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Ministres français et norvégiens,
prince monégasque, l'Europe entière
semble en ce beau matin de mars s'être
donné rendez-vous devant l'institut océano-
graphique. La communication est bien huilée.
Cette journée placée sous le signe de l'envi-
ronnement sera celle d'un développement du-
rable où le premier ne cèdera rien au second.
Après une rapide introduction par le directeur de
l'institut océanographique, Laurent Fabius prend
la parole. Il nous explique le rôle fondamental
de l'Arctique, les motivations de cette con-
férence, issue de sa visite commune au
ministre norvégien au Spitzberg où
le réchauffement climatique, deux
fois plus rapide qu'ailleurs, est terrifi-
ant. Préparant la COP21, il évoque rap-
idement les ambitions énormes de l'Europe
Le ministre norvégien, lui, se veut plus inquiétant.
Largement plus concerné, et par les fontes et
par les montées des eaux, il n'aborde pas le su-
jet qu'il a logiquement laissé à son homologue
français. Les ressources énergétiques qui sont di-
sponibles aujourd'hui dans les milieux dont nous
parlons sont incontournables pour le royaume de
Norvège et il serait naïf de les imaginer y renon-
cer, comme le ministre nous le rappelle en
évoquant l'Arctique, priorité principale de
leur politique étrangère. Il est donc
fondamental pour eux d'obtenir de
la communauté internationale des
progrès suffisamment conséquent pour
leurs permettre une exploitation raisonnable
qui resterait supérieure à une non exploitation.
Son Altesse Sérénissime Albert II de Monaco,
elle, revient sur l'importance de la coordination
dans la préparation de la COP21, rendez-vous
mondial si important que la ministre française de
l'environnement et du développement durable
préfère aujourd'hui quitter son ministère pour
un plus chatoyant plutôt que de présider
cet événement planétaire. Toutefois, le
discours aujourd'hui s'attarde plus, à
l'image de l'ouvrage d'Isabelle Autis-
sier, sur les populations habitant au-
jourd'hui les steppes et zones glaciaires
et qui voient leur habitat disparaitre, fondre.
Ce rendez-vous qui se tenait le 17 mars à l'insti-
tut océanographique a donc été le coup d'envoi
d'un grand projet, celui de la COP21 qui aura lieu
en décembre 2015 à Paris. Les ambitions sont
énormes pour cette conférence qui veut limiter
le réchauffement climatique à 2oC en moyenne.
Cette manifestation sera l'une des plus impor-
tante pour le développement durable et l'avenir
de l'humanité. Reste à savoir si les discus-
sions seront aussi fructueuses que les
intentions tendent à le faire espérer.
mai 2015
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COP21
L'Arctique
sentinelle
du réchauffement
climatique