3e ligne de défense : les LYMPHOCYTES

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3 e ligne de défense : les L YMPHOCYTES
Les phagocytes arrêtent la contamination dans la plupart des cas. Parfois ils sont dépassés par
l’agresseur. Une troisième ligne de défense va arrêter l’infection, il s’agit d’une réponse lente et
spécifique organisée par les lymphocytes : la réponse immunitaire.
Les Lymphocytes
En 1961, Jacques Miller supprime sur des
souris nouveau-nées un organe qui
contient des lymphocytes, mais dont on
ignore la fonction précise, le thymus. Les
souris qu’il obtient deviennent sensibles à
de nombreuses infections et, surtout, elles ne rejettent
plus les greffes ! Dès lors, on peut raisonnablement
penser que les lymphocytes provenant du thymus
(que l’on va appeler, à cause de l’initiale de
cet organe, les lymphocytes T) défendent le
corps contre les cellules “anormales” :
malade (cancéreuse), infectée par un virus
ou celles venant d’un autre organisme (une
greffe).
Les Lymphocytes T (T cells)
Les lymphocytes T vont se déplacer pour vérifier les
antigènes des cellules et éliminer précisément celles aux
antigènes étrangers ou «anormaux» (infectées par des
virus ou des bactéries par exemple).
Les lymphocytes T deviennent des lymphocytes T tueurs.
Il transmettent au lymphocytes B l’ordre de synthèse des
anticorps.
Une faible fraction des lymphocytes T qui s’étaient
multipliés en réponse à l’infection va survivre plusieurs
années. Ils constituent une “mémoire” des infections
passées, mémoire qui est artificiellement créée sans
danger par les techniques de vaccination.
Les Lymphocytes B (B cells)
Greffe de peau
greffon venant d’un autre lapin
Rejet de la greffe
Greffe
12 jours
Sérum
Greffe
Greffe
12 jours
Rejet
Lymphocytes
Greffe
4 jours
12 jours
Rejet
Rejet massif
et très rapide
le rôle des lymphocytes dans le rejet des greffes
Dans les ganglions lymphatiques, les lymphocytes B
ayant reconnu l'antigène et ayant reçu l’ordre des
lymphocytes T se multiplient et deviennent des cellules
sécrétrices d'anticorps.
Une faible fraction des lymphocytes B qui s’étaient
multipliés en réponse à l’infection va survivre plusieurs
années. Ils constituent une “mémoire” des infections
passées, mémoire qui est artificiellement créée sans
danger par les techniques de vaccination.
Le « baiser de la mort »
Le lymphocyte T tueur reconnaît par contact une cellule
infectée par un virus car celle-ci porte en surface des
molécules virales (antigènes) différentes des molécules
normales de l'organisme.
• Ce lymphocyte libère alors une substance chimique
qui perfore la membrane de la cellule infectée. Moins de
2 heures plus tard, la cellule infectée est détruite et les
débris sont ensuite phagocytés.
• Pour décrire cette destruction de la cellule infectée qui
se fait par simple contact avec un lymphocyte T tueur,
on utilise souvent l'expression imagée de « baiser de la
mort».
Un ANTICORPS est une
protéine complexe utilisée
par le système immunitaire
pour neutraliser les agents
pathogènes de manière
SPÉCIFIQUE. Les anticorps
sont sécrétés par les
lymphocytes B.
Un ANTIGÈNE est un
marqueur SPÉCIFIQUE
c’est à dire propre à
chaque organisme
notamment chaque
microbe.
La réaction lente des lymphocytes est due à la nécessité de bien identifier l’agresseur.
Les lymphocytes B se multiplient et produisent les anticorps et les lymphocytes T vont tuer les
cellules infectées par contact.
Quantité d’antigènes présents dans le sang
1-Réaction de défenses
Les deux graphiques ci-contre présentent
l’évolution comparée des quantités d’antigènes
(graphique 1) et d’anticorps (graphique 2)
présents dans le sang à la suite d’une
contamination par des bactéries pathogènes.
1. (i) Comment évoluent les quantités
d’antigènes et d’anticorps dans le sang du
malade ?
ANTIGÈNES
0 2
4
6
CONTAMINATION
8
10
12
14
16
jours
Quantité d’anticorps présents dans le sang
2. (Ra) Quel lien peux-tu faire entre ces 2
graphiques ? À l’aide de tes connaissances,
propose une explication.
ANTICORPS
3.(Ra) La production des anticorps par les
lymphocytes B est lente. À partir de ces
graphiques justifie cette affirmation.
0 2
4
6
CONTAMINATION
8
10
12
14
16
jours
Quantité d’anticorps (unités arbitraires)
1 200
1 000
2-Évolution en fonction
du temps de la quantité
d’anticorps dans le
sang d’une souris ayant
subi 2 injections
d’antigènes
ANTICORPS X
800
600
400
200
ANTICORPS Y
0
0
4
1° INJECTION
ANTIGÈNE X
8
12
16
20
24
28
Temps (en semaines)
2° ANTIGÈNE X
1° INJECTION Y
À l’aide du graphique détermine l’intérêt de la mémoire immunitaire
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