de vous
frotter les yeux, car le HSV-1 risque de s’y installer, et
les conséquences peuvent dans ce cas être bien plus
graves (kératite ophtalmique). « Le HSV-1 se propage
aussi à l’occasion de rapports oraux-génitaux, ajoute le
docteur Ramel. Le virus présent sur les lèvres peut très
bien passer sur les parties génitales du partenaire. »
| n° 221/877 | octobre 2015
19
notre santé
m éd ecine
Infarctus du myocarde :
les femmes aussi
Contrairement à une idée reçue, les maladies cardiovasculaires ne sont pas réservées aux
hommes. L’infarctus du myocarde concerne également les femmes, en particulier après la ménopause,
et, chez elles, il est généralement plus grave et plus mortel. Un phénomène lié en partie à un retard de prise
en charge et à un manque d’information de la population.
L
infarctus est encore trop souvent considéré
comme une pathologie typiquement masculine.
Pourtant, « chez la femme, la première cause de
mortalité est bien la maladie cardiovasculaire, souligne
le docteur Martine Gilard, professeur de cardiologie au
CHU de Brest. Il faut savoir qu’une femme a quatre fois
plus de risques de mourir d’un problème cardiaque que
du cancer du sein ». Et, bien qu’avant la ménopause les
❝
Il faut savoir
qu’une femme a
quatre fois plus
de risques de
mourir d’un
problème
cardiaque que
du cancer du
sein.
❝
Une femme a qUatre
fois plUs de risqUes
de moUrir d’Un problème
cardiaqUe qUe
dU cancer dU sein.
20
’
| n° 221/877 | octobre 2015
femmes semblent être protégées par leurs hormones,
la donne est en train de changer depuis une dizaine
d’années. « Elles sont de plus en plus nombreuses à faire
des infarctus plus jeunes, avant 55 ans, précise le professeur Gilard. Ce phénomène s’expliquerait notamment
par l’augmentation récente du tabagisme féminin, sachant
que le risque s’accroît pour les fumeuses qui prennent la
pilule. » Ce n’est pas tout : l’accident cardiaque est
[
La vie après L’infarctus
]
Une fois le risque vital écarté, une nouvelle vie commence
pour le patient qui a été victime d’un infarctus. Avant sa
sortie de l’hôpital, il subit généralement plusieurs examens
(électrocardiogramme, échographie cardiaque, coronarographie, épreuve d’effort, scintigraphie myocardique)
destinés à évaluer les risques de récidive et à dépister
d’éventuelles séquelles, une insuffisance cardiaque ou un
trouble du rythme cardiaque. Il devra ensuite suivre un
programme de réadaptation cardiovasculaire destiné à
favoriser la récupération des capacités de son cœur et
prendre un traitement médicamenteux spécifique, le
« BASI » (bêtabloquants, antiagrégants plaquettaires,
statines et inhibiteurs de l’enzyme de conversion), généralement à vie. Bien sûr, son hygiène de vie sera entièrement
revue : arrêt du tabac, mise en place d’une alimentation
pauvre en graisses et riche en fruits et légumes, et pratique
d’une activité physique régulière (marche, vélo, natation,
jogging…). Le plus souvent, le suivi médical est très strict
la première année suivant l’accident cardiaque, avec une
visite par mois chez le médecin généraliste et une tous les
trois mois chez le cardiologue.
si voUs ressentez Une
doUleUr dans la
n symptômes atypiques
Plusieurs explications à cela, et tout d’abord un défaut
dans la prise en charge, plus lente chez la femme : « Les
registres montrent qu’il existe un écart moyen d’environ
quarante-cinq minutes entre les deux sexes. Or on sait
qu’en matière d’infarctus, le temps, c’est du muscle. Plus
on attend, plus la mortalité et les séquelles augmentent,
même si la cardiologie a fait beaucoup de progrès ces
dernières années. » D’après une étude de l’observatoire
Cassandre, mis en place par la Société française de
cardiologie (SFC), si les femmes connaissent les signes
de l’infarctus - une douleur dans la poitrine irradiant
Le samu, un service
à appeler en priorité
« En France, nous avons la chance de disposer de l’un des
meilleurs services d’intervention rapide au monde : le Samu,
note le docteur Martine Gilard, professeur de
cardiologie au CHU de Brest. Seulement, la population
n’a pas suffisamment le réflexe de composer le 15 quand les
symptômes de la crise cardiaque se manifestent. » L’enjeu des
premières heures est de limiter le plus possible la taille
de l’infarctus, c’est-à-dire la quantité de muscle
cardiaque nécrosé par l’interruption de la circulation
sanguine dans une artère du cœur. Il faut donc aller très
vite, et seul le Samu est capable d’intervenir dans les
minutes qui suivent et de transporter le malade dans de
bonnes conditions vers le service de coronarographie le
plus proche. « Environ 85 % des personnes qui ont mal dans
la poitrine appellent, précise le professeur Gilard, mais elles
contactent plutôt leurs proches, leurs amis ou un voisin, et pas
le Samu. Or, plus on multiplie les intermédiaires, plus on perd
du temps. » Un seul réflexe à avoir, donc, si vous ressentez
une douleur dans la poitrine qui irradie dans les bras, les
mâchoires, voire dans le dos : composez le 15.
parfois dans les mâchoires et les bras (surtout le
gauche) -, elles appellent moins souvent le Samu quand
elles les ressentent. « Elles ne s’imaginent pas du tout
faire un accident cardiaque, observe le professeur Gilard.
Cela ne leur vient pas à l’esprit parce qu’elles n’y ont pas
été vraiment sensibilisées. En revanche, elles conçoivent
très bien la possibilité d’infarctus pour leur mari.
D’ailleurs, quand c’est lui qui en présente les symptômes,
elles appellent. »
Cette moindre perception de l’infarctus peut aussi
s’expliquer par le fait que, chez certaines femmes, les
symptômes sont plus souvent atypiques que chez les
hommes. Elles ressentent davantage une irradiation
dorsale, des nausées, des palpitations, des douleurs
abdominales ou encore une grande fatigue. Bref, un
cortège de signes trompeurs, qui peuvent induire en
erreur à la fois la patiente et le médecin. Les femmes
ont ainsi 20 % de chances en moins de se voir proposer
un test d’effort, et 40 % en moins une angiographie
(un examen permettant d’apprécier l’état des vaisseaux
sanguins).
n La recherche en question
On le voit, il reste bien du chemin à faire en matière
d’information. Mais le problème se situe également au
niveau de la recherche. Les essais cliniques concernant
les maladies cardiovasculaires portent encore essentiellement sur les hommes et il n’existe pas de traitement
spécifique pour les femmes (hormis en cas d’hypertension artérielle). Et cela alors que « les lésions qui
entraînent l’infarctus semblent un peu différentes chez
ces dernières, ajoute le professeur Gilard. On a davantage
de dissections coronaires spontanées, par exemple ».
Quoi qu’il en soit, les facteurs de risque (âge, obésité,
diabète, tabagisme, sédentarité, hérédité et hypertension) demeurent les mêmes que chez les hommes, tout
comme les mesures de prévention : ne pas fumer,
manger sainement, limiter sa consommation d’alcool
et pratiquer une activité physique régulière.
poitrine qUi irradie
dans les bras, les
mâchoires, voire dans
le dos : composez le 15.
❝
Si 43 %
des hommes
succombent
à une crise
cardiaque,
celle-ci est fatale
pour 55 %
des femmes
❝
généralement plus grave et plus mortel chez la femme.
Si 43 % des hommes succombent à une crise cardiaque,
celle-ci est fatale pour 55 % des femmes, rappelle la
Fondation Recherche cardiovasculaire-Institut de France.
aliisa WaLtari
| n° 221/877 | octobre 2015
21
notre santé
m éd ecine
DMLA, une maladie de plus
en plus répandue
Il est conseIllé
aux patIents
déjà atteInts de
s'auto-surveIller
régulIèrement
afIn de suIvre
l'évolutIon de
la dmla : regarder
La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), qui survient à partir de la
cinquantaine, concerne aujourd’hui 8 % de la population française, mais avec
l’allongement de la durée de vie, ce chiffre ne va cesser de croître. Elle est d’ores
et déjà devenue la première cause de handicap visuel chez les plus de 50 ans.
une grIlle de mots
croIsés, un grIllage,
un carrelage,
par exemple, un œIl
après l'autre.
22
| n° 221/877 | octobre 2015
L
a dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
est une maladie dégénérative qui, comme son
nom l’indique, est essentiellement due au vieillissement de l’œil. Elle entraîne une dégradation de la
partie centrale de la rétine (la macula) et touche 1 %
des 50-55 ans, environ 10 % des 65-75 ans et 25 à 30 %
des plus de 75 ans.
Avant que la maladie ne se déclare, l’ophtalmologiste
peut constater la présence d’une maculopathie liée à
l’âge (MLA), qui se diagnostique par la présence de
petits dépôts blanchâtres à l’intérieur et autour de la
macula. Dans 50 % des cas, une maculopathie évoluera
en DMLA.
Pour cette dernière, deux formes sont à distinguer : la
forme dite sèche, qui met environ cinq à dix ans avant
d’entraîner une perte de la vision centrale, et la forme
« humide », moins fréquente, mais qui se développe
plus rapidement et se caractérise par le développement
de vaisseaux anormaux dans la région maculaire.
n Des facteurs aggravants
Si l’âge est la première cause de la maladie, certains
facteurs, outre l’hérédité, favorisent son apparition.
C’est le cas du tabac, qui « multiplie par quatre le risque
de DMLA », précise le professeur Gilles Renard, directeur
scientifique de la Société française d’ophtalmologie
Quelle prévention ?
]
Que peut-on faire pour prévenir la DMLA ? « Je recommande
déjà de ne pas fumer et de ne pas trop s’exposer au soleil,
répond Gilles Renard, directeur scientifique de la Société
française d’ophtalmologie (SFO). Il convient de porter des
lunettes de soleil, surtout en montagne, en bord de mer et à la
neige, et d’avoir une alimentation équilibrée. Il existe des
compléments alimentaires pour prévenir la maladie, mais ils
sont d’une efficacité très relative. »
Il est conseillé aux patients déjà atteints de s’auto-surveiller régulièrement afin de suivre l’évolution de la
DMLA : regarder une grille de mots croisés, un grillage,
un carrelage, par exemple, un œil après l’autre. Les lignes
semblent déformées au début de la maladie, puis, à un
stade plus avancé, des taches apparaissent au centre du
champ de vision.
(SFO). Quant au diabète, « il n’aggrave pas la DMLA,
ce sont deux maladies bien distinctes. Il entraîne une
rétinopathie, mais cela n’a rien à voir », nuance-t-il.
n QuanD consulter ?
Les premiers stades de la maladie sont souvent asymptomatiques, d’autant qu’elle n’atteint d’abord qu’un œil.
L’œil valide compense alors les défaillances de l’autre.
Néanmoins, on peut parfois ressentir une gêne dans
l’obscurité ou une diminution de la perception des
contrastes. « Entre 50 et 65 ans, des signes prémonitoires
peuvent apparaître (difficulté à distinguer nettement
les visages, taches noires au centre du champ de vision,
déformation des images, NDLR), c’est alors le bon
moment de se faire dépister », explique Gilles Renard.
Une baisse brutale de la vision doit alerter, surtout si
la personne a l’impression de voir des lignes déformées
ou ondulées ou encore si elle remarque certains de ces
signes annonciateurs. Dans ce cas, il faut consulter un
ophtalmologiste, au plus vite. « Si l’on a des cas de DMLA
dans sa famille, un dépistage est conseillé, mais il est
inutile avant 50 ans, car les formes précoces sont exceptionnelles », ajoute le professeur Renard.
n les examens De Dépistage
la recherche avance
Les recherches liées à la dégénérescence maculaire liée
à l’âge (DMLA) se multiplient, tant au niveau de la
prévention que des traitements. Afin de mieux identifier
les personnes à risque et de les traiter précocement,
certains chercheurs travaillent sur la mise au point de
tests de prédispositions génétiques. D’autres s’orientent
vers les transplantations de rétine (épithélium
pigmentaire) ou vers la thérapie génique, qui permettra
probablement l’utilisation de cellules modifiées
génétiquement. Les implants sont désormais envisagés
comme une solution et font déjà l’objet d’essais
cliniques. Plus récemment, des expériences portant sur
l’injection de cellules souches ont été menées avec
succès sur des patients âgés, au Japon et aux Etats-Unis.
Autant de pistes prometteuses.
de la guérir définitivement, mais des solutions permettent de ralentir son évolution et de diminuer la
gêne liée aux symptômes. C’est à l’ophtalmologiste de
choisir le traitement le mieux adapté. Depuis mars
2015, l’Avastin - à l’origine, un médicament anticancéreux - est utilisé pour traiter la DMLA. Auparavant,
seul le Lucentis, qui est beaucoup plus onéreux
(800 euros l’injection), était autorisé en France. Aussi
efficace, l’Avastin ne coûterait que 50 euros, mais
demande à être reconditionné pour être injecté par voie
intra-vitréenne (IVT). Or, des interrogations demeurent
sur ces modalités de reconditionnement et de préparation.
Avec le vieillissement de la population, les cas de DMLA
vont se multiplier. Cette maladie, que l’on ne sait pas
encore guérir, fait l’objet de toutes les attentions de la
part des ophtalmologistes et des chercheurs, à tel point
qu’ils lui ont consacré un quart des travaux de leur
dernier congrès. Comme ce fut le cas pour la cataracte,
qui s’opère très bien aujourd’hui, on peut espérer
l’émergence de nouveaux traitements.
isabelle Coston
❝
Si l’on a des cas
de DMLA dans
sa famille, un
dépistage est
conseillé, mais
il est inutile
avant 50 ans,
car les formes
précoces sont
exceptionnelles.
❝
[
la dégénérescence
maculaIre lIée à l'âge
(dmla) est une maladIe
dégénératIve
quI entraîne
une dégradatIon de
la partIe centrale de
la rétIne (la macula).
« Le dépistage consistera en un fond de l’œil », explique
le professeur, qui poursuit : « Il existe aussi des examens
complémentaires de la rétine, comme l’OCT (optical
coherence tomography, ou tomographie par cohérence
optique, NDLR), qui est banal, non invasif et très facile
à réaliser. Il permet d’obtenir des coupes de la rétine et
de détecter ainsi des signes à l’échelle microscopique. Il
est aujourd’hui effectué de manière presque systématique
et est absolument sans danger. »
Un deuxième examen peut se révéler nécessaire :
l’angiographie fluorescéinique. Le praticien injecte un
liquide, la fluorescine, par voie intraveineuse, puis
observe la progression du produit sur des clichés de la
rétine. « Le recours à cet examen a tendance à diminuer
au profit du premier, car il est invasif et peut présenter
un petit risque de choc allergique », souligne le spécialiste.
n les traitements
La DMLA est une affection chronique et évolutive.
Actuellement, il n’existe pas de médicament capable
| n° 221/877 | octobre 2015
23
notre santé
m éd ecine
Les maladies thyroïdiennes
en huit questions
Elle ne pèse que 10 grammes, mais régule tout notre
organisme : c’est la thyroïde. Environ six millions de Français
souffrent d’un dysfonctionnement de cette glande, signe que
les hormones font le yo-yo entre l’hypo et l’hyperthyroïdie.
1. On peut vivre sans thyroïde.
Vrai, mais… « On peut vivre sans thyroïde, mais pas sans
hormones thyroïdiennes », précise le docteur
Françoise Borson-Chazot, endocrinologue au CHU de
Lyon. Les enfants qui naissent sans thyroïde ou chez qui
celle-ci ne fonctionne pas correctement présentent des
retards graves de croissance et de maturation du cerveau :
c’est ce que l’on appelle l’hypothyroïdie congénitale.
« Depuis 1976, elle est systématiquement dépistée chez
tous les nouveau-nés, et le développement de ces enfants,
traités précocement, est normal », ajoute l’endocrinologue.
Chez un adulte, l’absence d’hormones thyroïdiennes
déclenche tous les symptômes de l’hypothyroïdie et, si
elle est prolongée, un ralentissement des fonctions
vitales qui peut aller jusqu’au coma.
❝
Les Français
ne sont plus
carencés en iode,
grâce à une
alimentation
équilibrée et aux
sels de table iodés
pour la plupart.
2. L’iode a une action préventive.
Vrai. Pour que la thyroïde fonctionne, il lui faut de l’iode.
On en trouve surtout dans le lait, la viande, les œufs et
tous les crustacés. Les Français ne sont plus carencés en
iode, grâce à une alimentation équilibrée et aux sels de
table iodés pour la plupart. Exception à la règle : les
femmes enceintes, qui en manquent. « Elles ont besoin de
200 à 250 milligrammes par jour, au lieu de 150 pour un
adulte. Il est très important de prendre un supplément iodé
tout au long de la grossesse », conseille l’endocrinologue.
3. L’hypothyroïdie ne fait pas bon ménage
avec la grossesse.
Vrai. L’hypothyroïdie n’est pas à prendre à la légère chez
la femme enceinte, en raison des risques d’hypertension
artérielle, d’avortement spontané ou d’hémorragie après
l’accouchement. Le fœtus peut, lui aussi, être touché
et connaître une anomalie du développement cérébral
et de certains de ses organes. « C’est la raison pour
laquelle le dépistage chez la femme enceinte est primordial,
notamment en cas d’antécédents de dysfonctionnement
de la thyroïde chez elle ou dans sa famille, de goitre ou
de maladie auto-immune (le diabète par exemple,
NDLR) », insiste le docteur Borson-Chazot.
❝
4. Constamment fatiguée, c’est le signe
d’une hypothyroïdie.
Faux. « La fatigue n’est pas un signe distinct de l’hypothyroïdie. Elle est commune à l’hyperthyroïdie et à de nombreuses
maladies chroniques », explique le docteur Borson-Chazot.
Il est important de noter ses phases de fatigue dans un
agenda ou sur un calendrier et de consulter son médecin
traitant, qui orientera si besoin vers un spécialiste.
24
| n° 221/877 | octobre 2015
5. Un goitre est inquiétant.
Faux. Un goitre est synonyme d’augmentation du volume
de la thyroïde, mais ne doit pas être pour autant une
source d’angoisse. C’est à la puberté que le goitre se
forme, sous l’action des hormones. « La plupart des
goitres sont à peine visibles. Il s’agit d’un renflement d’une
taille équivalente à celle de la première phalange du
pouce », précise le docteur Borson-Chazot. En revanche,
associé à une saillie du globe oculaire, le goitre est l’un
des symptômes de la maladie de Basedow - l’hyperthyroïdie. Elle touche en majorité des femmes entre 30 et
40 ans.
6. Qui dit nodule, dit dysfonctionnement
de la thyroïde.
Faux. La présence d’un nodule ne rime pas forcément
avec un trouble de la fonction thyroïdienne. Le nodule
est une « boule » de petite taille (de la tête d’une épingle
à une noix), indolore, qui se développe dans l’un ou
dans les deux lobes de la thyroïde. En deçà de 2 centimètres, il est seulement repérable lors d’un examen
échographique. Lorsqu’il est plus gros, un médecin peut
le sentir en palpant le cou.
7. La seule solution aux nodules est la chirurgie.
Faux. Tout dépend de la nature du nodule : s’il est
bénin, une surveillance régulière de sa taille et du taux
d’hormones (TSH) suffit. Si les médecins le suspectent
d’être cancérigène (seuls 5 % des nodules thyroïdiens
le sont), ils préconisent alors une ablation chirurgicale
du lobe de la thyroïde où siègent les nodules ou de
l’ensemble de la thyroïde. L’opération se passe sous
anesthésie générale.
8. Les médicaments sont à prendre toute la vie.
Faux. Pour l’hyperthyroïdie, le traitement est provisoire,
le but étant de faire baisser le taux de TSH jusqu’à
retrouver un équilibre dans le fonctionnement de la
thyroïde. En moyenne, le traitement dure entre douze
et dix-huit mois. En revanche, les médicaments contre
l’hypothyroïdie sont prescrits toute la vie, puisque leur
rôle est justement de remplacer un déficit d’hormones
thyroïdiennes.
Vanessa PageOt-FrançOise
P rat iq u e
société
Emprunter après
un cancer : le droit à l’oubli
enfin reconnu
Alors qu’elles devaient encore payer de lourdes surprimes d’assurance au titre
de « risque aggravé de santé » ou qu’elles voyaient régulièrement leur dossier de prêt refusé,
les personnes guéries d’un cancer pourront désormais emprunter comme n’importe quel citoyen en France.
L
e droit à l’oubli est l’une des mesures emblématiques du troisième Plan cancer annoncé par
François Hollande, le 24 mars dernier.
Concrètement, les personnes guéries d’un cancer
n’auront plus à mentionner leur ancienne maladie
lorsqu’elles souhaiteront contracter un emprunt. La
Ligue contre le cancer réclamait cette mesure depuis
dix ans. « Une personne qui a eu un cancer à 7 ans ne
pouvait pas emprunter à l’âge adulte », s’insurge
Emmanuel Jammes, délégué à la mission société et
politiques de santé de la Ligue. Désormais, ceux qui
ont eu un cancer avant l’âge de 15 ans n’auront plus à
le déclarer passé un délai de cinq ans après la fin du
protocole thérapeutique. Ce délai est de quinze ans
pour les personnes qui ont été malades après cet âge.
cancer, l’Inca et le Collectif interassociatif sur la santé
(Ciss) saluent ce nouveau dispositif, ils n’oublient pas
que les autres maladies en sont écartées. « Il va maintenant s’agir d’étendre au plus vite cette démarche de
progrès à d’autres pathologies qui peuvent être guéries et
aux maladies chroniques stabilisées, déclare le Ciss. On
pense notamment à l’hépatite C, en particulier depuis
qu’elle bénéficie d’un nouveau traitement aux résultats
très prometteurs. » L’UFC-Que choisir, pour laquelle ce
droit à l’oubli est une mascarade, réclame quant à elle
« la mise en place d’un vrai droit à l’oubli, basé sur une
liste unique et publique de maladies, mise à jour chaque
année en fonction des statistiques officielles de santé maladies que les consommateurs n’auraient plus à déclarer à leur assureur ».
n Prendre en comPte
n le système des surPrimes au Pilori
les avancées médicales
Le droit à l’oubli intègre également les avancées thérapeutiques dans le traitement des cancers, point occulté
jusqu’à présent. « Les progrès médicaux vont très vite,
souligne Emmanuel Jammes. On sait, par exemple, que
le cancer du sein, diagnostiqué suffisamment tôt, se
guérit très bien. Or, en termes de risques pour les assureurs,
il était au même niveau que d’autres cancers. » Une grille
de référence va être mise en place entre l’Institut national du cancer (Inca) et les professionnels de la banque
et de l’assurance. Elle servira de base pour calculer le
tarif des assurances. Toutefois, si la Ligue contre le
Depuis 2007, la convention Aeras (« S’assurer et
emprunter avec un risque aggravé de santé »), signée
par tous les organismes bancaires et d’assurance, est
pourtant censée faciliter l’accès au crédit pour toute
personne malade. Elle agit sur l’assurance contractée
dans le cadre d’un crédit immobilier ou professionnel.
Exigée par les banques, elle protège à la fois l’assuré
et l’assureur des risques de décès et d’invalidité, et ses
cotisations sont fixées en fonction de l’âge, du montant
du prêt et de l’état de santé établi grâce à un questionnaire médical préalable. Or, si vous êtes ou avez été
atteint d’un cancer, d’une hépatite, d’une insuffisance
cardiaque, du VIH, etc., vous présentez un « risque
aggravé de santé » dans le jargon des assureurs. Ces
derniers appliquent alors des surprimes aux cotisations
de l’assurance, un système que dénoncent les associations. « Ces surprimes imposées aux malades sont si
importantes qu’elles sont dissuasives, explique Emmanuel
Jammes. Dans certains cas, le montant de la surprime
est aussi élevé que celui du prêt lui-même ! »
« Après le refus de deux ou trois banques, certains occultent
leur maladie dans le questionnaire de santé, témoigne
Catherine Simonin, présidente de la Ligue contre le
cancer dans le Tarn-et-Garonne. Malheureusement, s’ils
font une rechute, l’assurance se retourne contre eux pour
fausse déclaration par omission et ils se retrouvent à la
rue ! »
en savoir
plus :
• Site de la Ligue contre le cancer : Ligue-cancer.net.
• Site du Collectif interassociatif sur la santé (Ciss) : Leciss.org.
• Santé Infos Droits : tél. 0810 004 333 (n° Azur, tarif selon l’opérateur téléphonique) ou 01 53 62 40 30 (prix d’une communication normale). Ouverte les lundi, mercredi et vendredi, de 14 à 18 heures, et les mardi et jeudi, de 14 à 20 heures. • Site de la convention Aeras : Aeras-infos.fr.
Michel COLadOn
| n° 221/877 | octobre 2015
25
SOCIÉTÉ
ALIM ENT AT IO N
Les consommateurs face
à l’alimentation
Les femmes et les hommes ne consomment pas
de la même manière. C’est ce qu’il ressort de l’analyse
des enquêtes du Crédoc* et de l’INSEE**.
A
❝
Les femmes sont
plus attentives
aux critères de
choix comme le
label de qualité,
la production
locale ou
régionale,
l’écologie, le
durable et
l’humanitaire...
❝
26
| n° 221/877 | octobre 2015
ux hommes, la production. Aux femmes, les
courses, la cuisine… Forgés au fil des siècles,
les stéréotypes ont la vie dure, et ils mettent
du temps à vaciller. Le regard porté sur la consommation correspond, pour une part, à une dévalorisation
des activités jugées féminines. Des activités qui doivent
pourtant être exercées ! Les femmes sont en tête de la
consommation pour les vêtements, mais ce n’est pas
pur « souci de soi » : elles achètent aussi pour toute la
famille, et en tout cas pour les enfants, dont elles
s’appliquent beaucoup mieux à connaître les besoins !
Les hommes sont en tête pour les hôtels, les restaurants,
mais aussi les boissons alcoolisées et le tabac. Pour les
courses alimentaires, ce sont principalement les femmes
qui font les achats. Surtout dans les ménages avec
enfants, où 36 % des hommes ne font jamais les courses
(ils ne sont « que » 29 % dans les ménages sans enfants).
Quand ils se déplacent, les hommes se mobilisent
surtout pour choisir le vin, la bière, les alcools, le fromage, les charcuteries, le café, le chocolat, les confiseries… Plutôt les aliments plaisir, en somme. Aux femmes
reste dévolue la liste des besoins essentiels. D’après
l’INSEE, le temps de la production domestique correspond à 1,5 fois le temps de travail rémunéré : et il est
accompli par les femmes dans 64 % des cas.
n LES FEMMES PLUS RESPONSABLES
La prédominance féminine en matière de consommation
a bien des avantages. Les femmes sont plus en quête
de garanties que les hommes. Elles sont plus sensibles
à l’impact sanitaire et environnemental de leurs achats.
Elles lisent plus souvent les étiquettes, notamment par
rapport à l’alimentation des enfants. Chez les hommes,
la lecture de l’étiquette progresse, mais elle vient plutôt
avec l’âge. Les femmes sont aussi plus attentives aux
critères de choix comme le label de qualité, la production locale ou régionale, l’écologie, le durable et l’humanitaire… Environ 19 % des femmes, contre 12 % des
hommes, achètent des produits de l’agriculture biologique. Le label écologique mobilise 40 % des femmes
contre 34 % des hommes. Le label humanitaire, 31 %
contre 23 %. Plus généralement, le souci des garanties
d’hygiène et de sécurité augmente avec l’âge et dans
les deux sexes, mais il est plus marqué chez les femmes.
Il concerne 43 % des femmes contre 33 % des hommes
dans la tranche d’âge des 18-34 ans. Et 51 % des femmes
contre 42 % des hommes chez les 35-54 ans.
Les femmes sont aussi moins optimistes face à l’avenir
et plus inquiètes du contexte économique. Conséquence :
elles adoptent facilement un comportement de consom-
mateur responsable. Elles sont plus attentives aux prix,
aux promotions, aux marques de distributeurs. Et plus
nombreuses que les hommes à déclarer qu’elles s’imposent des restrictions budgétaires.
n DES PETITS PAS VERS PLUS D’ÉQUITÉ
L’analyse des données des enquêtes ne permet pas
cependant de conclure à la stricte séparation des sexes
en matière de consommation. Les différences qui perdurent ne doivent pas masquer les convergences. Depuis
20 ans, la proportion des hommes qui font les courses
pour la famille n’a cessé d’augmenter. Et en 2010, 27 %
des hommes participaient à la préparation des repas
(55 % au moins une fois par semaine). La proportion
des hommes qui ne font jamais la cuisine et en baisse,
de l’ordre de 25 %. Et 15 % des femmes disent que leur
conjoint la fait tous les jours ! Globalement, on progresse, tout doucement il est vrai, vers un peu plus
d’équité. Vers des relations de plain-pied et vers une
plus grande proximité dans l’accomplissement des
tâches. Après, c’est affaire de regard. Les pessimistes
verront toujours le verre presque vide. Et les optimistes
le verre qui se remplit peu à peu…
nutrinews
*Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie.
**Institut national de la statistique et des études économiques.
Ce que nous dépensons
chaque année pour manger
Le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt a publié l’édition 2015
de son « Memento Alimentation ». Un aperçu chiffré de notre consommation annuelle d’aliments,
de boissons, et de ce qu’il nous en coûte…
N
moyenne dans l’UE). Celle de yaourts aromatisés, crème
fraîche, desserts lactés et fromage frais est de 30 kg. La
consommation de fromage est stable, autour de 20 kg.
Le Memento Alimentation note que la fabrication
française de produits laitiers, y compris le beurre, se
poursuit sous le signe de la qualité.
n Beurre et huiles. La France consomme presque
deux fois plus de beurre que l’ensemble des pays de
l’UE : 7,2 kg par habitant contre 3,7 kg. La consommation d’huile végétale a diminué : entre 10 et 15 kg. Les
huiles de tournesol et de colza sont les plus utilisées.
n sucre. Consommation stable (surtout dans des
produits) : 25 kg par habitant.
n Boissons. En progrès, les boissons rafraîchissantes :
80 litres par an. La bière (autour de 30 litres) reste moins
prisée que dans l’UE (plus de 60 litres en moyenne). Le
vin est en déclin : de plus de 60 litres par an et par
habitant en 1992-93, nous sommes passés à 50 litres
aujourd’hui. La moyenne dans l’UE est de 30 litres.
n le temPs des rePas. Déjeuner en moyenne vers
12 h 40, dîner vers 20 h 10. Les Français prennent en
moyenne 2 h 12 par jour pour s’alimenter et consacrent
36 minutes à préparer, cuire et éplucher les aliments. Le
grignotage est fréquent chez 29 % des moins de 25 ans…
❝
La viande
mobilise
le quart
du budget
alimentaire
des Français.
❝
otre budget alimentation. Entre 2005 et 2011,
la part du budget consacrée à l’alimentation a
augmenté. En 2011, un ménage français
dépensait en moyenne chaque année 6 200 € pour son
alimentation, soit 23 % de son budget. Dont environ
1 100 € pour les services de restauration et un peu plus
de 300 € pour les cantines, plus de 1 000 € pour la viande,
800 € pour le pain, les produits de boulangerie et les
féculents, 600 € pour le lait, les fromages et les œufs,
un peu plus de 400 € pour les légumes (y compris
pommes de terre), moins de 400 € pour les poissons et
fruits de mer, environ 300 € pour les fruits, de même
que pour le sucre, la confiture et la confiserie. Les boissons alcoolisées revenaient à près de 400 €, suivies de
près par les boissons non alcoolisées.
La viande mobilise le quart du budget alimentaire des
Français. Les ménages les plus modestes consacrent 22 %
de leur budget aux féculents, pain et produits de boulangerie. Les plus aisés seulement 17 %. Ils dépensent plus
aussi pour le poisson et pour les fruits. Les moins de 25 ans
viennent en tête pour les dépenses de restauration.
n Fruits et légumes. Nous mangeons 10 kg de tomate
fraîche par habitant et par an, 4 kg de chou-fleur et
brocolis, et près de 12 kg de surgelés de toutes sortes
(ce qui nous place en tête de l’UE, suivis de près par
l’Espagne). Nous consommons aussi 43 kg d’oranges
(surtout transformées en jus), 22 kg de pommes (fraîches
et transformées), 5,2 kg de pêches, 3,4 kg de poires,
2,6 kg de raisins et 8,5 kg de bananes.
n Féculents et cie. Avec 5 à 10 kg de pâtes par habitant,
nous sommes dans la moyenne de l’UE, mais loin derrière
les Italiens (25 kg). La boulangerie artisanale reste appréciée, la boulangerie industrielle progresse : 18 kg en 2012,
contre 39 kg en moyenne dans l’UE, et 58 kg en Allemagne !
Nous mangeons aussi 20 kg de pommes de terre fraîches,
5 kg de riz et 2 kg de légumes secs.
n Viande. La consommation a baissé : 90 kg par
habitant en 2012, soit 10 kg de moins qu’en 2000.
Stabilité pour la charcuterie et les viandes en conserves.
Le surgelé marque le pas. Le poulet découpé continue
sa progression. A noter : 4 kg de pâtes alimentaires
farcies à la viande, et 3 kg de pizzas, quiches, nems…
(qui comportent d’ailleurs en général peu de viande).
n Poisson. Depuis 10 ans, nous mangeons entre 23
et 25 kg de poisson par an. Un tiers frais, un tiers en
produit traiteur réfrigéré, le reste en surgelé et en
conserve. Le thon et le saumon sont les plus demandés,
devant cabillaud et morue.
n Produits laitiers. La consommation de lait et de
yaourts est de 55 kg par habitant en France (50 kg en
nutrinews
Agreste. Memento Alimentation, édition 2015
(ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt).
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27
Loi s i rs
Par Publijeux
28
| n° 221/877 | octobre 2015
l o is irs
réseau
Un
Noël
Un Noël
inoubliable…
en
inoubliable… en
Alsace
Alsace
A vos agendas pour le
lancement des marchés de
A vos agendas pour le
Noël !
lancement des marchés de
Douceurs
Noël
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Douceurs
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découvrir
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Hohwald,
le
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encore
cette
année
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village de
vignoble d’étonnantes
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bourg !
régional
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chaqueNiché
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surprises
s’animera dès le mois de novembre afin de vous plonger dans la magie
Au Hohwald, le square Kuntz se transformera encore cette année en
de Noël.
village de Noël. Niché au cœur du vignoble alsacien, ce petit bourg
s’animera dès le mois de novembre afin de vous plonger dans la magie
La résidence Le Rocher ouvrira ses portes le 29 novembre. Profitez des offres du 29 novembre 2015 au 3 janvier 2016, en
de Noël.
longs et courts séjours.
La résidence
Rocher
ouvriraformules
ses portes le 29 novembre. Profitez des offres du 29 novembre 2015 au 3 janvier 2016, en
TableauLe
des
tarifs toutes
longs et courtsdimanche-dimanche
séjours.
dim-jeudi
jeudi-dim
dim-jeudi
jeudi-dim
dim-jeudi
jeudi-dim
Type
29-nov
06-dec
13-dec
20-dec
d’appartementTableau des tarifs toutes formules
AB
Type
BT
d’appartement
200dimanche-dimanche
€
200 €
210 €
242 €
27-dec
29-11/03-12
03-12/06-12
06-12/10-12
10-12/13-12
13-12/17-12
17-12/20-12
268 €
dim-jeudi
160 €
jeudi-dim
150 €
dim-jeudi
160 €
jeudi-dim
150 €
dim-jeudi
168 €
jeudi-dim
158 €
03-12/06-12
168 €
06-12/10-12
178 €
10-12/13-12
168 €
13-12/17-12
186 €
17-12/20-12
174 €
29-nov
222 €
06-dec
222 €
13-dec
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| n° 221/877 | octobre 2015
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