Réflexions sur le féminin La question du féminin est une question

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Réflexions sur le féminin
La question du féminin est une question difficile.
On va partir d’une hypothèse : le féminin se trouve être assez bien indiqué par le chiffre
2.
Principe d’ordre du féminin : les cercles tracés sur un parterre d’herbe (l’aménagement
domestique des fées –domus <domanial>-, Shakespeare –Songe d’une nuit d’été).
Ordre et énigme du 2 : r (circonférence du cercle).
Cercle ou rond ?
Autre énigme attachée à la valeur du nombre 2 : l’ensemble des sous-ensembles d’un
ensemble prend valeur 2n éléments.
Si en effet un ensemble A présente 3 éléments, par exemple : a,b,c. On l’écrit : A={a,b,c}, l’ensemble des sous-ensembles de A, noté
p(A)= {a,b,c}, {a,b},{b,c},{a,c}, a, b, c, ø}. Soit 23 = 8 éléments.
Fonction du féminin en politique selon Galilée : offrir l’occasion de faux débats afin
d’éviter que le peuple ne se soucie des questions sérieuses.
L’un d’entre eux est rapporté par Galilée au début du Dialogue sur les deux grands
systèmes du monde : Tenant à la sagesse du nombre 3, un séanteur romain aurait,
pendant une guerre impopulaire susceptible de diviser la population, lancé une rumeur,
prêtée à une secte pythagoricienne, selon laquelle un homme a besoin d’au moins deux
épouses pour se sentir comblé (cf. Dialogue sur les deux grands systèmes du monde), à
quoi la femme de ce même sénateur aurait répondu, au nom du même principe, qu’une
femme a besoin de deux maris.
Problème philosophique fondamental : l’homme, et plus particulièrement l’homme
important (le penseur, l’homme politique, le stratège…) serait exposé au danger de voir
les arguments qu’il formule être retournés contre lui.
Traditionnellement, le féminin est associé à ce danger.
Le philosophe ne rédoute rien de plus que de voir la personne qu’il aime dans une
assemblée (cf. Diogène Laërce, Vies des philosophes).
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De quelque manière que l’on prenne les choses, à côté de la douceur de caractère du
tempérament respectueux, le féminin semble être attaché à un autre usage de la science.
La femme aurait l’homme pour interlocteur, alors que l’homme aurait pour interlocuteur
la Nature.
L’envers du monde solaire de la rationalité : l’ésotérisme, l’érotisme spéculatif, la magie,
etc. comme paradigme de ce qui est intéressant (dîgne de provoquer l’intellect) <cf.
importance de la psychanalyse jungienne pour le mouvement féministe, cf. Femmes
courant avec les loups… depuis les années 70>.
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Le tempérament “féminin” du philosophe serait lié, de fait, au fait qu’il n’a pas la Nature
en vue, mais la Science (sérieuse) solaire, celle qui refuse tout cratilisme, tout
“sybolisme”, etc. Il n’en reste pas moins qu’une partie de la philosophie sent quelque peu
le soufre, et rejoint l’idéalisation magique à travers laquelle le féminin se représente ce
que veut dire “avoir affaire à quelque chose d’intéressant”…
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Un des éléments fondamentaux pour apprécier cet érotisme spéculatif est proposé par
l’ensemble des commentaires du Phèdre et du Banquet de Platon.
Philosophiquement, la question du féminin tient à un tel érotisme spéculatif.
Je prendrai comme point de départ le discours de Pausanias, parce qu’il est présenté
comme le plus frustre de tous les discours… (ce que je trouve en soi plutôt marrant).
Pausanias distingue deux amours : l’amour vulgaire (pandèmique) qui est l’amour du
corps, et l’amour élevé (céleste) qui est l’amour de l’âme.
On voit bien en quoi celui qui aime le corps sera puni par les circonstances, et celui qui
aime l’âme sera récompensé, mais ce qui reste mystérieux, c’est en quoi l’amour de l’âme
se distingue de l’amour du corps, si l’un est engendré à partir de l’autre, etc… ???
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L’argument est mythographique avant d’être philosophique : s’il est question, pour
Pausanias, du passage du couple : Aphrodite pandèmique/éros pandèmique (vulgaire)
dans le couple : Aphrodite céleste/éros céleste (élevé), c’est parce que le premier couple
est celui composé par la jeune mère et son bébé, l’autre, par la mère d’âge mûre et son
enfant d’âge mûre (adolescent).
C’est un premier point : pour l’érotisme spéculatif, le modèle amoureux n’est donc pas
dans le couple parental mais la relation filiale de la mère et de son fils (!!!!).
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Pausanias voit dans l’opposition Aphrodite céleste/éros céleste, Aphrodite
pandèmique/éros pandèmique l’occasion d’une distinction entre l’amour vulgaire et
l’amour céleste, mais pourquoi la jeunesse est-elle nécessairement vulgaire ?
La raison qu’il avance est la suivante : la jeunesse tient à la forme du “se présenter dans
l’enfance” (adopter une attitude débraillée), or “se présenter dans l’enfance, dit le texte,
c’est avoir le plaisir en vue”.
Par opposition à ce type d’amour, “l’amour céleste est fait de retenue et de complétude
exposée au jour”.
La femme est déjà comprise comme suspecte de ne pas être capable de faire de la
politique, autrement-dit de s’exposer “au grand jour”, mais d’être irréversiblement rîvée
à une condition infantile, suspicieuse et cherchant “abris”, d’où le fait que son
intervention est perçue comme présentant –parce que contre-naturelle- un certain
danger démocratique.
On critique souvent Pausanias de simplification morale dans son examen de la question
de l’amour, en ce qu’il oppose l’amour du corps (les jeux, l’enfance, l’attitude débraillée,
l’instinct querelleur…) et un amour qui se tiendrait au-delà de l’instinct de jeu, un amour
qui est l’amour de l’âme.
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Pourquoi la femme est-elle frondeuse et en même temps à la recherche d’un “coin
d’ombre” dans lequel se retirer ?
Sur le premier point, c’est parce qu’elle est captive de l’amour vulgaire, mais en ce qui
concerne le second… C’est plus mystérieux… Il faudrait admettre que les femmes
témoignent d’une certaine intelligence de l’intériorité qui leur serait propre, et qui
renverrait à une certaine capacité d’enclosion circulaire (Leibniz).
C’est le problème de l’identification d’une sagesse proprement féminine, qui
n’appartiendrait qu’à elle… qui lui reviendrait comme un bien propre.
“Seule les femmes savent ne rester à ne rien faire” (M. Duras, Entretien avec Michelle
Porte)
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On retrouvera vraisemblablement cet aspect des choes la réflexion qui se trouve être
accordée au problème de la divinité de Marie.
En quoi Marie est-elle divine (pour un catholique) ?
Elle est divine parce qu’elle est dépositaire du principe spirituel.
Intellectus <masculin> /Anima <féminine>.
Elle n’est pas tout à fait en mesure de comprendre ce qu’elle transmet, mais si elle n’était
pas là pour transmettre, le principe spirituel serait perdu… faut-il comprendre.
2.
Dominus.
Domus.
Domanial.
Quel rapport le féminin entretient-il avec la question de la domanialité, domesticité, le gouvernement par opposition au
commandement ? Caractéristiques typiques de la dyschronie ( bifacialité du couple), et du féminin lui-même. <cf. Leibniz>…
Problème des valeurs irrationnells de .
Sujetion à la gouvernementalité.
La gouvernementalité est l’intrusion de la dimension pratique comme justificatrice en dernière instance : l’état ou l’ordre des choses.
Il y a une adhésion féminine spontanée à l’Etat de choses (amour de l’ordre).
Caractérère allusif et dissimulatif d’une expression comme “états de choses”.
Cf. La politique des êtres et la politique des choses.
Marx.
La Marchandise comme rapport mystico-instinctif de la vibration.
Comment expliquer sinon que les femmes passent leur temps dans les magasins ?
Artifices.
Un morceau de satin qui figure un dahlia.
Passion baroque.
Là encore, Leibniz.
Passion logique pour une vie domiciliaire (Droit).
Leibniz et un théoricien de la nature, mais aussi du Droit.
Il y a un ordre des choses, une ordonnance des monades, en ce sens : on peut faire l’hypothèse charismatique.
Adresse aux femmes : “il y a dans votre vie une odeur de magasin”.
Marx va insister sur la question de l’écart entre le Droit transcendantal et le Droit empirique, entre le droit issu de la Logique (la
philosophie du Droit) et le Droit issu de la juris-prudence, et… la situation délictueuse qui échappe ou qui se trouve annulée par la
situation contractuelle. La politique se fait en dehors du magasin…
Il y a comme différents niveaux de stratification du Droit : du Droit idéal (la résonnance des monades) au hors-droit politique,
autrement-dit : à la pure et simple contestation factuelle, à la situation de refus de langage. La politique est-elle intrinsèquement
masculine ?
L’ordre lunaire du féminin : la préciosité de détails apparaissant sous la grande clé de voûte du monde.
Thèses féminines :
L’ordre des choses.
C’est dans l’ordre des choses.
Cela va sans dire.
Homonymie logique entre les termes d’Etat et d’Ordre.
Leibniz : théoricien des enclosions sémiotiques, des marchandises, des flaques de lune, des corbillards cousus avec des os de
libellule, des enveloppements des femmes (monades) et de la structure d’ordre des monades (vinculum substantiale).
Allemagne 1930.
Réflexions de Jung sur la femme : nombreuses. Hypothèse d’une spécificté de la femme
nordique. Pourquoi Jung substitue t’il le couple d’opposition Intellectus/Anima par le
couple d’opposition Animus/Anima ?
On passerait d’une dualisation de l’âme dans une dualisation des corps (opp.
Masculin/féminin), indicatrice de la mise en place d’une politique de guerre.
Quand les hommes se préparent à la guerre, les hommes et les femmes commencent par
se séparer.
Radicalisation de la situation de dépassement de l’androgynie psychique : sexuation. Les
hommes se mettent à retrouver des attitudes viriles, se séparent des illusions que les
femmes ont tissé autour d’eux.
La femme perd ses vertus et devient un simple butin.
C’est la situation dans laquelle se trouve l’allemagne dans les années 30. La re-sexuation
des corps comme approfondissement de la perte liée à la consistance d’un plan
d’immanence…
La guerre des sexes comme indicatrice de la crise et de la dimension idéologique de la
domination. Heureusement, on en est pas là… Mais il est intéressant de remarquer que
les crises vont toujours de pair avec la relance de l’instinct prostitutionnel et la perte de
l’androgynie psychique.
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